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Publié parClaudie Chemin Modifié depuis plus de 9 années
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Albert Lozeau Le repos de la terre Par Nanou et Stan
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Les champs las vont dormir. La terre se repose Dans sa robe de neige au vif scintillement,
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En son fécond sommeil préparant lentement La future moisson et la prochaine rose.
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Toute la vie humaine est en la terre enclose. La fleur s’épanouit où mûrit le froment ;
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Comme une gloire autour de l’auguste aliment, L’innombrable beauté des formes est éclose.
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La terre dort. Qui sait ― ô mystère infini ! ― Tout ce qui se disjoint et tout ce qui s’unit Dans l’ombre, pour former ce sang divin : la sève ?
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La terre se repose en travaillant toujours. Et moi qui l’aime et qui connais ses labeurs sourds, Au lieu de préparer l’œuvre à venir, je rêve…
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. Albert Lozeau (23 juin 1878 - 24 mars 1924) est un poète québécois Albert Lozeau est l'aîné d'une famille de 11 enfants, dont 7 survivront à la petite enfance. Son père poursuit une carrière honorable de fonctionnaire à la Cour supérieure. Lozeau, immobilisé par la maladie, passera à peu près toute son existence, soigné par sa mère, dans le village de Saint-Jean-Baptiste, au nord du square Saint-Louis (maintenant au cœur de Montréal), là où ses parents se sont installés peu après leur mariage, en 1877. Lozeau entre à l'académie Saint-Jean-Baptiste, à Montréal, en 1886. En 1892, se manifestent les premières atteintes de la maladie qui marquera la vie du poète : progressivement, il se retrouve paralysé par le mal de Pott, soit l'arthrite tuberculeuse de la colonne vertébrale. De 1896 à 1904, il est confiné à son lit, recroquevillé par la maladie. C'est ainsi qu'il écrira ses premiers poèmes, sur une planchette posée sur ses genoux : « Je suis resté neuf ans les pieds à la même hauteur que la tête : ça m'a enseigné l'humilité. J'ai rimé pour tuer le temps, qui me tuait par revanche », écrira-t-il dans une lettre citée dans la préface de son premier recueil. En 1907, par l'entremise du critique français Charles ab der Halden, il publie, à Paris et à Montréal, un premier recueil de poèmes intitulé l'Âme solitaire. La critique est excellente, le livre s'envole à un point tel qu'une seconde édition paraît en 1908. On découvre, au Québec, une poésie nouvelle par sa revendication de la subjectivité et par ses recherches rythmiques. Ses thèmes préférés étaient l'amour, la solitude et la nature. Émotif, solitaire et nostalgique, il a écrit des vers mélancoliques sur la nature, ce qui lui vaudra d'être inclus dans la littérature du terroir. Il était membre de l'École littéraire de Montréal. Décédé en 1924, il a été réédité par Pierre Nepveu en 2002. Le fonds d'archives d'Albert Lozeau est conservé au centre d'archives de Montréal de Bibliothèque et Archives nationales du Québec. Nanou et Stan le 23/04/2015
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