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Architecture gothique

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Présentation au sujet: "Architecture gothique"— Transcription de la présentation:

1 Architecture gothique
Visite de la cathédrale de Strasbourg

2 Introduction La cathédrale de Strasbourg est un des joyaux du gothique rhénan. Construite entre 1190 et 1439 sur l’emplacement de l’ancienne cathédrale détruite par un incendie, elle n’a cessé de susciter interrogations et admiration. Édifice le « plus haut du monde » avec ses 143m jusqu’à la construction de la Tour Eiffel, elle a aussi été l’objet de débats archéologiques sur la paternité de sa façade et nationalistes sur la prépondérance des influences françaises ou allemandes. L’étude de la cathédrale de Strasbourg nous permettra de saisir à la fois les principaux traits de l’architecture gothique ainsi que sa valeur symbolique.

3 Repères En allemand « Münster » du terme « monasterium », ancienne appellation de la cathédrale (du grec cathèdre, c’est à dire le siège de l’évêque). Il reste une trace de l’ancienne église romane, la crypte située sous le chœur. L’Œuvre Notre-Dame, créée en 1206 fut chargée de collecter les fonds (dons, legs) et de suivre la gestion du chantier. La Maison de 1347 et l’aile Renaissance, ancienne auberge et loge des tailleurs hébergent le Musée de l’Œuvre Notre-Dame. Le fonds d’archives possède actes, legs, livres de comptes hebdomadaires, plans, dessins…

4 I. L’extérieur de l’édifice
- La façade ouest (ou massif occidental) en partie due à Erwin de Steinbach maître d’œuvre de 1277 à 1318. Interprétation Une des grandes caractéristiques du Münster de Strasbourg est le doublement de la paroi par un « appareil harpé », ajouré purement ornemental rare à cette époque (comparer les portails de Strasbourg avec ceux de Reims ( )et l’ornementation des arcatures ajourées ou aveugles et des « harpes de pierre » avec celle d’ Auxerre ( ) ou même du chœur de la basilique Saint – Urbain de Troyes ( ). La double structure sera reprise à Cologne, à Ulm comme à Fribourg. Flèche Beffroi Niveau de la rose Niveau des portails

5 Le niveau des portails Les murs porteurs sont percés de trois portes, de taille réduite, mais qui s’épanouissent en portails occupant presque tout l’espace entre les quatre puissants contreforts. Le remplage est constitué de « harpes de pierre », c’est à dire d’arcatures à 3 lancettes surmontées d’un grand polylobe flanqué de deux petits. Le portail du milieu dispose d’un trumeau, il est plus élevé et doté d’un double gâble. Les deux autres portails ont des gâbles également ajourés mais plus simples. Chaque portail est également constitué d’un tympan à plusieurs registres, de voussures brisées se terminant par des piédroits aux ébrasements avec des statues en ronde bosse. Le double gâble central est richement sculpté et rehaussé d’arcatures en escalier et de pinacles, les deux latéraux ne disposent que de pinacles et d’une rose entourée de trois polylobes.

6 Vocabulaire architectural de la façade ouest
Le portail Niches à baldaquin avec statues de rois et empereurs Arcatures ajourées et polylobes. Contreforts Grand gâble à double rampant avec des arcatures à escalier Pinacles Archivolte Linteau Trumeau Voussures Tympan et ses 4 registres Ébrasements et piédroits

7 Le niveau de la rose : une architecture hétérogène.
Ouvertures ornées de deux doublets ornés de roseaux Le milieu de ce niveau est occupé par la rose d’environ 14m de diamètre intégrée dans un cadre carré. (voir description diapo suivante). De part et d’autre sont placées des arcatures ajourées d’aspect plus simple que celles du rez-de-chaussée (sans les trois lancettes). Également de part et d’autre, deux larges ouvertures aux embrasements profilés. La rose (achevée en 1365) semble encaissée entre les contreforts, la galerie des Apôtres pèse sur elle. Pourtant elle est particulièrement soignée avec un réseau élégant et une structure de pierre très raffinée posée devant elle. Les parties latérales rappellent plutôt les niveaux des portails, ce sont des éléments ajoutés plus tard. La rose est située un peu trop bas sur la façade peut-être suite à un changement de plan.

8 La rose, un des joyaux de la cathédrale de Strasbourg.
Rosettes finement dentelées aux écoinçons Encadrement de redents à fleurons 16 pétales rayonnants Elle est de style rayonnant, son diamètre est de 14m. Elle ne comprend pas des scènes narratives mais ressemble plutôt à une image de l’univers. De l’intérieur elle symbolise le spectre de la lumière du soleil, image de la grâce. Certains y voient une image de la création : bleu de l’eau et du ciel, jaune de la lumière et vert de la vie. Les pétales son composés de deux lancettes et se terminent par une dentelle de pierres qui rappellent les pierres précieuses des remparts de la Jérusalem Céleste : « Le rempart de la Ville est construit en jaspe, et la ville est de l’or fin, comme du verre bien pur. Les assises de son rempart son rehaussés de pierreries de toutes sortes. La première est de jaspe, la deuxième de saphir, la troisième de calcédoine… » (Saint Jean, Apocalypse, XXI, 9)

9 Le niveau du beffroi La partie centrale, le beffroi, est très différente des deux tours, elles mêmes différentes d’ailleurs. Celle du côté sud (à gauche) a été construite avant la tour nord. Le mur du beffroi (Michel de Fribourg) est percé de deux embrasures surmontées de deux gâbles aveugles. Des socles et des pinacles les garnissent. Des sculptures décorent ces embrasures (Christ du Jugement, Vierge, Saint-Jean, anges et évangélistes). Le choix de mettre en valeur le mur est caractéristique du gothique flamboyant. L’invention est attribuée à la famille des Parler (cathédrale Saint Guy de Prague). La plateforme qui couronne l’étage est délimitée par un garde-corps fixé sur une corniche qui épouse les décrochements des contreforts.

10 L’octogone et la flèche par Ulrich d’Ensingen, maître d’œuvre 1399-1419
Chaque côté forme une haute baie structurée en deux lancettes surmontées d’un quadrilobe. A mi-hauteur, de délicats quadrilobes divisent les lancettes en deux parties. Les baies sont couronnées de gâbles flamboyants en accolade recoupés par des arcs descendant des pinacles qui prolongent les arrêtes de l’octogone. Les 4 tourelles d’escaliers sont à la fois un élément décoratif et structurel. La partie supérieure obéit aux mêmes principes décoratifs, les baies ne sont pas divisées. Partout des motifs sculptés, ainsi que des personnages : un empereur, un architecte, d’autres accroupis regardent la flèche

11 La flèche (1419-1439) Une lanterne et d’une croix.
Véritable prouesse technique et esthétique conçue par Jean Hültz de Cologne. puis une tourelle couronnée d’un garde-corps flamboyant Un édicule carré surmonte les six modules, La flèche a provoqué des débats entre spécialistes. Viollet-le-Duc considérant que l’admiration était due au gigantisme, d’autres lui reprochant son caractère disproportionné. Selon Panofsky : une exemple correspondant à la scolastique tardive plus préoccupée par la forme que par fond de la pensée. Six modules ajourés montent à partir du sommet de l’octogone

12 La façade sud Comme l’affirme Panofsky dans Architecture gothique et pensée scolastique, l’édifice gothique révèle sa structure subdivisée à l’extérieur : clarification). Celle-ci est clairement visible sur les côtés. La nef est un vaisseau structuré en travées bien visibles grâce aux arcs-boutants et aux culées surmontées de pinacles à niches. Sa longueur est importante (58m) mais sa hauteur moins (34m. On distingue aussi les bas-côtés ainsi que les bras du transept . Le transept sud est structurée en trois niveaux et flanqué de deux contreforts massifs récents. L’horloge, les doubles baies, le fronton plus pointu qu’au départ sont également des ajouts plus tardifs.Le 3e niveau est formé de deux roses surmontées d’arcs brisés. Le modèle a pu être celui de Chartres , le niveau des portails est dû au « premier maître gothique », date de

13 La façade sud, portail Saint-Laurent
Façade nord du transept Divisée en deux travées de trois niveaux marquées par trois contreforts couronnés de pinacles massifs. Au premier une porte masquée, au 2e deux ouvertures en tiers-point (=arc brisé),et plus haut deux roses surmontées d’un bandeau. Une galerie d’arcatures court au-dessus, enfin le fronton garni de bandes lombardes et troué d’un oculus.


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