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Publié parMédée Pages Modifié depuis plus de 9 années
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Histoire de la Russie : des origines à la révolution
Troisième cours : Apogée et fin des rurikides ( ) ; les temps troublés ( ).
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Troisième cours 1 – La régence des sept boyards ( ) 2 – L’ère des réformes ( ) 3 – Le second règne : l’Opritchnina 4 – Politique étrangère 5 – Bilan du règne d’Ivan IV 6 – Le règne de Fiodor ( ) 7 - Le temps troublé
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1 – La régence des sept boyards (1533-1547)
À la mort de Vassili III, son fils n’a que 3 ans. Ce sont 7 boyards, sous la direction de la mère d’Ivan, qui assurent la régence jusqu’en 1541, donc de la mort de celle-ci. Trois familles se disputent alors le pouvoir. Il s’ensuit une période chaotique à la tête de l’État.
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Ivan IV « le Terrible »
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2 – L’ère des réformes (1549-1560)
2.1 – La Rada élue et le Zemskii Sobor de 1549. La Rada élue conseillera pendant dix ans le tsar dans ses réformes. Elle convoquera le premier Zemskii Sobor en 1549, afin que le tsar connaisse l’état d’esprit de la population.
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2.2 – Le nouveau soudiebnik
Annoncée lors du Sobor de 1549, la nouvelle version sera promulguée en On y trouve : Des restrictions à la mobilité paysanne; Le renforcement des pouvoirs des propriétaires sur leurs paysans; Des sanctions pour les crimes de corruption; La première tentative d’abolition du mestnitchestvo;
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2.3 – Les réformes administratives
L’État se complexifie, alors il faut créer des structures administratives supplémentaires. Ce sera les prikazes. Deux types : géographique et administratif. Introduction d’un système de mesure unique et du rouble pour tout le territoire; Réforme des institutions régionales.
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2.4 - Les réformes militaire et religieuse
« Démocratisation » de l’armée par la mise en place d’une milice populaire; Recours aux Cosaques comme mercenaires; Création des streltsy; Apparition de corps spécialisés; Réforme religieuse, afin de réduire le pouvoir du clergé (fin de l’exonération fiscale); Révision des textes, introduction de l’imprimerie.
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3 – Le second règne : L’Opritchnina
3.1 – Les origines 1560 : les choses se gâtent dans la guerre de Livonie, les réformes piétinent. La rada élue est dissoute. Mort de la tsarina Anastasia 1562 : trahison d’André Kourbsky 1565 : Ivan quitte Moscou et déclare vouloir abdiquer.
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Sourikov : Le Tsar quitte Moscou
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Il écrit alors deux lettres : l’une destinée au peuple, l’autre aux boyards. Dans celle-ci, il accuse ces derniers de tous les maux. Les boyards sont contraints de le supplier de revenir. Il accepte à deux conditions : le droit absolu de châtier et la division du territoire en deux : zemtchina et opritchnina. Sur cette dernière (la meilleure partie du territoire), il régnera en maître absolu. Il met en place la première police politique de l’histoire russe, les opritchnikis
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3.2 – Déroulement et fin Ce sont d’abord les boyards qui écopent, mais à la longue, le tsar perd le contrôle et toute la population est touchée. Le sommet est atteint en , avec le sac de Novgorod : victimes. Mais c’est inefficace : l’opposition redouble d’ardeur. Enfin, au début des années 70, le tsar croyant avoir atteint ses objectifs et devant les multiples difficultés, aboli son régime d’exception.
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4 – Politique étrangère 4.1 - Annexion des khanats de Kazan et d’Astrakhan. La Moscovie sous Ivan quitte ses frontière historiques, pour devenir un empire. Les premières conquêtes sont à l’est : les reliquats de l’empire mongol, soit les khanats de Kazan et d’Astrakhan
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Les khanats
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- Il se porte d’abord contre Kazan, le plus fort des deux, et le plus menaçant.
Deux échecs ( ; ) obligent le tsar à mieux préparer ses armées (réforme militaire). En 1552, à la tête de hommes, il s’empare de la ville. Il fait alors construire de qui deviendra Basile-le-Bienheureux. En 1556, c’est au tour d’Astrakhan et en 1557, il ajoute la Bachkirie à ses territoires. La route de l’Asie est désormais ouverte.
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Basile-le-Bienheureux
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4.2 – La guerre de Livonie (1558-1583)
L’objectif est de s’implanter sur les rivages de la Baltique et ainsi gagner un accès à la mer. En outre, ces terres ont jadis appartenu à Novgorod. Il est donc « normal » que la Moscovie les réclame. La première phase de la guerre (jusqu’en 1562) se déroule bien : 1554 : Ultimatum à Dorpat ; rejet de celui-ci et en 1558, hommes partent vers le nord. Narva, Dorpat et d’autres villes tombent.
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La guerre de Livonie
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Ces succès dressent contre Ivan les puissances de la Baltique, qui lui déclarent la guerre : Suède et Rzespospolita. 1562 : défaite de Kourbsky, qui s’enfuit. 1563 : reprise puis perte de Polotsk par les Moscovites. 1577 : arrivée sur le trône de Rzespospolita d’Étienne Bathory. Il part à l’offensive, contraignant le tsar à accepter une paix désavantageuse : les Moscovites doivent abandonner leurs gains et sont repoussés loin de la Baltique.
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4.3 – Le rattachement de la Sibérie
Dès les années 60, les Sibériens demandent de l’aide à Moscou. Mais suite à l’affaiblissement de celle-ci, ils se lancent à l’attaque dans les années 70. La pacification de la zone commence en 1582, sous la direction de Iermak. Il se rend jusqu’à l’Irtych et offre ces territoires au tsar. Après la mort d’Ivan, l’expansion se poursuit : Tioumen (1586) et Tobolsk (1587) sont fondées.
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Expansion à l’est
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5 – Bilan du règne d’Ivan IV
Bilan très contrasté D’une part : liquidation de la menace à l’est, consolidation du pouvoir central, développement de l’appareil gouvernemental. Mais d’autre part : pays exsangue, soumis à la pression d’États étrangers ; extinction de la dynastie.
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Le Tsar était-il fou. Question sans réponse
Le Tsar était-il fou ? Question sans réponse. Il y existe des arguments valables pour les deux points de vue. Le tsar était un érudit, un homme hautement instruit. Son œuvre a pu être la mise en application d’un plan mûrement réfléchi. Mais en même temps, certains de ses comportements laissent perplexes : ses crises de rages, ses mises en scène, etc. Ne pas oublier que le siècle d’Ivan est celui de la Saint-Barthélemy en France…
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Repine : la mort du tsarevitch Ivan
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À sa mort, le terrible laisse trois chose :
1 – Un pays exsangue 2 – Un pouvoir absolu, celui du tsarat de Moscou 3 – Une crise dynastique potentielle.
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6 – Le règne de Fiodor ( ) Règne paisible : le tsar est faible d’esprit et fait peu de choses. Ce sont les boyards qui mènent, surtout l’un d’entre eux, qui écarte peu à peu les autres : Boris Godonov. Néanmoins, un événement d’importance : en 1589, le métropolite de Moscou devient patriarche, consacrant l’autonomie de l’Église russe.
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7 - Le temps troublé Cette expression caractérise les années séparant la fin de la dynastie des Rurikides du début de celle des Romanovs. Caractérisé par un effondrement et une dislocation de l’État central, par une grande instabilité gouvernementale, ainsi que par l’implication de puissances étrangères.
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7.1 – Les causes : Au nombre de quatre : 1 – La crise dynastique 2 – L’état de la société 3 – La nature du pouvoir moscovite 4 – Les interventions étrangères
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7.2 – Le règne de Boris Godounov (1598-1605)
À la mort de Fiodor (1598), la dynastie est éteinte, Dmitri, autre fils du Terrible, ayant été assassiné en 1591. Un Zemski Sobor porte alors au pouvoir Godounov. Mais il n’a pas de légitimité : élu, il est aussi accusé de la mort de Dmitri. Il tente d’asseoir son pouvoir en le limitant. Il meurt en 1605, croyant laisser son pouvoir à son fils.
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7.3 – Le premier faux Dmitri (1605-1606)
1600 : des rumeurs affirment que Dmitri est vivant 1604 : Grigori Otrepiev rencontre le roi de Pologne qui accepte de l’aider. Il se met en route en octobre Il s’empare de Novgorod. La population lui apporte son appui. À la mort de Godounov, les boyards lui offrent le trône. Il est couronné en juillet. Trop proche des Polonais, il se fait rapidement détesté et est assassiné le 16 mai 1606.
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7.4 – Le règne de Vassili Chouiski et le second faux Dmitri (1606-1610)
Vassili Chouiski est « acclamé tsar » à Moscou en mai Les autres villes le rejettent. Apparaît alors le second faux Dmitri, Ivan Bolotnikov, qui avance vers Moscou, avant d’être défait en 1607. Puis vient un second second faux Dmitri, que l’on nomme le bandit de Touchino. C’est à cet endroit qu’il s’installe, Chouiski régnant à Moscou. Le pays est de facto coupé en deux.
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7.5 – Le prince de Pologne Les boyards hésitent entre Chouiski, le bandit et le fils du roi de Pologne. Ils se décident pour ce dernier. 24 juin 1610 : victoire des Polonais contre les troupes de Chouiski. Les Suédois se lancent dans la bataille. Les Polonais s’installent à Moscou et c’est alors que naît un mouvement en province, visant à libérer la capitale. Les chefs du mouvement se déclarent gouvernement provisoire mais ne sont pas suivis ; la Moscovie semble avoir disparue.
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- Le 3 juin, les Polonais s’emparent de Smolensk ; le 16 juillet, les Suédois prennent Novgorod.
Cela provoque un sursaut de la population : à Nijni-Novgorod, le prince Pojarski et le boucher Minine lèvent une armée et marchent sur Moscou. En janvier 1612, la ville est libéré. En janvier 1613, un Zemski Sobor porte au pouvoir Michel Romanov, qui est couronné le 21 février 1613.
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7.6 – Les conséquences : Économiques : le pays est dévasté, les réseaux commerciaux anéantis. Sociales : les élites traditionnelles sont discréditées, la situation demeura instable et dangereuse longtemps encore. Politiques : la théorie de la 3e Rome est battue en brèche, le pouvoir central sort considérablement affaibli, celui de la ville de Moscou aussi.
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- En ce qui concerne la politique étrangère et la situation stratégique, le territoire est réduit du côté de l’ouest et du nord-ouest - La Moscovie est repoussée à l’est et il faudra du temps pour qu’elle récupère les territoires perdus. Sa poussée à l’ouest est bien sûr stoppée.
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