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Publié parGodard Gibert Modifié depuis plus de 9 années
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La fonction de production (à stock de capital donné)
Q ΔQ2 ΔL ΔQ1 ΔL L Lorsque le stock de capital est donné (hypothèse de court terme), la productivité marginale du travail ( ) est supposée être décroissante
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Le salaire réel Le salaire réel est le pouvoir d’achat du salaire monétaire C’est-à-dire: la quantité de biens que l’on peut acheter avec une unité du salaire monétaire C’est donc le rapport entre le salaire monétaire (w) et le niveau général des prix (P), soit: w/P.
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Le salaire réel: exemple
Si le salaire monétaire payé pour une heure de travail est 10 euros Si le niveau général des prix des biens est de 2 euros Le salaire réel sera de 5 unités de biens. 5 unités de bien est le pouvoir d’achat du salaire monétaire (10 euros) quand le prix des biens est de 2 euros
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Le salaire réel et le coût du travail
Le salaire réel représente également le coût réel du travail Si il faut verser 10 euros à un salariés pour lui acheter une heure de travail, cela équivaut « réellement » à lui payer 5 unités de biens (quand le prix du bien est de 2 euros).
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Quelle quantité de biens produire ?
C’est la question du producteur N. B. : Cela revient au même de se demander « quelle quantité de biens produire ?» ou « quelle quantité de travail embaucher ? » On suppose que les producteurs cherchent à maximiser leur profit Ils souhaitent donc produire la quantité de biens qui maximise leur profit
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Le niveau de production optimal
On suppose dans un premier temps que le salaire réel est donné. Chaque heure de travail supplémentaire produit une quantité de bien additionnelle plus faible que l’heure de travail précédente Et pourtant la quantité de biens (le salaire réel) que coûte une heure de travail reste la même…
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Le niveau de production optimal (suite…)
Conclusion: Tant qu’une heure de travail supplémentaire fait augmenter la production d’une quantité de biens supérieure à celle qu’il faut « débourser » pour rémunérer cette heure de travail… « ça vaut le coût ». Tant que la productivité marginale du travail du travail est supérieure au salaire réel, il faut augmenter la production (et embaucher)
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Le niveau de production optimal (fin…)
Le maximum de profit est atteint lorsque qu’une heure de travail supplémentaire ne fait plus augmenter les quantités produites davantage que la quantité de biens que coûte une heure de travail Soit, lorsque :
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Le niveau de production optimal (illustration 1)
Q ΔQ2 = 5 ΔL = 1 ΔQ1= 10 ΔL = 1 L
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Le niveau de production optimal (illustration 2)
La « courbe » de la productivité marginale du travail représente la demande de travail
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Le niveau de production optimal (une présentation alternative)
La maximisation du profit recommande d’embaucher une quantité de travail telle que : En réécrivant légèrement cette condition, on obtient : Ce qui signifie (sous cette forme) que le profit est maximum lorsque le coût marginal de la production est égal au prix du produit.
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Le niveau de production optimal (avec w donné et P qui varie )
Cas n°1 : Le salaire réel varie quand le salaire nominal est fixe et que les prix varient
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Le niveau de production optimal (avec P donné et w qui varie )
Cas n°2 : Le salaire réel varie quand les prix sont fixes et que le salaire nominal varie
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La demande de travail (pour conclure…1)
La demande de travail est la courbe qui associe à chaque niveau a priori envisageable du salaire réel la décision optimale d’embauche (ou de production) qui lui correspond. Son graphe est donné par la productivité marginale du travail « La demande » c’est toute la courbe. Une « quantité demandée » est un point de la courbe
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La demande de travail (pour conclure…2)
La courbe elle-même est la représentation d’un comportement d’optimisation (et non une « loi naturelle ») Elle signifie que les employeurs embauchent tant que la productivité marginale du travail est supérieure (ou à la limite égale) au salaire réel. Quand le salaire réel diminue, l’embauche et la production augmentent parce que des plages de production moins efficaces deviennent rentables.
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L’offre de travail L’offre de travail des salariés est supposée résulter également d’un comportement optimisateur. Elle associe à chaque niveau envisageable du salaire réel, la quantité de travail que les salariés jugent optimal d’offrir sur le marché. Cette quantité (pour un salaire réel donné) résulte d’un arbitrage entre la consommation et les loisirs
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L’arbitrage consommation loisir (1)
10 ub Salaire réel donné 60 ub 60 ub 6 h Revenus Consommation 6 h + Temps de loisir Heures de travail offertes – 70 u 90 u Satisfaction (utilité) Correction jusqu’à : ΔU(C)= ΔU(l) ΔU(C) = ΔU(l) ?
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L’arbitrage consommation loisir (2)
10 ub Salaire réel donné +10 ub +10 ub -1 h Revenus Consommation +1 h + Temps de loisir Heures de travail offertes – +10 u -6 u Satisfaction (utilité) Correction jusqu’à : ΔU(C)= ΔU(l) ΔU(C) = ΔU(l) ?
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L’arbitrage consommation loisir
10 ub Salaire réel donné +10 ub +10 ub -1h Revenus Consommation +1 h + Temps de loisir Heures de travail offertes – +8 u -7.99 u Satisfaction (utilité) Correction jusqu’à : ΔU(C)= ΔU(l) ΔU(C) = ΔU(l) ?
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La quantité de travail offerte (1)
L’arbitrage consommation-loisir est en pratique une arbitrage travail-loisir. Pour un salaire réel donné il aboutit à une quantité de travail offerte donnée. Dans l’exemple: un salaire réel de 10ub conduit à une quantité de travail offerte de 8 heures (et une « demande » de loisir de 4 heures).
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La quantité de travail offerte (2)
Cette décision est le résultat d’un calcul d’optimisation Les salariés augmentent leur quantité de travail offerte (pour un salaire horaire donné) tant que le supplément de consommation permis par une heure de travail additionnelle leur procure un accroissement d’utilité supérieur à la perte d’utilité subie en renoncement à une heure de loisir supplémentaire
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La quantité de travail offerte (3)
Formellement, les salariés « arrêtent » leur décision de « travailler davantage » lorsque : Dans notre exemple, ce « moment » correspond à 8 heures de travail offertes:
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L’offre de travail (1) Comment cette décision optimale est-elle « affectée » quand le salaire réel change ? Répondre à cette question c’est construire la courbe d’offre de travail. On cherche à associer à chaque niveau de salaire réel envisageable, la décision optimale concernant le nombre d’heures de travail offertes.
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Effet revenu et effet substitution
Que se passe-t-il, par exemple, quand (ou si) le salaire réel s’élève? Cela emporte deux effets opposés sur la volonté d’offrir du travail: un effet revenu et un effet substitution.
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L’effet substitution Quand le salaire réel augmente, le « prix » d’une heure de loisir augmente relativement au prix des biens consommation On pourrait atteindre le même niveau de satisfaction qu’avant (l’augmentation de w/P) en renonçant à du loisir et en consommant davantage Ceci incite à offrir plus de travail
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L’effet revenu Quand le salaire réel augmente, toutes les heures de travail effectuées « rapportent » plus. On peut donc « se payer » à la fois davantage de loisirs et davantage de biens de consommation Cet effet conduit à réduire l’offre de travail
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Quelle est la résultante de ces deux effets ?
En fait on n’en sait rien: cela dépend vraiment de la configuration des préférences des individus Les économistes optent généralement pour une offre de travail où dominerait l’effet substitution Mais on peut penser qu’à long terme, l’effet revenu domine: la réduction séculaire du temps de travail en attesterait
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La courbe d’offre de travail
L’arbitrage consommation loisir donne une courbe d’offre de travail croissante quand l’effet substitution domine l’effet revenu
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Le marché du travail L L*
La concurrence est censée amener le salaire réel à s’établir au niveau qui rend égales les quantités offertes et demandées de travail
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Comment qualifier « le résultat » du marché du travail ?
Le salaire réel et le niveau d’emploi correspondant qui s’établissent sur le marché du travail peuvent être qualifiés « d’équilibre » Equilibre dans le sens où : si l’on s’écarte de ce niveau, il s’exerce une « force », la concurrence, qui y ramène. Cet équilibre assure le plein-emploi, parce qu’il correspond au niveau de salaire qui rend égales l’O. et la D. de travail
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Le sens du plein-emploi
Le plein emploi ne veut pas dire que tout le monde travaille le nombre d’heures maximales qu’il pourrait offrir Cela signifie que toutes les heures de travail qui sont offertes au salaire réel en vigueur sont embauchées Les heures de travail inemployées représentent du chômage volontaire
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Les autres « résultats » du marché du travail (1)
Le marché du travail ne fait pas que déterminer la quantité de travail effectivement embauchée et le salaire réel Il détermine également la quantité de biens produite: Q*= F(L*)
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Les autres « résultats » du marché du travail (2)
Le marché du travail détermine également le partage du produit (Q*) entre les salariés et les employeurs. La part des salariés est: (w/P)*.L* La part des employeurs est: Q* – (w/P).L* Cette part représente les profits
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Qu’est-ce qui n’est pas déterminé sur le marché du travail ?
L’utilisation du produit. Les quantités de biens produites seront-elles consommées ou investies (Q = C + I)? Le niveau des grandeurs nominales (w et P). Si on connaît le salaire réel (w/P)*, on ne connaît encore ni w ni P.
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Le marché des fonds prêtables (1)
Le marché des fonds prêtables confronte l’offre d’épargne et la demande d’épargne (pour investir) L’offre d’épargne est le renoncement à consommer une partie des biens produits aujourd’hui (en vue d’une consommation future) La demande d’épargne est la volonté de destiner une partie des biens produits aujourd’hui à l’investissement
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Le marché des fonds prêtables (2)
S(r) I(r) I, S I* Le taux d’intérêt est censé s’établir au niveau qui égalise l’offre et la demande de fonds prêtables (l’épargne et l’investissement désirés)
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Le « marché » de la monnaie (1)
Le « marché » de la monnaie détermine le niveau général des prix L’offre de monnaie est le nombre d’unités de compte émises (en stock) par le système bancaire. C’est la masse monétaire. La demande de monnaie est le « besoin » d’encaisses monétaires manifesté par les agents pour réaliser leurs transactions
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Le « marché » de la monnaie (2)
L’offre de monnaie est : Mo = MM La demande de monnaie est: Md = (1/v) P.Q* Sur le marché de la monnaie, le niveau général des prix est censé s’établir au niveau qui rend égales l’offre et la demande de monnaie. P = (MM.v)/Q*
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La théorie quantitative de la valeur de la monnaie
Le « résultat » du marché de la monnaie peut être exprimé en disant que plus la quantité de monnaie est importante, plus les prix sont élevés. Le pouvoir d’achat d’une unité de compte monétaire est donc inversement proportionnel à la quantité de monnaie en circulation. Ce « marché » de la monnaie est la mise en scène de la théorie quantitative de la valeur de la monnaie.
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Le modèle classique: la version des manuels
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Le modèle classique: la version réelle
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Le modèle classique: la version monétaire
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La loi de J.B. Say Le modèle « classique » est gouverné par la loi de Say Elle dit en substance que: « l’offre crée sa propre demande ». Ou encore : « il ne peut pas exister de problème de débouchés au niveau global » Ou encore : « n’importe quel niveau de production parviendra toujours à être écoulé »
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L’opérateur de la loi de Say (1- dans la version « réelle »)
Dans la version « réelle » du modèle classique, l’opérateur de la loi de Say est le marché du travail lui même. Le produit est directement écoulé « en nature », à travers la rémunération du travail, ou (pour la part qui reste) immé-diatement approprié sous forme de profits « en nature »
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L’opérateur de la loi de Say (2- dans la version « monétaire »)
Dans la version « monétaire » du modèle, l’opérateur de la loi de Say est le marché des « fonds prêtables ». La part des revenus monétaires qui n’est pas dépensée en consommation est « automatiquement » dépensée en investissement
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Une économie sans problèmes
Le modèle classique décrit une économie sans problèmes (à moins qu’on cherche à en créer). Le plein emploi est assuré par la combinaison de la concur-rence sur le marché du travail et l’opération de la loi de Say La richesse n’est limitée que par la rareté des facteurs et l’état des technologies disponibles
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