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Résilience d’un écosystème
Biodiversité Résilience d’un écosystème des commentaires sont ajoutés (lecture du diaporama en Mode Normal). Ils sont bien sûr discutables (à discuter). Une heure c’est très court pour un tel sujet concernant le vivant (biodiversité, résilience d’un écosystème). Je prends quand même quelques minutes pour vous le présenter ( au début cela ne sera pas la peine de prendre des notes, je vous dirais le moment venu).
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Amphis 3, 4, 5, 9 … aujourd’hui au début du 21ème siècle
« entre nous » Aujourd’hui, nous sommes entre nous. Dans cet amphi, nous sommes tous des Homo c’est-à-dire Homo avec un H majuscule (nom de genre) sapiens (nom d’espèce) et encore sapiens (sous espèce) (autrement dit nous serions doublement sage ou doublement savant) L’homme a peut être manqué d’humilité dans la taxonomie sur ce coup là. Je ne vois pas de cousins Bonobo dans l’amphi ; nous reparlerons d’eux un peu plus tard (s’il y en a, ils peuvent rester. On ne va pas faire de ségrégation d’espèces juste qu’ils ne poussent pas de cris de singes. Non je plaisante. Les Bonobos doivent se faire entendre. Ils ont le droit de se manifester car dans le monde actuel leur voix est inaudible comme celle des générations futures (pour moi vous êtes la génération future). Cette diapo nous situe juste dans l’espace et dans le temps. L’espace : quelque part dans la biosphère sur cette mince pellicule de vie en surface (quelques dizaines de centimètres en moyenne) ; le temps : le présent, entre passé et l’avenir (très important l’avenir, j’y reviendrais ).
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Résilience d’un écosystème
Biodiversité Résilience d’un écosystème L’objectif du cours : Biodiversité – Résilience d’un écosystème. Vous connaissez, bien sûr, ces notions et vous avez certainement eu des enseignements qui leur étaient spécialement consacrés. Ces termes sont entrés récemment dans le langage de tous les jours, dans les médias. Dans les médias justement ils ne me semblent pas toujours bien utilisés . A la télé par exemple on nous montre de façon récurrente des espèces en danger, en voie de disparition ; on parle de crise, de déclin, d’érosion de la biodiversité. Les associations de défense de la nature nous parlent des ours blancs (j’ai une overdose de l’ours blanc sur son glaçon qui fond). Souvent une musique et un commentaire anxiogène accompagnent ce qui fait qu’inconsciemment notre cerveau efface très rapidement ces informations (la connaissance se dissout dans l’information) surtout si juste après il y a une actualité plus spectaculaire ou si vous avez la pub pour vendre des voitures propres ou des voyages écologiques. C’est humain, nous « zappons » ce qui nous est désagréable. En plus en ce moment question surcharge d’angoisse aux actualités, nous sommes servis, en plus des angoisses personnelles ; cours et concours, vous devez être bien chargés vous aussi. Pour ces raisons j’essaierais de ne pas en rajouter. Nous porterons notre attention sur ce que disent les scientifiques dont le vrai rôle est de raisonner et d’apporter de la lucidité. Nous insisterons aussi sur le terme de résilience parce que c’est, à mes yeux, un terme positif sur lequel il faudra s’appuyer pour envisager le futur. Car rien n’est joué ! J’ai la conviction qu’en tant qu’étudiants, enseignants, professionnels intéressés par la santé, nous nous devons de regarder en face et de nous efforcer de comprendre les réalités énergétiques et environnementales qui vont être les défis essentiels pour la santé dans les prochaines décennies. Nous tirons notre santé du monde vivant et il serait regrettable voire dangereux de ne pas le reconnaître. J’ai parlé de l’avenir précédemment : Parler du passé est plus confortable et nous est plus facile. Le présent immédiat étant omni présent. Le futur n’existe pas ou nous n’avons pas le temps d’y penser. Il y a une volonté d’ignorer l’avenir qui est très forte (en chacun de nous et collectivement dans la société …nous continuons sur la lancée du siècle dernier sans imagination…) Nous avons de grosses difficultés avec le futur, sur ce point nous devrons aussi évoluer… Sans vouloir vous raconter toute ma vie, j’ai des enfants, des petits enfants en route, des étudiants jeunes ; l’avenir, j’ai donc personnellement décidé de l’aborder avec vous le plus lucidement possible pour réagir au mieux.
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Constats scientifiques
(Cours) Constats scientifiques Un déclin de la diversité du vivant, une dégradation des écosystèmes 1992 Sommet de la Terre à Rio 2010 Année internationale de la biodiversité Convention sur la Diversité Biologique (Nagoya, oct. 2010) . Etat actuel . Projections futures (le cours) maintenant on devient sérieux Constats scientifiques Vous avez cette phrase dans le document sur apprentoile: Un déclin de la diversité du vivant, une dégradation des écosystèmes Nous n’allons pas nous voiler la face: Les scientifiques, sont aujourd’hui très clairs concernant la réalité d’une crise globale du monde vivant et je souligne ici l’adjectif global (un peu à l’exemple du « global change » du changement global quand on parle du climat). Dans le passé de nombreux scientifiques avaient tiré la sonnette d’alarme pour diverses espèces mais au niveau international, la prise de conscience s’est vraiment imposée lors du sommet de la Terre à Rio en Ensuite, malgré une succession de grandes réunions internationales et d’alertes, les progrès pour enrayer cette crise sont restés limités. En témoignent la situation actuelle 18 ans après et les conclusions de la dernière Convention sur la Diversité Biologique à Nagoya en octobre 2010 (l’année 2010 ayant été, vous le savez, déclarée l’année internationale de la biodiversité par l’ONU) Cette dernière réunion n’a guère fait de vagues dans le monde. (à l’époque octobre 2010 , nous avions en France des inquiétudes pour notre approvisionnement en essence du aux blocages des raffineries) Des milliers de chercheurs du monde entier, de toutes disciplines ont rédigé un rapport : (SCÉNARIOS DE BIODIVERSITÉ : PROJECTIONS DES CHANGEMENTS DE LA BIODIVERSITÉ ET DES SERVICES ÉCOSYSTÉMIQUES POUR LE 21e SIÈCLE). Dans ce rapport: . Etat actuel : les taux et les vitesses d’extinction des espèces sont nettement supérieurs aux rythmes observés dans les enregistrements fossiles . Projections futures : selon ces scientifiques, ce sont surtout les estimations des taux d’extinction futurs, si les tendances se maintiennent, qui sont alarmants. (Je souligne le si, car il correspond à notre marge de manœuvre pour que les tendances ne se maintiennent pas) Ils correspondraient à un taux 1000 à fois supérieurs aux taux moyens constatés dans les enregistrements fossiles. (Je ne vous donnerai que ces deux chiffres car bien souvent les chiffres nous permettent de nous cacher derrière notre savoir et nous déresponsabilisent cela ne nous avance pas de dire que tel pourcentage de tel ou tel groupe va disparaître) Plusieurs causes sont avancées, mais le changement climatique apparaît désormais comme l’une des principales menaces pour la diversité du vivant. Les autres causes, en extrême résumé : l’utilisation des sols (agriculture, habitats, routes …), (déforestation, surtout des forêts tropicales…) la surexploitation, les pollutions… Ces causes entrent en synergie les unes avec les autres. (cf. rétroactions positives que l’on peut décrire dans l’évolution des systèmes complexes)
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Constats scientifiques
Activités humaines au premier plan changements climatiques destruction des milieux… Ces différentes causes nous amènent à l’autre conclusion de la convention ; elle concerne la responsabilité majeure de l’homme dans cette crise de la biodiversité. L’homme, de par son activité, en grande partie liée à l’utilisation d’énergie obtenue par la combustion de carburants fossiles, est devenu l’acteur principal de la même ampleur qu’une catastrophe géologique mondialisée. Avec cette conclusion, l’homme apparait au devant de la scène (et ne se cache plus derrière son doigt). L’homme….pourquoi insister ? « (is) qui bene amat, bene castigat » Ce n’est pas par acharnement misanthrope au contraire j’appartiens à ce groupe zoologique qui correspond à l’humanité et m’en sens solidaire.
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sur leur environnement
la pression des hommes sur leur environnement néolithique population X énergie X X30 La pression des hommes est en gros le résultat du produit du nombre de personnes dans le monde par l’énergie consommée par chaque personne. En tenant compte des données sur la population et l’énergie, nous pouvons approximativement imaginer la pression des hommes par ce schéma (population X énergie) Pendant très longtemps notre impact fut insignifiant et réversible ou très limité localement (cf. île de Pâques ; lorsque les iliens ont coupé le dernier arbre ils étaient fichus). Avec ces deux flèches : celle du bas correspond à l’année de ma naissance au milieu du siècle dernier (proche du néolithique énergétiquement parlant) ; celle du haut la vôtre 1990 à 1995 (pour ceux qui sont très en avance). En l’espace d’un siècle, voire d’un demi-siècle, les ordres de grandeur ont complètement changé. (Et, en particulier comme pression, l'augmentation des émissions de gaz à effet de serre atmosphérique.) Vous aurez certainement du mal à imaginer la vie dans les années 50 telle que je l’ai vécue dans mon enfance : pas de télé, pas d’avions (seuls les très riches, les Onassis prenaient l’avion, très peu de voitures). Plus rapproché, mais aussi difficile à penser pour vous : il y a 30 ans la rocade n’existait pas à Bordeaux. Là ou roulent des millions de voitures aujourd’hui, il y avait des moutons paisibles et des boutons d’or au printemps. Et cette dernière remarque fondamentale +++ : en termes d’énergie, un Français moyen et un Malien moyen ne jouent pas dans la même cour de récréation et leur pression respective est très différente. (Cette courbe, qui est une estimation au niveau mondial, sortirait vraisemblablement du plafond de l’amphi si l’on représentait proportionnellement la pression de la plus part d’entre nous ici et même de tous).
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L’atmosphère est visible sur cette vue, c’est une petite pellicule de gaz de quelques dizaines de Km (30 pour la partie la plus dense). Ces soixante dernières années les activité humaines (carburants fossiles, déforestation…) ont modifié sa composition (exp. CO2 = O,O1% des gaz de l’atmosphère en plus) cela a suffit pour entrainer un changement du climat. L’année dernière je m‘étais présenté comme un obsédé aimant les enfants. En réalité obsédé du changement climatique et inquiet pour les enfants. (pas de rumeur SVP). Pour cette raison j’aimerai discuter avec vous de l’effet de serre pendant des heures mais pas possible aujourd’hui.
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augmentation de l’effet de serre combustion des énergies fossiles
+ déforestation + … augmentation de l’effet de serre
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Biodiversité terrestre: juste pour la beauté de la vue…
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Biodiversité marine: coraux and Co, l’atteinte est globale.
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L’alerte de l’ONU : (Certains dessinateurs comme ici PLANTU sont des génies, un seul dessin pour résumer la situation mieux qu’une heure de cours ou des centaines de pages et de chiffres : la réalité, l’ignorance, l’indifférence… les conséquences…) Six ans après cette « une » de l’actualité, nos consciences ont toujours du mal avec cette réalité. Les alertes sont pourtant quasi quotidiennes. J’ai entouré en pointillé rouge les conséquences, (1 milliard de personnes souffrent de la faim, les non humains et les générations futures sont aussi dans ce cercle)
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Constats scientifiques
Approche systémique (globale) Pluridisciplinaire Inutile de préciser que du fait d’une atteinte globale, l’approche doit obligatoirement être systémique (ou globale). Nous avons vu l’impact du changement du climat, des activités de l’homme. L’interaction de ces systèmes, eux-mêmes complexes, doit être étudiée globalement. Toutes les disciplines sont impliquées : l’écologie, la climatologie, toutes les sciences de la nature, la botanique, la zoologie, et pour la raison précédente (responsabilité de l’homme) les sciences humaines, sociologie, psychologie. Même la philosophie peut nous aider à aborder cet évènement inédit par sa cause (l’homme) et sa brutalité. J’allais oublier les sciences appliquées telles les sciences médicales, pharmaceutiques…etc.
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relations et boucles de rétroaction
socio-économie la santé de l’homme système climatique écosystèmes biodiversité La santé des hommes, comme la peau des ours d’ailleurs, est à la croisée de ces cercles.
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Et la Santé ? Interdépendance radicale de l’humain
et du non humain (la nature) services éco systémiques: nutrition, eau, climat… pathogènes… La santé justement, nous sommes là pour en parler. Dans le monde moderne et passablement artificiel (vie urbaine hors sol) dans lequel nous vivons, nous avons pratiquement perdu de vue le fait que l’homme est radicalement interdépendant de la nature (le non humain). (Les communautés humaines agissent sur le vivant non humain, qui influence en retour les comportements et l’organisation des humains). La nature apporte un certain nombre de services vitaux pour nous (trivialement manger tout simplement, boire, avoir un climat stable…) ce que l’on appelle les services éco systémiques. Si ces services ne peuvent plus être assurés par la nature, l’homme en pâti obligatoirement. Certains déséquilibres brutaux peuvent nous être néfastes (extrêmes climatiques, canicules, inondations…, développement de pathogènes…) Je l’ai déjà abordé dans l’introduction et je le souligne encore ici : garder une nature en bon état est un défi essentiel pour la santé dans les prochaines décennies. (je ne parle pas d’un futur lointain). humains non humains Systèmes vivants
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maladies à transmission hydrique
sécheresse En illustration rapide et concernant mon domaine d’étude et d’enseignement les maladies parasitaires qui sont liées au changement du climat et au déclin de la biodiversité. Si l’on considère les modalités (via les excréments) de la pollution de l’eau par les micro organismes ainsi que leur survie ou leur multiplication dans les eaux plus chaudes, l’incidence des maladies à transmission hydrique, sera plus élevée en période de sécheresse et aussi d’inondation. Choléra, amibes et compagnie!!! Pour être heureux il faut de l’amour et de l’eau pure. inondation
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maladies à transmission vectorielle
Charmante Anophèle femelle hématophage ! Sous les tropiques, au bord de l’eau avec un petit coup de rouge de temps en temps !!! Émergence ou réémergence de maladies tropicales (Chickungunya, dengue…) Anopheles
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La Biodiversité Réseau d’interactions entre organismes de même espèce et d’espèces différentes. La biodiversité, c’est aussi la prise de conscience récente de la diversité biologique menacée. Concept qui déborde le champ de la biologie et intègre l’homme espèce biologique, dépendant de la biodiversité, cause de son érosion accélérée et responsable de sa gestion La biodiversité, c’est le tissu vivant de la planète. (cette petite pellicule de vie à la surface de la terre et dans les océans) La diversité du monde naturel, en particulier la profusion des espèces est un fait bien connu depuis longtemps qui a été chanté par les poètes. Cette diversité a suscité l’intérêt des « naturalistes » souvent leur passion. Ils ont consacré leurs efforts, leur vie à l’observer, la décrire, inventorier les espèces, les classer, les protéger. Vous avez pu avoir un aperçu lors d’un cours précédant, des difficultés, vu le nombre considérable des espèces, pour établir une classification satisfaisante. Définition de la Biodiversité : Terme difficile à définir simplement de façon académique. Nous retiendrons par exemple cette définition très large. La biodiversité, c’est un Réseau d’interactions entre organismes de même espèce et d’espèces différentes. Le mot est récent il provient de la contraction de l’expression « diversité biologique » On a commencé à l’employer à la fin des années 80 quand on a pris conscience des dangers qui guettaient la variété du vivant et il a été surtout popularisé lors du sommet de Rio. A partir de ce moment on a considéré que La biodiversité, c’est aussi la diversité biologique menacée. Le mot devenu très tendance n’est pas toujours bien cerné. Il correspond de ce fait plus à un concept qui déborde le champ de la biologie ; il intègre l’homme espèce biologique, l’homme dépendant de la biodiversité et cause de son érosion accélérée, l’homme responsable de sa gestion. (responsable devant les générations futures et le non humain) En aparté: Un changement de regard et tout change. « Monter du doigt, c’est la certitude d’être du bon côté du doigt ». Le doigt rigide qui montrait la nature, s’assouplit et se retourne vers le propriétaire du doigt. C’est un changement de représentations de la biosphère qui ne peut que faire progresser la science. (la science ne progresse pas par l’accumulation de connaissances, mais par changements de représentation) Cela revient à une véritable révolution que l’on pourrait appeler copernicienne. Copernic proposait une terre qui tourne sur elle-même et autour du soleil alors qu’à l’époque on imaginait une terre plate et infinie avec le soleil qui se déplaçait au dessus d’elle. Ici, l’homme réintègre la biosphère comme n’importe quelle autre espèce. Comme pour la représentation de l’évolution dans laquelle l’homme s’était placé au sommet de l’arbre (aboutissement de l’évolution, le plus beau, le plus compliqué) en espèce orgueilleuse.(L’homme a pris la grosse tête avec son gros cerveau). (L’homme doit maintenant regarder son doigt en face et accepter une remise en cause radicale. Jusqu’à présent il s’est caché derrière son doigt pour évacuer sa nature animale). Le maître mot est devenu HUMILITE (humus, homme, humanité… même étymologie même origine) (la qualité première d’un scientifique devrait être l’humilité)
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La Biodiversité Diversité écologique Diversité des espèces Diversité génétique Schéma du concept de biodiversité prenant en compte les interactions (d’après Di Castri et Younès 1996) Pour l’étudier nous pouvons aussi envisager la biodiversité comme un ensemble à trois niveaux : la diversité génétique, la diversité des espèces et la diversité écologique (paysages par exemple) ainsi que les interactions entre ces divers niveaux. Prise en compte essentielle de la multitudes d’interactions (prédation, mutualisme, commensalisme, symbiose, parasitisme, facilitation…) et de fonctions (pollinisation, dispersion…) qui lient les organismes entre eux. La coopération serait plus importante que la compétition ; cela pourrait être la grande leçon du vivant. Tout changement qui affecte une population, une espèce, se répercute sur les autres espèces avec lesquelles elle est en interaction – et ainsi sur l’ensemble du réseau. Relations intra spécifiques (entre nous) ( il n’y a pas que des bastons entre nous, les relations d’amitié sont aussi très importantes) Relations inter spécifiques (exp. nous hébergeons 1,5 kg de bactéries dans nos intestins avec en moyenne 160 espèces différentes). La biodiversité ce n’est pas uniquement ce que l’on voit (la masse des virus dans les océans est égal à la masse de 75 millions de baleines bleues). (Pasteur: le rôle de l’infiniment petit est infiniment grand). L’intégration de l’homme (par ses activités) à tous ces niveaux impose au niveau des interactions de faire intervenir les sciences qui étudient l’homme, sa société, ses cultures, les systèmes économiques…. Prise en compte de l’homme et des sociétés humaines dans la dynamique de la biodiversité. (Cela ne me gène pas de considérer par exemple la diversité culturelle comme partie de la biodiversité. Nous savons bien que certaines cultures sont plus destructrices de l’environnement, d’autres plus respectueuses. Etudier ces différences est donc important). Même sa psychologie, il faut vraiment surveiller de près cette espèce. Ainsi lorsque vous entendrez parler de la disparition d’une espèce, d’une plante, d’une petite bête ou d’une grosse bête, de crise de la biodiversité …etc. Efforcez-vous de penser plus large, d’envisager la biodiversité dans sa complexité avec ces multiples interactions, la responsabilité de l’homme etc. Une maille de tricot , si l’on tire dessus le pull tout entier peut suivre. Multitudes d’interactions (prédation, mutualisme, commensalisme, symbiose, parasitisme, facilitation…) et de fonctions (pollinisation, dispersion…) Tout changement qui affecte une population, une espèce, se répercute sur les autres espèces avec lesquelles elle est en interaction – et ainsi sur l’ensemble du réseau.
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Ecosystème Un écosystème : ensemble formé par une association ou communauté d’êtres vivants (ou biocénose) et son environnement géologique, hydrologique, climatique etc. (le biotope). Sa dynamique : les systèmes écologiques ne sont pas des structures immuables, figées. Ils peuvent changer au cours du temps, se transformer ou disparaître. Passons à la notion d’écosystème. Je suis sûr que vous avez quelques idées sur ce qu’est un écosystème. Il peut varier en fonction de l’observateur d’une cellule, à un tronc d’arbre en décomposition, aux océans ou à la biosphère elle-même. En passant maintenant par l’homme bien sûr ou une population d’hommes… Comme définition la plus générale, l’ensemble formé par une association ou communauté d’êtres vivants (ou biocénose) et son environnement géologique, hydrologique, climatique etc. (le biotope). Outre cette définition, ce qu’il faut retenir c’est la dynamique des écosystèmes. (Sur une terre ronde où tout est en mouvement ; une terre qui tourne sur elle-même alternance du jour et de la nuit, autour du soleil avec les saisons. La terre qui reçoit de l’énergie du soleil, en réémet vers l’espace. Les rééquilibrage d’énergie qui brassent l’atmosphère, les océans. Il serait surprenant que la biosphère ne bouge pas, n’évolue pas. Effectivement une des principales caractéristiques des écosystèmes sera sa dynamique. Les systèmes écologiques ne sont pas des structures immuables, figées. Ils peuvent changer au cours du temps, se transformer ou disparaître. Ils sont en évolution vers un équilibre ; on parle d’équilibre dynamique. Il possèdent quand même un certain degré de stabilité (très étudié actuellement) qui dépend de multiples facteurs, dont l’essentiel est la biodiversité (mais pas seulement au sens de nombre des espèces mais surtout la qualité des interactions décrites précédemment entre les différents niveaux). Prenons par exemple une analogie avec une équipe de foot. Une équipe constituée des meilleurs joueurs (12 parmi les plus beaux, les plus talentueux avec un ballon) s’ils sont individualistes, incapables de jouer collectivement en construisant des attaques par exemple ou en organisant une défense, cette équipe sera fragile et battue par une équipe composée de joueurs moyens (et moins beaux) mais très solidaires entre eux et avec un jeu collectif.
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L'effet de serre ? Une espèce ? Simple question d’équilibre !
L'effet de serre ? . Juste une diapo issue de mon engagement lorsque j’explique les raisons de mon obsession climatique: L’homme fait partie intégrante de la biosphère. Il est dépendant de la survie du lombric ou de l’abeille. Comme pour le vélo il faut avancer et s’adapter constamment pour rétablir l’équilibre. À l’arrêt on se casse la figure. Un écosystème (ou une espèce) doit évoluer, s’adapter constamment. Simple question d‘équilibre Sempé 1977 Une espèce ? Simple question d’équilibre !
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La Résilience d’un Ecosystème La Résilience d’un Ecosystème
La résilience : en écologie, c’est la capacité d’un écosystème (ou d’une espèce) à récupérer un fonctionnement et/ou un développement normal après avoir subi un traumatisme. Ce n’est pas un retour à un état initial ! La Résilience d’un Ecosystème Dans le prolongement de cette recherche d’équilibre (dynamique) que nous venons de décrire, nous allons envisager à quoi correspond la résilience d’un écosystème. En écologie, c’est la capacité d’un écosystème (ou d’une espèce) à récupérer un fonctionnement et/ou un développement normal après avoir subi un traumatisme. Ce n’est pas un retour à un état initial (qui serait en contradiction avec l’évolution constante d’un écosystème) ! Résilience : Ce terme a été utilisé au début en physique des métaux puis beaucoup en psychologie comme étant un processus psychique, permettant à certains de survivre à des drames qui en terrasseraient d’autres. Après une rupture amoureuse soit on tombe en dépression, on se suicide même, ou soit on repart en chasse très vite. Question de résilience personnelle.) L’exploration scientifique des mécanismes de cette résilience de l’évaluation de son efficacité (résistance aux perturbations, vitesse de retour à l ’équilibre, seuil de dégradation irréversible…) sont des objets d’étude de l’écologie scientifique. Les connaissances dans ce domaine nouveau permettront de prévoir dans une certaine mesure l’évolution des écosystème au sens le plus large c’est-à-dire l’état de la biosphère (et d’organiser notre bien-être futur). Les études portent entre autres sur : Etude des relations entre biodiversité (cf. préced.) et résilience d’un écosystème Notion de seuils (lorsque un traumatisme est trop grand ou répété) au de là desquels un écosystème ne peut plus se réparer… Bien sûr les capacités d’adaptation d’un écosystème sont étudiées car comme pour une espèce elle conditionne la résilience. L’adaptation est un des mécanismes donnant de la résilience aux écosystèmes
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Un exemple : implantation de la bilharziose (schistosomose)
Des exemples : …. Un exemple : implantation de la bilharziose (schistosomose) à l’embouchure du fleuve Sénégal et résilience des populations humaines. Or bleu, fléau rouge sang Bulin Furcocercaire Des illustrations sur la résilience des écosystèmes, vous pourriez essayer vous-mêmes d’en trouver à différents niveaux. Prenons classiquement l’exemple d’une forêt qui repousse après une tempête ou un incendie. Cela semble miraculeux qu’après un incendie ne laissant que des cendres, quelques années après des pousses vertes apparaissent et au bout de quelques décennies une forêt recouvre le sol. Les forestiers et les chercheur de l’INRA connaissent bien les capacités de résilience en fonction de la diversité des essences d’arbres (de la biodiversité). Un peuplement uniforme (faible biodiversité) est beaucoup plus fragile (exp. absence de compétiteurs face à un insecte prédateur comme peut l’être la chenille processionnaire vis-à-vis des pins dans la forêt des Landes) et peut avoir des difficultés à se régénérer. Une succession rapprochée d’évènements traumatisants peut même dépasser les capacités de résilience (effet de seuils). Nous pourrions aussi parler d’espèces invasives dont l’implantation dépend de la résistance des écosystèmes locaux , des pathogènes par exemple qui s’installent dans une communauté humaine et les mesures mises en place pour les contenir (exp. maladies émergentes comme les d’arboviroses : chickungunya et dengue en septembre 2010 dans le Var). J’ai choisi aujourd’hui l’exemple d’un problème de santé publique, une pathologie parasitaire tropicale (mon domaine d’étude et d’enseignement) : la bilharziose. Maladie grave provoquée par un ver plat parasite de l’homme Shistosoma haematobium , méconnue en France mais qui touche et fait souffrir chroniquement des centaines de millions de personnes parmi les plus pauvres dans le monde. Un exemple pour intégrer le rôle de l’homme dans la création d’un problème de santé publique (ici un barrage sans études d’impact au préalable) et dans la résilience pour limiter ce traumatisme pour les populations ; c’est-à-dire la lutte entreprise. Rapidement une description de cette parasitose : une partie du cycle se passe dans l’eau douce avec un mollusque (HI) qui héberge le parasite (Shistosoma haematobium ). La contamination de l’homme se fera lors de contact avec l’eau avec la pénétration à travers la peau d’une larve du parasite. Les conditions socio économiques précaires des populations avec le manque d’installations sanitaires entraîne la pollution par les excrétas (urine ici, mais aussi des excréments pour d’autres espèces de schistosomes) (des œufs du parasite sont émis dans les urines des malades) de l’eau ce qui permet la poursuite du cycle Cycle évolutif de Shistosoma haematobium (agent de la bilharziose urinaire)
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Les activités de la vie courante qui entraînent un contact avec l’eau et permettent la contamination : enfants au premier plan (ici en arrière plan), pêcheurs, cultivateurs, ménagères… Tout le petit peuple du fleuve était touché : paysans, pêcheurs, gamins puisant de l'eau pour leur famille ou la vente des bidons, femmes faisant la lessive, la vaisselle, enfants et adultes se lavant ou se baignant La bilharziose frappe les populations encore privées d'eau potable et d'assainissement, pauvres des pays pauvres. À chacun de leurs contacts répétés avec l'eau, les larves pénètrent sous la peau, puis, adultes, pondent les œufs qui détruisent peu à peu les tissus. (journal Sud Ouest )
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Modifications de l’écosystème local (barrage, irrigations…)
décisions d’ordre économique (agriculture irriguée, culture d’exportation) conditions du développement du cycle du parasite (eau, précarité…) impact sur la santé des populations humaines locales (traumatisme) (fléau rouge sang ) Modifications de l’écosystème local (barrage, irrigations…) Des considérations économiques (or bleu) ont incité des décideurs et des bailleurs de fonds à construire un barrage à l'embouchure du fleuve Sénégal ce qui a permis un développement de l'agriculture irriguée bénéfique dont une grande partie est consacrée à des cultures d’exportation (avec des serres géantes pour des tomates-cerises envoyées en avion et vendues en Europe , des centaines d'hectares de canne à sucre). La contre partie de la mise en eau du barrage : L’ écosystème modifié a permis le développement du cycle du parasite : Eau, mollusque, envahissement d’herbes aquatiques dont se nourrissent les mollusques, contaminations de l’environnement et de l’eau par les excrétas du fait du manque de moyens d’assainissement. Cette maladie parasitaire, rarissime jusque-là dans la région, a touché « 60 % de la population en quelques années, 90 % dans certains villages. Les gens voyaient du sang dans leurs urines et leurs selles, le premier symptôme grave de la maladie » Partout ailleurs en Afrique, selon l'Organisation Mondiale de la Santé, même causes, mêmes effets : l'aménagement de barrages sans études d'impact sur la santé.
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Solidarités locales et internationales
Mise en œuvre d’une lutte intégrée contre la bilharziose (résilience des populations) diagnostic, traitement, éducation, aménagements sanitaires, … recherche sur les écosystèmes … recherche sur un vaccin Solidarités locales et internationales Discussion des orientations Mise en œuvre d’une lutte intégrée contre la bilharziose (résilience des populations) (Lutte intégrée: utilisation de tous les moyens en même temps pour arrêter le cycle du parasite ou au moins le limiter). Pour le diagnostic au laboratoire, le traitement, la réalisation d’une campagne de prévention et d’éducation ( adaptation des populations humaines : prise de conscience des dangers de l’eau et modifications de leur mode de vie) et le plus important fourniture d’eau potable et d’ assainissement. recherche sur les écosystèmes…les plantes aquatiques, les mollusques et leurs éventuels compétiteurs… recherche sur un vaccin Solidarités locales et internationales indispensable à chaque niveau de cette lutte étant donné le prix de ces investissements impossible à supporter pour les populations locales pauvres. Même l’achat des médicaments ne peut pas être supporté par les familles pauvres de la région… Collaborations internationales également pour tout ce qui est recherche sur les écosystèmes (faune et flore) pour limiter le cycle du parasite. Pour la mise au point d’un vaccin efficace. Discussion des orientations : Là nous sortons peut être (je n’en suis pas persuadé) de notre sujet si nous discutons plus globalement d’une remise en cause des décisions économiques parfois irresponsables (la logique financière ne doit prendre le pas devant la santé des populations) et préconisons l’orientation de culture vivrières plutôt que celle des tomates cerises exportées en Europe en décembre de façon à anticiper une déplétion énergétique et un changement climatique attendus dans cette région du nord du Sahel. (avec des stress hydriques pour les populations et retentissement sur l’agriculture. (; les avions ne volent pas avec de l’eau et l’aridification de certaines régions sont prévisibles)
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Sahel : Cette réflexion sur cette région sahélienne va nous permettre une transition avec la crise de la biodiversité élargie à l’humanité.
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Biodiversité : l’humanité consulte
En conclusion du cours Biodiversité : l’humanité consulte Le déclin de la biodiversité ; c’est grave Docteur ? - Le diagnostic : grave mais pas déséspéré - Un traitement : la résilience… ? En conclusion du cours, pour prolonger l’exemple de ces populations perturbées par la bilharziose Biodiversité : l’humanité consulte Le déclin de la biodiversité ; c’est grave Docteur ? (A mon avis c’est important de se poser cette question dans un enseignement orienté vers la santé ) Je ne suis pas un docteur mais en général lors d’une consultation cela se passe comme ça. Le Docteur interroge la patiente (l’humanité) et pour confirmer son diagnostic demande des examens complémentaires (bilan sanguin, bilan radiologique…) et l’aide d’autres spécialistes biologistes radiologues… Le diagnostic : les autres spécialistes sont représentés ici par les scientifiques. Ils analysent et confirment avec lucidité, la gravité (nous avons essayé de comprendre les raisons précédemment, les interactions complexes…) (en contradiction avec certains imbéciles heureux optimistes ou avec la plus part des économistes) mais ils insistent tous sur le fait que le cas n’est pas désespéré. La question suivante inéluctable : Docteur, vous allez me donner quelque chose pour me soigner ? Les Docteurs, les Scientifiques, les Experts ne sont pas des gourous, ils n’ont pas de solutions miracles. (Ou ne devraient pas en avoir). Si je prenais la position du Docteur je donnerais tout au plus quelques conseils de bon sens sans oublier de dire les difficultés pour l’humanité (qui est une grande fille à qui on doit dire la réalité). Commencer (par fumer un peu moins) c’est-à-dire ici commencer par un sevrage énergétique progressif mais rapide pour limiter le changement climatique et l’érosion de la biodiversité ( Cf. les travaux pratiques proposés à la fin qui vous paraîtront certainement bizarres). Prendre exemple sur le fonctionnement de la nature : privilégier la coopération. Coopération entre les hommes mais aussi avec les non humains que nous avons eu jusqu’ici tendance à « snober » et dont nous sommes si dépendants. Imaginer des exemples nouveaux de résilience… basés sur la culture en particulier (cf. en annexe) changement radical de mode de vie, peut être de civilisation…« C’est un choix de civilisation qui semble se jouer là et l’analyse philosophique et sociologique ne sera pas un luxe » Robert Barbault « Les espèces qui survivent ne sont pas les espèces les plus fortes, ni les plus intelligentes, mais celles qui s’adaptent le mieux aux changements » Charles DARWIN
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Structure et fonctionnement de la biosphère Robert BARBAULT
Annexe Ecologie générale Structure et fonctionnement de la biosphère Robert BARBAULT Dunod, Paris (2008) Biodiversités Nouveaux regards sur le vivant CNRS, Le cherche midi (2010) Changements climatiques Bibli et Webographie : En complément du cours pour ceux qui se sentent concernés voici trois références (peut être, attendez les vacances pour ne pas vous disperser en ce moment) Ecologie générale: indispensable pour découvrir l’écologie scientifique. Biodiversités Le regard nouveau de jeunes chercheurs du CNRS sur la biodiversité (en particulier le rôle majeur de l’homme dans l’évolution rapide de la biodiversité.) En obsédé du climat je n’oublie pas les résumés du GIEC (20 pages accessibles pour chacun des trois groupes). Et pour celles et ceux qui sont sensibles à la nature : L’almanach d’un comté des sables d’Aldo Léopold que je suis entrain de lire avec délectation… (« Nous devrions penser comme une montagne ») tout un programme… Téléchargement libre des rapports et résumés du GIEC (le groupe 2 évalue la vulnérabilité de la biosphère et de notre système socio-économique).
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Annexe Si la vie fut bien, dès l’origine des temps, une foire d’empoigne, c’est aussi depuis toujours le creuset de solidarités créatrices. Oui, l’homme est aujourd’hui confronté à ses responsabilités planétaires. « C’est un choix de civilisation qui semble se jouer là et l’analyse philosophique et sociologique ne sera pas un luxe » Robert Barbault un choix de civilisation…
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"Les enjeux de la biodiversité
Annexe Phrase d’un Entomologiste spécialiste des fourmis et inquiet pour la biodiversité « L’évolution du monde actuel laisse penser que les gens éduqués seront probablement bien plus aptes à traiter avec courage ces grandes questions s’ils ont suivi les cours de discipline diverses et variées. » Edward O. WILSON Phrase relevée spécialement pour vous. Avec courage. Comme dans le cas du réchauffement climatique on voit de plus en plus de scientifiques sortir de leur tour d’ivoire (leur savoir) et parler ainsi d’éthique, de valeurs, de mode de vie, de morale…etc. « Les enjeux de la biodiversité » plus occultés, plus abstraits certainement que le changement du climat. "Les enjeux de la biodiversité sont comparables à ceux du changement climatique. »
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« ADAPTATION CULTURELLE »
Annexe L’ E V O L U T I O N « notre évolution » au XXIème siècle « ADAPTATION CULTURELLE » Connaissances + valeurs + engagement + enthousiasme et imagination … (imaginer un monde où l’on s’épanouirait, dans des limites déterminées en vivant dans un état d’équilibre dynamique avec notre planète) L’évolution des espèces qui s’est déroulée sur des centaines de millions d’années peut nous apparaître abstraite et loin de nos préoccupations immédiates. Nous devrions la penser comme un mécanisme qui permet la vie (et notre vie) donc par là, très positif. Par contre, aujourd’hui, l’évolution de l’espèce humaine s’est accélérée. Il ne s’agit plus d’une évolution naturelle biologique darwinienne (transmise génétiquement) avec un temps long (pour les hommes qui ne se reproduisent pas comme des mouches). « Nous sommes passés de la sélection naturelle à la sélection culturelle, infiniment plus rapide car elle fonctionne selon les principes de Lamark, par transmission directe des acquis d’un individu à ses descendants » L’EVOLUTION p. 259. Au siècle dernier nous avons pensé le progrès, la vitesse, la compétition… au XXIème siècle nous devons, à partir des nouvelles connaissances scientifiques et de la compréhension des limites de notre monde, penser et orienter nos modes de vie pour respecter la nature et son fonctionnement. Dans cette adaptation culturelle, il y a là, je pense, une potentialité énorme pour une résilience de l’humanité. Acquisition des connaissances, transmission et adaptation dans notre vie de tous les jours cela me paraît correspondre à l’adaptation culturelle en (imaginer un monde où l’on s’épanouirait, dans des limites déterminées en vivant dans un état d’équilibre dynamique avec notre planète)
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Travaux Pratiques (en groupe) « Le réel est plus formateur
Annexe Travaux Pratiques (en groupe) « Le réel est plus formateur que le virtuel » ralentir, s’arrêter et réfléchir 30 minutes au dessus d’un petit pont de béton (autoroute) … Impression sensuelle géante observer la biodiversité…Impression sensuelle profonde Ne ratez pas le printemps penser, imaginer…Impression intellectuelle exaltante Au final sur tout ça je vous donne mon avis mais à discuter entre vous car aujourd’hui le débat est faussé par le fait que je suis sur une estrade que je n’ai pas le même âge que vous ni eu la même vie. J’en parle quand même au risque de passer pour un bizarre. Etudiant, jeunes, bien positionnés au niveau des connaissances, de l’intellect, du cœur… pour prendre conscience de nos responsabilités planétaires et entreprendre une adaptation culturelle. Pour moi ayant perçu les enjeux, remettre en question les dynamiques du siècle dernier est exaltant et enthousiasmant voire gratifiant. Imaginer et vivre une autre vie, chercher d’autres voies, que celles proposées à la télé et dans les publicités… (j’espère que vous le ressentez ainsi dans mon exposé) Je ne doute pas que cela sera aussi le cas pour vous. Je n’ai pas le temps de détailler ces travaux pratiques proposés mais, observer la biodiversité est très important, prendre le temps de regarder une fleur, une petite bête. Il y a 40 ans j’étais à votre place et j’ai le regret d’avoir « rater des printemps ». Ne ratez pas le printemps, prenez quelques minutes pour respirer l’air du printemps… Sans vous cacher les difficultés inhérentes à notre nature humaine (nos conflits internes) et à notre société telle qu’elle est aujourd’hui. Nous partons de ce que nous sommes (origine, éducation, insertion dans une communauté de pratiques…) Il y aura certainement des périodes inconfortables psychologiquement mais le bilan sera positif avec des rencontres inattendues, des solidarités* un rapprochement avec le monde naturel, un sentiment de cohérence de sa vie. Et puis l’adaptation c’est la vie.
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« L’avenir n’est pas fini,
C. H. L’an dernier pour illustrer l’histoire du petit Prince de Saint Exupéry qui fait le ménage sur sa planète, j’avais pris une phrase de rappeurs marseillais: on ne baissera pas les bras, on n’est pas né pour ça. Aujourd’hui, je fais appel à ma culture du siècle passé cette phrase est issue d’un film assez bourrin que j’avais bien aimé à l’époque et que vous connaissez peut être : « Terminator, le retour » dans lequel une machine (Arnold Swartzeneger) venait du futur pour nous sauver « l’avenir n’est pas fini, il n’y a de destin que ce que nous faisons » Retenons son message ! Merci de votre écoute, je vous souhaite bon courage… n’oubliez pas le printemps! (N’oublions pas nos exercices d’assouplissement de l’index) « L’avenir n’est pas fini, il n’y a de destin que ce que nous faisons ! » T 2
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Pour le plaisir. (photo Parc Naturel de la Leyre)
Photographie : Parc naturel de la Leyre
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Si l’homme disparaît de la planète, tout le pognon ira aux animaux.
La lucidité fulgurante des sapiens de comptoir. Si l’homme disparaît de la planète, tout le pognon ira aux animaux. Les nouvelles Brèves de Comptoir (tome 2 p 121) (La lucidité foudroyante d’un sapiens de comptoir)
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