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Publié parÉloise Dubreuil Modifié depuis plus de 9 années
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AUTOMEDICATION item 172 Professeur Jean-Louis MONTASTRUC
Service de Pharmacologie Clinique Faculté de Médecine de Toulouse
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AUTOMEDICATION Volonté du public:
9,5 % de la consommation pharmaceutique française (en volume) 87,5 % de la population française Volonté industrielle : secteurs spécifiques des grands laboratoires laboratoires spécialisés Volonté économique et politique: déremboursement de nombreuses spécialités réduction des dépenses de l’Assurance Maladie
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DEFINITION DE L ’AUTOMEDICATION
« Recours, dans une intention de soin, à un (ou plusieurs) médicament (s) sans l ’avis d ’un médecin (dentiste, sage-femme) » Suppose un auto-diagnostic, donc: maladies réelles et maladies imaginaires
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DE QUOI PARLE-T-ON ? A-MEDICAMENT LEGALEMENT ACCESSIBLE
Médicaments « grand public » OTC Over The counter publicité, accés libre Médicaments « conseils » CTO Conseil Thérapeutique à l ’Officine pas de publicité au grand public remboursables si prescrits et non remboursables en accés libre B-MEDICAMENT ANTERIEUREMENT ORDONNANCE médicaments des « pratiques d ’automédication » prescrits pour une autre personne et pris dans la pharmacie familiale (sans avis médical) prescrits au patient précédemment pour une autre maladie 1/3 de automédication C-INTERNET: pas d ’AMM à la différence de A et B
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DE QUOI PARLE-T-ON ? Le Code de Santé Publique ne reconnaît pas les spécialités d ’automédication. Il différencie: médicaments dispensés uniquement après prescription médicaments ne nécessitant pas de prescription « hors liste », « en vente libre », « déremboursés », « switch », exonérés » L’automédication exclut la Pharmacodépendance
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AMM: Critères demandés
LEGISLATION: MEDICAMENTS BENEFICIANT D ’UNE EXONERATION DE PRESCRIPTION AMM: Critères demandés efficacité sécurité demontrée à long terme Notice (annexe II): explicite sur durée d ’utilisation effets indésirables
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1 - Population : AUTOMEDICATION plus volontiers les femmes,
les adultes, les sportifs, les étudiants les classes sociales favorisées cadres, chefs d ’entreprise, personnes diplômées…
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AUTOMEDICATION 2 - Médicaments traitant les pathologies mineures :
antalgiques : 30 % pommades : 9 % hypnotiques et tranquillisants : 9 % laxatifs : 6 % antiacides : 4 % fortifiants : 3 % ORL : 2 % AINS (sauf aspirine) : 2 % antiH1, antiH2
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MOTIFS DU CHOIX DE L ’AUTOMEDICATION
1.Il est difficile d ’obtenir un rendez-vous chez le médecin 2.Les conditions économiques du patient sont peu favorables 3.Le médicament est facile à obtenir 4.La situation pathologique est jugée d ’importance secondaire par le malade 5.Le malade a souffert d ’une symptomatologie comparable et considéré qu ’il sait comment la traiter 6.Il existe une crainte d ’apprendre qu ’il s ’agit d ’une maladie sérieuse, crainte qui n ’élimine cependant pas le désir du malade de se soigner.
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7 REGLES DE L ’AUTOMEDICATION
1.Ne se traiter que pour des durées brèves de 8 à 15 jours au plus ; 2.Lire la notice donnant la composition de la spécialité pour éviter les associations (antalgiques, antitussifs, hypnotiques, etc…), apprendre ainsi à privilégier la monothérapie ; 3.Ne pas ajouter une automédication à un traitement déjà en cours ; 4.Lors de la prescription, informer le médecin traitant d ’une automédication en cours ;
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7 REGLES DE L ’AUTOMEDICATION
5.Savoir que l ’automédication doit être interdite chez la femme enceinte, le nourrisson et les malades à risque ; 6.Etre très prudent chez l ’enfant et en particulier ne pas donner de médicament sans avoir vérifié sur la notice ou chez le pharmacien qu ’il s ’agit d ’une posologie appropriée ; 7.Ne pas se fier aux seules informations apportées par la publicité « grand public » et les vérifier en demandant conseil au médecin ou au pharmacien.
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RISQUES DE L ’AUTOMEDICATION
1-Retarder la prise en charge de la maladie antibiotiques inadaptés absenteisme plus long 2-Effets indésirables encéphalopathie au bismuth - maladie des laxatifs HTA, AVC VC nasaux -céphalées des analgésiques 3-Interactions Médicamenteuses alcool -AINS, aspirine antiacides -mille pertuis 4-Développement d ’une Pharmacodépendance 5-Polymédication majore le nombre de médicaments sur ordonnance interroger L ’AUTOMEDICATION SERA TOUJOURS UNE FORME DE TRAITEMENT: IL N ’EST NI JUSTIFIE, NI UTILE DE LA CONDAMNER TOTALEMENT
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VOIR ARTICLE P LAURE DANS DOSSIER
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VOIR LE LIVRE DE PATRICK LAURE DANS DOSSIER AUTOMEDICATION
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DEFINITION DE L ’AUTOMEDICATION
Le mot « automédication » est d ’apparition récente mais la pratique est ancienne FURETIERE (XVIIème siècle) oppose « MEDICAMENTER » et « MEDICINER » on est « médicamenté » par le médecin on se « médicine » tout seul Les deux mots ont disparu mais les deux pratiques existent toujours
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DEFINITION DE L ’AUTOMEDICATION
Mars 1991, Avis du Ministère de la Santé aux fabricants : « les spécialités d ’automédication, conçues pour être utilisées sans intervention du médecin… au besoin avec le conseil du pharmacien » « les indications de ces médicaments vendus sans ordonnance doivent être limités aux situations où l ’absence d ’avis médical ne présente aucun risque du fait d ’un éventuel retard de diagnostic ou de traitement ».
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DEFINITION DE L ’AUTOMEDICATION
Venulet et Schutz (1976) « traiter une situation pathologique réelle ou imaginaire par des médicaments choisis sans avis médical » (à l ’exclusion des pharmacodépendances) 3 circonstances a) obtention après demande auprès d ’une pharmacie b) utilisation d ’un stock d ’une prescription antérieure c) utilisation par une tierce personne (ami, famille, internet…).
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AUTOMEDICATION Chaque Français a dépensé en 1993 plus de F pour l ’achat de médicaments 5.000 médicaments (soit 60 % de médicaments disponibles) peuvent s ’obtenir sans ordonnance 800 millions de boîtes de médicaments sont vendues chaque année sans ordonnance (d ’après Giroud et Hagege, Se soigner seul et sans danger)
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