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Publié parSévérine Godard Modifié depuis plus de 9 années
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Introduction (suite) Comment aborder les œuvres de Rembrandt ? Aspects méthodologiques
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Le Rembrandt Research Project Créé en 1968 par des historiens de l’Art, universitaires et directeurs de musées, néerlandais afin de distinguer : - les œuvres de R. - celles de son entourage (élèves et atelier) - celles de ses imitateurs ultérieurs Le Projet consiste à remonter la vie de l’œuvre le plus loin possible dans le temps. Le nombre d’œuvres attribuée a considérablement varié : -1836 par John Smith : 600 - fin XIXe : 1000 (<- vision romantique du « génie solitaire ») (voir « Catalogue des œuvres sur la photocopie de Tout l’Œuvre peint) Résultat : attributions, désattributions, réattributions
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Pourquoi l’identification des originaux est-elle difficile ? Absence d’Académie en Hollande Rôle fondamental de l’atelier comme lieu de production d’œuvres « labelisées » par le maître. Après leur passage à l’atelier, ses anciens élèves font carrière en imitant leur ancien maître : Ferdinand Bol, http://tinyurl.com/5mk4xbhttp://tinyurl.com/5mk4xb Gerard Dou, http://tinyurl.com/6qy7tp http://tinyurl.com/6qy7tp Willem Drost, Govert Flinck, Carel Fabritius Samuel van Hoogstraten, (auteur d’un ouvrage fondamental : Inleyding tot de Hooge Schoole der Schilderkonst… (Introduction à la haute école de l’art de la peinture) qui décrit bien le travail dans l’atelier Inleyding tot de Hooge Schoole der Schilderkonst du maître. Nicolas Maes, En plus : l’imitation n’était pas considérée comme un faux jusqu’au XIXe siècla
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- L’attribution : les méthodes du Rembrandt Research Project A droite : Autoportrait1629 avec gorgerin (ou hausse-col) 38x31cm Germaniches National Museum Nuremberg A gauche : Autoportrait au hausse-col, huile bois 38x29cm Anonyme La Haye Mauritsuis (provenant de la coll. royale de la famille d’Orange) Par des moyens scientifiques : datation par rayons X (initiée par le Louvre dans les années 1960), infrarouges pour révéler les couches par les méthodes traditionnelles de l’histoire de l’art : comparaison avec des gravures, état de conservation, provenance, comparaison avec les copies. en analysant finement la façon de peindre et de travailler de Rembrant et de son atelier.
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Huile sur bois 23x17cm, Kassel Huile sur bois, 22x18cm, 1628 ?, Rijksmuseum Amsterdam
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Comment distinguer l’original d’un tableau d’atelier ? R. peint de l’arrière plan vers le premier plan. Il commence par une ébauche aux teintes brunes sur le panneau Ensuite, il ajoute les couleurs de l’arrière-plan en laissant une réserve globale pour le premier plan auquel il s’attaque ensuite. L’élève applique la matière de façon uniforme, les contours son prédéterminés Kassel - Amsterdam Nuremberg - La Haye Les infrarouges ont révélé que le copiste avait dessiné le nez et les joues avant de peindre. Rembrandt ne procédait jamais comme cela ! Ce tableau toujours considéré comme un original (y compris par le RRP) est en fait une copie ! Les infrarouges étaient considérées par RRP comme inéficasses pour les attributions de R. car il ne faisait jamais de dessin préalable sur le fond du tableau.
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Comment définir finalement le style de Rembrandt ? Selon Michiel Franken, dir. des archives du RRP : « Il faut longuement observer les tableaux parfois pendant plusieurs jours pour déceler la manière de R. » « Il a une façon particulière d’utiliser la matière picturale, avec des empâtements, il pose la lumière très économiquement en la concentrant sur ce qui est important. Dans l’atelier les élèves essayent de l’utiliser de la même manière mais leurs œuvres sont exagérément rembranesques. Ce qui fait la force de la lumière chez Rembrandt c’est qu’il met côte à côte des couleurs de la même valeur. Samuel Hoogstraten dans son traité conseillait de grouper les parties lumineuses pour éviter l’opposirion répétée des parties claires et des parties obscures, qui produirait un effet de damier. Il affirme aussi que pour faire avancer un élément du tableau il faut que la matière picturale soit épaisse et pour le faire reculer, lisse. » Les Dossiers de l’Art n°129 L’Année Rembrandt http://www.rembrandt-caravaggio.nl/index_en.htm Caravage justement ne peint pas selon ces règles puisqu’il multiplie les parties Lumineuses.
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De nouvelles façons de « copier » après 1642 Les pélérins d’Emmaüs, 1648, huile sur bois à gauche tableau du Louvre à droite tableau du Copenhague Statens Museum for Kunst. Les élèves copient également en réalisant des variantes par rapport à l’original. Rembrandt représente la scène de jour (Louvre) alors que l’œuvre d’atelier la présente en nocturne (Copenhague). Les élèves pratiquaient donc la copie littérale mais aussi des copies plus libres en changeant un élément (cadrage, lumière…).
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Suzanne et les vieillards devient ainsi… Suzanne tout court Suzanne et les vieillards 1647 (Berlin Gemälde Galerie) 76x92cm huile sur acajou, et Suzanne au bain Paris Louvre
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Rembrandt lui même joue avec les versions du même tableau resté longtemps dans l’atelier. Autoportrait en costume oriental 1631 Huile bois 76 x 92cm, Paris, Musée du Petit Palais. Sur la copie de ce tableau il n’y a pas de chien. Rembrandt a certainement ajouté un chien pour masquer ses pieds après l’exécution de la copie. La position des jambes masquées par le chien (visible par infrarouge) est identique dans les deux versions. C’est dnc une copie d’atelier. Pour faire le point sur ce qui est de Rembrandt et ce qui est discuté ou rejeté voir l’excellent site : http://staff.science.uva.nl/~fjseins/RembrandtCatalogue/index.html
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