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Publié parEvette Bonnin Modifié depuis plus de 9 années
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Le syndrome de Lyell ou nécrolyse épidermique toxique
Agathe Macho
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Cas clinique Patiente de 75 ans hospitalisée pour syndrome de Lyell
Antécédents: médicaux: DNID, HTA et maladie d’Alzheimer débutante chirurgicaux: hystérectomie totale et tumeur sein G traité par rx+chimioth Traitement: diamicron 30, aprovel
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HDLM: 20 février: grippe+déséquilibre glycémique prescription de tamiflu et de glucophage
28 février: apparition d’un érythème diffus arrêt du glucophage, remplacé par actos 4 mars: décollement cutané urgences à Antibes, puis transfert en dermatologie puis en réanimation
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Examen clinique en réanimation:
-constantes: TA: 124/45 pouls:96 -examen cutané: érythème diffus + bulles + décollement cutané (avec signe de Nikolsky +) sur 40 pour 100 de la surface corporelle, érosions de la muqueuse buccale -reste de l’examen clinique normal Biologie: Na:132 K:3.9 créat:114 Hb:7.3 Hte:35 GB:31 plaquettes:214 CRP:77 glycémie:13.1 mmol/l
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Traitement: -réhydratation par NaCl -soins locaux: bulles percées + nettoyage par sérum physiologique et vaseline -ttt antalgique: contramal + perfalgan -ttt antihistaminique: azantac -insulinothérapie -lovenox 0.4
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Le syndrome de Lyell 1.Définition:
Syndrome cutané grave, caractérisé par une nécrose aigue de l’épiderme sur toute son épaisseur Origine médicamenteuse (toxidermie) Rappel: différence entre le syndrome de Stevens-Johnson et le syndrome de Lyell
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2. Aspects cliniques a) Début brutal:
-syndrome pseudo-grippal (1 à 3 j) -atteinte muqueuse inaugurale b) Atteinte cutanée: -macules ou érythème diffus diffusant en 2 à 5 j -puis apparition de vésicules ou bulles rapidement confluentes (aspect typique en linge mouillé plaqué sur la peau et signe de Nikolsky +)
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c) Atteinte muqueuse: -érosions buccales -érosions nasales et génitales -atteintes oculaires (conjonctivite et kératite) -atteinte possible de l’épithélium gastro-intestinal et respiratoire
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3. Biologie troubles hydroélectriques (déshydratation)
Hypophosphorémie hyperglycémie élévation non spécifique de l’amylase, la lipase, les CPK et les aminotransférases anémie neutropénie et lymphopénie
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4. Diagnostic de certitude
diagnostic souvent cliniquement évident Mais biopsie cutanée systématique (nécrose de l’épiderme sur toute son épaisseur avec peu ou pas d’altération du derme)
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5. Evolution et complications
Extension de la nécrose épidermique pendant 4 j après premières érosions Extension finale imprévisible (30 a 100 pour 100 de la surface corporelle) Cicatrisation aboutissant à une réépidermisation complète en 2 à 4 semaines érosions muqueuses: guérison plus tardive et séquelles oculaires graves possibles
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Complications: -troubles hydroélectrolytiques par déperdition massive
-infections cutanées à l’origine de sepsis graves -atteinte du tractus respiratoire (œdème pulmonaire, SDRA et surinfections) -décès: plus de 30 pour 100 de mortalité par défaillance multiviscérale ou SDRA
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6. Etiologies: Principaux médicaments responsables:
-sulfamides antibactériens et hypoglycémiants -anticomitiaux (phénitoïne, carbamazépine…) -ATB: pénicilline -AINS de la famille de coxicams (piroxicam) Pas de test prouvant la responsabilité d’un médicament, imputabilité repose sur la présomption clinique et le délai de réaction (7 à 21 j après début du ttt)
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7. Traitement en USI arrêt du/des médicaments suspects
pas de traitement spécifique (polémique sur les corticoïdes) ttt symptomatique: -réhydratation (macromolécules et solutions d’électrolytes) -nutrition précoce entérale continue -soins locaux -pas d’antibiothérapie prophylactique Surveillance: clinique, cartographie bactérienne,bio
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8. Précautions pour l’avenir
Eviction à vie des médicaments responsables
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