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Publié parBriant Gabriel Modifié depuis plus de 9 années
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Lisa GREEN DESC Réanimation Médicale 7 Février 2011, Grenoble
ANGUILLULOSE MALIGNE Lisa GREEN DESC Réanimation Médicale 7 Février 2011, Grenoble
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Strongyloïdes stercoralis
Nématode Humidité et chaleur Endémique dans les zones tropicales et sub-tropicales, quelques régions tempérées Cas importés : immigrés ou voyageurs (>20ans, même courts) Prévalence de 5 à 10% en zone endémique 55 à 100 millions de personnes
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Cycle biologique Larve infestante (strongyloïde) ou non (rhabditoïde)
Cycle de vie libre (sol souillé) : Cycle long sexué : adultes mâles et femelles, ponte d’œufs, Cycle court asexué : « direct » si conditions défavorables Cycle parasitaire Cycle d’auto-infestation (court et asexué)
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Cycle parasitaire Passage transcutané des larves strongyloïdes (peau saine, pieds) Voie sanguine (ou lymphatique) Paroi alvéolaire, trachée, déglutition Femelles parthogénétiques (pondeuses) dans la muqueuse duodéno-jéjunale, œufs puis larves rhabditoïdes dans les selles (27 jours)
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Auto-infestation Cycle court interne : larves devenues infestantes
Pénètrent muqueuse intestinale ou marge anale Durée : plusieurs dizaines d’années 1/100 à 1/1000 dans l’anguillulose commune (portage chronique, contrôlé par l’immunité) « Emballement » dans l’anguillulose maligne
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Anguillulose commune Signes cutanés (invasion) : larva currens pathognomonique Signes pulmonaires (migration), syndrome de Löffler Signes digestifs (état) : diarrhée chronique, alternance constipation, nausées, douleurs abdo paroxystiques (duodénite) 50% des cas asymptomatique Hyperéosinophilie fluctuante (75% cas) Parasito des selles (à répéter, technique concentrée)
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Anguillulose maligne Strongyloïdes Hyperinfection Syndrome
2,5% des cas « Emballement » de l’auto-infestation et perte de la spécificité tissulaire (dissémination larvaire) Mortalité 50-86% Lim et al, CMAJ 2004
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Réponses immunologiques
Marcos et al, Curr Infect Dis Rep, 2010
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Facteurs de risque Corticothérapie (64%) Segarra, Ann Pharmacol, 2007
Immunosuppresseurs (greffés) HTLV-1 (Th1>Th2) Hémopathies malignes (lymphomes) Hypo-gamma-globulinémie OH chronique Dénutrition sévère Urémie Diabète Grossesse Rarement SIDA (Th2>Th1), plutôt lors IRIS ou de son ttt (corticothérapie) Marcos et al, Curr Infect Dis Rep, 2010
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Clinique AEG, +/- fièvre-frissons
Diarrhée profuse, malabsorbtion, iléus, entérite ulcérative, saignement digestif (perforation) Atteinte SNC (méningite, infarctus cérébral, abcès, granulome) PNP, hémorragie alvéolaire, SDRA
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Clinique Anasarque avec hypoalbuminémie
Glomérulonéphrite et syndrome néphrotique Anémie (atteinte MO) Arthrite Bactériémie/choc septique à germes digestifs (BGN, Strepto Bovis) MODS
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Diagnostic Hyperéosinophilie souvent absente
Examen parasitologique des selles : Immédiat, facile Pullulation larvaire Aspiration trachéale, crachats, aspiration duodénale (Entérotest) ou biopsie duodénale, biopsie cutanée, … Sérologie sanguine, peu utile (différé, FN)
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Antihelminthiques Ivermectine : Albendazole :
200 µg/kg/j en prise unique, 12 mg en général Effets secondaires (prurit, fatigue, céphalées) Albendazole : 15 mg/kg/j ou 800 mg pendant 3 jours Thiabendazole : 50 mg/kg/j pendant 3 jours Effets secondaires (céphalées, nausées, vomissements, vertiges) 2nde cure souvent nécessaire (immunocompétents) E Caumes, Thérapeutique Dermatologique, 2001
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Traitement curatif
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Anguillulose commune Datry et al, Trans R Soc Trop Med Hyg, 1994 :
60 patients, randomisée ouverte Albendazole 400mg/j pdt 3j vs Ivermectine 200µg/kg 38% vs 83% Gann et al, J Inf Dis 1994 : 55 patients, randomisés Ivermectine 200µg/kg vs Ivermectine 2 doses 200 µg/kg vs Thiabendazole 50mg/kg/j pdt 3j Pas de diff signif en terme de résultats mais tolérance meilleure pour Ivermectine
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Anguillulose commune Marty et al, Am J Trop Med Hyg, 1996 :
301 patients, randomisés Albendazole 400mg/j pdt 3j vs Ivermectine 200µg/kg 45% vs 82,9% (p<0,0001) Zaha et al, Internal Medicine, 2000 : 125 cas non compliqués 2 doses d’Ivermectine de 6mg à 15j d’intervalle Efficacité 97,3% à 2 ans
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Anguillulose commune Igual-Adeli et al, Expert Opin Pharmacother 2004 : 88 patients non randomisés Ivermectine 6mg vs Ivermectine 6mg x 2 vs Thiabendazole 25mg/kg/12h pdt 2j Ivermectine 2 doses (100%) > thiabendazole (81%) > ivermectine simple dose (77%)
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Anguillulose maligne EBM : extrapolation, case reports ou cohortes
Ivermectine PO, 200 µg/kg/j pdt 2j, répété à 2 et 4 semaines Thiabendazole, 2g/j pdt 3j puis 1g/j pendant 30j ou + (jusqu’à guérison) Marcos et al, Curr Infect Dis Rep, 2010 Associations ivermectine/thiabendazole ou ivermectine/albendazole ? Lim et al, CMAJ, 2004
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Anguillulose maligne Absorption orale diminuée ou impossible dans SHS (iléus, hypoalbuminémie) Dosage d’ivermectinémie (11,4 – 49,6 ng/dL) Ivermectine SC : Formules vétérinaires, Doses de 6mg bi-hebdomadaires Chiodini et al, Lancet, 2000 Suputtamongkol et al, Int J Antimicrob Agents, 2008 : 42 patients, étude randomisée ouverte, albendazole 800mg/j pdt 7j vs 200µg/kg ivermectine SC, 38,1% vs 76,2% (ITT)
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Anguillulose maligne Antibiothérapie probabiliste associée (germes digestifs) Suivi de l’efficacité : contrôler la guérison Éosinophilie Sérologie (diminution lente, sur 6 mois) Examen parasitologique des selles (périodes muettes) Si échec : rechercher co-infection HTLV-1 Plumelle et al, Rev Med Interne, 1996 Le traitement curatif arrive souvent trop tard !
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Prévention +++
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Avant Corticothérapie/Immunosuppresseurs
Interrogatoire +++ : Originaires d’une zone endémique ou voyageurs à risque Signes cliniques d’infestation Parasito des selles 3j différents, si possible avant traitement, préciser recherche d’anguillules (enrichissement) Sérologie indiscutable (bonne Se mais faible Sp) Prophylaxie antihelminthique systématique ? Prévention de la contamination (port de chaussures)
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Traitement préventif Portugal et al, Haematologica, 2002 :
Étude contrôlée, double aveugle, contre placebo 72 patients Patho hémato auto-immunes ou néoplasiques 3 parasito des selles nég avant corticottt Thiabendazole 200µg/kg pdt 2j puis mensuel vs placebo Incidence d’anguillulose 7% Différence non significative
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Traitement préventif Leang et al, Trop Doct, 2005 :
Étude rétrospective 122 syndromes néphrotiques sous corticottt Albendazole 400mg/j vs 800mg/j pdt 5j 6 cas anguillulose vs 1 (OR 14,9)
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Ivermectine Molécule de choix Efficacité, meilleure tolérance
Utilisation répétée et sûre dans d’autres maladies parasitaires comme la gale Moindre coût 200µg/kg/j pdt 2j, répété à 15j Keiser et al, Clin Microbiol Rev, 2004 Tous les 3 mois si immunosuppression prolongée ? Davis et al, Common Dis Intell, 2003
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Conclusion Anguillulose maligne rare, clinique polymorphe
Mortalité importante Diagnostic parasitologique facile (pullulation larvaire) Prévention primordiale Traitement curatif arrive trop tard ! Ivermectine 200 µg/kg, associations si échec
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Bibliographie Remerciements Dr Rabodonirina (MCU-PH Parasitologie, Hôpital Croix Rousse, Lyon) Nicolas X, Anguillule et anguillulose, EMC A-60, 2004 Marcos L et al, Update on Strongyloidiasis in the Immunocompromised Host, Curr Infect Dis Rep, 2010 Hughes R et al, Delayed Diagnosis of Disseminated Strongyloidiasis, Intensive Care Med, 2001 Santiago M et al, Prevention of Strongyloides Hyperinfection Syndrome : A rheumatological point of view, Eur J Int Med, 2009 Seggara-Newnham M, Manifestations, Diagnosis, and Treatment of Strongyloides stercoralis Infection,Ann Pharmacother, 2007
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