140 ans de sculpture à La Rochelle.

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1 140 ans de sculpture à La Rochelle

2 Le pavillon de verre Dan Graham plasticien Simulation 3D

3 Dan Graham Curieusement, Dan Graham s’est toujours passionné pour le rapport immédiat entre l’individu et le groupe.  Lors de ses premières performances d’artiste dans les années 60, un homme, micro en main, se décrivait lui-même puis décrivait ensuite le groupe qui lui faisait face. Avec le plus de précisions possibles, il définissait la situation comme l’aurait fait un entomologiste, les ricanements de certains, la moustache de celui-ci, le grain de beauté d’un autre…   Rappelons qu’une performance d’artiste, comme celles pratiquées aux USA à cette époque, se distingue d’une performance d’acteur en ce sens que l’artiste développe l’Idée d’une situation initiale sans connaître ni maîtriser les événements qui en découleront.

4 Dans les années 70, grâce à la vidéo naissante, Dan Graham crée des dispositifs scéniques où chaque individu y pénétrant, découvre son image enregistrée six secondes plus tôt... Imaginez un miroir en retard de six secondes ! Vous vous lavez les dents, mais votre miroir vous montre encore le verre à la main ! Dan Graham adore ce genre de décalage qui permet au visiteur de s’observer plutôt que de se voir… Depuis 1980, avec ses pavillons de verre, dont celui situé de la médiathèque en est le meilleur exemple, Dan Graham explore une nouvelle fois les rapports de l’individu face au groupe. Dedans ou dehors, suivant l’endroit où il se place, l’individu peut voir, se voir, se cacher, observer les autres qui, à leur tour, se voient, se cachent, s’observent… autant de combinaisons possibles…

5 La forme de ses pavillons est simple, le miroir demi-teint courbe ne réfléchit que partiellement l’image de soi, de même que partiellement celle des autres. Ainsi Dan Graham, avec des outils différents, poursuit la même idée, celle de confronter l’individu au groupe. On se voit, déformé et en semi-transparence, on voit les autres. Les autres vous voient – le verre a remplacé le micro des années 60. Dans les fêtes foraines, le public est habitué aux miroirs déformants, aux labyrinthes de glaces, il en rit. Dan Graham nous propose aussi d’en rire mais avec gourmandise. Isolé sur une place, loin des bruits de la fête, ce pavillon de verre, au delà de son aspect ludique, nous fait réfléchir avec intelligence sur l’individu à moitié-transparent, à moitié-déformé… celui que nous sommes.

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