C OURS 12 – L E TRAFIC DOMESTIQUE Rémi Boivin CRI 3341S 29 novembre 2011.

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1 C OURS 12 – L E TRAFIC DOMESTIQUE Rémi Boivin CRI 3341S 29 novembre 2011

2 Importation Production / transformation Exportation Distribution Consommation Si la source est située dans le même pays que le consommateur Si la source est située dans un autre pays que le consommateur Trafic transnational Trafic domestique

3 T RAFIC TRANSNATIONAL ( RAPPEL ) Consommation : Les quatre grandes familles de drogues illégales sont consommées à travers le monde Production : Cocaïne : produite et transformée en Amérique du sud Héroïne : produite et transformée dans 3 régions distinctes Cannabis : produit dans la presque totalité des pays du monde Drogues de synthèse : production moins généralisée que le cannabis, mais tout de même répandue à travers le monde

4 T RAFIC TRANSNATIONAL ( RAPPEL ) Trafic transnational = de haut niveau Ce trafic implique de grandes quantités = saisies d’importance La valeur de la drogue augmente rapidement à mesure qu’on s’éloigne de la source La cocaïne vaut environ 30X sa valeur d’origine lorsqu’elle arrive au Canada Qui s’attaque au trafic de haut niveau? Douanes Police fédérale (GRC, CIA, DEA) Agences internationales

5 Q UE SE PASSE - T - IL UNE FOIS QUE LA DROGUE EST IMPORTÉE ? La plupart du temps, elle change de mains… Elle est coupée (?) Au Canada, il est possible de trouver des sachets de cocaïne pure de 1% à 99%! Elle est distribuée à l’intérieur du pays La plupart du temps, elle change encore de mains… Elle est divisée en plus petites quantités Puis les consommateurs la paie 100X sa valeur d’origine

6 L E TRAFIC DE COCAÏNE AU C ANADA SELON LA GRC (2007)

7 Q UE SE PASSE - T - IL UNE FOIS QUE LA DROGUE EST IMPORTÉE ? La plupart du temps, elle change de mains… Elle est coupée (?) Au Canada, il est possible de trouver des sachets de cocaïne pure de 1% à 99%! Elle est distribuée à l’intérieur du pays La plupart du temps, elle change encore de mains… Elle est divisée en plus petites quantités Au g, ½ g, ¼ g, dose… Puis les consommateurs la paie 100X sa valeur d’origine Souvent en coupures de 10$ ou 20$

8 L E TRAFIC INTERMÉDIAIRE

9 Peu étudié, à quelques exceptions près (ex : Pearson & Hobbs, 2001) Des rôles plutôt que des personnes Un même individu peut jouer plusieurs rôles… Achat et vente à des trafiquants, à l’intérieur d’un même pays ou non Leur rôle se résume souvent à la redistribution « We didn’t import, we bought it off importers and sold it on… we were in the middle. » Qui s’attaque au trafic intermédiaire? Police fédérale (GRC, FBI) Parfois, la police provinciale (SQ, OPP)

10 E XEMPLE Pablo contrôle la production de cocaïne en Colombie. Il s’assure de la production et de la transformation en produit finale et supervise l’exportation vers le Canada. Maurice fait partie d’une bande de motards criminalisés. Il achète la drogue à Pablo lorsqu’elle est arrivée au Canada. Son groupe fournit les gangs de rue de Montréal, Vancouver et Toronto. Bernard achète de la cocaïne à plusieurs fournisseurs, dont Maurice. Une dizaine de ses connaissances et amis vendent la cocaïne à des consommateurs de Montréal et redonnent une partie des profits à Bernard.

11 L A VENTE AU DÉTAIL

12 L E TRAFIC DE BAS NIVEAU ( LOW - LEVEL OU STREET ) Très étudié, car problème immédiat pour la société De loin l’infraction de trafic la plus visible ; génère beaucoup de plaintes de la part de la population Les participants courent des risques (violence, arrestation) La communauté subit et ressent des désagréments (sentiment de sécurité, bruit, traces de consommation (ex : seringues), criminalité acquisitive) 2 types de marchés Les réseaux personnels ( person-specific ) Les points de vente ( place-specific )

13 L ES RÉSEAUX PERSONNELS Marchés fermés Livraison à domicile ou rendez-vous Le vendeur n’accepte pas les nouveaux clients qu’il ne connaît pas, sauf si quelqu’un qu’il connaît se porte garant. Difficile d’accès Le nombre de clients/vendeur est souvent moins grand Les risques d’arrestation sont globalement moins élevés Ces revendeurs utilisent moins de produits de remplissage : le fournisseur doit s’assurer de la qualité de son produit s’il veut conserver ses clients Qui sont les vendeurs? Des amis ou des connaissances Ces marchés sont difficiles à étudier et à démanteler car les échanges sont basés sur la confiance mutuelle

14 L ES POINTS DE VENTE Marchés définis par leur position géographique Ex : la vente au métro Berri-UQAM Marchés généralement ouverts Aucun acheteur crédible n’est refusé Il n’est pas nécessaire de connaître le vendeur au préalable Les risques sont élevés pour le vendeur et pour l’acheteur (en ordre décroissant) Vendeur : arrestation, vol, violence Acheteur : produit de mauvaise qualité, vol, arrestation

15 L ES POINTS DE VENTE ( SUITE ) Qui sont les vendeurs? Des délinquants en bas de l’échelle, ambitieux ou non Des utilisateurs de drogue en manque de revenus Ces vendeurs sont les plus susceptibles d’utiliser des produits de remplissage Ils ne connaissent pas les acheteurs Ils ne seront peut-être pas là demain Le nombre de clients potentiels est important La plupart des acheteurs sont des consommateurs occasionnels

16 L ES POINTS DE VENTE ( SUITE ) Où trouve-t-on des marchés de drogue à aire ouverte? Dans les quartiers désorganisés Dans les endroits connus : faciles à trouver Dans les lieux très fréquentés : clients potentiels + protection des passants Près des transports en commun et des grandes artères : moyens de fuite

17 L A « STRUCTURE » DE LA VENTE AU DÉTAIL Les rôles : L’acheteur : généralement, il cherche de la drogue pour sa consommation personnelle Le vendeur : il a les drogues en sa possession et les échangera contre de l’argent ou autre forme de compensation. Il est facile à accuser puisqu’il a des drogues illégales sur lui. La sentinelle : il guette la présence d’agents de surveillance et avise le vendeur des dangers potentiels. Difficile de démontrer son implication dans le trafic (mais peut être accusé de flâner) Le rabatteur : il attire la clientèle et la guide vers le vendeur L’intermédiaire : il fait le lien entre l’acheteur et le vendeur, qui eux ne se rencontrent pas

18 L A « STRUCTURE » DE LA VENTE AU DÉTAIL ( SUITE ) L’utilisation d’une sentinelle, d’un rabatteur ou d’un intermédiaire diminue les risques d’arrestation et de vol pour le vendeur Elle diminue aussi la marge de profit, ou augmente le prix de détail Elle rend la vie difficile à la police Qui s’attaque à la vente au détail? Polices municipales (SPVM, SQ*)