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Céphalées et Migraines
Dr .H.ZOBIRI C.H.U Sétif
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La céphalée est un symptôme d'une grande fréquence et d'une extrême banalité. Dans la majorité des cas, cette céphalée est fonctionnelle et la clinique suffit. Cependant dans un certain nombre de cas, la céphalée est le symptôme d'une lésion sous-jacente et l'imagerie revêt alors une importance considérable.
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– Principales classification des céphalées (d’après la classification de l’International Headache Society 1988,revue en 2004) A. Céphalées primitives – Migraine avec ou sans aura (groupe 1) – Céphalées de tension (groupe 2 ) – Algie vasculaire de la face et autres céphalées trigéminales autonomiques (groupe 3) – Autres céphalées primitives : Céphalées non associées à une lésion, telles que céphalées survenant au froid ou céphalées bénignes provoquées par le froid, la toux, l’effort, l’activité sexuelle, céphalée en coup de tonnerre (groupe 4) B. Céphalées secondaires – Céphalées post-traumatisme crânien ou cervical aiguës ou chroniques (groupe 5) – Céphalées secondaires à une pathologie vasculaire, telles qu'hémorragie méningée, hématome intracrânien, malformation vasculaire, artérite, douleur de l’artère carotide ou de l’artère vertébrale, hypertension artérielle systémique, thrombose veineuse, (groupe 6) – Céphalées secondaires à une pathologie intracrânienne non vasculaire, telles qu’hypertension intracrânienne, tumeur cérébrale, encéphalite inflammatoire, (groupe 7) – Céphalées toxiques aiguës ou chroniques, par abus médicamenteux, céphalées de sevrage, (groupe 8) – Céphalées en rapport avec un processus infectieux intracrânien : méningite, encéphalite, abcès, empyème ou extracéphaliques, infections virales ou bactériennes, (groupe 9) – Céphalées secondaires à un trouble métabolique, telles qu’hypoxie, hypercapnie, hypoglycémie, hypercalcémie, dialyse, HTA, jeun (groupe 10) – Céphalée associée à une douleur de la face (dentaire, sinusienne, oculaire ou auriculaire) ou de la nuque (groupe 11) – Céphalées associées à une maladie psychiatrique (groupe 12) C. Névralgies crâniennes – Céphalée associée à une névralgie faciale : trijumeau, glossopharyngien et autres algies en rapport avec une lésion d'un nerf facial (groupe 13)
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Mode évolutif - aigu (qq heures/jours) - subaigu (qq semaines)
- chronique (plusieurs mois/années
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Céphalées aiguës Souvent début brutal ou rapidement progressif
1. Syndrome méningé : toujours une urgence +++ Hémorragie méningée - céphalée explosive - syndrome méningé non fébrile (raideur méningée (position en chien de fusil), signes de Kernig et Brudzinski, vomissements en jet) Méningite infectieuse - céphalées d’apparition rapide (qq heures) - syndrome méningé fébrile à Hospitalisation et réalisation d’un scanner en urgence, éventuellement suivi d’une ponction lombaire
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. Autres causes vasculaires :
- Accident hémorragique - Accident ischémique (céphalée + rare), sauf quand il est dû à une dissection (carotidienne ou vertébrale),dans ce cas céphalées et douleur fréquente de la face et/ou cervicalgie.Rechercher un signe de Claude Bernard Horner ( dissection de la carotide) L’examen neurologique est toujours anormal Hospitaliser et faire une imagerie en URGENCE .
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. Causes non neurologiques :
- poussée d’HTA - glaucome aigu à angle fermé (dleur oculaire ++) : URG Ophtalmologique - sinusite aiguë - abcès dentaire
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Céphalées aiguës/subaiguës (3)
.Syndrome d’hypertension intracranienne (HTIC) : toujours une urgence +++ - céphalées à prédominance matinale, exagérées par l’effort et la position couchée - vomissements soulageant la céphalée - diplopie (atteinte du VI, sans valeur localisatrice) et/ouacouphènes - flou visuel (oedème papillaire), parfois éclipses visuelle Rechercher des signes de localisation Faire un scanner ou une IRM cérébrale - tumeur/abcès - thrombophlébite cérébrale (femme jeune, post partum,crises comitiales et signes neurologiques déficitairespossibles, parfois à bascule et en rapport avec desinfarctus) . Méningite (virale/inflammatoire)
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3. Maladie de Horton (artérite temporale) +++
- sujet > 50 ans -céphalées continuesparfoisprédominancetemporale, ave chyperesthésie du cuir chevelu Rechercher des arguments en faveur : - altération de l’état général - pseudopolyarthrite rhizomélique (50%) - épisodes de cécité monoculaire transitoire - claudication de la machoire Examen : artères temporales douloureuses, indurées, peu ou pas battantes C’est une URGENCE (risque de cécité définitive) - Faire une VS et une CRP en urgence - Commencer le traitement corticoïde immédiatement - Puis faire la biopsie de l’artère temporale
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Céphalées chroniques 1.Paroxystiques - migraine - algie vasculaire de la face - rares malformation artério-veineuses - névralgie du trijumeau (dleur faciale) - poussée d’HTA - autres céphalées dites essentielles (à la toux, postcoïtales…) 2. Permanentes - céphalées de tension - céphalées post-traumatiques - céphalées par abus d’antalgiques - céphalées s’intégrant dans une maladie générale (hyperviscosité sanguine, insuffisance respiratoire…)
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conduite clinique 1. Interrogatoire : La céphalée: - ancienneté
- début - mode évolutif : - permanent ou paroxystique - stable ou aggravation - siège, irradiations - type (étau, brûlures, pulsatilité…) - facteurs déclenchants ou aggravants - sévérité et retentissement Les signes associés - nausées, vomissements - cervicalgies - fièvre - altération de l’état général - ralentissement psychique - troubles neurologiques focaux
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Faire préciser : - l’âge - les atcd de traumatisme crânien
- la prise de médicaments : lesquels et à quelle dose - contexte psychologique - atcd familiaux (migraine)
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. Examen clinique - toujours prendre la TA
- examen neuro complet en recherchant notamment : - une raideur méningée - un déficit focal - une baisse d’acuité visuelle (si oui, faire un FO) - une anomalie de l’oculomotricité (VI) - palpation des artères temporales - température
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. Considérer comme une URGENCE :
-Toute céphalée brutale -toute céphalée récente qui s’aggrave -toute céphalée inhabituelle -Toute céphalée s’associant à un examen anormal(signes neurologiques focaux, fièvre, etc…) HOSPITALISER faire en urgence un SCANNER ou une IRM, +/- suivis une PL selon résultat et contexte
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MIGRAINE Prévalence de la migraine enFrance
- premières études , 1992 :12,1%(17,6%de femmes, 6,1%d’hommes) Étude plus récente (2002):17%(3 femmes / 1 homme) Prévalence chez l’enfant : 5% Début avant 40 ans : 90% des cas Âge moyen de la 1ère crise : 20 ans Prévalence maximale : ans Rare après 60 ans
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Diagnostic : - Interrogatoire :rechercher un accès de céphalée caractéristiques,séparés par des intervalles libres - Normalité de l’examen clinique types de migraine : - Migraine sans aura (migraine commune) - Migraine avec aura - Les 2 types peuvent coexister chez un même patient
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Migraine sans aura, critères diagnostiques selon la classification de l’International Headache Society 2004 A. Au moins cinq crises répondant aux critères B ou D B. Crises de céphalées durant de 4 à 72 heures (sans traitement) C. Céphalées ayant au moins deux des caractéristiques suivantes : 1. unilatérale 2. pulsatile 3. modérée ou sévère 4. aggravée par les activités physiques de routine, telles que montée ou descente des escaliers D. Associé aux céphalées, au moins l’un des symptômessuivants : 1. Nausées et/ou vomissements 2. Photophobie et phonophobie E. Pas d'autres étiologies possible
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Hémicrânie alternante deTopographie fronto-orbitaire, parfois diffuse
Parfois troubles de l’acuité visuelle sans réelle aura Parfois hypotension orthostatique,artères temporales battantes Parfois signes parasympathiques (larmoiement, rhinorrhée)
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Migraine sans aura autres critères utiles
Prodromes (quelques heures ou jours auparavant) : - hyper ou hypoactivité, bâillements répétitifs,trouble de l’humeur, troubles de l’appétit… Pendant la crise: troubles de la concentration,incapacité à exercer ses activités . Période postdromique: fatigue, difficultés de concentration, contracture cervicale, céphalée résiduelle . Antécédent familial de migraine
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Facteurs déclenchant L'origine exacte de la migraine est encore mal connue. En plus des prédispositions de certains individus, certains facteurs peuvent déclencher une crise. L'anxiété, le stress, l'excitationles soucis, la contrariété Les modifications de rythme de vie: la fatigue, l'excès ou le manque de sommeil, départ en vacances, voyages... la consommation d'alcool Le sevrage brutal en caféle jeûne, l'hypoglycémie, l'irrégularité des repas, la déshydratationles aliments riches en histamine (aliments fumés, poissons, crustacés, certains fromages fermentés...), le chocolat, l'aspartam, l'alcool, les fruits secs, les agrumes peuvent aussi déclencher des crises. Les épisodes de la vie hormonale chez la femme : la migraine apparait souvent autour de la puberté, s'améliore dans les 2/3 des cas pendant la grossesse, s'aggrave autour des règles et peut être déclenchée par la contraception orale, notamment en cas de pilule fortement dosée. Enfin dans les 2/3 des cas elle cesse à la ménopause Des facteurs climatiques: vent violent, forte chaleur et froid intense. Des facteurs sensoriels: lumière vive, cinéma, odeurs entêtantes, bruit
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Migraine avec aura, critères diagnostiques
A. Au moins deux crises répondant aux critères B B. Aura ayant une des caractéristiques suivantes sans signe moteur : Symptômes visuels totalement réversibles soit positifs : scotomes lumineux, scintillements… ou négatifs : amaurose transitoire partielle ou totale Symptômes sensoriels totalement réversibles soit en plus : fourmillements, brûlures, soit en moins paresthésies engourdissements 1. Aphasie ou autres troubles du langage transitoires et totalement réversibles C. Au moins deux des caractéristiques suivantes : 1. signes visuels homonymes 2. Le symptôme de l’aura se développe progressivement sur plus de cinq minutes et en cas de deux ou plusieurs symptômes, ils surviennent successivement 3. La durée de chacun des symptômes de l’aura n’excède pas 60 minutes. S’il y a plusieurs symptômes, la durée acceptée est augmentée en conséquence. D. La céphalée qui a les caractéristiques de la migraine sans aura,fait suite à l’aura après un intervalle libre de moins de 60 minutes, mais peut parfois commencer avant l’aura ou lui être contemporaine. E. Il n'y a pas d'autre étiologie pouvant expliquer ce phénomène
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aura Apparition progressive sur plus de 5 minutes
(« marche migraineuse »), régression complète en moins de 60 minutes Type d’aura : aura visuelle et aura sensitive sont les plus fréquentes. Les auras aphasiques (trouble du langage) ou motrice (faiblesse unilatérale) sont beaucoup plus rares. L’aura visuelle peut être isolée,
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Aura visuelle : 90% des auras migraineuses (« migraine ophtalmique ») Scotome scintillant = le plus fréquent , point lumineux dans une partie du champ visuel des 2 yeux, persistant les yeux fermés, s’élargissant sous forme d’une ligne brisée et laissant place à un scotome qui va ensuite diminuer progressivement du centre vers la périphérie - D’autres manifestations visuelles sont possibles : HLH (parfois précédée de tache colorées oulumineuses dans le même hémichamp) Phosphènes (taches lumineuses scintillantes) Troubles de la perception visuelle (métamorphopsie)…. Aura sensitive : Paresthésies et/ou engourdissement unilatéral Touchant typiquement les premiers doigts de la main et le pourtour des lèvres du même coté (cheiroorales) D’apparition progressive
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Une fois le diagnostic posé, il est très important de rassurer le patient et sa famille sur la nature bénigne de la migraine ; il faut décrire simplement l'état des connaissances sur la migraine, son évolution souvent favorable avec l’âge, l'éventail des thérapeutiques. La tenue d'un « agenda de la douleur » permet de préciser les traits sémiologiques, les facteurs déclenchants et de dépister une éventuelle surconsommation médicamenteuse. Il est essentiel de rappeler que la migraine n'est pas une « maladie psychologique » , que l'enfant n'utilise pas son symptôme pour éviter l'école même si souvent les stress, les contrariétés peuvent provoquer d’authentiques crises. La consultation en trois temps, avec la description des crises, des facteurs déclenchants et en particulier ceux de nature psychologique facilite la compréhension et l’acceptation du traitement dans toutes ses composantes. L’objectif est clairement annoncé : diminuer de moitié l’intensité et la fréquence des crises, ce but est en général atteint au bout de 6 mois de prise en charge.
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En cas d’atypie et/ou examen anormal; faire les examens complémentaires
Attention aux diagnostics différentiels (AIT, crised’épilepsie partielle)
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Place des examens complémentaires
Pas d’indication si la migraine est typique Indication d’imagerie: dans les cas suivants; - céphalée d’apparition brutale, céphalée récente se différenciant de la migraine habituelle, anomalie de l’examen clinique - début après 40 ans,aura atypique.
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Diagnostics différentiels de la migraine:
-Céphalée de tension -Algie vasculaire de la face -Névralgie du trijumeau -Tumeurs intracrâniennes -Traumatisme - Méningite
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Deux complications peuvent survenir chez un patient migraineux
L'état de mal migraineux : crises de migraine durant plus de 72 heures jusqu'à 8 ou 10 jours. Il faut toujours rechercher un abus d'antalgiques L'infarctus migraineux : Cette complication est extrêmement rare.
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Évolution de la migraine
Tous les modes évolutifs sont possibles et restent imprévisibles que ce soit dans le sens de l'aggravation de la fréquence et de l'intensité des crises ou au contraire, de leur diminution voire de leur disparition. L'abus de médicaments antimigraineux aboutit à une véritable toxicomanie entretenant les céphalées. après 40 ans ou à la ménopause on note souvent une diminution de la fréquence et de la sévérité des crises, et même leur disparition. Les migraines de l'enfant évoluent plutôt favorablement mais 30 à 40% des enfants migraineux le restent à l'âge adulte.
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Prise en charge de la migraine
Traitement de crise Traitement de fond Traitements des facteurs associés (céphalées de tension, abus médicamenteux…)
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Une fois le diagnostic posé, il est très important de rassurer le patient et sa famille sur la nature bénigne de la migraine ; il faut décrire simplement l'état des connaissances sur la migraine, son évolution souvent favorable avec l’âge, l'éventail des thérapeutiques. La tenue d'un « agenda de la douleur » permet de préciser les traits sémiologiques, les facteurs déclenchants et de dépister une éventuelle surconsommation médicamenteuse. Il est essentiel de rappeler que la migraine n'est pas une « maladie psychologique » , que l'enfant n'utilise pas son symptôme pour éviter l'école même si souvent les stress, les contrariétés peuvent provoquer d’authentiques crises. La consultation en trois temps, avec la description des crises, des facteurs déclenchants et en particulier ceux de nature psychologique facilite la compréhension et l’acceptation du traitement dans toutes ses composantes. L’objectif est clairement annoncé : diminuer de moitié l’intensité et la fréquence des crises, ce but est en général atteint au bout de 6 mois de prise en charge.
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questions essentielles pour un patient déjà traité
1- êtes-vous soulagé de manière significative 2 heures après la prise ? 2- votre traitement est-il bien toléré ? 3- utilisez-vous une seule prise médicamenteuse ? 4- la prise de votre traitement vous permet-elle une reprise normale de vos activités sociales, familiales,professionnelle
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Comment éviter les migraines ?
Alimentation Ne pas jeuner (l’hypoglycémie peut être un facteur de migraines).. Ne pas trop retarder ni sauter de repas et prendre ses repas à heure régulière Respecter une alimentation équilibrée. Se méfier de certains aliments qui ont une action vasodilatatrice : chocolat , les fromages fermentés et les conserves de poisson , les graisses et l'alcool (vin blanc, champagne...). Eviter les excitants: café, thé, cola Méfiez-vous des substituts du sucre (aspartam, stévia...) qui peuvent déclencher certaines migraines Hygiène de vie Bien dormir car le manque de sommeil rend plus vulnérable au stress . Se lever à heure régulière y compris le dimanche pour ne pas perturber les rythmes biologiques. Éviter les décalages horaires. Éviter les conflits, le surmenage, faire des cures de relaxation. Pratiquer un sport susceptible de détendre : yoga, natation, tai-chi, marche, golf, vélo... Stopper le tabac :. Une activité physique pratiquée 3 fois par semaine, à raison de 40 minutes, pourrait diminuer de près de 50% la fréquence des migraines. Se protéger des variations lumineuses brutales avec des verres teintés.
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Que faire en cas de migraine?
Le café ou le thé fort pris dès les premiers signes peuvent avoir un effet bénéfique sur la douleur, mais attention à ne pas en abuser, risque de céphalées chroniques. S'allonger si possible à l'abri de la lumière (en portant des lunettes de soleil par exemple) et du bruit dans un endroit calme et abandonnez les écrans (ordinateur, télé). Cherchez à vous détendre Mettre des glaçons dans un gant de toilette et l'appliquer sur la zone douloureuse et sur la nuque. Le froid permet de mieux supporter la crise mais ne l'enraye pas. Se faire masser la nuque et les épaules Faire des exercices de détente pour les muscles de la tête et de la nuque
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Les traitements de crise
Paracétamol Adulte: 500mg à 1g toutes les 6 heures, sans dépasser 4g/jour Aspirine: Posologie Adulte: 500mg à 1g, 1 à 3/jour sans dépasser 3g/jour. Enfant 60mg/kg et par jour, en 4 ou 6 prises AINSLes anti-inflammatoires non-stéroïdiens (AINS) sont efficaces. Il n’y a pas d’inefficacité croisée : en cas d’échec thérapeutique, il faut essayer un autre AINS jusqu’à trouver le médicament et la posologie adaptés Ibuprofène (Spedifen®)L’ibuprofène bénéficie d’une indication spécifique dans la crise de migraine (Advil, Spifène) Posologie Adulte: 200mg à 400mg, 1 à 3/jour sans dépasser 1,2g/jour. Enfant 3Omg par kg et par jour, en 4 prises. .KétoprofèneAdulte: 25mg, 1 à 3/jour sans dépasser 75mg/jour Autres AINS prescrits dans cette indication: naproxène, diclofénac Préférer les formes effervescentes ayant une action plus rapide et un effet positif sur la vidange gastrique
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Le recours aux opiacés (Codoliprane®, Prontalgine®, Migralgine®) doit être évité en raison du risque d'abus médicamenteux et de leur tendance à augmenter les nausées chez les migraineux.
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Alcaloïdes de l'ergot ou dérivés ergotés vasoconstricteurs (ergotamine, dihydroergotamine). L'ergotamine a une action alpha-agoniste, donc vasoconstrictrice. les prendre en début de crise. Leur utilisation prolongée doit être évitée (risque d'ergotisme et risque d'interactions médicamenteuses).
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Triptans (Almogran®, Relpax®, Naramig®, Sumatriptan: Imigrane®, Zomig®, Zomigoro®,Tigreat®, Rizatriptan: Maxalt®, Frovatriptan: Isimig®) Traitement de référence de la crise migraineuse. Les triptans agissent sur les récepteurs 5-HT1B dont l'activation entraine la constriction des vaisseaux sanguins intracrâniens. Ils sont actifs sur l'ensemble des symptômes de la migraine (céphalée, nausées et vomissements, photophobie, phonophobie), à l’exception de l’aura précédant la phase céphalalgique,. Ils doivent idéalement être administrés dès l’apparition de la céphalée migraineuse. Il ne faut toutefois pas les prendre ni en prévention, ni lors de l’aura car ils risquent alors de potentialiser la vasoconstriction et d’être inefficaces. Les comprimés sont réservés à l'adulte: En début de phase algique de la migraine; avaler 1 comprimé à jeun de préférence (minimum à une heure de la prise d'aliments), puis 1 second si besoin au moins 2 heures plus tard (à condition que le premier comprimé ai eu une faible efficacité; en cas d'inefficacité totale, il est inutile d'en reprendre). Les triptans agissent en 30mn. La solution pour pulvérisation nasale (Imigrane®) peut être utilisée chez l'enfant à partir de 12 ans. Les formes injectables sont réservées en 2ème intention pour le traitement de la crise de migraine sévère.
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Traitements de fond - propanolol (Avlocardyl*), metoprolol (Seloken*)
- topiramate (Epitomax*) - oxerotone (Nocertone*) - amitriptyline (Laroxyl*) - pizotifene (Sanmigran*) - flunarizine (Sibelium*) - indoramine (Vidora*) - valproate de sodium (Dépakine*: - methysergide (Désernil*) -dihydroergotamine
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Algie vasculaire de la face (1)
Beaucoup plus rare que la migraine -Terrain : l’homme jeune (< 35 ans dans la plupart des cas) -Algie épisodique dans 90% des cas -Caractéristiques des crises : - début brutal ou très rapide (max en qq min) - fin brutale - douleur strictement unilatérale (tjs le même côté) et à maximum périorbitaire - douleur tjs très violente, atroce, - signes neurovégétatifs constants +++, unilatéraux (même côté) : obstruction nasale, larmoiement, rougeur et oedème de l’hémiface, parfois CBH. - durée courte, en moyenne ½ heure - survenue à heure fixe, souvent la nuit - crises se répétant quotidiennement (salves) sur des périodes de plusieurs semaines, au rythme de 1 à 2 fois par an (souvent au printemps ou à l’automne
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Tableau I. – Critères diagnostiques de l’algie vasculaire de la face
(AVF) (International Headache Society ). Critères communs aux différents types d’AVF A. Au moins cinq crises répondant aux critères de B à D. B. Douleurs sévères unilatérales orbitaires, supraorbitaires ou temporales durant de 15 à 180 minutes sans traitement. C. La céphalée est associée à au moins un des caractères suivants survenant du côtéde la douleur : 1. Injection conjonctivale 2. Larmoiement 3. Congestion nasale 4. Rhinorrhée. 5. Sudation du front et de la face 6. Myosis 7. Ptosis 8. OEdème de la paupière D. Fréquence des crises : 1 à 8 par jour. E. Au moins un des caractères suivants : 1. L’histoire, l’examen physique et neurologique ne suggèrent pas un désordreorganique 2. L’histoire, l’examen physique et neurologique suggèrent un désordre organique mais celui-ci est écarté par les investigations appropriées 3. Un désordre organique existe mais les crises d’AVF ne sont pas apparues pour la première fois en liaison temporelle étroite avec celui-ci AVF de type épisodique A. Au moins deux périodes d’algie faciale correspondant à l’ensemble des critères de l’algie vasculaire de la face. B. Les périodes durent de 7 jours à moins de 1 an, et sont séparées par des rémissions d’au moins 14 jours. AVF de type chronique A. Les algies faciales correspondent à l’ensemble des critères de l’algie vasculaire de la face. B. Absence de phase de rémission pendant 1 an ou plus, ou avec des rémissions durant moins de 14 jours
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Traitement De la crise :
- aux urgence : inhalation d’O2 (8l/min) pdt 15 minutes - Triptans : Sumatriptan en injectable (Imiject) : max 2/j Ou en spray (Imigrane) De fond : - vérapamil (Isoptine) : 360 à 720 mg/j - betabloquants (Avlocardyl) : 120 à 240 mg/j - méthysergide (Desernil) : 6 à 8 mg/j
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Névralgie du trijumeau dite essentielle
- Rare -Terrain: > 50 ans, femmes > hommes - Algie paroxystique, unilatérale, vive - Territoire du V (V2 ou V3) - Douleur en éclairs brefs de qq secondes, par salves de plusieurs minutes ou heures, pluri-quotidiennes et évoluant par périodes des qq semaines. - Zone gâchette qui déclenche la douleur (joue, muqueuse de la bouche) - Rémissions complètes : pas de douleurs entre les périodes algiques - Pas de déficit dans le territoire du V +++ Toujours faire une imagerie (IRM), pour éliminer une lésion. L’angio IRM peut mettre en évidence une boucle vasculaire au contact du V. Traitement: Lyrica: 300à 600mg/j -Tégrétol: de 400 à 800 mg/j de façon progressive -Autres: dyhidan, neurontin, laroxyl, rivotril… à Chirurgical en cas d’échec: - thermocoagulation du ganglion de Gasser
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Céphale de tension Elles représentent près des deux tiers des céphalées primaires. Douleur ayant au moins deux des caractéristiques suivantes : - constrictive/pesante/non pulsatile, - intensité légère à modérée, - localisation bilatérale, - pas d’aggravation par l’activité physique simple, - absence de vomissements et de nausées importantes, Pas plus d’un des signes associés suivants : - inappétence, - photophobie, - phonophobie.
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– Critères diagnostiques des céphalées de tension épisodiques, selon la classification de l’IHS
A. Au moins dix épisodes de céphalées remplissant les critères B B. Céphalées durant de 30 minutes à 7 jours. C. La douleur comporte au moins deux des caractéristiques suivantes : 1. à type de pression ou de serrement (non pulsatile) 2. légère ou modérée (peut gêner les activités mais non les empêcher) 3. localisation bilatérale 4. pas d’aggravation lors des activités physiques de routine D. Les deux caractères suivants : 1. pas de nausée ou de vomissement 2. la photophobie et la phonophobie sont absentes ou seule l’une d’entre elles est présente E. Il n'y a pas d'autre étiologie pouvant expliquer ce phénomène
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Nevralgie d'Arnold La névralgie d’Arnold est une céphalée chronique par accès successifs avec des intervalles libres. C’est une douleur occipitale ressentie sur le trajet du nerf d’Arnold. C’est une douleur de type «névralgique» en éclair, comme une décharge électrique ou à type de brûlure; suivant le trajet et le territoire du nerf d’Arnold. L’intensité de la douleur est très vive.
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