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Luthier, un métier à trois composants
Restauration Archèterie Fabrication
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Petit historique de la Lutherie
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Quelques photos d'instruments ayant précédé le violon...
Eglise de Caudebec Normandie-XV°s. Vièle XIe au XIVe siècle Lyra Ve siècle Le Crwth ou crouth (prononciation « rouf » ou "ross") est un instrument d'origine galloise ou irlandaise, probablement du Ve siècle, qui était largement utilisé par les tribus celtes. XIV°s. , fresque de la salle du chapitre de l'abbaye de Westminster La lyra était un instrument contemporain du crouth. La lyra est un instrument monocorde du VIIIe siècle sans éclisses ni manche. Les rebecs apparaissent vers le XIIe siècle, et perdureront jusqu'au XVIe. A partir du XVIe, ils sont classifiés selon les tessitures de la voix humaine (soprano, alto, ténor, basse). Le rebec, en forme de poire, sans éclisses, avec un fond bombé, avec deux ou trois cordes, restera essentiellement employé dans les musiques populaires. On trouve des vièles sur une période s'étendant du XIème au XIVème siècle La vièle à archet, à ne pas confondre avec la vielle à roue, est un instrument à cinq cordes, utilisé par les ménestrels. Il ouvrira la voix à toute l' histoire des violes. Crouth Ve siècle XIV°s. , fresque de la salle du chapitre de l'abbaye de Westminster Rebec Retable de Fiesole Fra Angelico XIIe au XVIe siècle
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La famille des violes Viola da brascio Viole alto Viole d'amour
Les violes apparaissent au XVe siècle en Italie. Elles font partie de toutes les cours royales et continueront à se développer dans toute l' Europe, prenant des tailles et des formes variées, ainsi que des décorations originales. Les deux branches de la famille des violes se distinguent de par leur position de jeu : les violes de gambe, comme leur nom l'indiquent, se tiennent entre les jambes, et les violes da brascio se jouent dans une position proche de celle des violonistes actuels. Parmi les violes da brascio se trouvent notamment : viole alto, viole d'amour, lira da brascio. La viole d'amour est apparue au milieu du 17ème siècle. Son nom est simplement dû à la résonance magique de ses cordes sympathiques. Elles sont très souvent décorées avec des têtes sur lesquelles les yeux sont bandés parce que l'amour, comme chacun sait, est toujours aveugle. Viole alto Viole d'amour
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La famille des violes de gambe Pardessus de viole Dessus de viole
Parmi les violes de gambe se trouvent notamment : baryton, pardessus de viole, dessus de viole, tenor de viole, basse de viole et violone ou contre-basse de viole. Le baryton est une petite basse de viole à six cordes auxquelles pouvaient se rajouter jusqu' à quarante quatre cordes sympathiques. Au début du XVIe siècle, en Italie, l' histoire de leurs cousins les violons se développe également. Ceux-ci trouvent leur place principalement dans la musique profane, comme instruments à faire danser. Ainsi, jusqu' au XVIIIe siècle, violes et violons vont cohabiter. Mais l' évolution rapide des formes instrumentales, parallèlement aux progrès de la lutherie et à l' agrandissement des salles de concert, va favoriser la famille des violons aux détriment de celle des violes. Les violistes vont tenter de défendre les qualités de leurs instruments, jusqu' à écrire un pamphlet contre la présence grandissante des violonistes intitulé « Défense de la basse de viole contre les entreprises du violon et les prétentions du violoncelle », écrit par Hubert Leblanc. Les violes se maintiendront encore pendant la première moitié du XVIIIe siècle puis disparaîtront jusqu' à leur redécouverte au début du XXe siècle Pardessus de viole Dessus de viole Baryton Basse de viole Violone
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Sur ces détails d'une fresque de la cathédrale de Saronno en Italie, peinte vers par Gaudenzio Ferrari, on voit un violon et ce qui pourrait être un type primitif de violoncelle aux ouïes inversées. Sur ces détails d'une fresque de la cathédrale de Saronno en Italie, peinte vers par Gaudenzio Ferrari, on voit un violon et ce qui pourrait être un type primitif de violoncelle.
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Le violon moderne Au XVIIIe siècle, de nouvelles salles de concerts sont conçues pour l'interprétation des concertos. Les luthiers réalisent alors que les instruments ne répondent pas à cette nouvelle demande. Ils modifient donc les formes et l'architecture pour en arriver au violon moderne. Si l'on parle si souvent de Stradivarius, ce n'est pas sans raison : nous lui devons la définition des formes modernes du violon, fruit de ses recherches sur la sonorité.
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Archèterie
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Archèterie La fabrication des archets ne devint une activité distincte et spécialisée qu'à partir du milieu du dix-huitième siècle. Jusque-là l'archet était construit dans l'atelier du luthier, en général par les apprentis. Comme le violon, l'archet a subit des évolutions au fil du temps. Les compositeurs ont composé leurs œuvres en fonction des instruments et des archets disponibles à leur époque. Les styles des œuvres évoluant, des techniques de fabrication différentes ont été utilisées afin de les interpréter idéalement. Les évolutions de l'archet ont porté sur les points suivants: - longueur de la baguette - poids de l'archet - cambre de la baguette - hausse de l'archet
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Restauration Jusqu'à la fin du XIXe, la réparation d'un violon était synonyme du remplacement des pièces défectueuses de l'instrument. Mais à cette époque, l'éthique de la restauration change : l'instrument commence à être vu comme une oeuvre d'art, un patrimoine pour nos descendants, qu'il est donc nécessaire de conserver dans son état d'origine. C'est pourquoi le Xxe siècle voit se développer différentes techniques de restauration. (photos instruments avant/après) Cependant, il faut se poser actuellement une autre question. Le violon a évolué au fil du temps, avec de nouvelles cordes, un nouveau renversement, et ce afin de mieux correspondre aux attentes des nouveaux compositeurs pour l'éxécution de leurs morceaux. Alors doit-on aujourd'hui annuler en quelque sorte les modifications apportées aux anciens instruments?
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Détails de la restauration d'un violon d'Antonio Stradivari de 1688
L'utilisation de moule en plâtre permet de déterminer sur le moule la forme que l'on souhaite donner à la voûte de l'instrument.
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Etapes de la fabrication
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Fabrication Certaines conditions sont importantes à prendre en compte pour le bois de lutherie : - les arbres utilisés poussent en altitude. En effet, l'humidité étant moindre, la croissance se fait plus lentement, ce qui est plus interessant pour l'instrument - les arbres sont en général abbatus en hiver, pour éviter au maximum la circulation de la sève - il semblerait que le séchage du bois soit plus rapide lorsque celui-ci est coupé en période de pleine lune, alors que les pores du bois sont ouverts Par ailleurs, il faut laisser au bois le temps de sècher avant de l'utiliser pour la fabrication d'un instrument. La fabrication à proprement parler du violon commence avec le débitage d'un tronc généralement en section radiale.
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Bois utilisés ébène érable épicéa
L'épicea, utilisé pour la table de l'instrument, se caractérise par des veines particulièrement marquées et consiste en une alternance de veines tendres (croissance printanière) et de veines dures (croissance estivale). Cette caractéristique lui donne à la fois dureté (modeste tout de même), elasticité (très bonne) et légèreté (presque absolue avec 450 Kg / m³ à 12% d'humidité). L'érable, utilisé pour le fond, les éclisses, la tête et le chevalet, est connu dans le monde entier pour sa feuille " Emblème du Canada ". Il est possible de trouver du bois remarquablement ondé qui fait en partie la beauté de l'instrument. Celui que nous utilisons provient le plus souvent des Balcans. Sa qualité supérieure découle du terrain sur lequel il pousse ainsi que des conditions climatiques plus adaptées à sa croissance. Nous utilisons également celui provenant du Jura, du Canada et même de Chine. L'érable a en moyenne une densité de 660 Kg / m³ à 12% d'humidité. L'ébène, utilisé pour la touche, les chevilles et le cordier, est un bois originaire de l'Inde, de Java et du Madagascar. Seul le coeur de l'arbre, d'un noir intense, est utilisé en lutherie. Il est lourd (plus de 1000 Kg / m³), très dur, compact et n'est pas attaqué par les insectes. Son grain est très fin et lui donne un fini remarquable mais difficile à travailler.
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Travaux préparatifs Avant de commencer la fabrication de l'instrument, il est nécessaire de poser certaines bases : - choix du modèle - élaboration des gabarits en se basant sur notre expérience et parfois sur un relevé de côtes de l'instrument - plan sur papier du violon - fabrication d'un contremoule - fabrication d'un moule intérieur - choix du bois
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Moule Le moule intérieur étant préparé, on colle les tasseaux du haut, du bas et des coins sur celui-ci. Le contremoule permet de tracer la forme des coins, que l'on peut alors dégrossir au moyen de gouges, râpes et limes.
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Eclisses Les éclisses sont débitées, puis mises d'épaisseur au moyen d'un rabot et d'un ratissoire. On utilise ensuite un fer à plier pour adapter l'éclisse sur le moule intérieur. Pour coller les éclisses sur les tasseaux préparés, des contreparties sont utilisées. Éclisses, tasseaux, coins et contre-éclisses sont assemblés et forment la couronne d'éclisses.
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La table et le fond peuvent être fait d'une ou de deux pièces
La table et le fond peuvent être fait d'une ou de deux pièces. Dans ce cas, les deux pièces sont jointes. La table et le fond sont fait en parallèle et suivant le même procédé, nous nous attarderons donc uniquement sur la table. Il faut applanir à l'aide d'un rabot la surface qui permettra de tracer le contour de la table. Ce contour est tracé en prenant appui sur le moule, que l'on a fixé au préalable sur la table.
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Table La table est chantournée à la scie, en laissant une petite marge de sécurité par rapport au contour final. La voûte est ensuite dégrossie au moyen d'une gouge à ébaucher. Différents rabots de petites tailles sont utilisés pour s'approcher de la forme définitive de la voûte. Durant cette étape, une lumière rase aide à mieux appréhender l'harmonie de la voûte.
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C'est en prenant appui sur le contour définitif de l'instrument que l'on trace le futur emplacement du filet. Celui-ci, composé de trois brins distincts, sera incrusté dans la table comme dans le fond, il faut donc faire une mortaise de filet. Une gorge est ragrée suivant le filet.
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Il faut de nouveau reprendre la voûte au rabot, pour rattraper le dénivelé crée par la gorge.
La voûte ainsi définie est ratissée, pour obtenir une surface harmonieuse, nette et lisse.
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Le creusage de la table s'effectue au moyen d'une gouge à ébaucher.
La table est mise à épaisseur, en employant rabot puis ratissoir jusqu'à obtenir une surface lisse de la même façon qu'à l'extérieur de la table. L' épaisseur, mesurée à l'aide d'un compas d' épaisseur, n'est pas constante en tous points de la table mais adaptée à la fois au bois et aux forces qui s'appliqueront sur l'instrument.
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L'ouverture puis la taille des ouïes est effectuée au moyen d'un canif.
La différence de dureté entre les parties claires, plus tendres, et les parties foncées, plus résistantes, de l'épicéa, rend l'obtention d'une ligne harmonieuse plus difficile.
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La barre d'harmonie, un élément essentiel pour la résistance de la table, est ajustée puis collée.
Lorsque le collage est sec, la barre est retaillée pour lui donner sa forme définitive
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Le fond est collé sur les éclisses, à l'aide de presses à tabler, puis il faut retirer le moule intérieur. On peut alors tabler l'instrument, et la caisse de résonnance de l'instrument prend forme. Coffre
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Tête L'application d'un modèle de tête sur le bloc de bois permet de tracer le profil de celle-ci. Elle est alors chantournée puis mise d'équerre, et les joues sont sciées. Les trous de chevilles sont percés, puis le travail du coquillon survient. La sculpture de ce coquillon, son creusage donne beaucoup de personnalité à la tête.
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Vernissage Après l'enclavement, qui permet d'assembler la tête et le coffre de l'instrument, le vernissage peut commencer. Le vernis s'applique en plusieurs couches. Comme en cuisine, chacun peut obtenir à partir de mêmes éléments de base un résultat différent. Plutôt clair, foncé, régulier ou non, patiné, opaque ou transparent, épais... le vernis peut se parer de bien des adjectifs, et il s'en trouve pour tous les goûts.
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Montage La touche est reprise, les chevilles, coniques, sont taillées et graissées pour que le musicien puisse s'accorder sans rencontrer de problème. L'âme est alors ajustée à la voûte intérieure de l'instrument. La façon dont elle est placée à l'intérieur de la caisse de résonnance est très importante pour la sonorité de l'instrument.
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Les pieds du chevalet sont ensuite ajustés à la voûte extérieure du violon et la hauteur de corde est définie, puis le chevalet est taillé. Enfin, les cordes sont montées sur le violon, et le violon peut ainsi commencer à chanter!
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