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Publié parAbelle Larue Modifié depuis plus de 11 années
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Une terre, deux peuples J.-P. Contesse, 7/01/2009
ISRAEL - PALESTINE Une terre, deux peuples J.-P. Contesse, 7/01/2009
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L’horreur de la Shoah Au printemps 1945, lorsque les soldats des armées soviétiques et américaines « libèrent » les camps d’exterminations d’Auschwitz, de Treblinka, de Sobibor, de Maïdanek, de Chelmno et de Belzec, le monde découvre l’horreur du génocide (massacre systématique de tout un peuple) perpétré par les nazis contre les juifs. Ce fut l’acte final, organisé rationnellement et industriellement, d’un processus commencé depuis le Moyen Âge : bien des Européens avaient pris l’habitude de stigmatiser, de maltraiter, de parquer, d’éliminer les minorités juives de leur pays dès lors qu’un problème grave les affectait.
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Légitimité des Juifs et des Arabes à vivre en Palestine
Les Juifs considèrent la Palestine comme le berceau de leur peuple : les royaumes juifs (Salomon, David) de l’Antiquité (vers 1000 avant J.-C.) se trouvaient bien à cet endroit. Si les Juifs doivent avoir un Etat, avec des justifications historiques, il peut logiquement être en Palestine. Les Arabes vivent sur ce territoire depuis très longtemps : la Palestine fut conquise dès le 7ème siècle après J.-C. par les Arabes musulmans puis elle passe sous le contrôle de l’empire ottoman au 16ème siècle, jusqu’à sa chute en 1918. Jérusalem est une ville sainte pour : Les Juifs avec le Mont du temple (de Salomon). Les Musulmans avec l’Esplanade des mosquées (d’Omar (construite en 691) et Al-Aksa (715)) qui correspond aux Monts du Temple... Les chrétiens (cf. croisades du Moyen Âge).
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Les juifs en Palestine avant la Seconde guerre mondiale
Aussi, les juifs avaient-ils entrepris dès la fin du 19ème siècle, de trouver : une idéologie nationale commune (le sionisme) un mythe fondateur (« le peuple juif » uni, originaire de Palestine mais qui s’est dispersé dans le monde. L’historien israélien Shlomo Sand a montré au contraire que la diaspora juive est née des conversions successives de peuples comme les berbères ou les khazars). une terre... Certains d’entre eux étaient allés s’installer en Palestine (“la terre de leurs ancêtres”) et y avaient fondé des colonies de peuplement, sur une terre peuplée depuis longtemps par les Arabes, mais gérée par les Britanniques (depuis 1917). On voit sur cette carte la situation en 1946 : les colonies juives sont en blanc (surtout au Nord de la Palestine, notamment entre Tel Aviv et Haïfa).
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Le plan de partage de l’ONU (1947)
Dès la fin de la seconde guerre mondiale et de la Shoah (« catastrophe » en hébreux), la toute nouvelle Organisation des Nations Unies (ONU créée en 1945) met au point un plan de partage de la Palestine le 29 novembre 1947 qui prévoit deux Etats : Israël (nouvel Etat pour les juifs, en rose sur la carte) la Palestine (pour les musulmans déjà présents, en vert sur la carte). Jérusalem et les lieux saints ont un statut international.
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La naissance de l’Etat d’Israël (1948)
L’Etat d’Israël naît le 14 mai 1948 ( habitants juifs), la plupart des Palestiniens sont exclus de cet Etat : ils vont vivre dans des camps de réfugiés en Jordanie, à Gaza, au Liban et en Syrie. On voit ici David Ben Gourion lire la déclaration d’indépendance du nouvel Etat juif. (David Ben Gourion est un militant historique du peuplement juif en Palestine (il y a fondé des colonies dès 1906). Les Arabes de Palestine et les pays arabes voisins refusent le plan de partage : l’Etat arabe, prévu sur 45 % de la Palestine n’a jamais vu le jour...
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La guerre de Les Etats arabes de la région déclarent la guerre à Israël en Mais ils perdent cette guerre. En un an, Palestiniens fuient la guerre et l’avancée des troupes israéliennes, jalonnée de plusieurs massacres. En décembre 1949, on comptait réfugiés palestiniens. La nouvelle frontière de 1949 (appelée “la ligne verte”) devient la nouvelle limite de “l’Etat arabe” (en jaune sur la carte ; on voit sur cette carte les territoires conquis par Israël en vert foncé).
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La guerre des Six-jours (1967)
Une deuxième guerre éclate en (entre Israël et les pays arabes), très vite gagnée par Israël (6 jours). Les conséquences territoriales sont visibles sur cette carte : Israël occupe : le Sinaï égyptien. le plateau du Golan. le reste de la Palestine. L’“Etat arabe” (ce qu'on appelle aujourd'hui la « Palestine ») se réduit donc à 2 territoires occupés par Israël : la bande de Gaza et la Cisjordanie.
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L’organisation de la résistance palestinienne
La résistance palestinienne s’organise, malgré la répression, dans les années Yasser Arafat (on le voit ici en 1974 à l’ONU) crée le Fatah en 1959 : il veut reconquérir la Palestine par la lutte armée en étant autonome par rapport aux autres Etats arabes de la région. L’Organisation pour la Libération de la Palestine (OLP) est créée en 1964 : elle comprend plusieurs partis dont le Fatah. Elle ne reconnaît pas le partage de 1947 ni l’Etat d’Israël. Arafat la dirige à partir de 1969 jusqu’à sa mort en 2004.
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La guerre du Kippour (1973) Israël gagne une troisième guerre en 1973 (déclenchée par les pays arabes le jour de la fête juive de Yom Kippour). C’est lors de cette guerre que le pétrole est utilisé comme arme diplomatique par les pays arabes producteurs, déclenchant le premier choc pétrolier (forte hausse des prix).
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La première Intifada (1987)
En 1987, l’Intifada (« révolte des pierres ») éclate dans les territoires occupés de Gaza et de Cisjordanie. Cette révolte non armée des jeunes palestiniens, soutenue par les islamistes du Hamas, parvient à faire découvrir la cause palestinienne à l’opinion internationale. L’OLP accepte alors de négocier avec Israël : en 1988, le Conseil national palestinien reconnaît pour la première fois l’Etat d’Israël (alors qu’il souhaitait uniquement sa destruction jusque là) et proclame l’Etat de Palestine.
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La colonisation des territoires occupés par Israël
La colonisation de la Cisjordanie et de Gaza par les Israéliens s’est accélérée, notamment après 1977 avec l’accession au pouvoir du Likoud (parti de droite, nationaliste) de Menahem Begin et Itzhak Shamir puis après 1995 (assassinat de Yitzhak Rabin (photo ci-contre) favorable à un accord de paix par un nationaliste juif) : les colons sont en 2001 (sans compter les de Jérusalem-Est). Yitzhak Rabin © Al Gilbert
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L’espoir déçu des accords d’Oslo (1993)
L'OLP de Yasser Arafat fut alors reconnue par l'ONU et par de nombreux États comme le représentant du peuple palestinien puis négocia les accords d'Oslo signés le 13 septembre 1993 avec le gouvernement de Yitzhak Rabin, sous l’égide des Etats-Unis de Bill Clinton. L’assassinat de Y. Rabin en 1995 et la relance de la colonisation tuent les espoirs soulevés par ces accords. Puis en 2000, au sommet de Camp David (Etats-Unis), les Palestiniens sont prêts à accepter un Etat palestinien correspondant à 22 % de l’ensemble de la Palestine historique (Israël compris), mais le premier ministre israélien, Ehud Barak (aujourd’hui ministre de la Défense) ne signe pas et démissionne, laissant le champ libre au Likoud d’Ariel Sharon...
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La seconde Intifada (2000) Fin septembre 2000, une seconde Intifada éclate, après la visite provocatrice du premier ministre israélien Ariel Sharon sur l’esplanade des mosquée à Jérusalem (lieu saint de l’Islam). La répression israélienne est violente (2000 morts palestiniens) et les attentats suicides islamistes tuent 672 israéliens. Ariel Sharon continue activement la colonisation et construit un mur incluant de nouvelles terres en Cisjordanie. Il confirme ainsi ses dires : « La guerre de 1948 n’est pas achevée ». Mais fin 2004, Yasser Arafat (avec qui les Israéliens ne voulaient plus discuter) meurt. Mahmoud Abbas le remplace à la tête de l’Autorité palestinienne. Une certaine autonomie est redonnée aux Palestiniens et les colonies de la bande de Gaza sont évacuées en 2005.
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Le retrait israélien de Gaza (2005)
Les colonies israéliennes de la bande de Gaza, que l’on voit en vert clair sur la carte, ont été évacuées en 2005, après une décision du premier ministre israélien Ariel Sharon (ci-dessous).
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L’eau des colonies est un des enjeux majeur : les eaux souterraines de Cisjordanie étaient utilisées à 80 % (470 millions de m³) par les Israéliens, et celles de Gaza à 50 % (60 millions de m³) en Les 2/3 de la consommation d’eau d’Israël proviennent de l’extérieur des frontières de 1948 (Georges Mutin, L’eau dans le monde arabe, Ellipses, 2000). Le contrôle de la Cisjordanie est donc crucial. La Cisjordanie est aujourd’hui très morcelée, un mur la sépare d’Israël, et des colonies se construisent toujours.
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Aujourd’hui (2009), entre terrorisme et dialogue : les déchirements palestiniens
Le Fatah (qui était le principal parti de l’OLP) désormais dirigé par Mahmoud Abbas (photo) incarne l’Autorité palestinienne et la légitimité pour négocier accordée par Israël. Mais les échec successifs des négociations et la corruption ont décrédibilisé le Fatah aux yeux de certains palestiniens qui souffrent de la situation. Ainsi, après l’évacuation de la bande de Gaza par Israël en 2005, le Hamas remporte les élections législatives en janvier 2006 puis prend le contrôle de toute la bande de Gaza en juin 2007 après des combats armés contre le Fatah.
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Le Hamas à Gaza Le Hamas est un mouvement islamiste qui s’est formé fin 1987 et qui a commencé à pratiquer des opérations kamikazes dans les années 1990. L'ascension du Hamas est favorisée dans les années 1990 par les dirigeants du Likoud (Benyamin Netanyahu au pouvoir en et Ariel Sharon), notamment en n'entravant pas son financement par des capitaux saoudiens. Deux objectifs recherchés par la droite israélienne seraient ainsi atteints : le sabotage des accords d'Oslo (1993) avec l'augmentation des attentats terroristes, et l'affaiblissement du Fatah de Yasser Arafat, principal interlocuteur palestinien. Le Hamas est apprécié des Palestiniens car il a créé un vaste réseau d’assistance sociale dans les territoires occupés. Depuis Gaza, le Hamas tire des roquettes sur les villes du Sud d’Israël. C’est la raison officielle de l’intervention armée israélienne le 27 décembre 2008.
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Quelles perspectives pour l’avenir ?
On l’aura compris, le conflit israélo-palestiniens dure depuis plus de 60 ans. Le hiatus initial demeure (il faut faire appliquer la résolution de l’ONU de 1948 qui prévoyait un Etat juif et un Etat pour les musulmans, après négociations et reconnaissance par les deux camps de l’Etat de l’autre). Le retrait israélien de Gaza en 2005 était un acte courageux qui avait vu Ariel Sharon s’opposer aux nationalistes juifs et aux colons. Mais Israël ne discute pas avec le Hamas (qui contrôle Gaza) puisqu’il ne reconnaît pas l’Etat d’Israël et agit de façon terroriste.
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Le drame humanitaire que vivent actuellement les Palestiniens de Gaza ne restera qu’un petit maillon de la longue chaîne de souffrance des palestiniens tant que, dans chaque camp (Israël et Palestine), les extrémistes qui refusent d’accepter l’Autre parviendront à instrumentaliser les peurs et les différences.
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