Mon rêve familier Paul Verlaine (1866) Poèmes Saturniens Un peu de culture n ’a jamais tué personne que diable!!!

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1 Mon rêve familier Paul Verlaine (1866) Poèmes Saturniens Un peu de culture n ’a jamais tué personne que diable!!!

2 Je fais souvent ce rêve étrange et pénétrant

3 D ’une femme inconnue, et que j ’aime, et qui m ’aime

4 Et qui n ’est, chaque fois, ni tout à fait la même

5 Ni tout à fait une autre, et m ’aime et me comprend.

6 Car elle me comprend, et mon cœur, transparent

7 Pour elle seule, hélas ! cesse d ’être un problème

8 Pour elle seule, et les moiteurs de mon front blême,

9 Elle seule les sait rafraîchir, en pleurant

10 Est-elle brune, blonde ou rousse ? Je l ’ignore.

11 Son nom ? je me souviens qu ’il est doux et sonore

12 Comme ceux des aimés que la Vie exila.

13 Son regard est pareil au regard des statues,

14 Et, pour sa voix, lointaine, et calme, et grave, elle a

15 L ’inflexion des voix chères qui se sont tues.

16 C ’est beau, non ? Y ’a pas à dire, le 19° siècle était un siècle de grands poètes… Mais, il y a tout de même une chose que Verlaine n ’évoque pas. Au XIX°, les canons de la beauté ressemblaient plutôt à ça :

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18 Surprenant, non ????