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Mercedes 300 SL : sur les ailes du mythe
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Mercedes fête cette année les 60 ans d'un de ses modèles mythiques : la 300 SL. Ce coupé rendu célèbre par ses portes papillon et ses exploits sportifs possède une histoire saisissante et continue de faire vibrer les fans d’automobile. Retour en images sur la carrière de celle que certains considèrent comme la plus belle voiture de tous les temps.
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En 1952, Mercedes effectue son retour dans la compétition automobile, secteur où la marque et ses fameuses Flèches d'Argent s'étaient distinguées dans les années 30. Après une interruption due à la Seconde Guerre mondiale, c'est dans le championnat des voitures de sport que le constructeur allemand s'engage cette année-là, avec un tout nouveau modèle baptisé 300 SL.
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300 SL pour 3 litres de cylindrée et "Sport Légère"
300 SL pour 3 litres de cylindrée et "Sport Légère". La nouvelle Flèche d'Argent, avec son moteur 6 cylindres en ligne de 177 chevaux, se distingue par sa légèreté et sa maniabilité. Le succès ne se fait pas attendre. Deuxième place aux Milles Miglia, victoire au Prix de Berne, doublé aux 24H du Mans, victoire à la Carrera Panamerica : la 300 SL (type W 194) ne pouvait rêver meilleurs débuts.
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Forte de toutes ces victoires, la Mercedes 300 SL attire l'attention de Maximilian E. Hoffman, le plus grand importateur Mercedes-Benz aux Etats-Unis. Il est convaincu qu'une version routière de ce modèle sportif rencontrera un succès commercial. Pour convaincre le constructeur de franchir le pas, il commande les 1 000 premiers exemplaires et verse un important acompte permettant de lancer la production. L'histoire est en marche.
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C'est le 6 février 1954 que la Mercedes 300 SL de route (type W 198) effectue ses débuts publics, logiquement au salon de New York et non pas au salon de Genève où le constructeur avait jusque-là l'habitude de présenter ses nouveautés. Le châssis tubulaire hérité de la W 194 de compétition a été conservé et, avec lui, ce qui pouvait être considéré comme une faiblesse mais qui s'est finalement avéré le point fort de ce modèle : ses portières en élytres.
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C'est à cause de la hauteur des flancs que les ingénieurs de la marque eurent la nécessité de recourir à ce type d'attache et d'ouverture pour les portes. Mais même avec ces fameuses "portes papillon", la Mercedes 300 SL martyrisait le conducteur qui voulait s'installer à bord. Il ne pouvait éviter les douloureuses contorsions. Heureusement, un ingénieux système permettait de basculer le volant à l'horizontale pour faciliter la manœuvre.
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Malgré le surpoids induit par ces portes papillon, la Mercedes 300 SL ne pèse que 1 295 kilos. Il faut dire que si le châssis et la plupart des panneaux de carrosserie sont en acier, le capot, les portes et le coffre sont faits d'aluminium. 29 exemplaires d'une version véritablement "Sport Légère" (puisque tout aluminium) furent même construits. Ce sont aujourd'hui ceux qui valent le plus cher : l'un d'eux s'est vendu 4,65 millions de dollars (3,7 millions d'euros environ) aux enchères en 2012.
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Sous le capot de la Mercedes 300 SL, on trouve un moteur 6 cylindres en ligne d'une capacité de 3 litres, qui développe 215 chevaux et un couple de 274 Nm. Equipé d'un arbre à cames en tête et surtout, grande première pour un modèle de série, de l'injection directe, il permet à la voiture d'avaler le km/h en 10 secondes seulement et d'atteindre les 260 km/h (sur circuit), pour une consommation estimée à environ 15 litres/100 km. La suspension arrière indépendante et sa boîte de vitesse à 4 rapports synchronisés étaient ses autres points forts mécaniques.
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Max Hoffman avait réussi son pari et Mercedes se lança dans la production de 1 400 exemplaires de cette 300 SL type W 198. Même à 11 000 dollars de l'époque (l'équivalent aujourd'hui de 76 600 euros environ), les modèles mis en vente partent comme des petits pains.
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Mercedes a été un des premiers constructeurs à se doter, dès 1939, d'un tunnel de soufflerie. Un véritable point fort d'autant qu'il permettait de tester la ligne de maquettes et de modèles à l'échelle 1. Ce dont profita la 300 SL qui affichait un aérodynamisme record pour l'époque. Ce qui a notamment contribué à la pureté de son dessin.
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Cette ligne à couper le souffle a bien entendu contribué au succès de la 300 SL et à sa transformation, par la suite, en objet de collection ou de culte. Aujourd'hui, ce modèle vaut plus d'un million d'euros voire même beaucoup plus pour les versions tout en aluminium, comme nous l'avons déjà signalé.
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Pendant ce temps, la 300 SL poursuit sa carrière sportive, en courses de côte et en rallye où elle se distingue particulièrement. Pour avoir remporté notamment les rallyes de l'Acropole et de Sestrières (photo), le pilote allemand Walter Schock devient en 1956 champion d'Europe de la discipline. La même année, Stirling Moss et Georges Houel emmènent la 300 SL à la deuxième place du Tour de France automobile.
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1957 marque un tournant dans l'histoire de la 300 SL qui cesse d'être commercialisée pour laisser la place à la 300 SL Roadster, c'est-à-dire de sa version cabriolet. Dévoilé au salon de Genève, ce modèle aussi appelé W 198 "type II" bénéficie d'un châssis renforcé et allongé de 5 centimètres mais perd 30 litres de réservoir. Il fallait bien faire de la place pour ranger la capote en toile.
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Sans portes papillon, la 300 SL Roadster perd une partie de ce qui faisait le charme de la 300 SL. Plus lourde, surtout avec sa version "hard top" à toit en dur ici photographiée, elle est aussi moins maniable et s'éloigne quelque peu de l'esprit original de ce modèle.
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Le plus gros problème posé par la 300 SL Roadster vient du freinage
Le plus gros problème posé par la 300 SL Roadster vient du freinage. Déjà limité avec le coupé, il devient carrément dangereux avec cette version plus lourde mais tout de même capable d'atteindre les 250 km/h. Heureusement, en 1961, les antiques freins à tambour sont remplacés par des freins à disque bien plus efficaces.
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Par contre, la 300 SL Roadster permet de rouler au grand air, les cheveux au vent, alors que l'habitacle de la 300 SL version coupé était réputé pour devenir rapidement une véritable fournaise. Ce qui permet à Mercedes d'augmenter la puissance du moteur. En 1962, un nouveau bloc entièrement réalisé en aluminium et développant 225 chevaux prend place sous le capot.
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Par rapport à celui du coupé, l'habitacle de la 300 SL ne change guère
Par rapport à celui du coupé, l'habitacle de la 300 SL ne change guère. On remarque tout de même, entre le tachymètre et le compte-tour, la présence d'un nouveau double compteur rectangulaire. Il s'agit de la jauge d'essence et du moniteur de température d'huile. Sur la face avant, les phares deviennent plus rectangulaires en s'étirant vers le bas.
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Le charme opère cependant assez vite pour cette 300 SL Roadster qui devient la voiture des stars, notamment à Hollywood. Nathalie Wood, Clark Gable, Glenn Ford et Elvis Presley, entre autres, en ont possédé une. Elle sera du coup construite à 1 858 exemplaires jusqu'en 1963, contre 1 400 exemplaires seulement pour le coupé.
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Retour au sport. En 1957, Mercedes engage la 300 SLS (type W 198) dans le championnat américain des voitures de sport SCCA. Il s'agit d'une version allégée de la 300 SL Roadster, pilotée par le pilote local Paul O'Shea, qui remporte le classement en catégorie D cette année-là. Sous le capot se niche un 6 cylindres en ligne développant 253 chevaux.
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Seuls deux exemplaires de la Mercedes 300 SLS ont été construit, dont un entièrement restauré qui s'est adjugé 593 600 livres (760 000 euros environ) aux enchères en 2013 à Londres. Il a participé à l'édition 2014 du Festival of Speed de Goodwood.
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Plus que tout autre élément, ce sont vraiment ses portes papillon qui auront rendu la 300SL aussi populaire et aussi mythique. Elle leur devra d'ailleurs son premier surnom de Gullwing, littéralement "ailes de mouette". Spécialiste des enchères, la maison Artcurial définit ainsi la 300 SL : "La "Papillon" est à l'automobile ce qu'un Giacometti est à la Sculpture". Quand on y repense, de savoir que c'est une contrainte d'ingénieur qui a obligé les designers à les créer, cela rend l'histoire encore plus saisissante.
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La Mercedes 300 SL n'a jamais renié ses origines sportives
La Mercedes 300 SL n'a jamais renié ses origines sportives. C'était une véritable bombe légère et agile qui souffrait, on l'a dit, d'un freinage pas vraiment à la hauteur de ses performances. Un certain nombre d'accidents furent recensés et l'auto gagna un second surnom aux Etats-Unis, celui de "Widows Maker", ou "faiseuse de veuves"... Récemment, un exemplaire de 1956 fut détruit dans un crash à l'occasion des Mille Miglia 2014.
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Bien que fulgurante (moins de dix ans), la carrière de la Mercedes 300 SL aura marqué les esprits, grâce aussi à une communication forte de la part du constructeur. Les Etats-Unis étaient son premier marché, alors il fallait frapper à la moelle des Américains pour leur plaire. Pour un peu, on pourrait presque croire que la 300 SL était américaine.
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Les heureux possesseurs d'une 300 SL restaurée participent souvent à des courses auto classiques, notamment à celle où leur modèle s'est illustré. Par exemple Le Mans Classic ou, comme ici en 2013, les Mille Miglia Classic dont Mercedes est devenu le sponsor.
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Véritable icône de l'histoire de l'automobile, la Mercedes 300 SL a été élue "voiture de sport du siècle" en 1999 par un jury international. Sa ligne fluide et gracieuse n'a pas pris une ride, même 60 ans après sa naissance. Et les modèles restaurés tournent aujourd'hui comme des horloges.
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piée mais jamais égalée, la Mercedes 300 SL a aussi fait l'objet de contrefaçons. Cet exemplaire saisi par la douane allemande est soigneusement démonté avant que chacune de ses pièces ne soit détruite. L'artisan à l'origine de ce modèle contrefait utilisait une carrosserie faite de matériaux composites. Et même sans la célèbre étoile sur la calandre, le constructeur a pu faire intervenir la justice pour empêcher (de manière radicale) sa diffusion.
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La 300 SL originelle a inauguré la lignée des coupés et cabriolets de la Classe SL encore existante aujourd'hui. Le roadster SL moderne de sixième génération, restylé en 2012, utilise toujours un toit en dur. Dans cette lignée, plusieurs modèles ont porté eux aussi le nom de 300 SL, sans jamais bien entendu atteindre la réputation de leur aïeul. Il y eu la 300SL type R 107 de 1986 et la 300 SL R 129 de 1989, ici photographiée.
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Mais la véritable descendante de la 300 SL de 1954 fut la SLS AMG, une nouvelle "Flèche d'Argent" produite et commercialisée par Mercedes et sa filiale sportive AMG entre 2010 et Comme l'originale, elle était dotée d'un long capot, de portes papillon et elle fut également proposée en version Roadster. Sous le capot, par contre, se trouvait un V8 6.2 litres atmosphérique qui propulsait ce bolide à 317 km/h en pointe.
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Aujourd'hui, si vous voulez un petit quelque chose de la 300 SL qui soit quelque peu authentique, au moins dans l'esprit, vous pouvez vous rabattre sur la boutique officielle des accessoires Mercedes-Benz. Ces bouchons de vin en métal qui reprennent la forme du levier de vitesse de la 300 SL sont commercialisés au tarif de 50 euros.
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Vous pouvez aussi piloter une 300 SL Roadster. virtuellement
Vous pouvez aussi piloter une 300 SL Roadster... virtuellement. Elle s'est en effet récemment incrustée aux côtés de la W 25 "Flèche d'Argent" et du GLA, par le biais d'une mise à jour spéciale, dans le jeu Mario Kart 8, sur Wii U. Mercedes utilise de plus en plus les jeux vidéo pour communiquer auprès d'un public qui peut ainsi découvrir les derniers concepts mais aussi quelques modèles de la marque.
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Difficile de croire que la 300 SL est aujourd'hui une sexagénaire
Difficile de croire que la 300 SL est aujourd'hui une sexagénaire. Elle éclipsa et éclipse encore ses rivales comme la Ferrari 250 GT et les Aston Martin DB2 et DB4. C'est LE modèle mythique de Mercedes qui continue de faire rêver petits et grands passionnés de l'automobile.
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