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EFFICIENCE DE L'EAU D'IRRIGATION EN ALGERIE

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1 EFFICIENCE DE L'EAU D'IRRIGATION EN ALGERIE
4 th Workshop of the WASAMED Thematic Network “Water use efficiency and water productivity” Amman, Jordan, September 30 – October 4, 2005 EFFICIENCE DE L'EAU D'IRRIGATION EN ALGERIE Prof. Dr Mekki MESSAHEL* Mohamed Said BENHAFID* * *Ancien Député, Membre de l’Académie Française de l’eau, Professeur à l’Ecole Nationale Supérieure de l'Hydraulique (ENSH) tel : / fax : ** Directeur de l’Ecole Nationale Supérieure de l'Hydraulique (ENSH), tel  / fax :

2 INTRODUCTION l'Algérie importe pour prés de 3 milliards $ US de produits agricoles et dépend presque à 100% de l'importation pour certains produits (sucre, oléagineux…). L'irrigation est une activité créatrice d'emplois Cependant, La mise en valeur hydro agricole en Algérie accuse un immense retard compte tenu de nos potentialités Globalement, la superficie irriguée actuellement (fin 2003) dans notre pays est de l'ordre de ha dont ha dans les régions sahariennes et ce, sur une superficie agricole utile de ha soit prés de 8,2% de la surface agricole utile (SAU)

3 I. LA PROBLEMATIQUE DE L'EAU EN ALGERIE

4 LES POTENTIALITES 14 Milliards dans les régions Nord:
- 12 Milliards (écoulements superficiels) - 02 Milliards (ressources souterraines) 5.2 Milliards dans les régions sahariennes - 0.2 Milliards (superficiels) - 05 Milliards (souterraines) Potentialités en eau : estimées globalement à 19 milliards de m3/an Le taux actuel est de à 600 m3/ hab/ an. Ce taux passera à 400 m3 / hab / an à l’horizon 2020. De ce fait, l’Algérie se situe dans la catégorie des pays pauvres en ressources hydriques au regard du seuil de rareté fixé par la Banque Mondiale à 1000 m3/ hab/ an

5 LES CONTRAINTES Contraintes physiques et hydro climatiques :
Avec comme CONSEQUENCES Érosion des sols et Irrégularité des écoulements Les contraintes de mobilisation et de gestion Mauvaise répartition spatiale de la ressource, se traduisant par une inadéquation besoins-ressources, nécessitant de grands transferts. Envasement des barrages Recrudescence des phénomènes de pollution Coûts importants des investissements nécessaires à la mobilisation et au transfert de ces ressources, Pertes énormes dues à la vétusté des réseaux, et au gaspillage l’Algérie a connu durant les 25 dernières années, une période de sécheresse intense et persistante, caractérisée par un déficit pluviométrique important, évalué à près de 30%, sur l’ensemble du pays, Cette sécheresse a eu un impact négatif

6 II. DIAGNOSTIC DE LA SITUATION ACTUELLE
SITUATION ACTUELLE EN MATIERE DE MOBILISATION A ce jour les ressources superficielles moyennes mobilisables par les 50 barrages en exploitation, sont évaluées à 2.2 milliards de m3/an, sur une capacité de stockage de l’ordre de 5 Milliards de m3.   En ce qui concerne les eaux souterraines, les volumes exploités actuellement sont estimées à 3.2 Milliards de m3/an: 1.8 Milliards de m3/an dans le Nord 1.4 Milliards dans les régions sahariennes. TOTAL MOBILISE: 5.4 Milliards de m3/an

7 SITUATION ACTUELLE DANS LE DOMAINE DE L’AEP :
Volumes distribués: estimés à 1.6 milliards de m3 dont 30% proviennent des barrages et 70% des forages et sources. Capacité installée de traitement des eaux superficielles : 600 Millions M3/an Capacité de stockage : 5 Millions M3 Taux de raccordement moyen : 85%

8 SITUATION ACTUELLE EN MATIERE D’IRRIGATION :
GPI: Nombre de périmètres : 17 Superficie équipée : ha Superficie irrigable: ha Superficie irriguée : ha Volumes moyens alloués (1991/2002): 300 Hm3 PMH: Superficie irriguée : ha Volumes moyens alloués : 1.5 milliards de m3

9 DIAGNOSTIC DE LA SITUATION ACTUELLE
1) La pénurie d’eau qui affecte actuellement l’ensemble du pays aussi bien en matière d’eau potable que d’eau destinée à l’irrigation est essentiellement due à la conjugaison de trois facteurs :   Période de sécheresse qui semble s’inscrire dans la durée, notamment depuis 3 ans avec réduction de 50% en moyenne des apports pluviométriques. Retard et faiblesse des infrastructures de mobilisation et de transfert. Pertes dans les réseaux de distribution et inadaptation des systèmes de gestion actuels.

10 2) On constate un écart entre les Volumes mobilisés et les volumes utilisés:
Volumes mobilisés moyens annuels : 5.4 milliards Volumes utilisés moyens annuels : milliards L’écart est évalué à : milliards / an

11 III. ANALYSE DES USAGES DE L'IRRIGATION
Les grands périmètres d’irrigation (GPI) Les grands périmètres d'irrigation existants 17(alimentés à partir des barrages) et totalisent une superficie équipée de l'ordre de ha. Les périmètres d'irrigation peuvent être classés en deux (02) catégories : - Les périmètres anciens hérités de la colonisation avec une irrigation traditionnelle gravitaire (canaux et seguias) - Les périmètres récents : réalisés après l'indépendance où domine une technique moderne d'irrigation : l'aspersion.

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14 B. La petite et moyenne hydraulique (PMH)
L’irrigation en Algérie s’est aujourd’hui essentiellement développée dans le cadre de la Petite et Moyenne Hydraulique (PMH) La grande majorité des superficies irriguées concerne en fait la PMH, qui, avec une moyenne annuelle de ha/an irrigués, représente aujourd’hui 88% des superficies irriguées totales du pays. Ce développement de la PMH, en général à partir de forages et puits, soulève toutefois de nombreuses questions sur son avenir et sa durabilité dans certaines zones. Les diagnostics effectués confirment en effet un développement assez anarchique de milliers de forages et puits, dont l’exploitation porte souvent un préjudice irréversible aux nappes souterraines. En ce qui concerne le développement de la PMH à partir de ressources superficielles, environ un millier de retenues collinaires ont été réalisées. Ces investissements ont malheureusement souvent été effectués hâtivement sur la base d’études sommaires, et plus de 50% de ces retenues collinaires réalisés sur fonds public ont été perdues.

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18 Evaluation et contraintes
Le secteur hydro agricole en Algérie, en particulier sur les grands périmètres irrigués, fait face à de grandes difficultés, d’ordre technique, financier et organisationnel. Ainsi, moins de ha ont été, en moyenne, irrigués ces 20 dernières années dans les GPI (OPI régionaux et Offices de Wilaya), et dans certains cas, avec une dose minimale de « survie ». - Un manque crucial de ressources en eau dans les GPI  La superficie irriguée limitée est due en premier lieu à un manque de ressources en eau disponible. Les volumes distribués n’ont ainsi pas dépassé 200 millions de m3 /an depuis 1984, alors que les besoins pour les surfaces actuellement équipées et irrigables ( ha) sont de l’ordre de 500 millions de m3 avec une dose moyenne de m3/ha (40% seulement des besoins ont été satisfaits – cette situation est très variable selon les périmètres). Agravé par des facteurs externes à l’ hydroagricole: 1. La faiblesse en matière de planification des ressources en eau, liée notamment au manque de coordination sectorielle et intersectorielle 2. Les conflits avec les autres usages 3.L’absence d’outils pour gérer cette situation (prévision ; définition des règles de gestion de la pénurie ; communication ; tarification).

19 Et les facteurs internes:
la dégradation alarmante des infrastructures par manque d’entretien . les importantes pertes dans les réseaux .les gaspillages facilités par le faible prix de l’eau agricole Une situation financière difficile pour les organismes de gestion : Une faiblesse de l’entretien et des pertes du patrimoine de l’Etat :

20 IV. Evaluation des pratiques et de l’efficience des systèmes D’irrigations
Evaluation des pratiques d’irrigation ha équipés (GPI) Faible dotation en eau (circulaire ministerielle), d’où plans de cultures non optimums Faible performance des ouvrages (déficit d’entretien) Tarification non adaptée aux réalités économiques

21 Figure 1 : Superficie irriguée et volume distribué dans les grands périmètres irrigués depuis 1983.

22 Figure 2: Évolution des tarifs d’eau d’irrigation.

23 Ainsi, la situation de l’irrigation en Algérie peut se résumer comme suit :
* 70% de la superficie est équipée en gravitaire et ainsi on retrouve au niveau des terres irriguées les trois modes d'irrigation qui se repartissent fin 2003 comme suit:La micro irrigation (10%; 71433ha) Bonne efficience agronomique par rapport aux autres modes d'irrigation Objectif PNDA fin ha L'aspersion (20%; ha) Efficience moyenne Causs: par rampe mobile Équipement vetuste Le gravitaire (70%; ha) Efficience faible Grande consommation d’eau La répartition des superficies irriguées selon la spéculation : céréales (10,83%), Cultures fruitières (35%), Cultures maraîchères (42,4%), Cultures industrielles (4,12%), Vignes (0,71%). Conclusion: * Mauvaise qualité de service des OPI et ressource en eau non garantie ; * Vulgarisation des nouvelles techniques d’irrigation très insuffisante ; * Coût de l’énergie et des équipements à la parcelle relativement élevé ; * Tarification de l’eau dérisoire

24 au niveau du système (adduction et distribution)
B. efficience de l'irrigation au niveau du système (adduction et distribution) Efficience réseau faille moy de 60% au niveau de la parcelle Grace au programme PNDA (FNDRA) amélioration de l’fficience à la parcelle (particulierement la PMH) par l’utilisation de micro-irrigation

25 V. Analyse des connaissances, des méthodes et des modes de gestion
Gestion des GPI concédées aux OPI Gstion de la PMH organisée en cooperative d’irrigation et de drainage

26 IV. La stratégie du secteur des ressources en eau
La politique de l’Algérie, notamment en matière économique, a beaucoup évolué au cours des dernières années : -diminution du role de l’Etat, initiative privée Ouverture aux marchés privés Decentralisation De meme la politique hydraulique a évolué: Nouvelle politique de l’eau en 1995 basée sur les principes de gestion integrée, participative, économique et écologique reformes institutionnellex *ministere des ressources en eau *creation de l’ADE, ONA *AGID (EPA) erigée en ONID (EPIC) Nouveau code de l’eau en 2005( formes de gestion efficaces par la concession) Axes de la strategie la maîtrise des connaissances (ressources, besoins) ; la protection du patrimoine existant ; la mobilisation des ressources en eau conventionnelles et non conventionnelles ; - une nouvelle stratégie de gestion (réformes institutionnelles précédemment mentionnées, des réformes juridiques, l’introduction de nouvelles formules de partenariat avec le secteur privé, la gestion de la demande, la révision du système tarifaire, un programme de communication et de sensibilisation à l’économie de l’eau et à la préservation de la qualité.

27 CONCLUSION Le constat L’agriculture reste le 1er consommateur en eau, même si sa part diminue(80% en 1975 à 55% en 2002) GPI ha équipés (GPI) dont seulement 40000ha(moins de 25%) sont irriguées ces 2à dernières années Les volumes affectées à l’irrigation sont toujours inférieures aux besoins incompressibles exprimés Réseaux vétustes, gestion et exploitation faibles Efficience des réseaux et à la parcelle moyenne Faible prix de l’eau PMH Pluis de ha ces 20 dernières années( équipés et irriguées) 80% de la production nationale est fournie par la PMH et cela grâce à la politique de soutien de l’État (PNDA) Bonne efficience en utilisant la micro iirgation et l’aspersion, neanmopins le développement de ses methodes d’irrigation devrait se faire de manière raisonnée et non precepitée comme il l’est actuellement (PNDA) La réussite de la PMH est due en grande partie à la prise en main des problèmes de gestion et d’exploitation de la ressource eau même si c’est souvent illégal, par les irrigants eux-mêmes à travers leurs associations.

28 C’est ainsi qu’un plan d’action est nécessaire pour le développement accru de l’hydraulique agricole et la mise en place de réseaux modernes d’irrigation pour l’économie de l’eau et la multiplication des rendements: *     Le réaménagement institutionnel *     La remise à niveau des périmètres existants (opérations d’appui et de grosses réparations), pour améliorer les performances et réduire les déperditions de 40% à 20% *      Encourager en liaison avec l’Agriculture les techniques d’irrigation économisatrices d’eau et adapter les projets en conséquence. Application d’une tarification redonnant à l’eau sa juste valeur économique en tant que facteur de base de la production agricole Lancement d’un programme consistant d’études de base pour mieux connaître nos potentialités en eau et en sols  *     Normalisation des programmes de forages et mesures conservatoires pour mettre fin à l’anarchie dans ce domaine dans le cadre de la protection et de la préservation des nappes souterraines. - La réutilisation des eaux de drainage et des eaux traitées La sensibilisation des agriculteurs à la rareté de la ressource eau, pour leur permettre d’en assurer une gestion participative, peut être un élément important d’économie en eau

29 Merci pour votre attention


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