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Respiratoire La Lettre de l’Infectiologue.

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1 Respiratoire La Lettre de l’Infectiologue

2 Contexte et schéma Étude PRORATA
L’indication et la durée de l’antibiothérapie en réanimation peuvent-elles être guidées par le dosage de procalcitonine (PCT) afin de réduire l’exposition aux antibiotiques sans impact pronostique ? Étude comparative randomisée incluant tout patient admis en réanimation pour suspicion d’infection bactérienne Groupe PCT : algorithme d’instauration (≥ 0,5 µg/l) et algorithme d’interruption de l’antibiothérapie (diminution ≥ 80 % ou < 0,5 µg/l) versus Groupe contrôle : antibiothérapie fondée sur les protocoles internationaux consensuels 2 objectifs principaux Non-infériorité en termes de mortalité à J28 et J60 Supériorité en termes de jours sans antibiotique à J28 Dans le contexte de l’émergence de germes multirésistants en réanimation, la tendance est à la réduction de la durée de l’antibiothérapie. Plutôt que d’appliquer une règle générale en termes de durée de traitement selon le type d’infection, il apparaît séduisant d’adapter l’antibiothérapie à un contexte clinique selon un critère objectif. La procalcitonine (PCT) est un biomarqueur sérique des infections bactériennes sévères. Le suivi des concentrations sériques de PCT permet de réduire significativement l’exposition aux antibiotiques après une admission aux urgences pour suspicion d’infection respiratoire basse. En revanche, la place de la PCT en réanimation pour guider l’antibiothérapie reste à démontrer. PRORATA (PROcalcitonin Reduce Antibiotic Treatments in Acute-III patients) est une étude comparative, multicentrique (8 services français de réanimation, 140 lits), randomisée, comparant une stratégie d’antibiothérapie guidée par un algorithme, fondée sur la concentration de PCT (instauration et durée d’antibiothérapie) à une stratégie libre fondée sur les recommandations consensuelles et l’expérience des investigateurs. Étaient inclus tous les adultes admis en réanimation pour suspicion d’infection bactérienne. Les 2 objectifs principaux étaient la non-infériorité en termes de mortalité à J28 et à J60 (mortalité estimée en ITT du groupe contrôle = 35 %, marge de non-infériorité [NI] = 10 %, puissance = 80 %) et la supériorité en termes de durée d’exposition aux antibiotiques dans les 28 jours (nombre estimé de jours sans antibiotiques = 15 versus 12, risque α = 5 %, puissance = 90 %). Étaient exclus les patients les plus gravement atteints (IGS2 > 65), dont le séjour prévisible était < 3 jours, les greffés de moelle, les neutropéniques < 500/mm3 ainsi que les patients présentant une infection bactérienne dont le traitement devait être prolongé (endocardites, abcès, médiastinites, etc.). La Lettre de l’Infectiologue D'après Bouadma L et al., Lancet 2010;375:

3 Résultats Étude PRORATA
621 patients inclus dans l’analyse (PCT, n = 307 versus Contrôles, n = 314) Médicaux : 89,4 % Choc septique : 43 % Ventilation mécanique : 67,5 % Infection respiratoire : 72,7 % (35,8 % PAVM) Infections microbiologiquement documentées : 213 versus 222 Écarts au protocole PCT : 53 % (n = 162) : AB instaurée mais non recommandée (30 %), AB recommandée mais non instaurée (2 %), arrêt AB plus précoce (18 %), poursuite AB injustifiée (50 %) Contrôles : 45 % (n = 141) : AB non débutée (10 %), AB raccourcie (32 %), AB prolongée (58 %) Après étude d’éligibilité, 630 patients ont été randomisés ; 4 patients dans le bras PCT et 5 dans le bras contrôle ont été exclus de l’analyse, principalement pour défaut de consentement. Il s’agissait de patients de réanimation médicale atteints, pour trois quarts d’entre eux, d’une infection respiratoire basse. Soixante-dix pour cent des infections étaient microbiologiquement documentées. Près de 50 % des patients ont présenté un écart au protocole : • 53 % des patients du bras PCT (n = 162). Dans 50 % des cas, il s’agissait d’une poursuite injustifiée du traitement antibiotique, et, dans près d’un tiers des cas, d’une instauration non recommandée d’antibiothérapie. • 45 % des patients du bras contrôle (n = 141). Il s’agissait principalement d’un allongement de la durée de l’antibiothérapie comparativement aux recommandations standards (58 % des écarts au protocole). PAVM : pneumopathie acquise au cours de la ventilation mécanique ; AB : antibiothérapie. La Lettre de l’Infectiologue D'après Bouadma L et al., Lancet 2010;375:

4 Résultats Étude PRORATA Mortalité : pas de différence significative
Exposition antibiotique : – 23 % Concernant la mortalité, l’objectif de non-infériorité a été atteint : il n’y a pas eu de différence significative, ni à J28 : 21,2 % (65/307) versus 20,4 % (64/314), ni à J60 : 30 % (92/307) versus 26,1 % (82/314). En revanche, le nombre de décès a été numériquement plus important dans le groupe PCT entre J29 et J60 : 11,1 % (27/242) versus 7,2 % (18/250), ce qui probablement s’explique par les hasards de la randomisation, les patients du bras PCT présentant plus de comorbidités que ceux du groupe contrôle. De plus, aucun décès dans le groupe PCT n’a été attribué à une rechute. Concernant l’exposition aux antibiotiques, la réduction a été significative en termes de nombre de jours épargnés durant les 28 premiers jours d’hospitalisation : – 2,7 j soit 14,3 versus 11,6 j (p < 0,0001) donc une exposition diminuée de 23 %. La réduction AB J0-J28 a été significative dans tous les sous-groupes (infections communautaires : – 3,3 j, nosocomiales : – 2,3 j, PAVM : – 3,1 j, immunodéprimés : – 3,6 j et per protocole : – 3,2 j). L’épargne AB a été maximale dans les 10 premiers jours. Elle n’a néanmoins eu aucun impact sur la durée de séjour en réanimation (15,9 versus 14,4 j) ou à l’hôpital (26,1 versus 26,4 j) : est-ce lié au protocole ayant inspiré une surveillance accrue de la part des cliniciens ? Enfin, malgré la réduction d’exposition constatée, l’acquisition de BMR a été identique dans les 2 bras. L’absence de recherche systématique de colonisation, le recul insuffisant et l’effectif restreint expliquent peut-être ce résultat décevant. p < 0,0001 Acquisition bactérie multirésistante (BMR) identique dans les 2 bras (17,9 % versus 16,6 %) mais pas de recherche systématique de colonisation La Lettre de l’Infectiologue D'après Bouadma L et al., Lancet 2010;375:

5 Contexte et schéma Études FOCUS
Près de 20 % des pneumonies aiguës communautaires (PAC) sont liées à Streptococcus pneumoniae. L’émergence de souches de sensibilité diminuée à la pénicilline a conduit à recommander, pour les formes les plus graves, le recours aux céphalosporines injectables de 3e génération FOCUS 1 et 2 : 2 études comparatives randomisées de non-infériorité évaluant ceftaroline (600 mg x 2/j) versus ceftriaxone (1 g/j) au cours de PAC sévères (Fine III ou IV) hospitalisées en dehors de la réanimation Traitement de 5 à 7 jours, évaluation 8 à 15 jours après la fin du traitement (TOC) Objectifs principaux : réponses cliniques dans les populations d’efficacité en ITT modifiée (MITTE : patients de classe III ou IV de Fine ayant reçu au moins 1 dose) et cliniquement évaluable (CE : MITTE avec tous les critères d’évaluation) La ceftaroline est une céphalosporine injectable de nouvelle génération, bactéricide, à spectre élargi, couvrant à la fois les cocci à Gram positif (dont les staphylocoques résistants à la méticilline) et les bacilles à Gram négatif. Elle est approuvée depuis octobre 2010 par la Food an Drug Administration (FDA) [et est commercialisée sous le nom de Teflaro™] dans l’indication “infections compliquées de la peau et des tissus mous”. Les études FOCUS (Ceftaroline Community Acquired Pneumonia Trial versus Ceftriaxone in Hospitalized Patients) 1 et 2 sont 2 études comparatives de méthodologie similaire, de phase III, multicentriques, randomisées, en double aveugle (stratification par classe de risque). Il s’agit d’études dont l’objectif principal vise à démontrer la non-infériorité (hypothèse de guérison dans la population cliniquement évaluable = 90 %, marge de NI = 10 %, puissance = 90 %) en termes de réponse clinique de la ceftaroline à la dose de 600 mg toutes les 12 heures vis-à-vis de la ceftriaxone à la dose de 1 g toutes les 24 heures lors de l’évaluation, 8 à 15 jours après la fin du traitement de 5 à 7 jours. L’objectif principal de NI était évalué dans la population : efficacité en intention de traiter modifiée (c’est-à-dire le groupe de patients ayant une PAC de classe III ou IV ayant reçu au moins 1 dose d’antibiotique, population plus restreinte que la population en ITT modifiée [MITT], qui englobe tous les patients ayant reçu une dose quel que soit le diagnostic) et dans la population cliniquement évaluable (c’est-à-dire la fraction des patients de la population MITTE qui présentaient tous les critères d’évaluation et pour qui un germe atypique n’avait pas été isolé). Ont été exclus les PAC de classe de risque Fine I, II et V, les patients admis en unité de soins intensifs, les patients immunodéprimés (dont neutropénie < 500/mm3) ainsi que les patients suspectés de pneumopathie atypique. Dans l’étude FOCUS 1, l’ajout initial de clarithromycine 500 mg toutes les 12 heures était admis pour une durée maximale de 24 heures. TOC : test of cure. La Lettre de l’Infectiologue D'après File TM et al. Clin Infect Dis 2010;51:

6 Résultats Études FOCUS
1 228 patients inclus dans l’analyse (614 dans chaque bras, population MITT) Population MITTE : n = 580 (ceftaroline) versus n = 573 (ceftriaxone) Population CE : n = 459 (ceftaroline) versus n = 449 (ceftriaxone) Âge > 75 ans : 24 %, sex-ratio = 1,7 Documentation microbiologique : 26,9 % (n = 165) versus 27,4 % (n = 168) Infection monomicrobienne : 88 % Pneumocoque : 41,7 %, Haemophilus sp = 23,7 %, Staphylococcus aureus = 16,5 % CMI90 des pneumocoques isolés (n = 24 versus 27) : ≤ 0,015 (ceftaroline) versus 1 mg/l (ceftriaxone) Éradication des pneumocoques : 85,5 % versus 68,6 % Tolérance (effets indésirables > 3 %) Diarrhée (3,1 % versus 1,5 %), aucun cas de Clostridium difficile Test de Coombs direct positif (10 % versus 5 %) sans hémolyse significative Parmi les patients (614 patients dans chaque bras) qui ont reçu au moins 1 dose d’antibiotique, 580 (bras ceftaroline) et 573 (bras ceftriaxone) présentaient les critères PAC de classe III ou IV de Fine (population MITTE) et, parmi ceux-ci, 459 versus 449 avaient tous les critères d’évaluation lors de la visite TOC (population CE) sans documentation de germe atypique (c’est-à-dire Chlamydophila pneumoniae ou Mycoplasma pneumoniae ou Legionella sp.). Près d’un quart des patients étaient âgés de plus de 75 ans. La documentation microbiologique a été obtenue pour 27 % des patients. Pour 12 % d’entre eux, le germe “typique” était associé à un germe atypique. Parmi les germes typiques isolés, les 3 plus fréquents étaient S. pneumoniae, Haemophilus influenzae ou parainfluenzae et S. aureus. La CMI90 des souches de pneumocoques testées était plus basse avec la ceftaroline. Le taux d’éradication des PAC documentées à pneumocoque était plus élevé. Parmi les PAC documentées à pneumocoque de sensibilité diminuée à la pénicilline, la réponse clinique a été obtenue 4 fois sur 4 dans le bras ceftaroline contre 2 fois sur 9 dans le bras ceftriaxone (rôle de l’affinité plus élevée de la ceftaroline pour les protéines de liaison aux pénicillines (PLP) 2a/2x/2b et/ou posologie de ceftriaxone insuffisante ?). Concernant la tolérance, il faut signaler une incidence plus grande de diarrhées (mais aucun cas de diarrhée à Clostridium n’a été documenté) et de tests de Coombs directs positifs sans retentissement clinique ou biologique dans le bras ceftaroline. La Lettre de l’Infectiologue D'après File TM et al. Clin Infect Dis 2010;51:

7 Résultats Études FOCUS Non-infériorité démontrée ∆ +6,0 ∆ +6,7
[1,4-10,7] ∆ +6,7 [1,6-11,8] La réponse clinique globale (résultats poolés de FOCUS 1 et 2) dans la population CE démontre la non-infériorité de la ceftaroline par rapport à la ceftriaxone au cours des PAC sévères hospitalisées hors réanimation. Bien que suggérée par l’intervalle de confiance de la différence observée, la supériorité de la ceftaroline reste à démontrer. De même, la réponse clinique globale dans la population MITTE démontre la non-infériorité de la ceftaroline par rapport à la ceftriaxone au cours des PAC sévères hospitalisées hors réanimation. La mortalité globale ne diffère pas dans les 2 bras. L’incidence des rechutes cliniques 28 à 35 jours après la fin du traitement (suivi à long terme) est similaire dans les populations MITTE (1,7 % versus 1,1 %) et CE (1,9 % versus 1,2 %). n = 479/439 n = 387/349 n = 15/12 Non-infériorité démontrée La Lettre de l’Infectiologue D'après File TM et al. Clin Infect Dis 2010;51:

8 Contexte et schéma Études ATTAIN
L’incidence des pneumonies nosocomiales liées à S. aureus (notamment résistant à la méticilline [SARM]) encourage le recours à une antibiothérapie anti-Gram positif reposant soit sur la vancomycine, soit sur le linézolide ATTAIN 1 et 2 : 2 études comparatives randomisées de non-infériorité évaluant télavancine (10 mg/kg/j avec dosages systématiques) versus vancomycine (1 g x 2/j avec dosages facultatifs) au cours de pneumonies nosocomiales à Gram positif Traitement de 7 à 21 jours, évaluation 7 à 14 jours après la fin du traitement Objectifs principaux : réponses cliniques dans les populations ITT modifiées (MITT : patients ayant reçu au moins 1 dose) et CE Objectif secondaire : supériorité en termes de réponse clinique dans le sous-groupe des pneumonies documentées à SARM La télavancine est un lipoglycopeptide de nouvelle génération, dont la bactéricidie serait supérieure à la vancomycine, avec des CMI plus basses, notamment vis-à-vis des souches de S. aureus sensibles à la méticilline (SASM). Elle est approuvée depuis septembre 2009 par la FDA (et est commercialisée sous le nom de Vibativ™) dans l’indication “infections compliquées de la peau et des tissus mous”. Les études ATTAIN (Assessment of Telavancin for Treatment of hospital-AcquIred pNeumonia) 1 et 2 sont 2 études comparatives de méthodologie similaire, de phase III, multicentriques, randomisées, en double aveugle. Il s’agit d’études dont l’objectif principal visait à démontrer la non-infériorité (hypothèse de guérison dans la population cliniquement évaluable = 60 %, marge de NI = 20 %, puissance = 86 %) en termes de réponse clinique de la télavancine (à la dose de 10 mg/kg en une perfusion quotidienne) comparativement à la vancomycine (administrée à la dose de 1 g en perfusion toutes les 12 heures). L’évaluation se faisait 7 à 14 jours après la fin du traitement (TOC : test of cure), qui avait été maintenu 7 à 14 jours (voire 21 jours en cas de bactériémie) au cours de pneumonies nosocomiales définies par des critères cliniques, biologiques et radiologiques, documentées à Gram positif et survenant plus de 48 heures après une hospitalisation ou dans les 7 jours suivant une hospitalisation. L’objectif principal de NI était évalué dans la population en ITT modifiée (c’est-à-dire le groupe de patients ayant reçu au moins 1 dose d’antibiotique) et dans la population cliniquement évaluable (c’est-à-dire la fraction des patients de la population MITT qui présentaient tous les critères d’évaluation à TOC). Un des objectifs secondaires visait à mettre en évidence une supériorité de la télavancine sur la vancomycine dans le sous-groupe des patients avec pneumonie nosocomiale à SARM. L’ajout initial d’aztréonam ou de l’association pipéracilline + tazobactam était toléré en cas d’infection suspectée ou documentée à Gram négatif. En cas de SASM, les investigateurs avaient la possibilité de remplacer la vancomycine par une pénicilline M (ce qui a été fait pour 20 patients ; aucune information quant aux modalités de maintien de l’aveugle). Ont été exclus les patients avec une neutropénie < 500/mm3, les patients avec une insuffisance cardiaque décompensée ou un QT corrigé > 500 ms sur l’ECG. La Lettre de l’Infectiologue D'après Rubinstein E et al. Clin Infect Dis 2011;52:31-40.

9 Résultats Études ATTAIN
1 503 patients inclus dans l’analyse (population MITT) Population MITT : n = 749 (télavancine) versus n = 754 (vancomycine) Population CE : n = 312 (télavancine) versus n = 342 (vancomycine) Patients admis en réanimation = 58 %, chocs septiques = 4,7 %, PAVM = 28 %, SDRA = 4,2 % Documentation microbiologique : 100 % Gram positif (isolé dans 73 % ou associé à un BGN dans 27 % des cas) S. aureus dans 90 % des cas (SARM dans 60 % des cas), CMI90 pour S. aureus seul : 0,5 mg/l (télavancine) versus 1 mg/l (vancomycine) Dosages de vancomycine pour adaptation posologique : 30 % (concentration résiduelle moyenne ≥ 5 mg/l pour 94 %) Tolérance télavancine < vancomycine Effets indésirables sévères et liés au traitement plus fréquents Élévations de créatininémie et IR plus fréquentes Parmi les patients ayant reçu au moins 1 dose d’antibiotique, 312 dans le bras télavancine et 342 dans le bras vancomycine ont été cliniquement évaluables à TOC. Plus de la moitié des patients étaient hospitalisés en réanimation, mais seuls 4,7 % et 4,2 % respectivement présentaient un choc septique ou un SDRA ; le rapport PaO2/FiO2 moyen des patients ventilés (28 %) étant de 250 mmHg. La documentation microbiologique à Gram positif était associée à un Gram négatif dans 27 % des cas. Six pour cent des patients étaient bactériémiques. Dans 90 % des cas, le germe à Gram positif isolé était S. aureus, méti-R dans 60 % des cas. La CMI90 des S. aureus était plus basse pour la télavancine. Alors que tous les patients du bras télavancine ont bénéficié d’un suivi des concentrations résiduelles (concentration résiduelle moyenne = 10 à 12 mg/l) avec adaptation posologique en aveugle en cas de clairance de la créatinine ≤ 50 ml/mn, seuls 30 % des patients du bras vancomycine ont bénéficié de dosages (concentration résiduelle moyenne ≥ 5 mg/l pour 94 % d’entre eux). Globalement, la tolérance de la télavancine a été moins bonne que celle de la vancomycine : 31 % versus 26 % ont présenté un effet indésirable sérieux, et 8 % versus 5 % un effet indésirable lié au traitement. L’incidence des anomalies de la fonction rénale a été significativement différente : 16 % versus 10 % d’élévations de la créatininémie, et 10 % versus 8 % d’insuffisances rénales. En revanche, l’allongement du QTc n’a pas été différent (8 % versus 7 %). SDRA : syndrome de détresse respiratoire aiguë ; BGN : bacille à Gram négatif ; IR : insuffisance rénale. La Lettre de l’Infectiologue D'après Rubinstein E et al. Clin Infect Dis 2011;52:31-40.

10 Résultats Études ATTAIN Non-infériorité de la télavancine démontrée
Les résultats poolés des études ATTAIN 1 et 2 dans les populations MITT et CE démontrent la non-infériorité de la télavancine vis-à-vis de la vancomycine au cours des pneumonies nosocomiales à Gram positif. Il existe néanmoins une nette différence de résultat entre les populations MITT et CE, expliquée par le nombre de patients MITT pour qui seul un BGN a été isolé (n = 149 versus 143) et surtout par le nombre élevé de patients non évaluables car perdus de vue (n = 209 versus 185). En revanche, l’objectif secondaire de supériorité parmi les patients avec SARM n’a pas été rempli. Néanmoins, alors que la télavancine était inférieure à la vancomycine en cas infections mixtes à GP + GN (66,2 % [45/68] versus 79,4 % [50/63], Δ – 12,6 % [– 26,9 à 3,2 %]), elle lui était supérieure pour les infections mono-microbiennes à S. aureus (84,2 % [123/146] versus 74,3 % [113/152], Δ 9,9 % [0,7 à 19,1 %]) et pour les patients avec infections à S. aureus avec CMI vancomycine ≥ 1 mg/l (87,1 % [74/85] versus 74,3 % [78/105], Δ 12,5 % [0,5 à 23,0 %], p = 0,03). La mortalité globale était identique dans les 2 bras. ∆ -0,7 [-5,6-4,3] ∆ +1,7 [-4,3-7,7] ∆ +0,4 [-9,5-10,4] NS n = 441/449 n = 257/276 n = 104/115 n = 150/140 Non-infériorité de la télavancine démontrée Supériorité de la télavancine dans les SARM non démontrée La Lettre de l’Infectiologue D'après Rubinstein E et al. Clin Infect Dis 2011;52:31-40.

11 Contexte et schéma Étude ZEPHyR
Les recommandations actuelles pour le traitement des pneumonies nosocomiales à SARM reposent sur la vancomycine ou le linézolide. La supériorité supposée de ce dernier n’est pas formellement démontrée. ZEPHyR : étude comparative randomisée de non-infériorité avec hypothèse de supériorité du linézolide (600 mg x 2/j) versus vancomycine (15 mg/kg x 2/j avec dosages systématiques) au cours de pneumonies nosocomiales à SARM Traitement de 7 à 21 jours, évaluation 15 à 21 jours après la fin du traitement (fin d’étude) Objectif principal : réponse clinique des patients CE (per protocole) en fin d’étude La supériorité du linézolide sur la vancomycine au cours des pneumonies nosocomiales – résultats issus de données poolées à partir d’études distinctes – ayant été contestée, une étude comparative frontale se révélait indispensable. Les résultats préliminaires de l’étude ZEPHyR (Zyvoxid Evaluation in Patients Hospitalized with methicillin Resistant Staphylococcus aureus) ont été présentés à l’occasion du dernier congrès de l’Infectious Diseases Society of America (IDSA) en octobre dernier. Il s’agit d’une étude comparative de phase IV, multicentrique, randomisée, en double aveugle, dans les pneumonies nosocomiales (ou liées aux soins, H-CAP [Health care-associated pneumonia]) à SARM définies par des critères cliniques et radiologiques, documentées à SARM et survenant plus de 48 heures après une hospitalisation ou dans les 90 jours suivant une hospitalisation d’au moins 48 heures. L’objectif principal visait à démontrer la non-infériorité (hypothèse de réponse clinique dans la population cliniquement évaluable = 40 % versus 35 %, marge de NI = 10 %, puissance = 80 %) et la supériorité (hypothèse de réponse clinique dans la population cliniquement évaluable = 50 % versus 35 %, risque α = 5 %, puissance = 80 %) du linézolide (600 mg en perfusion toutes les 12 heures) par rapport à la vancomycine (15 mg/kg en perfusion toutes les 12 heures) dans les pneumonies nosocomiales documentées à SARM. L’évaluation se faisait 15 à 21 jours après la fin du traitement, qui était maintenu durant 7 à 14 jours (voire 21 jours en cas de bactériémie). Les objectifs secondaires évaluaient les réponses cliniques et microbiologiques en fin de traitement ainsi que la mortalité à 60 jours par un appel téléphonique systématique des patients. La dose de vancomycine était adaptée en aveugle aux dosages des concentrations résiduelles. L’ajout initial de céfépime 1 g x 3/j ou 2 g x 2/j jusqu’à documentation du SARM était recommandé. Ont été exclus les patients avec une neutropénie < 500/mm3 ou transplantés, les patients en choc septique ou avec un abcès pulmonaire, les patients dont la survie estimée était < 72 heures et les SARM LZD-R ou VAN-R. La Lettre de l’Infectiologue D’après Kunkel M et al. IDSA 2010, abstract 5047, actualisé.

12 Résultats préliminaires
Étude ZEPHyR 391 patients analysables (sur 448 randomisés) Population MITT : n = 186 (linézolide) versus n = 205 (vancomycine) Population CE : n = 165 (linézolide) versus n = 174 (vancomycine) Sex-ratio = 1,9, PAVM = 63 %, bactériémie = 8,6 % Documentation microbiologique : 100 % SARM Tolérance Linézolide (%) Vancomycine Anémie 5,2 7,2 Thrombopénie 1,3 2,2 Neutropénie 0,3 0,2 Neuropathie Insuffisance rénale 3,8 Parmi les 448 patients (224 dans chaque bras) ayant reçu au moins 1 dose d’antibiotique (population en ITT modifiée), 391 patients (186 dans le bras linézolide et 205 dans le bras vancomycine) ont des résultats analysables (MITT analysable) en fin d’étude, et 339 patients (165 dans le bras linézolide et 174 dans le bras vancomycine) remplissent tous les critères d’évaluation en fin d’étude. Toutes les pneumopathies étaient documentées à SARM. Plus de 60 % des patients présentaient une PAVM ; 8,6 % des pneumopathies étaient bactériémiques. Concernant la tolérance, l’incidence des complications hématologiques n’était pas différente entre les 2 bras ; en revanche, 3,8 % des patients du bras linézolide versus 7,2 % du bras vancomycine ont développé une insuffisance rénale. La Lettre de l’Infectiologue D’après Kunkel M et al. IDSA 2010, abstract 5047, actualisé.

13 Résultats Étude ZEPHyR
Concernant la réponse clinique en fin d’étude, le linézolide s’est avéré à la fois significativement non inférieur et supérieur à la vancomycine dans le traitement des pneumonies nosocomiales à SARM. Concernant la réponse microbiologique (stérilisation) en fin d’étude, le linézolide s’est également avéré supérieur à la vancomycine, à la fois dans la population CE (58,1 % versus 47,1 %) et en ITT (56,9 % versus 45,9 %). La mortalité à 60 jours ne différait pas entre les 2 bras. Les chiffres de mortalité en fin de traitement et en fin d’étude n’ont pas été communiqués. n = 165/174 n = 102/92 n = 94/100 Non-infériorité et supériorité du linézolide démontrées La Lettre de l’Infectiologue D’après Kunkel M et al. IDSA 2010, abstract 5047, actualisé.

14 En résumé, pour la pratique
Étude PRORATA Le dosage de la PCT en réanimation, notamment au cours des infections respiratoires, est une aide à la conduite de l’antibiothérapie Études FOCUS La ceftaroline est une alternative à la ceftriaxone pour le traitement des PAC sévères Études ATTAIN La télavancine est une alternative à la vancomycine pour le traitement des pneumonies nosocomiales à Gram positif, au prix d’effets indésirables plus fréquents Étude ZEPHyR La supériorité du linézolide sur la vancomycine se confirme pour le traitement des pneumonies nosocomiales à SARM avec une bonne tolérance La Lettre de l’Infectiologue


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