Télécharger la présentation
La présentation est en train de télécharger. S'il vous plaît, attendez
Publié parGinette Maury Modifié depuis plus de 9 années
1
LA CROISSANCE DE Mugil curema DANS LE NORD EST DU BRESIL ETUDIEE A PARTIR DES OTOLITHES 1,2 Francisco Marcante SANTANA; 1 Eric MORIZE; 2 Rosangela LESSA; 1 Eric DABAS 1 Institut de Recherche pour le Développement (IRD), Laboratoire de Sclérochronologie des Animaux Aquatiques (LASAA) Centre IRD de Brest, Technopôle de Brest-Iroise, BP 70, 29280, Plouzané, France 2 Universidade Federal Rural de Pernambuco (UFRPE), Laboratório de Dinâmica de Populações Marinhas (DIMAR) Av. D. Manoel de Medeiros, s/n, Dois Irmãos, CEP 52171-900, Recife – PE, Brasil INTRODUCTION Parmi les 7 espèces de mulet recensées au Brésil, le mulet blanc (Mugil curema) (Figure 1) est la plus importante dans le nord est du pays, principalement dans l’Etat de Pernambuco, où se développe une forte pêche artisanale ciblant ce poisson. La pêche du mulet blanc représente 5,5 % de la production totale de cet Etat. Elle se pratique essentiellement dans le nord de Récife. La biologie de cette espèce reste peu connue bien qu’elle soit présente presque partout dans la zone intertropicale et dans l’ouest de l’océan Atlantique, des USA au sud du Brésil. L’étude de la croissance présentée ici a été réalisée sur des échantillons prélevés au nord de Récife. L’analyse a porté sur les microstructures et les macrostructures des otolithes. Une validation a été réalisée pour chacune de ces structures, par élevage et par suivi de l’accroissement marginal. Les couples de données longueur/âge ont permis de modéliser la croissance de la naissance jusqu’à la taille maximum observée dans la pêcherie. MATERIEL ET METHODES Les poissons ont été prélevés dans les zones de débarquements des bateaux de pêche du nord de Pernambuco (Figure 2) sans tenir compte du lieu de capture ni de l’engin de pêche mais de façon à ce que toutes les gammes de tailles trouvées dans les captures soient représentées. De plus des pêches au chalut avec un maillage de 5 mm ont également été réalisées à l’embouchure de la rivière Jaguaribe pour étendre la gamme de taille vers les plus petits poissons. Au laboratoire, tous les mulets ont été mesurés (longueur à la fourche). Les deux otolithes sagittae ont été prélevés. Le rythme d’apparition des microstructures a été validé par des marquages à l’alizarine de poissons élevés dans des bacs. Des études de l’accroissement marginal ont permis de valider comme annuelles les macrostructures à partir de la troisième macrostructure. Les âges d’apparition des première et deuxième macrostructures ont été estimés en comptant le nombre de microstructures entre le nucléus et le bord interne de ces deux premières macrostructures. Les comptages des microstructures ont été faits sur des lames minces en coupe transversale et celui des macrostructures sur les otolithes entiers (Figure 3). La croissance a été modélisée par l’équation de von Bertalanffy (1938) qui a servi ensuite à l’estimation de la structure en âge de la population. Figure 1 – Mugil curema, pêché au nord de Pernambuco. Figure 2 – Localisation de l’Etat de Pernambuco et lieux de débarquements (points orange et numéros jaune) et de la pêche (carrés et numéros bleu claire) de M. curema dans l’estuaire du Canal de Santa Cruz (C en rouge) et dans la zone côtière maritime d’Itamaracá. Figure 5 – Courbe de croissance de M. curema. Figure 6 – Distribution de fréquence en âge de M. curema. CONCLUSION Le fait d’avoir pu estimer l’âge de très petits individus à partir des microstructures a permis d’avoir une meilleure précision de la croissance jusqu’à l’âge de première maturité sexuelle, ce qui est précieux pour améliorer la gestion du stock. Les individus récoltés dans la zone estuarienne ont, en moyenne, un âge correspondant à la moitié du temps nécessaire à l’acquisition de la maturité sexuelle. Leur prise en compte dans les captures est donc cruciale pour la gestion des stocks du nord de Pernambuco. Dans la zone maritime, les individus sont capturés 6 mois après la taille de première maturation. La gestion de la pêche devra donc dans un premier temps tenter de limiter l’effort sur les juvéniles. Figure 4 – Relation entre le nombre de jours passés et le nombre de microstructures comptées après le marquage à l’alizarine sur les otolithes (A) et évolution de l’accroissement marginal moyen mensuel (B). A B RESULTATS La validation des microstructures a montré que leur rythme d’apparition était journalier (Figure 4). Pour ce qui concerne les macrostructures le rythme est annuel seulement à partir de la troisième macrostructure (Figure 4). L’âge d’apparition de la première macrostructure a été estimé à 62 jours par le comptage des microstructures. Celui de l’apparition de la deuxième macrostructure est de 222 jours. Les microstructures ne sont pas toujours bien visibles du nucleus au bord de l’otolithe préparé en lames minces. En moyenne seulement 281 microstructures sont utilisables pour donner un âge aux poissons, au delà ce sont les macrostructures qui sont utilisées. Les couples de données longueur/âge obtenus à partir de l’étude des micro et macrostructures ont été mis en commun pour modéliser la croissance de toute la vie du poisson (Figure 5). M. curema grandit assez rapidement les trois premières années de sa vie puisqu’à 3 ans il atteint déjà 24 cm, soit 70 % de sa longueur maximale. Ensuite la croissance diminue pour atteindre à 8 ans 36 cm. Sur cinq études répertoriées concernant la croissance de M. curema dans l’atlantique ouest, une seule a utilisé les otolithes, trois les écailles et une les épines dorsales. Toutes les courbes de croissance obtenues à partir de ces études ont été calculées à partir de données de longueur rétrocalculées en utilisant uniquement les macrostructures. Aucun poisson d’un âge inférieur à un an n’ayant été utilisé, la croissance des très jeunes individus n’a pas pu être estimée. La croissance la plus forte a été obtenue à partir de l’étude des épines dorsales, la longueur totale estimée à 1 an étant déjà de 29,1 cm. Ces études utilisant des structures annuelles donnent des résultats assez différents de ceux trouvés ici avec des croissances bien plus fortes dans les premières années de la vie des poissons (Tableau 1). La structure en âge des captures échantillonnées montre qu’au nord de Pernambuco le nombre des juvéniles dans les captures représente environ 68,7% des captures totales de mulets blanc dont 38% proviennent de la pêche estuarienne avec les filets maillants de maille 40 mm (Figure 6). Figure 3 – Localisation des macrostructures (chiffres) sur un otolithe gauche entier (a) et détail d’une coupe transversale d’un otolithe, avec les microstructures (b). N – nucleus, B – bord d’otolithe et SA – Sulcus acusticus. a b Tableau 1 – Paramètres du modèle de von Bertalanffy (L en cm ; K en an -1 ; t 0 en année), performance de croissance et âge maximal (t max en année) estimés par divers auteurs pour M. curema. PC - Pièces calcifiées utilisées : Ot – Otolithes ; ED – Epine de la nageoire dorsale et Ec – Ecailles.
Présentations similaires
© 2024 SlidePlayer.fr Inc.
All rights reserved.