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Publié parBrigitte Pujol Modifié depuis plus de 9 années
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médecines douces, médecines parallèles: pourquoi et pour quelle illusion de soins ? docteur mahmoud boudarène psychiatre tizi ouzou
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Introduction «... Tu vois, il m'est arrivé de connaître des médecins très habiles qui avaient distillé des médicaments capables de guérir sur-le- champ une maladie. Mais ceux-ci administraient leur onguent ou leur infusion aux gens simples en accompagnant l'acte médical de paroles sacrées et en psalmodiant des phrases qui avaient l'air de prière, les simples avalent l'infusion ou s'enduisent d'onguent, et ainsi guérissent, sans trop prêter attention à la force effective du médicament. Et puis aussi pour que l'esprit, parfaitement excité par sa confiance en la formule dévote, se dispose mieux à l'action corporelle des substances médicamenteuses...».
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4 Points saillants 1 – relation médecin-malade - rôle de la parole et de l’échange dans l’accomplissement du soin - habileté = compétence médicale - art médical ? 2 – « gens simples » = souffrance = vulnérabilité - mysticisme – superstition - naïveté - innocence – crédulité - suggestibilité ? 3 – conditions psychologiques favorables pour recevoir le soin - besoin de croire à la guérison - pouvoir surnaturel/divin – pouvoir médical - disponibilité psychologique ? 4 – effet psychologique/placebo - influence de la vie psychique sur le biologique: biodisponibilité - rôle organisateur du psychique sur le biologique ?
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Question ? Est-ce que la médecine moderne inscrit son action dans cette dimension psychologique personnelle du sujet qui souffre ?
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Sémantique - médecine douce = sans brusquerie = avec précaution = avec précaution = sans agressivité = sans agressivité Est-ce à dire que la médecine actuelle est brutale? Est-ce à dire que la médecine actuelle est brutale? - médecine parallèle = à côté, en contiguïté = sans jamais se rencontrer ? = sans jamais se rencontrer ? mais aussi lien avec = la superstition, l’irrationnel mais aussi lien avec = la superstition, l’irrationnel = les survivances magiques, religions = les survivances magiques, religionsNOTA - Est-ce cet aspect de la spiritualité que la médecine moderne n’a plus ? n’a plus ? - Est-ce dans cet espace mystérieux et étrange de la spiritualité que réside précisément l’art de guérir?
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Qu’en est-il de la médecine actuelle ? - trop technique, technologique - trop spécialisée - trop pressée dévitalisée, déshumanisée agressive inquiétante +++ - ne prend plus le temps d’écouter de parler, de toucher Recours médecines douces/parallèles médecines traditionnelles
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Qui a recours à quoi ? Qui a recours à quoi ? 1 - Dans les sociétés occidentales - individualisme - société trop rationnelle - en quête de spiritualité Médecines orientales étrange mystérieus e = fascination communautaire, plus humaine ? médecine moderne dévitalisée (Chinoise, Hindoue, etc.)
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Qui a recours à quoi ? 2 - Dans notre société société communautaire spiritualité nourrie de «médecines traditionnelles » superstition et de religion (craintes, frayeurs) -familière et répond au besoin de spiritualité -puissance magique et divine validation sociale et communautaire de la maladie médecine moderne inquiétante ?
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Pourquoi le recours aux médecines douces/parallèles ? aux médecines traditionnelles ? - échec de la médecine moderne qui n’a pas pu ou su créer les conditions psychologiques à l’apaisement de la souffrance - désarroi profond face à la souffrance vulnérabilité sujet s’en remet à quelque chose de l’ordre du magique, de divin, de surnaturel stratégie adaptative opérante levée du symptôme – miracle? car disposition psychologique à recevoir le soin et ferme conviction de guérir
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Résultats ? Effet spectaculaire de la levée du symptôme augmentation du charisme du guérisseur « thérapeute? » qui devient dépositaire d’un pouvoir surnaturel, divin? charisme et conditions propices à l’émergence de la disponibilité au soin savoir médical + bon sens + sensibilité – empathie (sympathie?)
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et alors ? « l’action d’un praticien éclairé peut constituer par elle-même une psychothérapie à minima… » « … la manière de conduire les premiers entretiens a par elle-même une valeur thérapeutique ». H. Ey
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Le sujet qui souffre a besoin avant tout d’être rassuré, de croire et de forger la certitude qu’il va guérir. Cela est vrai pour toutes les époques, valables pour toutes les religions et concerne tous les peuples.
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Attention! Le sujet qui souffre est vulnérable et en demande d’aide. Il peut, à ce titre être abusé et être victime d’une dérive spiritualiste et d’une confusion malveillante, dans la prise en charge, des réponses scientifique et idéologique. Des tentatives de soumission de la volonté du sujet sont particulièrement observées dans ces cas. Elles témoignent d’une stratégie qui visent à exercer une influence sur la vie spirituelle et/ou religieuse de l’individu. Il s’agit là d’une dérive qui met en danger non seulement la santé mais aussi la liberté du sujet.
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En résumé 1 - Chacun de nous a besoin de nourrir la certitude de guérir par l’hypothétique intervention de quelque chose de l’ordre du magique et du surnaturel pour certains et de l’ordre du divin pour d’autres. 2 - Grâce à cela, une disposition psychologique particulière inscrit le sujet dans un mouvement, une dynamique de guérison… le miracle s’accomplit.
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3 - Médecines orientales douces et/ou parallèles se parent toujours d’un peu de mystère et d’étrange pour susciter, pour suggérer, pour immiscer discrètement dans l’esprit du sujet cette possible intervention « occulte ». Les médecines « dites traditionnelles » qui officient chez nous exercent la même influence.
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4 - Les intervenants, guérisseurs, talebs, imams et quelques fois thérapeutes qui exercent dans le giron de la médecine orientale, sont des personnes au charisme avéré. Toutefois, ils ne peuvent, par leurs méthodes, remplacer la médecine moderne qui traite avec une efficacité certaine mais qui ferait assurément mieux si elle faisait l’effort de soigner, de « prendre soin de l’homme ».
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Conclusion Des données récentes, de plus en plus nombreuses, soutiennent l’hypothèse d’une action modulatrice de la vie psychique sur les fonctions biologiques. Et c’est précisément dans cet interface du dialogue entre le corps et l’esprit que viennent s’inscrire les pratiques des médecines douces/parallèles et traditionnelles. Empiriques à l’origine, ces pratiques bénéficient aujourd’hui d’un apport scientifique certain qui lèvent progressivement le voile sur leur mode d’action et sur les raisons de leur efficacité. Mais elles gagneraient plus en crédit, si elles acceptaient de se départir de leurs oripeaux mystiques, si elles offraient plus de transparence et si elles permettaient un regard critique sur leurs activités.
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