Sarah Ceccacci Sophie Tronchet La douve du foie.

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1 Sarah Ceccacci Sophie Tronchet La douve du foie

2 Description de la douve
La douve du foie est un parasite hermaphrodite et des canaux biliaires qui prospère dans le foie des moutons et occasionnellement chez le cheval. Chez les ruminants elle est fréquemment rencontrée et est très pathogène. Elle a un corps relativement aplati et charnu, mesurant de 2 à 3 cm de long sur 8 à 13 mm de large. Elle se nourrit de sang et de cellules hépatiques. Une ventouse buccale et une ventouse ventrale lui permet de se fixer.

3 Schéma de la douve

4 Mode de transmission La douve est capable de contaminer le mouton, le bétail, la limnée et l'humain (moins fréquemment). Elle se transmet par ingestion de plantes aquatiques crues (cresson), l'eau contaminée, l'ingestion de bétail ou de foie de mouton contenant des parasites. Elle ne se transmet pas directement d'une personne à l'autre. Ce sont les œufs qui quittent l'hôte (mouton) par ses excréments. Ils se retrouvent alors dans le monde extérieur, froid et sec. Après une période de mûrissement, ils éclosent pour laisser sortir une minuscule larve. Cette larve sera consommée par l’escargot. C'est dans le corps de l'escargot que la douve se multipliera avant d'être éjectée dans les mucosités que crache le gastéropode en période de pluie. Ces mucosités, en forme de grappes de perles blanches, attirent les fourmis. Les douves circulent alors à l'intérieur de leurs corps. Maintenant adultes doivent retourner dans le foie du mouton pour compléter leur cycle de croissance. Dès l'instant où une unique larve de douve s'implante dans son cerveau de la fourmi son comportement se modifie : le soir, les fourmis contaminées par les douves quittent la fourmilière. Elles avancent en somnambules et montent aux cimes des herbes pour y être présentent au petit jour. La douve ne dirige pas la fourmi sur n'importe quelle herbe, mais sur celles préférées par les moutons : la luzerne. Œuf de douve

5 Cycle de reproduction et de transmission

6 Epidémiologie Zoonose Bovidés (et ovidés).
Ingestion de plantes aquatiques (cresson, pissenlit, mâche). Cosmopolite, régions tempérées,maladie liée au péril fécal animal. Epidémies automnales et hivernales (inondations), Prévalence en France: 50 à 100 cas humains annuels,en Picardie: 12 % des bovins parasités en 1980 ==> 2 à 6 % en 1995. Résistance des oeufs: plusieurs mois dans les selles humides, tués par la dessication et la congélation; pas de développement en dessous de 10 °C. Développement chez le mollusque: température optimale 20 °C (été des régions tempérées), durée inversement proportionnelle à la température, inhibition du développement en dessous de 10 °C Survie des métacercaires sur les plantes: plusieurs mois, tuées par la sécheresse en 40 jours, et les températures élevées; elles résistent bien à l'eau de javel diluée et au vinaigre

7 Effets sur la santé Les symptômes de la maladie sont: Anorexie Nausées
Vomissements Forte fièvre prolongée Douleurs abdominales Hépatomégalie Sensibilité du foie urticaire

8 Symptômes cliniques phase d'invasion
2 à 4 semaines après le repas contaminant, migration des douvules vers les canaux biliaires. hépatite toxi-infectieuses: fièvre modérée prolongée, douleur hépatique irradiant vers l'épaule droite, diarrhée, nausées Etat général mauvais, anorexie, hyperleucocytose et hyperéosinophilie phase d'état: installation des vers dans les canaux biliaires, pontes. gravité en relation avec le nombre de vers, lésions irréversibles des tissus, troubles digestifs: diarrhées, vomissements. coliques hépatiques, fatigue, douleur, surinfection bactérienne fréquente, mauvais état général, parfois anémie. décroissance du taux d'éosinophiles

9 Diagnostic diagnostic d'orientation: hyperleucocytose: 10 à 40 G/L
hyperéosinophilie > 0,5 G/L, souvent > 3 G/L, jusque 10 G/L diagnostic direct impossible car pas d'extériorisation diagnostic indirect recherche obligatoire des anticorps sériques par ELISA, hémagglutination passive Pendant la phase d'état diagnostic d'orientation et clinique: hyperbilirubinémie, augmentation des transaminases et phosphatases alcalines décroissance de l'hyperéosinophilie recherche des oeufs dans les selles: oeuf 120 x 80 µm, operculé, pas d' embryon à l' émission, pontes irrégulières ==> répéter les examens l'IDR est sans valeur diagnostique

10 Prophylaxie prophylaxie générale
- surveillance du bétail (asymptomatique), gestion des pâturages, délimitation des zones à risque (clôture). - traitement préventif , cressonnières agrées - lutte anti mollusque (produits chimiques, prédateurs, moyens biologiques: assèchement, fauche des prairies, prophylaxie individuelle - cresson et plantes aquatiques surveillés ou cuits.

11 Traitement Traitement : l’ablation des vers est le traitement le plus simple (chirurgie si nécessaire). Il n'existe pas de traitement médicamenteux. Le douve est sensible à certains désinfectants et sensible à la chaleur.

12 Bibliographie