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CAS PRATIQUE 2.

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1 CAS PRATIQUE 2

2 Enoncé Monsieur Leblanc a vendu à Monsieur Lenoir un tableau d’Auguste Chabaud, « Coucher de soleil à Saint-Rémy », pour euros, la vente étant consignée dans un acte sous seing privé établi le 3 mai 2008, remis à Monsieur Lenoir. Monsieur Leblanc est domicilié à Montpellier, Monsieur Lenoir à Strasbourg. Suite à la remise du tableau, Monsieur Lenoir n’a toujours pas payé Monsieur Leblanc en prétendant que le paiement ne devait intervenir que le 1er janvier Il s’appuie sur le seul exemplaire de l’acte sous seing privé établi, qui est en sa possession. Monsieur Leblanc prétend que le paiement était prévu comptant et veut assigner Monsieur Lenoir.

3 Question 1 : Monsieur Leblanc peut-il assigner Monsieur Lenoir devant un tribunal de grande instance ? Réponse 1 : Oui Réponse 2 : Non.

4 Réponse 1 : Oui Réponse juste
Commentaire : Le tribunal de grande instance est le tribunal qui a compétence de droit commun (art. L du Code de l’org. jud.). Il connaît ainsi à charge d’appel de toutes les affaires pour lesquelles compétence n’est pas attribuée expressément à une autre juridiction en raison de la nature de l’affaire ou du montant de la demande. Réponse 2 : Non. Réponse fausse Commentaire : Il ne peut être fait exception à cette compétence de droit commun du tribunal de grande instance qu’en raison de la nature de l’affaire ou du montant de la demande. En raison de la nature de l’affaire, on aurait pu songer à la compétence du tribunal de commerce, compétent pour trancher les litiges relatifs à des actes de commerce. Mais a priori, la vente évoquée en l’espèce, entre deux particuliers, n’est pas une vente commerciale et la compétence du tribunal de commerce doit être écartée.En raison du montant de la demande, on aurait pu songer à la compétence du tribunal d’instance. Mais le tribunal d’instance n’est compétent en matière civile que pour les actions d’un montant inférieur à euros . Or, ce sont euros qui sont réclamés à monsieur Lenoir. La compétence du tribunal d’instance est donc à exclure.

5 Question 2 : Monsieur Leblanc peut-il assigner Monsieur Lenoir devant le tribunal de grande instance de Montpellier ? Réponse 1 : Non. Réponse 2 : Oui.

6 Réponse 1 : Non. Réponse juste
Commentaire : Parmi un type de tribunal (en l’espèce le tribunal de grande instance) le tribunal territorialement compétent est déterminé par rapport à des critères objectifs. En principe, le tribunal territorialement compétent est celui dans le ressort duquel est domicilié le défendeur (art. 42 du Nouveau code de procédure civile). En l’espèce, ce serait donc le tribunal de grande instance de Strasbourg dans le ressort duquel demeure Monsieur Lenoir, qui serait compétent. Réponse 2 : Oui. Réponse fausse Commentaire : Le demandeur ne choisit pas le tribunal qui est territorialement compétent. La règle selon laquelle le tribunal territorialement compétent est celui dans le ressort duquel est domicilié le défendeur est instaurée pour protéger ce dernier, pour éviter qu’un plaideur ne puisse traîner une personne devant le tribunal de son propre domicile.

7 Question 3 : Monsieur Leblanc pourra-t-il prouver que le paiement était comptant ?
Réponse 1 : Oui Réponse 2 : Non.

8 Réponse 1 : Oui. Réponse juste
Commentaire : Un acte sous seing privé qui contient une convention synallagmatique doit en principe être établi en autant d’exemplaires qu’il y a de parties ayant un intérêt distinct (art du Code civil). Le non respect de cette formalité, comme c’est le cas en l’espèce, est non pas la nullité de la vente mais la nullité relative de l’acte en tant que mode de preuve. Il ne pourra qu’être éventuellement être invoqué comme commencement de preuve par écrit. Monsieur Leblanc pourra donc par tous moyens prouver que le paiement devait intervenir comptant et que Monsieur Lenoir a falsifié le seul exemplaire de l’acte qui était en sa possession. Réponse 2 : Non. Réponse fausse Commentaire : La règle qui impose la formalité du double ci-dessus évoquée a pour fonction de protéger les parties à un acte juridique pour éviter que l’une d’entre elles puisse se trouver à la merci de la mauvaise foi l’autre. Elle ne doit pas empêcher la partie victime de prouver ses droits.


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