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ELABORATION et TROUBLES DU LANGAGE ORAL
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Plan 1/ Repères sur l’évolution du langage oral
2/ Etudes sur le milieu familial et le développement du langage 3/ Les résultats : Conception interactive du langage 4/ Etiologies des troubles du langage 5/ Quand s’inquiéter ? 6/ Pédagogie adaptée
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Apprentissage du langage
Prédisposition génétique à parler Stimulation Ordre de développement du langage
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1/Repères sur l’évolution du langage oral chez l’enfant
0 à 4 mois : programmation génétique Vers 6 mois : Réagit à son prénom , au non. Commence à babiller (ba ba ba) Entre 9 et 12 mois. Comprend des mots familiers en contexte, puis hors contexte : « attends, fais attention, prends », regarde un objet qu’on lui montre , refuse, pointe du doigt. Utilise un babillage diversifié proche des premiers mots (ba da ba) 1er mot: NON dans toutes les langues du monde Entre 12 et 18 mois : Comprend des petites phrases en contexte. Développe des gestes symboliques : main à l’oreille pour téléphone. Dit ces premiers mots en contexte.
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Repères sur l’évolution du langage oral chez l’enfant
Entre 18 et 24 mois : Comprend des ordres simples en contexte : « prends ton doudou »…Utilise des mots phrases (« balle »= donne la balle ou c’est ma balle) selon le contexte et l’intonation. Apprend plusieurs mots par jour : explosion lexicale Puis ébauche des phrases en combinant un geste et un mot, ou deux mots : pointer + balle = je veux la balle ou « gade poupée » = regarde ma poupée. Entre 2 et 3 ans : Comprend des ordres simples, hors contexte « va chercher ta voiture » Utilise « moi » pour parler de lui. Fait des petites phrases de 2 ou 3 mots (langage télégraphique et les associe aux gestes)
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A 3 ans à l’entrée en maternelle
Il comprend de nombreux mots et en dit également beaucoup. Il est intelligible (Même s’il déforme encore les mots en les simplifiant (« atu » pour « Arthur »). Il peut raconter une petite histoire, avec des mots, Il peut faire des phrases d’au moins quatre mots avec : - sujet/verbe/complément, utilise le « je » et le « il » les articles (le, la..), les prépositions (dans, sur…), les relatives (qui, que)
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A 5 ans en GSM « le garçon prend le livre que maman lui a lu »
Il comprend toutes les consignes. « le garçon prend le livre que maman lui a lu » Il utilise de façon toujours appropriée les articles (le, la..), les prépositions (dans, sur…), les pronoms (je, il…), les relatives. « Je suis tombé parce que j’ai glissé sur la glace » Il peut déjà raconter une histoire, avec des mots tous intelligibles même s’il peut encore déformer certains mots complexes. Les mots courants ne sont plus simplifiés.
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Organisation et réorganisation du lexique Dominique Bassano CNRS 2003
Étude de la production naturelle des interactions langagières avec leur entourage de 60 enfants Les Pourquoi Parce que Derrière Partir Beau Tomber Mouillé A plus Oui/non Veux ça Ça y est Bébé Doudou Ballon Chat Mots grammaticaux Prédicats Mots paralexicaux Noms Structuration du lexique Paralexicaux routines langagières 2 stratégies d’apprentissage différents holistique ou analytique
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Évolution du lexique entre 14 et 39 mois
voiture manger vouloir fleur en mois a’plus pourquoi souvent oui Vers 2 ans on constate que les 4 catégories sont en proportion équivalente les fréquences s’inversent les prédicats d’abord puis les mots grammaticaux deviennent les éléments dominants. Chez les enfants de 20 mois 3 profils d’organisation lexicales apparaissent: 40% prédominance des noms, un type paralexical routines lanagagière, un profil diversifié les 4 catégories y sont présentes. Ceci est plus complexes que le style référentiel et expressif. Ces différences s’expliques peu par les variables démographiques classiques, sexe, CSP, un peu le sexe les filles sont plus précoces maiq ce sont surtout une combinaison de facteurs biologiques et culturels. Au cours de la 3e année les profils s’atténuent à 30 lmois comme à 39 mois les profils lexicaux sont proches et s’organise autour du profil grammatical. (adverbes, déterminants, pronoms, prépositions conjonctions et auxiliaires ceci est lié à l’intégration des contraintes grammaticales
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L’évolution du lexique
Total 60 enfants
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2/ Milieu familial et développement du langage Betty Hart and Todd R
2/ Milieu familial et développement du langage Betty Hart and Todd R. Risley 1995 42 familles et enfants de l’âge de 7-9 mois à 3 ans enregistrement 1 heure chaque mois. 13 haut statut socio économique, 23 employés et ouvriers et 6 précaires Nombre de mots produits par heure Nombre de mots différents/h
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Nombre de mots auquel les enfants ont été exposé en famille
Style et qualité des échanges Cadres : 32 affirmatives, 5 interdictions, 6 encouragements / heure Ouvriers employés: 12 affirmatives, 7 interdictions, 2 encouragements Précaires: 5 affirmatives, 11 interdictions, 1 encouragement
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3/ Développement du langage conception inter-active
Fréquence des interactions verbales Qualités : adaptations faites par l’adulte: langage simple, prosodie « mamanais » nouveaux mots en fin de phrases : position finale saillante répétition 1/3 des phrases produites par la mère, interrogatives expansions (répétition avec ajout) Neurologiquement, la petite enfance est une période critique parce que le développement cortical du système nerveux central est sous l'influence de la quantité et de la qualité des stimulations. Laisser chaque enfant se développer à son rythme? les Expériences dans la petite enfance établissent les habitudes de recherche, de problématisation incorporant des expériences nouvelles et de plus en plus complexes, aussi bien que des schémas pour catégoriser et penser ces expériences. Différences des styles et pratiques culturelles (milieu social)
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4/ Etiologies des retards et troubles du langage oral
L’enfant a un retard de langage, les questions à se poser: 1) Sa capacité auditive, 2) Sa façon de communiquer, 3) Un retard global, 4) Son environnement socio-culturel, Communication Le contact (évitement ou absence de contact oculaire, regard périphérique, peu d’interactions même par gestes, peu d’échanges (absence de partage, d’attention conjointe) : absence de jeu symbolique, de faire semblant, manipulations non conventionnelles des objets (ils flairent les jouets, les détournent de leur fonction), intolérance à la frustration.- Les particularités gestuelles ou langagières (écholalies, c’est-à-dire : répétition en écho des sons ou mots), persévérations, stéréotypies verbales : ils répètent des slogans publicitaires, des phrases toutes faites… En classe, les enfants atteints de troubles de la communication participent peu à la vie de groupe. Leur contact est altéré, avec beaucoup d’angoisse. Je peux m’aider de questionnaires de dépistage de l’autisme comme le CHAT (CHeck list for Autism in Toddlers). Ces troubles de communication, s’ils s’avèrent durables, permanents, quel que soit le lieu d’observation de l’enfant, nécessitent alors un avis spécialisé pédopsychiatrique A trois ans et demi, un trouble du langage secondaire à un déficit intellectuel peut être évoqué sur les indications suivantes : - l’enfant a marché, a été propre, tard, - le trouble touche autant la compréhension que l’expression, - le graphisme est déficitaire (la croix, le cercle fermé ne sont pas réalisés), - certaines questions des DPL 3 ou du Questionnaire comportement et langage conduisent à des réponses négatives. Tout cela fonde la nécessité absolue d’évaluer, au moins cliniquement, les fonctions non-verbales dans tout retard de langage. 5) Un problème médical 6) Un trouble spécifique du langage
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Trouble du langage oral
Etiologie des troubles du langage oral Trouble du langage oral Perte auditive Retard simple Troubles articulatoires Bégaiement Dysphasie TED Déficience mentale
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Retard simple de parole
La parole est du domaine du mot. C'est l'étude des combinaisons des différents éléments signifiants qui donneront le mot. Dans l'apprentissage de la parole, on trouve des altérations qui vont dans le sens d'une simplification. On note par exemple des simplifications de phonèmes en finale ou à l'intérieur d'un groupe complexe (arbre -> abe), des substitutions de phonèmes résultant d'une économie articulatoire (train -> crain), une absence de modification de point d'articulation d'une syllabe à l'autre (couteau -> touteau), et donc une économie des mouvements articulatoires. Dans le cas de trouble de la parole, le mot ne peut être reproduit dans son ensemble alors que chaque phonème l'est séparément. Toutes ces déformations sont normales chez l'enfant qui apprend à parler. C'est leur persistance au-delà de 5-6 ans qui nécessite un traitement avant l'entrée au C.P..
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Retard simple de langage
On parle de retard simple quand il existe un décalage dans l'élaboration du langage et la chronologie normale des acquisitions. Dans ces cas : - l'apparition du premier mot est tardive (après 2 ans au lieu d'apparaître entre 10 et 18 mois) - le mot-phrase ou l'assemblage de 2 mots apparaît vers 3 ans au lieu d'être utilisé entre 12 et 15 mois. - les pronoms et notamment le "je" sont utilisés vers 4 ans au lieu de 3. - le vocabulaire est réduit. l'enfant n'utilise pas de phrases complexes, ne respecte pas l'ordre des mots, utilise la troisième personne au lieu du "je". Du fait de ces difficultés l'informativité est mauvaise. Toutefois, la compréhension est meilleure que l'expression. L’évolution est généralement favorable avant 6 ans (mais retentissement possible).
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dysphasie -La dysphasie est un trouble spécifique du développement de la parole et du langage entrainant l’échec d’une acquisition normale du langage réceptif et/ou expressif et ne résultant pas d’une déficience intellectuelle, ni d’un déficit sensoriel, ni d’un trouble autistique de la communication et de la relation. -La sévérité, attestée par des échelles étalonnées, et la durabilité sur des années, bien après l’âge de six ans, en dépit de stimulations adéquates et d’une prise en charge orthophonique adaptée, différencient classiquement la dysphasie du retard de langage « simple », plus fréquent.
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5/Quand s’inquiéter? Les signes d’appel:
A 2 ans : Ne comprend pas le langage même simple. Ne dispose pas de 50 mots de vocabulaire. Ne dispose que d’un nombre restreint de consonnes. A 2 ans 6mois : N’est pas capable de réaliser une consigne verbale simple. N’associe pas 2 mots pour faire une phrase. Est très peu compréhensible par l’entourage. A 3 ans : A des difficultés pour comprendre des phrases hors contexte. Ne fait pas de phrases à 3 éléments (sujet+verbe+complément). N’est compris que par son entourage.
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Quand s’inquiéter? Les signes d’appel:
A 4 ans : difficulté de compréhension des phrases longues, complexes ou abstraites. Vocabulaire restreint. Ne fait que des phrases courtes ou mal construites. A du mal à raconter des évènements simples et récents. Bégaiement. A partir de 4 ans 6 mois : prononce mal certains sons. A partir de 5ans : difficultés pour comprendre. Pas d’organisation de la parole ni du langage. Ne s’intéresse pas à la forme sonore du mot, ne perçoit pas les rimes, le nombre de syllabes dans un mot.
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Repérer précocement les retards et les troubles du langage ?
En première intention, tout faire en classe pour résoudre les difficultés. C’est la durabilité, la persistance qui doit amener l’enseignant à le signaler au médecin et au psychologue de l’école. Vers 4 ans, tout retard sévère est à repérer, dépister et traiter. Diagnostic : rééducation intensive et pédagogie adaptée
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6/Les pratiques adaptées (petite section, troubles du langage….)
1 Fixer l’attention 2 Parler lentement, articuler 3 Phrases courtes et simples 4 Placer les nouveaux mots en fin de phrase 5 Répétitions fréquentes (3 fois) 6 Privilégier les interrogatives 7 Donner le modèle ne pas faire répéter Laboratoire des Sciences de l’Education UPMF
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Entraînement GSM: Grandes règles (Ehri, Torgesen, Vellutino)
Spécifique : ciblé Explicite : avec béquilles Intensif, quotidien En petits groupes homogènes ou individuel Valorisant avec renforcement positif Précoce pour éviter le décalage
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Les entraînements à l’école
Ne « médicalisent » pas les enfants Possibles pour tous Précocement avant que le cercle vicieux ne s’installe Leurs effets doivent être évalués de façon à signaler, examiner, prendre en charge par des soins les enfants insuffisamment répondeurs
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Conclusion La maitrise du langage est un élément fondamental du développement de la personnalité de l’enfant, de sa réussite scolaire, de son intégration sociale et de sa future insertion professionnelle. 4 à 5 % des enfants d’une tranche d’âge sont concernés par des troubles de l’évolution du langage, ce qui représente un enfant par classe. Un ¼ d’entre eux sont atteints de troubles sévères. Neurologiquement, la petite enfance est une période critique parce que le développement cortical du système nerveux central est sous l'influence de la quantité et de la qualité des stimulations. La précocité de l’intervention est un facteur important de l’efficacité de la prévention, visant à éviter ou du moins à réduire les difficultés d’acquisition du langage écrit.
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