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Canon grecque
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L’éphèbe Westmacott (athlète se couronnant), copie d'un type généralement attribué à Polyclète,British Museum L’éphèbe Westmacott (athlète se couronnant), copie d'un type généralement attribué à Polyclète,British Museum
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Polyclète a été le premier sculpteur grec à rédiger un traité sur son art, le Canon (Κανών / Kanốn, littéralement la « règle »), dont deux courts passages seulement ont été préservés – l'un chezPlutarque et l'autre chez Philon de Byzance23 –, mais que plusieurs auteurs antiques ont paraphrasé, en particulier Galien. Celui-ci indique que Polyclète « a confirmé son discours par une œuvre, en créant une statue selon les principes de son discours, et en nommant la statue elle-même, tout comme son ouvrage, le Canon25. » Cette statue est identifiée par Pline19 au Doryphore, dont le type a été reconnu en 1863 dans une statue en marbre découverte à Pompéi26.
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L'ensemble de ces témoignages permettent de retrouver certains des principes du Canon. Celui-ci repose sur un ensemble de rapports numériques entre les différentes parties du corps : le torse et les jambes ont la même hauteur, c'est-à-dire trois fois la hauteur de la tête ; le bassin et les cuisses mesurent respectivement les deux tiers du torse et des jambes. Le Canon descend dans le détail : Galien parle de la proportion « du doigt au doigt, de tous les doigts à la main et au poignet, de ceux-là à l'avant-bras, de l'avant-bras au bras, et de tout à tout25. »
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Le Canon n'est pas seulement un guide pratique pour le sculpteur, comme l'est par exemple la grille des Égyptiens et des sculpteurs archaïques : il montre que le corps humain est régi par les nombres et par la symétrie, comme le reste de la nature27. À cet égard, il est révélateur que l'une des paraphrases les plus utiles du Canon ait été rédigée par un médecin : Galien déclare explicitement que « la beauté [du] corps est, selon tous les médecins et les philosophes, dans les rapports équilibrés entre ses parties25. » Notre connaissance du Canon reste très incomplète, ne serait-ce que parce que nous ignorons l'endroit exact où prendre les mesures : il est difficile de faire correspondre la terminologie anatomique des Grecs avec la nomenclature moderne28. Ensuite, les copistes romains utilisent relativement peu de points de mesure, ce qui entraîne des variations non négligeables d'une copie à l'autre : des mesures ont par exemple mis en évidence des écarts moyens de 3 % entre différents exemplaires de l’Apollon de Cassel, un type statuaire contemporain de Polyclète29. Le seul examen des différentes copies ne suffit donc pas à reconstituer le Canon. Enfin, le sens des citations et les paraphrases du Canon n'est pas toujours clair. Ainsi, Varron cité par Pline12 note que les statues de Polyclète sont quadrata, littéralement « carrées », un terme difficile à comprendre : allusion à la construction mathématique de la figure30 ? Simple comparaison entre les silhouettes plutôt trapues de Polyclète et celles, plus élancées, de Lysippe, discutées dans le même passage31 ?
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contrapposto ou chiasme
Selon la tradition, c'est lui qui introduit la notion de contrapposto, c'est-à-dire le fait de reposer le poids du corps, en station debout, sur une seule jambe, atténuant ainsi l'impression de raideur qui se dégage souvent de la sculpture grecque archaïque. On emploie également le terme « chiasme », qui désigne le principe d'inverser la ligne du bassin à la ligne des épaules. De ce fait si nous prolongeons ces deux lignes elles forment une croix, d'où l'emploi du terme "chiasme". De plus le pied gauche, celui de la jambe libre, est porté à la fois en arrière et tourné avec un talon fortement soulevé. C'est ainsi que Polyclète a résolu le problème du déhanchement.
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A travers quatre exemples de représentation en ronde bosse du corps masculin, dégager l'évolution plastique de la sculpture grecque entre le vie et le ive siècle av. J.-C. qui conduit à une traduction du mouvement du corps. Observer, prendre la position avec son propre corps et décrire les oeuvres selon les paramètres suivants : - Frontalité ou non (manière conventionnelle de représenter une figure de face sans flexion, ni torsion latérale qui va souvent de pair avec une symétrie absolue) ; - Articulation entre le haut le bas du corps, position des épaules et des hanches ; - Rendu anatomique. - Réaliser que la rupture avec la frontalité et la suggestion du mouvement vont de pair avec la conquête de la ressemblance anatomique.
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Fig 1 : Torse de couros Epoque archaïque vers 550 av. J. -C
Fig 1 : Torse de couros Epoque archaïque vers 550 av. J.-C. - Frontalité, forte symétrie, rigidité inspirée de la pose rituelle des sculptures égyptiennes ; - Articulation entre le haut et le bas du corps : la ligne des épaules est parallèle à celle du bassin ; la cuisse gauche est en avant ; le poids du corps est également réparti sur les deux jambes : pas de déhanchement - Rendu anatomique schématique, notation des muscles pectoraux et abdominaux, forte cambrure des reins ; arc graphique de la courbe de la cage thoracique et stylisation de la coiffure.
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Fig 2 : Torse masculin dit "Torse de Milet" Epoque classique, style sévère, vers av. J.-C. - Transgression de la frontalité : la jambe gauche s'avance, l'omoplate droite en saillie indique que le bras était tendu vers l'avant. - Déhanchement : la position de la hanche droite plus haute que la gauche indique que tout le poids du corps repose sur la droite. Cela correspond à une position naturelle, à un aplomb vraisemblable d'un corps au repos. - Rendu anatomique maîtrisé des muscles abdominaux sous forme de cuirasse musculaire ; le torse garde la cambrure accentuée des reins et la stylisation de la toison pubienne propre au VIe siècle av. J.-C.
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Fig. 3 : Torse du type du "Diadumène" Oeuvre romaine d'époque impériale (première moitié du IIe siècle apr. J.-C. ?), d'après un original en bronze créé vers av. J.-C. par Polyclète. - La ligne du bassin répond de façon inversée à celle des épaules. La hanche droite et l'épaule gauche sont relevées ; la hanche gauche et l'épaule droite sont abaissées. Cette répartition diagonale, qui suit les branches du " chi " grec, est appelée chiasme polyclétéen. Cette correspondance en diagonale a été mise au point par Polyclète parmi tout un système de proportions codifié dans un traité théorique aujourd'hui disparu (le Canon). La tête y représentait un 1/7 du corps. - Déhanchement : appui sur la jambe droite, jambe gauche portée vers l'arrière, les bras étaient levés : l'athlète attachait une bandelette de victoire autour de son front (d'où son nom diadumène, " celui qui attache ") - Rendu anatomique musculaire organisé en masses clairement délimitées.
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Fig. 4 : Apollon Sauroctone Oeuvre romaine d'époque impériale Ier-IIe siècle apr. J.-C. (?), d'après un original créé vers 340 av. J.-C. - La ligne du bassin répond de façon inversée à celle des épaules ; la courbe du corps s'oppose et se joue de la rigidité du tronc d'arbre. - Appui prononcé sur la jambe droite ; le déhanchement est accentué jusqu'au déséquilibre : la figure doit prendre appui à l'arbre. - Rendu anatomique : le corps est lisse, les muscles peu saillants. Cette féminisation du corps masculin se différencie du modèle athlétique du siècle précédent. Fig. 4 : Apollon Sauroctone Oeuvre romaine d'époque impériale Ier-IIe siècle apr. J.-C. (?), d'après un original créé vers 340 av. J.-C. - La ligne du bassin répond de façon inversée à celle des épaules ; la courbe du corps s'oppose et se joue de la rigidité du tronc d'arbre. - Appui prononcé sur la jambe droite ; le déhanchement est accentué jusqu'au déséquilibre : la figure doit prendre appui à l'arbre. - Rendu anatomique : le corps est lisse, les muscles peu saillants. Cette féminisation du corps masculin se différencie du modèle athlétique du siècle précédent. Fig. 4 : Apollon Sauroctone Oeuvre romaine d'époque impériale Ier-IIe siècle apr. J.-C. (?), d'après un original créé vers 340 av. J.-C. - La ligne du bassin répond de façon inversée à celle des épaules ; la courbe du corps s'oppose et se joue de la rigidité du tronc d'arbre. - Appui prononcé sur la jambe droite ; le déhanchement est accentué jusqu'au déséquilibre : la figure doit prendre appui à l'arbre. - Rendu anatomique : le corps est lisse, les muscles peu saillants. Cette féminisation du corps masculin se différencie du modèle athlétique du siècle précédent. Fig. 4 : Apollon Sauroctone Oeuvre romaine d'époque impériale Ier-IIe siècle apr. J.-C. (?), d'après un original créé vers 340 av. J.-C. - La ligne du bassin répond de façon inversée à celle des épaules ; la courbe du corps s'oppose et se joue de la rigidité du tronc d'arbre. - Appui prononcé sur la jambe droite ; le déhanchement est accentué jusqu'au déséquilibre : la figure doit prendre appui à l'arbre. - Rendu anatomique : le corps est lisse, les muscles peu saillants. Cette féminisation du corps masculin se différencie du modèle athlétique du siècle précédent.
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