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Asist. Univ. Dr. Minodora Manea
Psychologie Médicale Asist. Univ. Dr. Minodora Manea
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Le domaine de la définition de la psychologie médicale
Cours 2
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1.1. L’apparition de la psychologie medicale en tant que discipline autonome
Cette apparition coïncide avec les grands succès obtenus par la médecine somatique, par rapport à certaines maladies. Deux éléments ont été pris en considération pour rendre possible cette apparition : les progrès réalisés dans les sciences psychologiques et leurs découvertes, et le succès de la médecine scientifique (la médecine d’organe). La psychologie médicale est une branche de la psychologie générale appliquée à l’étude des aspects psychosociaux qui accompagnent l’acte médical dans toutes ses étapes, dans le but de rendre la santé à une personne et de la réintégrer dans le milieu social et familial. La psychologie médicale = l’étude du malade en relation avec sa maladie.
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1.2. La psychologie médicale traite les concepts suivants
l’implication des facteurs psycho comportementaux dans l’apparition et l’évolution de la maladie ; l’analyse des modifications psychologiques produites par la maladie ; la relation médecin patient dans un contexte vaste, avec des implications dans la sphère de toute autre science humaniste ; l’éthique, la morale, les implications légales ; les implications du stress dans la pathogenèse ; la compliance thérapeutique ; la psychologie du médecin et de tous ceux qui participent à l’acte médical ; les méthodes de recherche, les aspects concernant le développement et la personnalité.
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LA PSYCHOLOGIE MÉDICALE -concepts-
santé et maladie ; la personne, dans le contexte de la santé et de la maladie ; normalité et anormalité ; souffrance, douleur, anxiété ; typologies ; la relation médecin patient ; la communication avec le patient ; stress et satisfaction dans la maladie ; aspects psychologiques dans diverses maladies ; rôles et conflits de rôle dans le procès thérapeutique ; En conclusion, il s’agit d’un plan plus général de la structuration et de problématisation de certains éléments qui ont, dans le domaine distinct de la psychologie clinique, une application plus concrète, une spécificité nette, une orientation plus claire de la démarche théorique vers les implications dans la thérapie, identifiant une catégorie professionnelle spécialisée – le psychologue clinicien – dont l’aire d’intervention est ce champ particulier.
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1.3. L’historique de la psychologie médicale
Hippocrate (Du médecin et De la décence) et Platon (Le Banquet) sont les plus importantes figures remarquables de l’Antiquité. La médecine hippocratique était une de l’observation, axée sur le concept de la nature. La médecine romaine pris cette idée, vis medicatris nature (la force de la nature qui guérit). Le début du siècle XX s’est développé par l’apport de Freud sur les procès mentaux de profondeur et sur l’étude de l’inconscient. Le premier département de psychologie médicale a été conduit par le psychiatre français Lagache à l’Université de Strasbourg en 1948. En Roumanie, La recherche psychologique médicale a été introduite par le professeur Florian-Ştefãnescu Goangã de Cluj. G. Ionescu a conceptualisé la psychologie médicale en tant que domaine scientifique avec une aire plus large que la psychologie clinique.
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1.4. Approches psychologiques importantes pour la médecine
Le behaviorisme - John B. Watson a été le premier à employer ce nom. Ce concept nie l’hérédité, l’instinct, la constitution. C’est une psychologie strictement objective, sans rien avoir de l’édifice de la psychologie introspective, étant fondé uniquement sur l’étude expérimentale du comportement. - Il considère le comportement humain le résultat de l’apprentissage comme réaction élémentaire de réponse aux incitations de l’environnement, conduite complexe d’adaptation au milieu social. - la motivation est générée par les besoins primaires et par les besoins secondaires. - la généralisation d’un stimulus consiste dans l’application d’un stimulus acquis à une certaine occasion - les stimuli correspondent à n’importe quel procès intérieur ou extérieur à même de provoquer une réponse de l’organisme TYPES D’APPRENTISSAGE le conditionnement classique ; le conditionnement opérant ; l’apprentissage cognitif – comportemental (Bandura) ; l’apprentissage par imitation ou par observation.
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La psychanalyse - a été décrite pour la première fois par Freud et elle est fondée sur le concept de conflit intrapsychique au niveau de l’inconscient - Les concepts de base de l’approche psychanalytique freudienne sont: Le postulat topographique – trois niveaux des instances du psychisme : le conscient, le préconscient et l’inconscient. Le postulat génétique – les expériences précoces et leurs souvenirs jouent un rôle primordial dans le comportement de l’adulte. Le postulat dynamique – le déroulement du comportement est conduit par deux pulsions : celle du libido (libération de l’énergie sexuelle) et celle de l’instinct de la mort. Le postulat structurel – trois entités séparées dans l’appareil psychique : le Soi, le Moi et le Surmoi.
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Le Soi = le réservoir des impulsions sexuelles ou agressives les plus primitives.
Le Moi = fondé sur le principe de la réalité, se développe dans le processus d’interaction entre l’individu et le monde. Le Surmoi = impose des restrictions tant au Soi qu’au Moi, par la généralisation du système de valeurs morales et sociales.
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La psychosomatique = l’influence du psychique sur le somatique et l’intervention du somatique dans les changements des vécus psychique. - Freud implique les facteurs psychologiques dans le déclenchement des maladies organique. - Ferenczi et Groddeck ont extrapolé le modèle psychanalytique des névroses sur les maladies somatiques. - l’école de médecine psychosomatique de Chicago a orienté les efforts vers la définition du profile de personnalité spécifique à des types d’affection somatique. - l’école psychosomatique de Paris apporte des preuves en ce qui concerne la modalité de choisir l’organe cible. Les auteurs ont souligné le rôle extrêmement important des vécus psychologiques, tant dans la causalité d’une maladie que son évolution. - le trouble psychosomatique = la modification corporelle ayant dans son déterminisme un facteur psychologique qui intervient dans la déclenchement de l’affection.
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La psychologie cognitive
- se focalise sur la manière dont les gens reçoivent, perçoivent et stockent des informations et dont ils traitent les décisions et dont ils agissent. - est une branche de la psychologie qui étudie les processus et les opérations mentaux internes de la pensée, déroulés du moment de la stimulation sensorielle jusqu’à la réflexion dans des comportements observables. - examine le processus de la perception, de la mémoire, de la pensée et de l’apprentissage. - Neisser définit la cognition comme la totalité des processus qui opèrent même dans l’absence des stimuli pertinents, à travers lesquels l’input sensoriel est transformé, réduit, élaboré etc. - la psychologie Gestalt a décrit le cognitivisme comme l’utilisation des approches expérimentales et psychologiques pour comprendre et résoudre les problèmes.
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Postulats fondamentaux dans la psychologie cognitive
Le comportement peut être compris seulement à travers les processus mentaux subjacents ; Les connaissances ne sont pas acquises, mais construites sur la base de ce que l’on connait déjà ; L’interaction entre l’organisme et le milieu influence à la fois le comportement et la connaissance du milieu qui influence la réponse ultérieure de l’organisme. Niveaux d’analyse du système cognitif Le niveau des connaissances – toutes les données dont le système dispose ; Le niveau computationnel - la décomposition de l’analyse de la tâche dans des éléments plus simples et l’établissement des relations entre l’input et l’output ; Le niveau algorithmique – les algorithmes qui réalisent la fonction l’input output et à ceux qui mènent à la représentation de l’information d’entrée et de sortie ; Le niveau d’implémentation – les structures neurales qui permettent la réalisation des tâches.
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On retrouve des aspects applicatifs de la psychologie cognitive dans le domaine de la perception, de la catégorisation, de la représentation, de la cognition numérique, du langage, de la pensée. Dans le contexte du développement du domaine interdisciplinaire des neurosciences, la psychologie cognitive complète l’approche neurobiologique en psychologie, car elle met en relation la conduite avec les processus psychologiques, les aires neuroanatomiques et le substrat biochimique.
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2.1. Normal. Anormal. - le normal = ce qui se trouve comme il se doit, régulièrement, conformément à l’état naturel. - la normalité = l’état d’une personne qu’on peut apprécier par rapport à une performance moyenne et dans l’absence des manifestations pathologiques (DEX). - la limite entre le normal et l’anormal est difficile à retracer, il y a des multiples critères de séparation.
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2.2. Critères de séparation du normal de l’anormal.
La norme statistique – le normal se retrouve chez la majorité des personnes; - l’anormal est ce qui sort de la majorité. La norme socioculturelle – le normal est tout ce qui respecte les règles sociales spécifiques à une certaine culture; - Donc, l’anormal est tout ce qui contrevient à ces règles. La norme fonctionnelle – le normal est ce qui n’affecte pas l’efficacité fonctionnelle d’une personne, sur le plan professionnel et social; -Donc, l’anormal est ce qui affecte cette efficacité de l’individu.
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Le critère pratique – analyse trois aspects liés au comportement évalué : le contenu – le normal est ce qui constitue le comportement en soi; - l’anormal est seulement le contenu du comportement. le contexte – le normal est d’avoir un bon comportement dans un certain contexte; - l’anormal est ce qui est inapproprié dans un certain contexte. les conséquences – le comportement normal n’affecte pas l’efficacité personnelle sociale et professionnelle de l’exécutant; - le comportement anormal produit un inconfort objectif ou subjectif pour les observateurs. Ex: le comportement homosexuel.
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2.3. Santé. Maladie. La santé = l’état d’un organisme dans lequel tous les organes, les appareils et les systèmes fonctionnent normalement (DEX), « l’état de bien-être physique, psychique et social » (L’Organisation Mondiale de la Santé) La maladie = toute détérioration de l’état de bien-être physique, psychique et social, elle est partiellement superposable à la normalité. Les modèles explicatifs de la maladie : Le modèle médical – la maladie est la conséquence d’une lésion, d’une altération génétique ou d’un déséquilibre biochimique, centré exclusivement sur le facteur biologique. Le modèle biopsychosocial – met l’accent sur l’impact psychologique de la maladie et sur les implications sociales ; D`apres ce modèle la maladie est caractérisée par des éléments : les symptômes, les facteurs de cause, l’évolution etc.
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L’identification des symptômes et leur attribution à l’état de santé
Les symptômes de la maladie – spécifique : la douleur ; - non spécifique : la fatigue, perte du poids, les transpirations nocturnes. La representation mentale de la maladie influence son évolution. L`évolution de la maladie est influencée par sa durée. L’évolution des maladies – les maladies aiguës - les maladies chroniques Le handicap ou l’incapacité impliquée par la maladie est à la base de la compréhension des limitations générées par l’état de maladie et leur acceptation pendant l’adaptation à la nouvelle situation. Le contrôle de la maladie fait référence aux bénéfices et aux risques impliqués par les méthodes actuelles de traitement.
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2.4. Troublé, incapacité, handicap. Définitions, glossaire de termes.
Le trouble a deux definitions: = Il est un déséquilibre dans le fonctionnement d’un organe anatomique, d’une faculté physique ou psychique ; = Il comporte des symptômes ou des signes psychiatrique :comme par exemple les hallucinations, la disposition dépressive, l’insomnie; il se trouve dans la majorité des appellations des maladies psychiques : troubles mentaux organiques, le trouble schizophréniforme organique etc. L’incapacité = un état physique, psychique ou mental qui limite le déplacement, l’activité, la réception d’une personne (DEX) ; = une caractéristique essentielle d’une maladie psychique chronique qui affecte d’une manière variable, mais persistante, le fonctionnement d’un patient ; l’affection fonctionnelle qui rend l’individu incapable de s’engager dans n’importe quelle activité soutenue, profitable (la traité de psychiatrie Kaplan).
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Le handicap = une déficience physique, mentale, sensorielle d’une personne, entraînant pour celle-ci un désavantage ou un état d’infériorité déterminé par une infirmité ou une maladie (DEX) ; = une incapacité qui influence négativement la croissance, le développement et l’adaptation de l’individu aux conditions de vie (OMS) ; = une déficience ou une infirmité congénitale ou acquise qui met l’individu dans une infériorité adaptative par rapport à ses semblables (DEP). Les troubles des procès mentaux élémentaires = multiples modifications qui ne suppose pas toujours l’existence d’un trouble psychique ; ils ont des dénominations utilisées dans la terminologie de leurs troubles : la sensation et la perception – la fonction de l’esthésie, l’attention- la fonction prosexique, la mémoire – la fonction mnésique, l’affectivité – la fonction thymique, la volonté – la fonction boulique, l’activité – la fonction kinésique.
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- sont validés dans deux directions : - des troubles quantitatifs : l’amplification, la réduction de la fonction du procès respectif ; - des troubles qualitatifs : l’altération ou la distorsion de la fonction du procès respectif. L’incapacité psychique - Les incapacités fonctionnelles sont des activités quotidiennes variées dans lesquelles une personne ne peut pas s’engager ou elle peut s’engager avec difficulté ; pour l’évaluer utilise l’instrument une échelle EFG. Exemples d’évaluation de l’incapacité en utilisant l’échelle EFG : Score – symptômes minimaux : la passation d’un examen ; Score – symptômes modérés : attaques de panique occasionnelle ; Score – détérioration de la communication : langage illogique ou inapproprié ;
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Score – incapacité de maintenir un degré minimal d’hygiène corporelle avec une détérioration majeure de communication : le patient est extrêmement incohérent. Le handicap psychique et physique Le handicap locomoteur = la réduction de l’aptitude de se déplacer, de la mobilité posturale. Le handicap visuel = la perte totale ou partielle de la vue. Le handicap des moyens de communication = porte sur les troubles de l’ouïe, du langage, sur le troubles de lecture et d’écriture. Le handicap organique = dû à des troubles de l’ingestion ou de l’excrétion qui peuvent déterminer la dépendance d’appareils de soutien des fonctions vitales. Le handicap intellectuel = le retard mental congénital ou acquis, la perte des aptitudes acquises.
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Le handicap inapparent = les troubles de métabolisme, l’épilepsie et d’autres pertes imprévisibles de la connaissance etc. Le handicap à caractère répulsif = les difformités, les défauts de certains parties du corps, des anomalies ou des affections dermatologiques et des cicatrices inesthétiques etc. Le handicap concernant la sénescence = la diminution de la plasticité corporelle, le ralentissement des fonctions psychiques et physiques et la diminution de la force de récupération. Wing a élaboré le concept de handicap secondaire = les effets sur le plan psychique déterminé par n’importe quelle catégorie de handicap.
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Bibliographie : Doina Cosman, Psychologie médicale (Cluj-Napoca : Editura Medicalã Universitarã "Iuliu Haţeganu", 2011)
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