AUTREFOIS JE BATTAIS SANS FIN DANS LE THORAX D’UN SALTIMBANQUE ON VIVAIT D’ORGIE ET DE VIN DANS SA MANSARDE, DANS SA PLANQUE.

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3 AUTREFOIS JE BATTAIS SANS FIN DANS LE THORAX D’UN SALTIMBANQUE ON VIVAIT D’ORGIE ET DE VIN DANS SA MANSARDE, DANS SA PLANQUE

4 JE L’AI LAISSÉ MON AMI SOMBRE A SON FROID DESTIN PROLÉTAIRE MAINTENANT IL N’EST PLUS QU’UNE OMBRE RABOURGRIE AU CREUX DE LA TERRE

5 DÉSORMAIS JE BATS CHEZ UN HÔTE QUI AVAIT EU UN ANÉVRYSME EN DE TELS CAS LES HOMMES SAUTENT AVAIT- ON DIT. QUEL CATACLYSME

6 AYANT CE MALHEUR À L’ESPRIST UN CHIRURGIEN À L’ŒIL PERÇANT DÉCIDA LE MORT EN SURSIS A SE LAISSER METTRE UN TRANSPLANT

7 ET C,EST ALORS QU’ON ME TIRA ROUGE ET BATTANT DU CORPS DIT… MORT DU CORPS DU MORT, DE MON PARIA, DE MON PAUVRE AMI AU CŒUR D,OR

8 IL A VAIT EU LE CRÂNE EN PÂTE APRÈS UNE CULBUTE INSIGNE TOUT S’Y CASSA; SES OS, SA RATE DE LUI JE SUIS LE CHANT DU CYGNE

9 DEPUIS JE VIE TRISTE, SENSIBLE AUX SOUPÇONS DE MON CAVALIER IL EST TOUT NERVEUX, IRASCIBLE ET S’ESSOUFFLE AU MOINDRE ESCALIER.

10 MOI QUI FUS D’HUMEUR BUCOLIQUE JE SUIS RÉDUIT À VÉGÉTER DANS LE SOMA PHARMACEUTIQUE DE L’INGRAT OÙ JE SUIS PLANTÉ.

11 LA NUIT JE PENSE À MON AMI LE SALTIMBANQUE, À SON DESTIN. EST- IL AU CIEL, EN PARADIS, OU EN ENFER? BIEN INCERTAIN

12 DANS L’UN OU L’AUTRE CAS, JE CROIS, MON SORT À MOI EST MAL CONNU, JE SUIS LE CŒUR DES DEUX MA FOI… SI L’UN EST DAMNÉ, L’AUTRE ÉLU???

13 Textes Justin L. Colas