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d’études pédagogiques
Centre international d’études pédagogiques Page d’ouverture
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36 principes pédagogiques pour l’enseignement du FLE dans la perspective de l’APC au Cap-Vert
Pierre-Yves ROUX ; avril2014
3
Parlons d’abord de votre expérience…
A quoi faites-vous particulièrement attention lorsque vous enseignez ? Essayez d’en tirer des principes directeurs pour l’enseignement des langues étrangères Ces principes paraissent-ils compatibles avec l’APC ? 3
4
AUJOURD’HUI : 9 h – 12 h 30 14 h – 16 h 30 MARDI et MERCREDI
5
10. 11. 12. 13. 14. 5
6
Approche par les compétences et didactique du français langue étrangère
Deux mondes différents et incompatibles ou des points d’articulation communs ? 6
7
= APC Didactique des langues étrangères Pédagogie généraliste
Approche actionnelle = RESSOURCES + Intégration / Tâche finale 7
8
= APC Didactique des langues étrangères Pédagogie généraliste
Approche actionnelle = Quels seraient les principes pédagogiques et didactiques ? 8
9
De plus… Les principes identifiés doivent permettre de mettre en cohérence les éléments suivants :
10
Car seule cette cohérence est facteur d’efficacité
Les programmes Car seule cette cohérence est facteur d’efficacité Les supports d’enseignement L’évaluation Les pratiques de classe La formation initiale et continue
11
1. La centration pédagogique et la notion d’analyse de besoins
12
1 La pédagogie est centrée sur l’apprenant et les apprentissages 12
13
La pédagogie est un moyen et non pas une fin en soi.
Ce n’est pas ce que fait l’enseignant qui est important, mais ce qu’apprend l’élève. La pédagogie est un moyen et non pas une fin en soi. 13
14
Si on applique le principe aux programmes:
Ce n’est pas la partie du programme couverte par l’enseignant qui est importante, mais ce qu’a retenu l’élève à l’intérieur du programme réalisé. Si on applique le principe aux programmes: 14
15
Si on applique le principe aux trois « macro-capacités » :
1. Les savoirs (leur importance s’amoindrit) Apprenant Enseignant À lui de chercher les informations nécessaires à sa formation, à la réalisation de son projet Plutôt que de fournir et d’exploiter les documents, il apprend où les trouver, comment les choisir, les lire, les exploiter 15
16
Doit chercher à développer ses stratégies d’apprentissage
2. Les savoir-faire (deviennent la partie la plus importante) Apprenant Enseignant Doit comprendre que l’important est d’apprendre à apprendre (métacognition). Doit chercher à développer ses stratégies d’apprentissage Doit chercher à repérer les styles et les stratégies d’apprentissage de ses élèves, les développer et en faire découvrir et acquérir de nouvelles 16
17
Doit développer les interactions entre élèves.
3. Les savoir-être (trouvent toute leur importance) Apprenant Enseignant Doit savoir collaborer, partager, transmettre ses savoirs et savoir-faire. Doit faire preuve des savoir-être attendus par l’enseignant et la société, ou les acquérir Doit développer les interactions entre élèves. Doit admettre qu’il n’est plus au centre de la relation pédagogique, mais qu’il est « au service » de ses élèves 17
18
La centration pédagogique est un « macro-principe » qui en englobe de nombreux autres
Identifiez 3 pratiques de classe qui permettent de placer effectivement l’élève au centre de la relation pédagogique 18
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1. 2. 3. 4. 5. 6. 7. 8. 19
20
2 Tenir compte de la diversité des élèves,
notamment en différenciant ses pratiques pédagogiques 20
21
2 Tenir compte de la diversité des élèves
Quelles sont les principales distinctions que vous pouvez faire entre vos élèves ? 21
22
Données linguistiques, Réponses pédagogiques
implication : tout groupe est hétérogène Données linguistiques, psychologiques, sociologiques, cognitives, stratégiques, pragmatiques, etc. Réponses pédagogiques 22
23
« C’est en différenciant sa pédagogie qu’on pourra pédagogiser les différences »
Eric MENRATH
24
Il existe 2 types de pédagogie différenciée :
Simultanée (exigeante et difficile) Successive (plus réaliste)
25
3 Connaître et respecter la pluralité des styles et des rythmes d’apprentissage Vous devez reconnaître qu’il y a d’autres styles d’apprentissage que le vôtre, et tout aussi efficaces… 25
26
Exemple : les 7 types d’intelligence (Howard Gardner)
1. L’intelligence linguistique 2. L’intelligence logico-mathématique 3. L’intelligence spatiale 4. L’intelligence musicale 5. L’intelligence corporelle-kinésique 6. L’intelligence interpersonnelle 7. L’intelligence intrapersonnelle
27
4 S’interroger sur les motivations et les besoins des apprenants
Pourquoi un élève capverdien pourrait-il être intéressé pour apprendre le français ? 27
28
4 S’interroger sur les motivations et les besoins des apprenants
Les apprenants ont généralement une approche très utilitariste 28
29
29
30
Obligation scolaire ? 30
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Avoir une bonne note à l’examen ?
Avoir une bonne note à l’examen ? 31
32
Réputation de l’établissement ?
Réputation de l’établissement ? 32
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Projet de voyage touristique ?
Projet de voyage touristique ? 33
34
Projet personnel ? 34
35
Projet d’études ? 35
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Projet professionnel ? 36
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« Tradition » familiale ?
« Tradition » familiale ? 37
38
Amour de la langue ? 38
39
Autre ? 39
40
On peut penser que dans l’absolu, les contenus et les pratiques pédagogiques pourraient être différents, en fonction de la réponse à la question précédente… 40
41
5 Baser l’apprentissage sur le vécu et les expériences des apprenants
Pour notamment leur permettre de donner du sens à leurs apprentissages 41
42
Contre-exemples cap-verdiens :
Vous prenez le train pour aller voir votre grand-mère. Vous avez oublié de composter votre billet et le contrôleur veut vous faire payer une amende. 42
43
Contre-exemples cap-verdiens :
Tu invites ton ami à faire du ski. Il a peur et tu essaies de le rassurer 43
44
Imaginez ensuite l’adaptation contextualisée de cette activité
Imaginez un autre exemple d’activité dénuée de sens pour un élève capverdien Imaginez ensuite l’adaptation contextualisée de cette activité 44
45
2. La définition et la formulation des objectifs pédagogiques
46
6 Connaître et respecter les programmes officiels :
Il s’agit de documents cadres qui ne peuvent être modifiés de façon arbitraire et/ou importante Ils assurent la cohérence des apprentissages et la possibilité de mobilité des apprenants 46
47
Le contenu de la méthode en usage ne saurait se substituer au programme
47
48
7 Décliner les objectifs généraux en objectifs opératoires
(ou « composantes de la compétence ») 48
49
Rédiger une lettre de demande d’informations :
Exemple : Rédiger une lettre de demande d’informations : Identifiez les composantes de cette compétence Ou pour le dire autrement : 49
50
Ressources nécessaires ? 1. 2. 3. Etc. Contenu de l’enseignement ?
Tâche finale Rédiger une lettre de demande d’informations Activité d’intégration 50
51
Ces composantes deviendront des objectifs intermédiaires,
Important : Ces composantes deviendront des objectifs intermédiaires, puis des critères d’évaluation. Ce sont également ces composantes qui feront ensuite l’objet d’une éventuelle remédiation en cas de difficultés. 51
52
MACRO-OBJECTIF Décomposition C1 C2 C3 Etc. Intégration Remédiation C1
52
53
8 Bien définir et bien formuler ses objectifs :
« Si tu ne sais pas où tu vas, tu risques de mettre longtemps pour y arriver… » 53
54
Une formulation complète comporte :
1. Un intitulé précis : à la fin de la séquence, les élèves devront être capables de… 2. La liste des critères de réussite 3. Et si possible, le seuil d’acceptabilité : je considèrerai que mon objectif est atteint si x % des élèves réussissent x % des items proposés 54
55
9 Identifier les prérequis nécessaires et évaluer leur maîtrise initiale Exemple : quel serait le prérequis indispensable pour aborder l’apprentissage du passé composé ? 55
56
10 Eviter le cloisonnement entre les différentes composantes linguistiques La langue est un tout et, a fortiori dans une approche APC, on ne peut la décomposer (grammaire, phonétique, oral, etc.), sauf dans des cas précis… 56
57
11 Privilégier la pratique de la langue Et non pas sa description
Donc, pas (ou pas trop ) de métalangage et pas de cours de grammaire explicite… 57
58
12 Savoir utiliser le manuel en usage
Si on revoit l’ordre des leçons et des activités pour les adapter au programme, on reverra également le contenu pour l’adapter au niveau des élèves Ne pas faire systématiquement toutes les activités mais uniquement celles qui ont une véritable utilité 58
59
13 Prévoir une progression logique et rigoureuse
qui aille du connu à l’inconnu, du présumé simple au présumé complexe… Et qui respecte la zone proximale de développement de l‘élève (ZPD) 59
60
MAÎTRISE EXPERT ACQUIS EN VOIE D’ACQUISITION NON ACQUIS INACCESSIBLE
Un exemple : Relève de l’évidence MAÎTRISE Peut expliquer à d’autres EXPERT Sait faire sans pouvoir expliciter ACQUIS PROGRESSION EN VOIE D’ACQUISITION Réussit parfois Ne réussit pratiquement jamais NON ACQUIS Ne possède pas les pré-requis nécessaires INACCESSIBLE
61
MAÎTRISE EXPERT ACQUIS EN VOIE D’ACQUISITION NON ACQUIS INACCESSIBLE
L’enseignement ne pourra occulter cette notion. Exemple : La maîtrise de la compétence ne peut être qu’une finalité MAÎTRISE EXPERT ACQUIS Ce que je dois ambitionner (objectif) EN VOIE D’ACQUISITION Quelles sont les compétences actuelles de l’élève ? NON ACQUIS INACCESSIBLE
62
IMPORTANT : L’évolution des pratiques professionnelles des enseignants devra respecter le même principe de la ZPD 62
63
METHODOLOGIQUE « ÈRE » Etc.
Résultats actuels et identification des domaines posant difficultés Pratiques pédagogiques actuelles METHODOLOGIQUE « ÈRE » Marge d’évolution des pratiques actuelles (Cf. ZPD) Contraintes et directives institutionnelles Habitus d’apprentissage Autres éléments contextuels (logistiques…) Etc.
64
❶ ❷ ❸ ❹ ❺ Identification des pratiques pédagogiques « souhaitables »
Identification des pratiques pédagogiques « réalistes » Identification des déficit de compétences Renforcement des compétences professionnelles (formation) Mise en œuvre des pratiques pédagogiques semblant les plus efficaces
65
Approche communicative
Approche actionnelle (équivalent APC) ❷ Approche communicative ❶ Pratiques pédagogiques actuelles (constatées)
66
14 Ne pas chercher à enseigner tout ce qu’on sait
Mais ce dont l’apprenant a besoin pour progresser et ce qu’il est capable d’assimiler 66
67
15 Ne pas passer à l’objectif suivant si l’objectif visé n’est pas atteint : Dans la perspective d’un enseignement efficace, le plus important n’est pas la couverture du programme mais les acquisitions réelles des apprenants 67
68
16 L’apprentissage se faisant en spirale, prévoir des retours et des révisions De plus, « rien n’est jamais acquis… » 68
69
Obj 7 : LES PRONOMS RELATIFS
ETC. Obj 8 : LE PASSÉ COMPOSÉ Obj 7 : LES PRONOMS RELATIFS Obj 6 : LES PRÉPOSITIONS Obj 5 : VERBES DU 1er GROUPE Obj 4 : LES ADJECTIFS POSSESSIFS Obj 3 : VERBE S’APPELER Obj 2 : VERBE AVOIR Obj 1 : VERBE ÊTRE Progression linéaire ou « par empilement » (ex.) 69
70
Etc. X Verbe avoir Prépositions Verbe être Adj. possessifs
Progression en spirale (exemple) 70
71
3. L’animation et la gestion de la classe
72
17 Privilégier une pédagogie active
Le rôle de l’enseignant doit se limiter à faire, à dire, à expliquer, etc. ce que les élèves ne peuvent pas faire 72
73
« Ne rien faire, tout faire faire, ne rien laisser faire »
(Louis PORCHER) 73
74
Il était une fois… ou la belle histoire d’un CERCLE VERTUEUX + 74
75
Implication Sens Participation
Amélioration des pratiques pédagogiques Amélioration des performances des apprenants Motivation des apprenants Implication Sens Participation 75
76
Dis-le moi et je l'oublierai.
Montre-le moi et je m'en souviendrai peut-être. Implique-moi et je comprendrai…
77
généralement on retient :
10% de ce qu’on lit 20% de ce qu'on entend 30% de ce qu'on voit 50% de ce qu'on voit et qu'on entend 80% de ce qu'on dit 90% de ce qu'on fait cours
78
18 Privilégier une gestion de classe participative :
faire participer les élèves à la gestion de la classe renforcera leur sentiment d’appartenance et donc leur motivation, mais aussi l’efficacité du cours 78
79
19 Viser l’autonomie et la responsabilisation des élèves,
ce qui va les valoriser, et renforcer des compétences transversales fondamentales 79
80
20 Afin de respecter la pluralité, des élèves, des besoins, des styles d’apprentissages, etc., proposer une large gamme d’activités. 80
81
= facteurs d’efficacité
Activités variées Intérêt et motivation Respect des styles d’apprentissage Objectifs variés = facteurs d’efficacité Etc. 81
82
21 Avoir une approche réfléchie de l’usage de la langue maternelle et des langues connues Le « tabou de la LM » n’existe plus mais son utilisation doit être réfléchie 82
83
Exemple d’activité de médiation linguistique (CECR) :
Votre ami français vient vous rendre visite. Vous décidez ensemble de ce que vous allez regarder ce soir à la télé 83
84
84
85
22 Ne pas placer les langues en concurrence mais en complémentarité,
et ne pas chercher à hiérarchiser les cultures 85
86
23 Ne pas dissocier la langue des aspects culturels,
qu’on pourra traiter et aborder dans une perspective comparative et contrastive 86
87
87
88
24 Développer et respecter toutes les stratégies communicatives
Et notamment le non construit et le non verbal 88
89
Comment tu t’appelles ? Je m’appelle Marie Est-ce que ça va bien ?
Non, ça ne va pas bien. Je ne sais pas Qu’est-ce qu’il y a ? Échange FLE Etc. 89
90
(haussement d’épaules)
Tu t’appelles comment ? Marie Bof... (haussement d’épaules) Est-ce que ça va bien ? J’sais pas Qu’est-ce qu’il y a ? Échange authentique Etc. 90
91
(haussement d’épaules)
« Non construit » Tu t’appelles comment ? Marie Bof... (haussement d’épaules) Est-ce que ça va bien ? J’sais pas Qu’est-ce qu’il y a ? Échange authentique Etc. 91
92
(haussement d’épaules)
« Non verbal » Tu t’appelles comment ? Marie Bof... (haussement d’épaules) Est-ce que ça va bien ? J’sais pas Qu’est-ce qu’il y a ? Échange authentique Etc. 92
93
(haussement d’épaules)
« Non correct » Tu t’appelles comment ? Marie Bof... (haussement d’épaules) Est-ce que ça va bien ? J’sais pas Qu’est-ce qu’il y a ? Échange authentique Etc. 93
94
Remarque importante : bien que rare et marginal dans une situation de communication authentique, le niveau verbal, construit et correct est (trop) souvent le seul niveau toléré par les enseignants de langues vivantes. La preuve…
95
Tu n’as pas une langue pour parler ? Est-ce que tu as aimé ce livre ?
Dans le cas du non verbal Tu n’as pas une langue pour parler ? Est-ce que tu as aimé ce livre ? Haussement d’épaules, moue, soupirs, geste, etc.
96
Comment t’appelles-tu ? Fais une phrase complète !...
Dans le cas du « non-construit » Comment t’appelles-tu ? Paul Fais une phrase complète !...
97
Est-ce que tu connais la France ?
Dans le cas du « non-correct » Non, je la connais pas. Est-ce que tu connais la France ? Et la double négation ?!...
98
Ce qui peut faire dire que la méthodologie FLE est parfois « plus royaliste que le roi »,
dans la mesure où elle exige des apprenants étrangers un niveau que les natifs ne s’imposent pas. 98
99
Une autre remarque concernant l’approche morphosyntaxique et l’approche communicative :
99
100
Verbe « Prendre », impératif, 2ème p. pluriel + COD
Approche SGAV morphosyntaxique : Prenez un verre = Prenez la 1ère à droite Prenez votre parapluie Prenez votre temps Prenez la porte Prenez de l’aspirine, etc. Soit l’énoncé suivant : Prenez un verre !... Verbe « Prendre », impératif, 2ème p. pluriel + COD
101
Approche communicative : Proposer à boire à quelqu’un
Prenez un verre = - Vous voulez boire quelque chose ? - Tu as soif ? - On s’en jette un ? - Une bière ? - Qu’est-ce que je vous sers ? - Gestuelle ; etc. Prenez un verre !... Proposer à boire à quelqu’un
102
- Dans quel contexte ? Etc.
L’identification de la bonne formulation passe par une série de questionnements : - Qui parle ? - A qui ? - Où ? - Dans quel contexte ? Etc.
103
APC et approche communicative :
RESSOURCES COMMUNICATIVES - Vous voulez boire quelque chose ? - Tu prends un verre ? - Une bière ? - Gestuelle - Etc. Laquelle de ces ressources est adaptée à la situation ? Questionnement communicatif Choix et production
104
25 Maintenir un dosage adéquat dans la répartition des temps de parole enseignant / apprenants (c’est-à-dire « apprendre à se taire ») Les apprenants sont là pour… apprendre, et c’est en pratiquant qu’on s’approprie une langue 104
105
26 Utiliser le niveau et le registre de langue adéquats
En veillant à rester compréhensible, tout en les « tirant vers le haut » On se sera préalablement posé la question de savoir de quel français les apprenants ont besoin 105
106
27 Enseigner avec des exemples clairs et parlants
et en employant toute la panoplie des moyens à disposition : discours, manuel, schémas, dessins, mime, etc. 106
107
Imaginer des moyens pour expliquer les énoncés suivants :
Demain, je partirai après le déjeuner Ma sœur a mal à la tête. Elle ne peut pas aller à l’école. Il n’aime pas les légumes. Il préfère le poisson 107
108
28 Eviter de réaliser en classe des activités génératrices de perte de temps (recopier un texte, recopier un exercice, faire lire tous les élèves les uns après les autres, etc.). 108
109
29 Etre un enseignant « réflexif »
C’est-à-dire « qui réfléchit sur ses pratiques professionnelles » et non pas le simple répétiteur du manuel ou un improvisateur irréfléchi 109
110
- Qu’est-ce que mes élèves ont fait ?
On se posera ces questions avant le cours, mais aussi pendant et après : Exemples : - Qu’est-ce que mes élèves ont fait ? - Qu’est-ce que mes élèves ont appris ? - Qui et dans quel pourcentage ? - Est-ce que ces apprentissages correspondent à mes objectifs ? - Quels ont été les problèmes ? - Et si je devais refaire le même cours ?... Liste de questionnements évidemment non exhaustive… 110
111
4. L’évaluation des compétences des élèves
112
30 Reconnaissance du droit à l’erreur :
L’apprenant a le droit de se tromper… …et l’enseignant a le devoir de remédier 112
113
12 sous-principes relevant de la pédagogie de l’erreur :
Imaginez quels seraient les principes et les incidences de la pédagogie de l’erreur 113
114
12 sous-principes relevant de la pédagogie de l’erreur :
1. L'apprenant a le droit de se tromper 2. L'enseignant doit considérer l'erreur comme un symptôme 3. L'enseignant peut être à l'origine de certaines erreurs 114
115
4. Toutes les erreurs n'ont pas la même importance
5. Toutes les erreurs n'ont pas la même origine 6. On ne peut "pénaliser" que ce qu'on a enseigné 115
116
7. Il ne suffit pas de constater l'erreur, il faut y remédier
8. Toute correction ne doit pas être forcément immédiate 9. Le relevé et le traitement des erreurs ne sont pas forcément exhaustifs 116
117
10. L'enseignant n'a pas le monopole de la correction
11. La remédiation n'est pas une simple redite 12. Le droit à l'erreur ne signifie pas "méthode des essais et des erreurs" 117
118
31 Etre sélectif dans la correction des erreurs
Vouloir tout corriger se révèlera contre-productif (confusion, découragement, multiplication des objectifs…)
119
32 L’animation de la classe peut être collective, individuelle, en binômes, en groupe… Mais les productions à évaluer seront individuelles
120
33 Évaluer de façon critériée et non pas normative
121
La norme linguistique peut être définie comme l’ensemble des règles qui régissent le fonctionnement de la langue. L’évaluation normative cherchera à positionner l’apprenant par rapport à cette norme. Les critères sont définis par un référentiel sous la forme d’attendus. L’évaluation critériée cherchera à positionner l’apprenant par rapport à ces critères avec un principe : on ne peut évaluer (et pénaliser) que ce qu’on a enseigné.
122
Ce qu’on a enseigné NORME LINGUISTIQUE
Écart pénalisé dans une perspective normative Écart « toléré » dans une perspective critériée CRITÈRES Écart pénalisé dans une perspective critériée NIVEAU DU SUJET Ce qu’on a enseigné Sujet à évaluer
123
car IL FAUT QUE + SUBJONCTIF (cf. Grévisse)
Exemple : Soit l’énoncé : « Il faut que je pars à 3 heures ». Sera considéré comme erroné (et donc pénalisé) dans une perspective normative car IL FAUT QUE + SUBJONCTIF (cf. Grévisse) Dans une perspective critériée, on devra d’abord se poser la question : « les sujets sont-ils censés connaître la règle Il faut que + subj ? » - Si oui, l’énoncé est erroné et sera pénalisé - Si non, l’énoncé (bien qu’erroné) ne sera pas pénalisé.
124
Implications : 1. Dans une perspective critériée, on peut avoir une production comportant des erreurs mais à laquelle on attribuera pourtant la note maximale. Cette note maximale signifie que tout ce qui doit être connu et maîtrisé l’est effectivement. 2. Deux élèves peuvent avoir la note maximale, même si la production de l’un est bien meilleure que la production de l’autre Les deux productions correspondent aux critères attendus
125
34 Proposer des activités de remédiation différenciées et ciblées
C’est cette phase de remédiation qui fait qu’une évaluation sera « formative »
126
35 Introduire des pratiques d’autoévaluation, de co-évaluation et de métacognition ? 126
127
La métacognition renvoie au « savoir-apprendre »
L’autoévaluation permet à l’élève de s’interroger sur ses performances La co-évaluation s’effectue entre pairs (entre élèves) Ces pratiques sont la déclinaison et l’illustration du double principe de participation et d’implication 127
128
36 Valoriser les réussites pour motiver
Sans démagogie excessive et en différenciant ses réactions et ses commentaires en fonction des attentes
129
5. Quelle serait la chronologie « modèle » d’un cours APC ?
130
Consultation du programme (objectif)
Identification des composantes a. composante 1 (C1) b. composante 2 (C2) c. composante 3 (C3), etc. 3. Identification des prérequis C1 4. Vérification des prérequis a. prérequis présent : on enseigne C1 b. prérequis absent : pr. compensatoire 5. Enseignement C1 6. Evaluation C1
131
a. objectif atteint : on passe à C2
b. objectif non atteint : remédiation 7. Idem C2, C3, etc. 8. Intégration (C1 + C2 + C3, etc.) a. objectif atteint : on passe à l’objectif suivant b. objectif non atteint : - relevé des erreurs - typologie de l’erreur - remédiation différenciée et ciblée 9. Nouvelle situation d’intégration 10. Objectif du programme suivant
132
En guise de conclusion…
133
De nombreux autres principes mériteraient d’intégrer une liste loin d’être exhaustive…
mais l’idée même de principes sous-entend une « sélection » des points jugés les plus importants. A vous de voir si les principes énoncés sont pertinents dans votre contexte et comment vous pourriez éventuellement amender cette liste.
134
En guise d’annexe : L’exploitation des documents authentiques.
135
Partons de votre expérience
1. Utilisez-vous des documents authentiques durant vos cours ? 2. Pourquoi ? 3. Quels types de documents ? 4. Qu’en pensez-vous ?
136
Vous utilisez une méthode FLE,
tout a été réfléchi et pensé par l’auteur, des dizaines d’activités sont proposées, alors pourquoi créer d’autres supports de cours ?
137
- vous travaillez sur un thème spécifique ;
Peut-être parce que - la méthode que vous utilisez se veut « universelle » et n’est donc pas contextualisée ; - vous travaillez sur un thème spécifique ; - vos élèves peuvent avoir des besoins spécifiques ;
138
- vous trouvez cet aspect de votre travail intéressant et valorisant ;
- vous souhaitez varier les supports et les approches ; - vous pensez que les élèves seront plus intéressés et donc plus motivés ; - en fait, vous pensez que ce sera plus efficace...
139
Et pourquoi des documents authentiques ?
140
Authentique s’oppose ici à
« pédagogique », c’est-à-dire qui a été conçu pour une classe et une situation d’apprentissage
141
Le document authentique permet :
1. De travailler différemment et « en situation » 2. D’aborder les aspects civilisationnels 3. De travailler en contrastif
142
4. De « démystifier » l’entrée dans la langue authentique
5. De multiplier les ressources à disposition 6. De renforcer la motivation des élèves
143
7. De varier les supports et les approches
8. De donner une image plus actuelle de la langue enseignée 9. De renforcer la crédibilité de l’enseignement dispensé
144
10. De travailler du global au détaillé
11. De travailler l’ensemble des aspects textuels (image, typographie, organisation,… 12. De renforcer l’autoformation linguistique permanente de l’enseignant.
145
1. Institutionnelles (programmes et programmations)
Les contraintes auxquelles il convient de se plier peuvent être de plusieurs ordres : 1. Institutionnelles (programmes et programmations) 2. Factuelles (niveau et besoins des élèves) 3. Organisationnelles (effectifs, etc.)
146
4. Temporelles (durée des cours, temps à disposition…)
5. Logistiques (matériel à disposition) 6. Pédagogiques (approche, pré-requis, etc.) Les 6 principales questions à se poser seraient par conséquent :
147
3. Qu’est-ce que je vais faire faire à l’élève ?
4. Qu’est-ce que je dois faire ? 5. J’ai besoin de quoi ? 2. Comment l’organiser ? 1. Je dois enseigner quoi ? 6. Combien de temps vais-je y consacrer ?
148
On imaginera une approche pédagogique et progressive, qui aille
De la découverte à l’exploitation 2. De la sensibilisation au perfectionnement 3. De la réception à la production 4. Des objectifs simples aux objectifs complexes
149
5. Du global au détaillé 6. Du paratexte au texte 7. Du fond à la forme 8. Du sens à la morphosyntaxe 9. Des outils fermés aux outils ouverts
150
activités « fermées » activités « ouvertes »
Exemple de typologie d’activités écrites : critère retenu : activités fermées vs activités ouvertes activités « fermées » activités « ouvertes » Caractéristiques : - Pas de production - Réponse proposée - Activité attendue : choix - Réponse unique - Réponse univoque - Compétences de compréhension - Notation objective Caractéristiques : - Production - Réponse à imaginer - Activité attendue : création - Réponses multiples - Réponses parfois équivoques - Compétences de production - Notation subjective © CIEP
151
Exemples d’activités classées selon un axe « fermé / ouvert »
- Questionnaire à choix multiple (QCM) - Tableau - Classement - Appariement - Texte lacunaire - Transformation - Questionnaire à réponse ouverte courte (QROC) - Production guidée - Synthèse - Analyse - Création Etc. (inventaire non exhaustif) © CIEP
152
Un exemple :
153
Source: site Femme actuelle, http://www. femmeactuelle
154
Activité 1 : Lisez le document et répondez aux questions :
De quoi s’agit-il ? a. q d’une publicité b. q d’une recette de cuisine c. q d’un reportage B. D’où est tiré ce document ? a. q d’un site féminin b. q d’un livre de cuisine c. q d’un magazine C. C’est la recette (plusieurs réponses possibles) a. q d’un dessert b. q d’une entrée c. q d’un plat végétarien d. q d’une soupe
155
D. Cochez la bonne réponse :
a. q C’est une recette facile mais chère. b. q C’est une recette facile et pas chère. c. q C’est une recette difficile et chère. d. q C’est une recette difficile mais pas chère . E. D’après vous, la ricotta est : a. q de la glace. b. q un fruit exotique c. q un fromage frais d. q de la viande
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Activité 2 : pour la Ricotta aux herbes fraiches il faut… Complétez le schéma
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Activité 3 : écrivez sous chaque photo de quoi il s’agit.
Vous pouvez choisir entre : des carottes / des courgettes / des champignons / du céleri / des radis / de la ricotta / de la menthe / du sel / du poivre / des endives.
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Activité 4 Repérez dans texte tous les verbes indiquant une action culinaire. Faites chaque fois une courte phrase en les utilisant. Activité 5 : repérez dans le texte les différentes façons de couper. En connaissez-vous d’autres ? Exemple : Couper en morceaux ………………………………… ………………………………… etc.
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Activité 6 : associez les mots des deux colonnes
Une pincée de…………. a) basilic haché Une branche de ………. b) fenouil 2 gr de …………………. c) persil Un bulbe de……………. d) sel Une botte de…………… e) céleri
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Activité 7 : mettez les phrases dans l’ordre en les numérotant de 1 à 8
N°……….. a. Mettre au réfrigérateur N°……….. b. Laver les légumes N°……….. c. Servir frais et rapidement. N°……….. d. Mélanger la ricotta avec les herbes, le sel et le poivre. N°……….. e. Peler les légumes N°……….. f. Mettre la ricotta aux herbes au fond du verre N°……….. g. Sécher les légumes N°……….. h. Poser les légumes sur la ricotta Racontez la recette à partir de l’activité précédente et en utilisant des mots de succession (d’abord, puis, ensuite,…, enfin)
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Activité 8 : quelle partie(s) du légume mange-t-on
Activité 8 : quelle partie(s) du légume mange-t-on? Cochez dans le tableau Etc.
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Pierre-Yves ROUX responsable de l’unité Expertises et Projets
Département Langue française 165
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