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LA PARANOIA Docteur FEUILLEBOIS.
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PLAN RAPPELS EPIDEMIOLOGIE CLINIQUE EVOLUTION TRAITEMENT
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RAPPELS La paranoïa fait partie des psychoses chroniques non dissociatives (avec la paraphrénie et la PHC) Il faut distinguer La personnalité paranoïaque. Les délires paranoïaques.
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RAPPELS La personnalité paranoïaque se caractérise par: Méfiance.
Psychorigidité. Fausseté du jugement. Hypertrophie du Moi. Orgueil. Une personnalité paranoïaque ne développe pas systématiquement un « délire paranoïaque ».
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RAPPELS Les délires paranoïaques sont des états délirants chroniques qui se développent le plus souvent (mais pas forcément) chez des personnes présentant un « trouble de la personnalité paranoïaque ». On distingue 3 types de délires paranoïaques: Les délires passionnels. Les délires d’interprétation. Les délires de relation.
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EPIDEMIOLOGIE A partir de 35 ans.
Plus fréquent chez les hommes (sauf le délire érotomaniaque). Personnalité pré morbide de type paranoïaque. Association fréquente avec l’alcoolisme.
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CLINIQUE 1. Les délires passionnels. 2. Les délires d’interprétation.
1.1. Délires de jalousie. 1.2. Délires de revendication. 1.3. Délires érotomaniaques. 2. Les délires d’interprétation. 3. Les délires de relation des sensitifs.
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1. Les délires passionnels
Début souvent brutal par une interprétation ou une intuition délirante. Puis enrichissement progressif par nombreuses interprétations délirantes et une forte participation affective à l’origine de passages à l’acte agressifs. Systématisé, en secteur. Thème quasi unique (jalousie, revendication, érotomanie).
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1. Les délires passionnels
1.1. Les délires de jalousie. Homme, personnalité paranoïaque, alcoolisme. Le début est insidieux, installation d’une idée obsédante et fixe (le conjoint le trompe) source de multiples interprétations. Le patient commence une filature, recherche des preuves. Il devient très revendicatif. Risque de passage à l’acte hétéro agressif, de suicide ou d’alcoolisations massives. Grave retentissement socio-professionnel.
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1. Les délires passionnels
1.2. Les délires de revendication. On retrouve différents types de revendication: Inventeur méconnu. Quérulent processif. Sinistrose délirante (revendication de réparation suite à un accident). Hypochondrie (plaintes vis-à-vis d’erreurs médicales). Idéaliste passionné. Grave retentissement socio-professionnel.
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1. Les délires passionnels
1.3. Les délires érotomaniaques. Femme, de 40 à 55 ans, célibataire, bon niveau socio-professionnel. Conviction délirante d’être aimée par une personne d’un niveau social plus élevé. Mécanisme intuitif puis interprétatif. Parfois hallucinations cénesthésiques.
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1. Les délires passionnels
1.3. Les délires érotomaniaques. Systématisé, en secteur. 3 stades: Espoir Dépit Rancune Altération du fonctionnement socio-affectif mais bon fonctionnement professionnel.
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2. Les délires d’interprétation
Personnalité paranoïaque le plus souvent. Début brutal ou insidieux. Mécanisme interprétatif ++ Systématisé, en réseau: tous les domaines de la vie du sujet (affectif, relationnel, psychique) sont envahis par les idées délirantes. Thèmes les plus fréquents: préjudice et persécution.
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3. Les délires de relation.
Personnalité « sensitive » de Kretschmer. (introversion, susceptibilité, émotivité, orgueil masqué par une insatisfaction de soi, asthénie, pessimisme). Début progressif du délire suite à une déception. Mécanisme interprétatif. Thèmes de persécution, préjudice, mépris, hypochondrie. Systématisé, en secteur. Souvent le patient supporte passivement, avec résignation les persécutions. Peu de quérulence. Risque d’évolution dépressive.
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EVOLUTION Parfois la symptomatologie s’estompe sur plusieurs semaines ou plusieurs mois. Parfois exacerbations délirantes. Le plus souvent, enkystement du délire. Évolution dépressive, alcoolisations, actes auto ou hétéro agressif.
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TRAITEMENT 1. L’hospitalisation.
D’abord proposer une hospitalisation libre. Éviter l’HDT (le tiers peut devenir persécuteur, risque de vengeance). Si dangerosité (agressivité, persécuteur désigné) : HO.
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TRAITEMENT 2. Le traitement médicamenteux.
NRL sédatifs si agitation, agressivité (PO ou IM) NRL incisifs ou antipsychotiques atypiques (pas toujours efficaces). NRL retard si mauvaise observance. Antidépresseurs si symptômes dépressifs.. Sevrage alcoolique.
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TRAITEMENT 3. La psychothérapie.
Psychothérapie de soutien en essayant d’instaurer un climat de confiance pour favoriser l’observance du traitement. Les autres types de psychothérapies sont difficiles à mettre en place du fait de la méfiance du patient, de son déni des troubles. Prise en charge multidisciplinaire (médecin traitant, psychiatre) pour éviter de devenir le « persécuteur ».
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