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Le point de vue de la médecine du travail

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Présentation au sujet: "Le point de vue de la médecine du travail"— Transcription de la présentation:

1 Le point de vue de la médecine du travail
MALAISE AU TRAVAIL Le point de vue de la médecine du travail JF Caillard AMEDOC Trouville – Mars 2006

2 Les changements du travail affectent de façon identique l’ensemble des pays (installation progressive et insidieuse, en voie de généralisation) Nouvelles technologies Globalisation - compétition – compétitivité Pression du temps --> vitesse - intensification/densification du travail Dérégulation - Flexibilité Travail atypique et précarité Augmentation des petites et très petites entreprises Services orientés -->satisfaction du client Complexité - conflits entre les critères imposés (quantité, qualité, rapidité) Transparence – traçabilité Accroissement de la responsabilité individuelle et solitude Résultats financiers à court terme - réduction du coût du travail

3 Indicateurs de « charge mentale » au travail Source: enquêtes « Conditions de travail », 1991 et 1998, DARES Pourcentage de salariés déclarant que en % Une erreur dans leur travail peut ou pourrait entraîner : Des conséquences graves pour la qualité du produit ou du service Des coûts financiers importants pour l’entreprise Des dangers pour leur sécurité ou celle d’autres personnes Des sanctions à leur égard 60 44 31 46 65 50 38

4 Indicateurs de « charge mentale » au travail Sources: enquêtes « Conditions de travail », 1991 et 1998, DARES Pourcentage de salariés déclarant que en % Ils doivent fréquemment abandonner une tâche pour en effectuer une autre non prévue : et cela perturbe leur travail et cela est sans conséquence sur leur travail et cela est un aspect positif de leur travail 48 Nd 56 27 21 8

5 Indicateurs de « charge mentale » au travail Source: enquêtes « Conditions de travail », 1991 et 1998, DARES Pourcentage de salariés déclarant que en % L’exécution de leur travail leur impose : de ne pas quitter des yeux de lire des lettres ou des chiffres de petit taille, mal imprimés, mal écrits d’examiner des objets très petits, des détails fins 26 22 12 32 30 16

6 Indicateurs de « charge mentale » au travail Source: enquêtes « Conditions de travail », 1991 et 1998, DARES Pourcentage de salariés déclarant que en % Pour effectuer correctement leur travail, ils n’ont pas : un temps suffisant des informations claires et suffisantes la possibilité de coopérer des collaborateurs en nombre suffisant 1991 22 18 13 21 1998 25 14 24

7 Indicateurs de « charge mentale » au travail Sources: enquêtes « Conditions de travail », 1991 et 1998, DARES Pourcentage de salariés déclarant que en % Ils vivent souvent des situations de tension avec : le public (usagers, voyageurs, clients, etc.) leurs supérieurs hiérarchiques leurs collègues Ils reçoivent des ordres, des indications contradictoires 1991 22 nd 1998 30 21 35

8 4ème enquête européenne sur les conditions de travail
4ème enquête européenne sur les conditions de travail. (2003: pays adhérents et candidats). FEACVT.Dublin

9 4ème enquête européenne sur les conditions de travail
4ème enquête européenne sur les conditions de travail. (2003: pays adhérents et candidats). FEACVT.Dublin

10 4ème enquête européenne sur les conditions de travail
4ème enquête européenne sur les conditions de travail. (2003: pays adhérents et candidats). FEACVT.Dublin

11 4ème enquête européenne sur les conditions de travail
4ème enquête européenne sur les conditions de travail. (2003: pays adhérents et candidats). FEACVT.Dublin

12 Conséquences (globales) du stress
Atteintes à la santé Coûts des soins Perturbation de l’équilibre de vie (travail – vie privée) Absentéisme / Présentéisme Turn over de la main d’œuvre Difficulté d’apprentissage et frein à la performance et à la capacité d’adaptation au changement Coûts résultants de mauvaises décisions Coûts juridiques « si le stress était reconnu comme maladie professionnelle, son coût pourrait égaler celui des maladies dues à l’amiante »

13 Cancer : FRA= 8 % (20 000 cas par an) Stress professionnel :
QUELQUES DONNÉES SUR LE POIDS DES RISQUES PROFESSIONNELS EN FRANCE(d’après M. Goldberg.2005) Cancer : FRA= 8 % ( cas par an) Stress professionnel : maladies cardiovasculaires: FRA= 5-10 % dépression FRA = 4-9 % lombalgies FRA = 8-20 % Asthme : FRA = 5-15 %

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15 Principaux tableaux de maladies professionnelles
N° de tableau Intitulé 2000 2001 2002 2003 57 Affections péri articulaires 13 104 15 912 21 126 23 672 30 Affections provoquées par les poussières d’amiante 2 564 2 984 3 939 4 366 98 Affections chroniques du rachis lombaire dues aux charges lourdes 1 551 1 798 2 251 2 260 30bis Affections consécutives à l’inhalation des poussières d’amiante 346 370 555 652 42 Affections provoquées par les bruits 613 494 543 632 97 Affections chroniques du rachis lombaires dues aux vibrations 384 383 424 421

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17 Coût du stress Données du Bureau international du travail (BIT)
Europe: 50 à 60 % de l’absentéisme pour maladie résulte de conséquences du stress - 0,5 à 3,5% de la masse salariale Canada: 3,5 milliards dollars à la charge des employeurs USA: 1 adulte sur 10 dans la population active est victime d’un syndrome dépressif millions de journées de travail perdues chaque année

18 Un constat aujourd’hui
La confirmation de la réalité croissante des atteintes à la santé psychique et de ses effets somatiques: stress – souffrance au travail – harcèlement – burn out – maladies cardio-vasculaires – troubles musculosquelettiques….. et du rôle des facteurs psycho-sociaux et organisationnels. alerte majeure dans un monde du travail ou paradoxalement ce sont les fonctions mentales qui sont de plus en plus sollicitées

19 Approches théoriques du stress et de la souffrance psychique au travail (adapté de la synthèse de M. Vezina dans: « Stress au travail. Coll. OCTARES. 2002 ») Maslow: besoins recherchés par l’individu dans le travail: de la survie à la possibilité d’épanouissement et de dépassement de soi Approche physiologique (modèle de Hans Selye): plausibilité des effets biologiques à long terme Approche transactionnelle: représentation et coping. Accès au thérapies cognitivo-comportementales Approche causaliste: primauté à l’environnement objectif. 2 modèles considérés aujourd’hui comme complémentaires: celui de Karasek et celui de Siegrist Approche de la psychodynamique du travail: Ch Dejours

20 Besoins de l’homme au travail (Echelle de Maslow)
Satisfaction au travail : estime de soi –évolution de soi Possibilité de réaliser des performances Confort Sécurité au travail Sécurité du travail Survie : - alimentation – protection contre climat – droit au repos

21 Approche physiologique (modèle de Hans Selye)
Il y a mobilisation du système endocrinien en cas d’agression, de menace, ce qui provoque immédiatement et à long terme: Augmentation de la fréquence cardiaque «  «  «  «  «  «  pression artérielle Augmentation de la sécrétion de cortisol et de cathécholamines Variation de la sécrétion de prolactine – testostérone avec effet sur anabolisme – catabolisme Hypertension – maladies CV – réduction de la densité osseuse

22 Approche physiologique (modèle de Hans Selye)
Evènement « stressant »  alarme - résistance – épuisement Dépassement des capacités d’adaptation  réactions pathologiques

23 Approche transactionnelle (Lazarus)
Concept de représentation : évaluation par la personne de la situation à laquelle est confrontée : compréhension des enjeux (risque de dommage ou défi à surmonter) et examen des réponses possibles, lesquelles dépendent de la perception qu’a l’individu du contrôle qu'il peut exercer sur la situation Concept de coping : « ensemble des efforts cognitifs et comportementaux destinés à maîtriser, réduire ou tolérer les exigences internes ou externes qui menacent ou dépassent les ressources d’un individu » Lazarus)

24 Approche transactionnelle
Ressources personnelles Évaluation de l’événement Stratégies d’adaptation (coping) Ajustement professionnel Facteurs environnementaux

25 Approche transactionnelle (Lazarus)
Les ressources sont « actives » si centrées sur la situation pour éliminer ou contrôler la source du problème, ou « passives » si centrées sur les émotions ou l’évitement de la situation à problème; Importance des ressources personnelles et des capacités de réaction(stratégies individuelles d’adaptation), d’où la solution apportée par l’amélioration de celles-ci, sans trop toucher aux facteurs extérieurs, par tout un ensemble de techniques (affirmation de soi – communication – biofeedback – méditation – gestion du temps – hygiène de vie….).

26 Approche causaliste Mise en évidence des situations qui dépassent les capacités d’adaptation des individus (en tenant compte des caractéristiques individuelles) Recherche objective d’un « irritant » psychologique ou sociologique (facteurs psycho-sociaux et organisationnels) auquel est associé, de façon significative et importante, un certain nombre de problèmes de santé mentale

27 Approche causaliste: modèle de Karasek
Basé sur le couple “ demande/autonomie au travail ”. Dans les nouvelles formes de travail, la demande, essentiellement psychologique, se définit par le niveau de contrainte mentale - contenu des opérations mentales, cohérence, notamment - et de contrainte temporelle - rapport entre la quantité de travail requise et le temps pour l’accomplir, interruptions, changements de rythme ... L’autonomie renvoie à la possibilité d’utiliser son potentiel de créativité et d’habileté pour, à la fois garder un contrôle personnel sur la façon de réaliser son travail, et poursuivre sa démarche personnelle de progrès et d’accomplissement de soi.

28 Modèle de Karasek du stress du travail (Selon Karasek et Theorell, 1990)
Apprentissage actif, Motivation à développer de nouveaux types de comportement Demande psychologique Faible Élevée Détendu Actif Passif Tendu Élevée Autonomie décisionnelle Faible Risque accru de tension psychologique et de maladies physiques

29 Approche causaliste : modèle de Karasek
Du déséquilibre entre demande et autonomie (la situation la pire étant celle d’une forte demande associée à une faible autonomie), naissent par le biais de médiateurs biologiques associés aux effets de comportements à risque, une plus grande probabilité de maladies cardiovasculaires, de troubles mentaux et musculosquelettiques. Modérateurs des effets de ce déséquilibre, la notion de soutien social - aide apportée par les collègues de travail dans la réalisation des tâches et degré d’intégration dans le groupe et de cohésion sociale - a été considérée comme de plus en plus importante, à la suite des travaux de Johnson et de Theorell. Karasek montre en outre qu’il existe une relation entre ce déséquilibre et le comportement de l’individu dans la sphère hors travail (participation à la vie de la cité, loisirs personnels), témoignant de l’effet profondément négatif sur la personne dans sa globalité de ce qu’il appelle la “ stupidification du travail ”.

30 Atteintes à la santé reliées au modèle de Karazek
TEMPS 1re PHASE 2è PHASE 3è PHASE REACTIONS PSYCHO- PHYSIOLOGIQUES Et COMPORTE- MENTALE PATHOLOGIES REVERSIBLES ATEINTES IRREVERSIBLES DEMANDE ELEVEE ET AUTONOMIE FAIBLE COMPORTEMENTALES Sédentarité et tabagisme Réduction des loisirs sociaux et Des activités communautaires Consommation de médicaments Violence et intimidation PSYCHO-PHYSIOLOGIQUES Sécrétions accrues d’adrénaline Fatigue et irritabilité Troubles du sommeil Réactions anxiodépressives Hypertension artérielle Anxiété généralisée Troubles d’adaptation Maladie dépressive Troubles musculo-squlettiques Incapacité permanente Mortalité préma par maladie cardiovasculaire

31 Approches théoriques du stress et de la souffrance psychique au travail: modèle de Siegrist
Il fait appel à la notion du couple “ efforts/récompense ”. Il démontre, sur la base d’études menées entre 1994 et 1997, que des effets somatiques (augmentation du risque de pathologie cardio-vasculaires, d’obésité), psychiques (troubles du sommeil) et sociaux (augmentation du risque de perturbations de la vie conjugale) peuvent résulter du déséquilibre entre les deux paramètres. L’effort représente le poids de la responsabilité, de la charge de travail, de l’augmentation du temps de travail, cumulé dans certains cas de la propension de certains au surinvestissement au travail, elle-même dépendant du type de personnalité. La récompense est faite de la possibilité de gains accrus, de promotion professionnelle, d’estime et de respect du travail réalisé et de celui qui le réalise (Reconnaissance). Une étude récente menée au prés de fonctionnaires anglais (Ferrie et coll, 1998), vient de montrer que ces deux modèles sont complémentaires, ce qui explique sans doute l’impact considérable qu’ils ont dans toute tentative d’identification des nouveaux risques professionnels et de recherche de voies amenant à leur réduction.

32 Modèle de déséquilibre entre l’effort et la reconnaissance au travail
FAIBLE RECOMPENSE EFFORT ELEVE Effort extrinsèque Surinvestissement Argent Estime Statut REACTIONS PHYSIOLOGIQUES et EMOTIONNELLES PATHOLOGIQUES * Adapté de Siegrist J. (1996)

33 Approche de la psychodynamique du travail
Analyse dynamique des processus psychiques mobilisés par la confrontation du sujet à la réalité du travail (Ch Dejours) Interaction (équilibre dynamique) entre: Besoin d’accomplissement de l’individu Normes sociales dont il dépend Travail qui impose sa règle de productivité Ce modèle place au premier plan la recherche de l’autonomie au travail, par l’analyse du différentiel entre travail prescrit et travail réel, et fait du travail, à travers la relation plaisir-souffrance qu’il est susceptible de déterminer, un élément constitutif essentiel de la construction de la santé mentale.

34 Approche de la psychodynamique du travail
Les recherches menées par les tenants de la psychodynamique du travail, visant à favoriser l’expression du discours de volontaires sur leur vécu du travail, puis à en débattre au sein de l ’entreprise, contribuent à mettre en évidence les effets délétères des nouvelles organisations et des nouvelles répartitions du travail. Elles accréditent l’idée d’une évolution inquiétante des méthodes modernes de management qui, paradoxalement, et ce paradoxe est à lui seul ressenti comme un facteur majeur d’agression psychique, prônent l’autonomie et la responsabilité individuelle.

35 Approche de la psychodynamique du travail
. Conditions de travail: physiques , chimiques, biologiques ayant pour cible le CORPS de l’opérateur . Organisation du travail: division des hommes, division des taches, mode opératoire, hiérarchie: ayant pour cible l’APPAREIL PSYCHIQUE de l’opérateur

36 Approche de la psychodynamique du travail
Comment le salarié conserve-t-il son équilibre psychique en restant au même poste de travail? Stratégie individuelle de défense : répression psychique conduites addictives somatisations Stratégie collective de défense savoir faire de métier idéologie défensive de métier

37 Prévention du stress et des atteintes à la santé mentale liées au travail
Connaissances et capacité à combiner les schémas explicatifs des phénomènes Admettre la multifactorialité des phénomènes (intrication vie professionnelle – vie privée)

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39 Prévention du stress et des atteintes à la santé mentale
liées au travail Repérer les indicateurs d ’alerte de souffrance au travail chez les salariés augmentation : de visite spontanée auprès du médecin du travail du temps nécessaire d ’écoute lors des visites médicales des orientations médicales de la fréquence et de la gravité des urgences sur le lieu du travail liées à des incidents conflictuels (actes de violence – bouffées délirantes ….) aggravation des indicateurs de santé négatifs (TMS - troubles cardio-vasculaires – fatigue – dépression – burn-out…)

40 Prévention du stress et des atteintes à la santé mentale
liées au travail Repérer les indicateurs d ’alerte de souffrance au travail sur les lieux de travail actes violents sur le lieu de travail risque de tentative de suicide sur le lieu de travail augmentation du taux de rotation des personnels dans les services augmentation du taux d ’absentéisme taux des demandes de formation

41 Prévention du stress et des atteintes à la santé mentale liées au travail
Approche multidisciplinaire « catalysée » par le médecin du travail (rôle des CRAM, ARACT …): Psychologue Ergonome Repérage des déterminants, notamment organisationnels Négociation d’influence auprès des organes de gestion Débats au sein des organisations

42 Stress et souffrance mentale à l ’AP-HP 90 000 salariés
Stress et souffrance mentale à l ’AP-HP salariés. 50 établissements Problème ancien aux déterminants connus (charge de travail, contact avec la maladie et la mort, structures hiérarchiques fortes ….) réactualisé du fait des difficultés plus récentes que connaît actuellement le système hospitalier (cf conflit sociaux ). Parmi les déterminants nouveaux: restrictions des moyens face à la montée des exigences de soins restructurations hospitalières vieillissement du personnel - augmentation de la prévalence des agents en situation de handicap réduction du temps de travail et des durées de séjour (densification du travail) complexification des techniques et procédures - assurance qualité - judiciarisation mise en évidence du « stress » lié aux nouvelles organisations de travail en général

43 Stress et souffrance mentale à l ’AP-HP Actualités
1995: suicide d ’un cadre supérieur sur les lieux de travail CHSCT: décision d ’une enquête de psychodynamique du travail auprès des cadres soignants pour étude qualitative centrée sur l ’élucidation de la souffrance générée par le travail Méthodologie de l ’enquête: entretiens groupés auprès de volontaires (74 cadres supérieurs infirmiers et 123 cadres infirmiers)

44 Enquête de psychodynamique: faits marquants (cadres infirmiers)
pénurie de moyens: contrainte partagée surmenage - fatigue - automédication - absentéisme/présentéisme travail = faire que ça tourne, en dépit des pénuries polyvalence = incompétence construite par l ’organisation du travail colonisation du hors-travail par le travail - déni de la maternité déficit chronique de reconnaissance

45 Enquête de psychodynamique: faits marquants (cadres supérieurs )
difficultés du rôle d ’intermédiaire entre pouvoir administratif et pouvoir médical décalage entre réalité des effectifs sur le terrain et leur description gestionnaire concurrence généralisée: comment garder les bons agents (cf: gérer les « bras cassés ») management par la manipulation de la subjectivité infirmière: « entre manipulation et compassion… »

46 Enquête de psychodynamique: réactions et suite
Accueil contreversé dans l ’ensemble des instances: « enquête ridicule, voire scandaleuse » « enfin la réalité apparaît » Point de vue des 33 médecins du travail sur 64 ayant répondu à l ’enquête sur l ’enquête: confirment l ’existence de symptômes de souffrance généralisée par le travail de certains cadres de proximité ou supérieurs ne sont pas unanimes sur l ’importance du phénomène ont l ’impression d ’une réticence des cadres à aborder ces questions au moment des visites médicales (ce qui n ’est pas le cas des non cadres) 3/4 pensent qu ’il est utile d ’approfondir la démarche de la psychodynamique du travail, et participer ou animer des débats avec les cadres, la direction et les médecins sur ces questions.

47 Enquête de psychodynamique: réactions et suite
Le CHSCT central a entrepris avec la DPRS d ’organiser une journée « Forum des cadres » et envisage une charte. Une autre enquête a concerné les cadres techniques. La RTT risque «d ’ écraser » toute autre préoccupation mais fait peser sur les cadres de nouvelles contraintes.

48 Autres aspects du stress et de la souffrance mentale Témoignages de médecins et d ’infirmières du travail , de soignants et de cadres (Etude MA Dujarier - SCMT AP-HP) Constat: succès des termes « souffrance au travail - stress - harcèlement » dont les signifiants restent flous et dont il est difficile de cerner ce qui est phénomène de mode et réalité des cas. Mais: au moins un consultant par jour « craque » au cours de la consultation de médecine du travail, ce qui est récent. Les cadres protestent et reconnaissent de ne pas être à la hauteur pour résoudre tous les problèmes. Les soignants parlent peu de leurs contraintes professionnelles et se protègent par un fonctionnement « routinier »; ils ne font pas confiance aux cadres pour optimiser leur situation.

49 Autres aspects du stress et de la souffrance mentale Témoignages de médecins et d ’infirmières du travail , de soignants et de cadres (Etude MA Dujarier - SCMT AP-HP) Les cadres supérieurs (y compris médecins) se sentent partiellement responsables de cet état de fait. Mais, en même temps, il se disent impuissants (“ je ne peux rien faire, j’ai pas le choix,… ”) à résoudre ce “ problème ”. Ils disent aussi des autres qu’ils sont impuissants (le siège, les cadres, les sociologues, les syndicats,…. ). Responsables mais impuissants : ils parlent alors de leur “ culpabilité ” face à ce qu’ils appellent la “ plainte ” et la “ souffrance ” des soignants. Il convient de souligner que la souffrance est une hypothèse et une interprétation  : on ne la ‘constate’ pas comme telle, puisqu’il s’agit d’un éprouvé subjectif. La plainte n’est pas nécessairement l’expression d’une souffrance morale, et toute souffrance morale ne donne pas lieu à une plainte. S’il n’est pas possible de prouver que la souffrance existe et se développe, nous pointerons le phénomène social suivant : il existe une sorte d’accord pour dire qu’il existe un “ malaise ” au travail, malaise vécu solitairement et moralement. C’est une nouvelle forme d’interprétation, par les cadres dirigeants et supérieurs, des revendications sur les conditions objectives de travail. Elle est symptomatique d’une nouvelle forme de discours sur le travail, que l’on pourrait caractériser comme : psychologisante, passive et solitaire.

50 Autres aspects du stress et de la souffrance mentale Témoignages de médecins et d ’infirmières du travail , de soignants et de cadres (Etude MA Dujarier - SCMT AP-HP) Or les objectifs affichés pour l ’institution (et relayés par les cadres) risquent de renforcer ces phénomènes: plus de qualité, d ’humanité, de traçabilité, de droits pour les malades (supposés les faire valoir)…. Danger d ’accroissement du fossé entre la prescription (« l ’idéal ») et le réel, d ’autant que s ’installe un phénomène de délégation généralisée (« balayer … » - « il n ’y a pas de balai » - « balayez quand même ») Qui se traduit par ce sentiment de ne jamais être à la hauteur (dilemme moral - renversement des valeurs) avec 3 réactions: accuser l ’absence de moyens sans remettre en cause la prescription se mettre la tête sous l ’aile et se réfugier dans la routine, au prix d ’une perte du sens du travail maintenir voire renforcer l ’idéal en évitant le réel Il apparaît alors assez clairement que des contradictions propres au métier (par exemple : “ ne pas porter atteinte à l’intimité des malades ” et : “ surveiller toute apparition de rougeur sur les parties sexuelles toutes les 45 minutes ”), renversement des valeurs, revendication +++ du mvt 2000 Dans tous les deux premiers cas, le travail est caché : on a honte de ne pas être à la hauteur, ou on a perdu la parole, la réflexivité sur son activité. Le silence sur les pratiques, les problèmes, les dilemmes a un effet radical sur les collectifs et les équipes : les collectifs de pairs et le travail d’équipe sont presque inexistants, moribonds, à tous les niveaux, et dans toutes les fonctions. Ce que chacun déplore, et ce dont tout le monde dit souffrir. Plus de parole, plus de mots, plus de collectif, et surtout, plus de conflit. Les contradictions normales d’une institution comme l’AP ne sont plus désignées, plus débattues, plus arbitrées. Donc, elles sont subies.

51 Autres aspects du stress et de la souffrance mentale Témoignages de médecins et d ’infirmières du travail , de soignants et de cadres (Etude MA Dujarier - SCMT AP-HP) Cet ensemble d ’attitudes crée une tension morale que l ’on peut appeler « souffrance - stress » et a des conséquences: absentéisme (qui coûte cher) : petits arrêts pour « tenir » - CLD pour psychopathologie - réactions en chaîne. phénomène de démission rampante qui semble très élevé (désir de quitter l ’hôpital, voire la profession). Montée de l ’agressivité - diminution des solidarités de groupe - maltraitance, elle-même source de souffrance Ces enjeux, moraux, économiques, organisationnels et institutionnels sont perçus à tous les niveaux, et sont unanimement jugés graves. Personne (ni les soignants, ni les cadres, ni les médecins, ni les financiers, ni les malades, ni les familles,…) n’aurait donc a priori ‘intérêt’ à ce que ce phénomène se développe, et pourtant, il semble que ce soit le cas, chacun se disant impuissant à apporter une solution.  Les personnes interrogées, et encore fois de façon quasi unanime, font un lien entre le “ malaise ” des personnels, tel que nous l’avons esquissé (psychologique, individuel) et la maltraitance : tout d’abord, le malaise proviendrait, chez les soignants du sentiment d’impuissance à faire (à “ tout faire ”, à “ bien faire ”) qui donnerait lieu à des actes de violence sur les patients (“ quand on frappe, c’est parce qu’on n’en peut plus de ne pas arriver à tout faire ”. ) Ensuite, la “ routine ” dans laquelle les soignants disent être installés serait source de négligences parfois qualifiée de maltraitance (“ on n’est pas des monstres. C’est juste qu’on travaille dans a routine, et seul. C’est plus de la négligence que de la maltraitance ”.) Or, la maltraitance, ou le sentiment de  mal faire ou de faire mal génère en retour une honte, un silence, sur le travail. La “ loi du silence ” est entretenue par une peur de représailles syndicales.  Parler de son travail devient un problème. Donc un malaise supplémentaire. Malaise au travail et maltraitance seraient donc liés dans une dynamique morbide, d’après les personnels de l’AP. Or, ce n’est évidement pas une mission de l’AP que de maltraiter ses patients. Sans dramatiser la situation (par ailleurs non mesurée), il convient de rendre compte de l’enchaînement entre malaise, solitude et violence.

52 La question du harcèlement au travail
Harcèlement moral Harcèlement psychique Harcèlement sexuel

53 HARCELEMENT MORAL AU TRAVAIL
« Par harcèlement, il faut entendre toute conduite abusive se manifestant notamment par des comportements, des paroles, des actes, des gestes, des écrits unilatéraux, de nature à porter atteinte à la personnalité, à la dignité ou à l ’intégrité physique ou psychique d ’une personne et mettre en péril son emploi ou dégrader le climat de travail » Heinz Layman « Toute conduite abusive, geste, parole, comportement, attitude qui portent atteinte par sa répétition et sa systématisation, à la dignité ou à l ’intégrité psychique ou physique d ’une personne » MF Hirigoyen Phénomène nouveau ou nouvellement redécouvert? Causes: personnanlités mais aussi organisation du travail et grh mauvaise Ces agissements ne visent jamais à l ’amélioration du travail (+++)

54 HARCELEMENT MORAL AU TRAVAIL
« Souffrance infligée sur le lieu de travail de façon durable, répétitive et (ou) systématique par une ou des personnes à une autre personne, par tous les moyens relatifs aux relations, à l ’organisation, aux contenus ou aux conditions de travail, en les détournant de leur finalité,manifestant ainsi une intention consciente ou inconsciente de nuire voire de détruire. ». Michelle Drida (Ass. Des victimes de harcèlement)

55 HARCELEMENT MORAL AU TRAVAIL
Aucun salarié ne doit subir les agissements répétés de harcèlement moral qui ont pour objet ou pour effet une dégradation des conditions de travail susceptibles de porter atteinte aux droits du salarié et à sa dignité, d’altérer sa santé physique ou mentale ou de compromettre son avenir professionnel. Aucune mesure concernant notamment le recrutement, la titularisation, la formation, la notation,la discipline, la promotion, l’affectation et la mutation ne peut être prise à l’égard d’un fonctionnaire en prenant en considération: Le fait qu’il ait subi ou refusé de subir les agissements de harcèlement moral visé au premier alinéa Le fait qu’il ait exercé un recours auprès d’un supérieur hiérarchique ou engagé une action en justice visant à faire cesser ces agissements Ou bien le fait qu’il ait témoigné de tels agissements ou qu’il les ait relatés ( Loi 2002 dite « de modernisation sociale ») – Art L du code du travail)

56 Éléments requis pour caractériser un harcèlement
Caractère répétitif des agissements Agissements aboutissant à une dégradation des conditions de travail altération de la santé physique ou mentale effets dommageables sur l’avenir professionnel l’intentionnalité n’est pas nécessaire

57 Le harcèlement moral se distingue
Du stress surcharge ou mauvaises conditions de travail générales Des conflits les reproches sont nommés chacun peut défendre sa position De la maltraitance managériale comportements tyranniques identiques envers tous les salariés Des agressions ponctuelles De la violence au travail subir des contraintes par la force ou l’intimidation

58 HARCELEMENT MORAL AU TRAVAIL
Selon l ’enquête de la Fondation européenne pour l ’amélioration des conditions de vie et de travail: 9% (4 à 15 % selon les pays de l ’UE) des salariés en ont été victimes en 2000 * 12 millions de travailleurs européens se déclarent victimes de « violence psychologique au travail »

59 Personnes déclarant avoir été l’objet d’une intimidation ou d’un harcèlement moral au travail (plus de entretiens réalisés dans 15 pays en Europe en 2000) Hommes 8% Femmes 10% Au total 9 % en 2000 (8% en 1995)

60 HARCELEMENT MORAL AU TRAVAIL
Le secteur des services publics fait partie des secteurs habituellement décrits dans les enquêtes. Peu de données précises sur le milieu hospitalier, mais les témoignages cliniques des médecins du travail sont concordants,décrivant une augmentation du phénomène (réelle et parce que mieux identifiées). Enquête sur salariés en région PACA par 518 Mtra en 2001 (Chiaroni): 517 cas de harcèlement 19% dans secteur de santé (3ème après commerce <30%> et grande distribution <20% Chiaroni: AMP:

61 Harcèlement individuel
Par une personnalité obsessionnelle ou perverse dans un but gratuit de destruction d’autrui et de valorisation de son propre pouvoir

62 Harcèlement professionnel ou organisationnel et institutionnel
Organisé à l’encontre d’un ou plusieurs salariés précisément désignés, destiné à contourner les procédures de licenciement De nouvelles formes d ’organisation du travail, induisant une intensification de la charge de travail, créent des conditions favorables au développement involontaire mais bien réel, d ’un processus de harcèlement institutionnel

63 TECHNIQUES DE HARCELEMENT
- Relationnelles : la relation du pouvoir - D’isolement du salarié : désaffiliation au groupe d’appartenance - Persécutives : surveillance des faits et gestes - Attaque du geste du travail : la perte du sens du travail

64 TECHNIQUES DE HARCELEMENT
- Déqualification du poste : mise en scène de la disparition - Surcharge du poste de travail : reddition émotionnelle par hyperactivité Techniques punitives : mettre le salarié en position de justification Individualisation de la responsabilité

65 CONSEQUENCES POUR LES VICTIMES
1ère phase : PHASE D’ALERTE : Silencieuse : « Tenir » Asthénie Troubles de l’humeur Troubles du sommeil Aggravation de pathologies préexistantes Consommation de substances psychotropes

66 CONSEQUENCES POUR LES VICTIMES
2ème phase : La névrose traumatique Intensification des symptômes : ANGOISSE au travail Physiques / Métaboliques Troubles du Sommeil : le cauchemar Intrusif 3ème phase : La décompensation structurelle : Dépression Bouffée délirante aiguë Paranoïa

67 CONSEQUENCES POUR L’ENTREPRISE
. Effet sur le climat et l’environnement de travail . Rumeurs . Diminution de la qualité du travail . Absentéisme Augmentation des COÛTS Entreprise Société

68 PRISE EN CHARGE DES VICTIMES
Le médecin du travail . Rompre l’isolement / ECOUTER . Autres interlocuteurs possibles . Examen médical proprement dit . ENVISAGER UNE SOLUTION en adéquation entre la santé du salarié et le poste de travail . S’assurer d’une bonne prise en charge médico- psychologique

69 PRISE EN CHARGE DES VICTIMES
Le Médecin Inspecteur Régional du Travail Le Psychiatre Le Médecin Conseil La Médiation L ’Action Juridique

70 Problèmes médico-légaux: la loi
Définit le harcèlement (moral et sexuel). Code du travail et code pénal. Obligation de prévention et possibilité de sanction pour l ’employeur (nécessité de prendre toutes mesures de prévention et d ’afficher les sanctions possibles dans le règlement intérieur). Affirmation des compétences du médecin du travail et du CHSCT dans le champ de la santé mentale. Interdiction de mesures discriminatoires à l ’encontre des victimes et témoins. Facilitation de l ’action en justice des victimes qui doivent simplement « apporter au juge des éléments concrets » Rôle des organisations syndicales.

71 Problèmes médico-légaux La déclaration en accident du travail
Nécessité d’un « fait accidentel » précis agression physique ou verbale altercation d’une « lésion » de survenue brutale malaise, crise de larmes, perte brutale du contrôle émotionnel, etc. présomption d’imputabilité si la lésion survient dans un temps voisin du fait accidentel

72 Problèmes médico-légaux La déclaration en maladie professionnelle
Pas de tableau pour la pathologie psychologique due au harcèlement Affection hors tableau : CRRMP Si l’état est stabilisé et l’incapacité permanente atteint 25% Pas de présomption d’origine Lien direct et essentiel entre pathologie et conditions de travail habituelles

73 Problèmes médico-légaux La plainte judiciaire
Loi de janvier 2002 Le salarié présente les faits qui laissent supposer l’existence d’un harcèlement La défense doit prouver que ces faits ne sont pas constitutifs d’un harcèlement Loi de janvier 2003 Le salarié établit les faits qui permettent de présumer l’existence d’un harcèlement La défense, au vu de ces éléments, doit prouver que ces faits ne sont pas constitutifs d’un harcèlement

74 Code pénal (article 222-33-2)
Le harcèlement est passible d'une peine d'un an d'emprisonnement et d'une amende de €

75 Problèmes médico-légaux La procédure de médiation
Une procédure de médiation peut être envisagée pour toute personne dans l’entreprise s’estimant victime de harcèlement moral. Elle peut être également mise en œuvre par la personne mise en cause. Le choix du médiateur fait l’objet d’un accord entre les parties (L ).

76 Indemnisation des atteintes à la santé psychique en France
14 maladies psychosociales liées au travail cas ont été reconnues entre 1996 et 2002 (à mettre en rapport avec les quelques 130 000 maladies professionnelles indemnisées sur la même période). (Fantoni. 2006)

77 Indemnisation des atteintes à la santé psychique en France
Elargissement progressif de la notion d’accident de travail (fait unique accidentel) état d’anxiété aigu survenant au décours immédiat d’un entretien d’évaluation tentatives de suicide sur le lieu de travail après brimades aggravation soudaine d’un état dépressif préexistant consécutif à de mauvaises conditions de travail Mais la Cour de cassation ne semble pas vouloir, pour l’instant, rattacher les lésions psychiques résultant de micro-traumatismes aux accidents de travail. (Fantoni. 2006)

78 Indemnisation des atteintes à la santé psychique en France
Facilitation de la reconnaissance de la faute inexcusable de l’employeur par la chambre sociale de la Cour de cassation, , afin de permettre à la victime d’obtenir une meilleure indemnisation. (Février 2002, initialement à propos de l’amiante), « L’employeur est désormais tenu d’une obligation de sécurité de résultat et tout accident ou maladie professionnel constitue un manquement à cette obligation ayant le caractère de la FI dès lors que l’employeur avait ou aurait dû avoir conscience du danger auquel était exposé son salarié sans avoir pris les mesures nécessaires pour l’en préserver ». Multiplication des poursuites pénales au motif de harcèlement moral

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82 Prévention du harcèlement moral La loi fait obligation de prévention
L code du travail obligation de prévention des risques professionnels « Le chef d ’établissement prend les mesures nécessaires pour assurer la sécurité et protéger la santé des salariés de l ’établissement » Article L du Code du travail « Obligation de prévention des agissements de harcèlement moral à la charge de l’employeur »

83 Prévention du harcèlement moral Rôle du service de santé au travail et du médecin du travail
Analyse les informations recueillies auprès des agents, mais il n ’a pas à prendre parti pour les faits Oriente la personne vers un spécialiste Peut proposer une inaptitude temporaire, une adaptation ou un changement de poste Membre de droit du CHSCT Participe à l’information et formation sur la prévention de tout risque professionnel Assure l’interface avec les instances dirigeantes

84 Prévention du harcèlement moral Rôle possible du salarié
Le salarié : doit collecter les preuves, les faits (journal de bord) il peut écrire à son employeur pour préciser la chronologie (copie au médecin du travail) droit de retrait : L (CT) « Le salarié signale à son employeur ou à son représentant toute situation de travail dont il a un motif raisonnable de penser qu ’elle présente un danger grave et imminent pour sa vie ou sa santé »

85 Prévention du harcèlement moral
Les institutions représentatives du personnel CHSCT : mission de contribuer à la protection de la santé et de la sécurité des salariés L : pouvoir d ’investigation L : ordre du jour du CHSCT - réunion ordinaire puis extraordinaire à la demande motivée de 2 membres L : recours à un expert agréé

86 Prévention du harcèlement moral Les institutions représentatives du personnel
Le droit de retrait du salarié peut être couplé au droit d ’alerte donné aux membres du CHSCT L du code du travail Mission des DP en L : exercer toute action pour la protection de la santé des salariés et tout pouvoir de signalement L : dénonciation d ’atteinte à la liberté individuelle

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90 Déterminants de la souffrance psychique
* manque d’autonomie mais aussi absence de prescription, * contraintes éthiques, poids des logiques contradictoires, * renvoi à l’individu et non au problème, absence de feed-back, absence de support social, * hypersollicitation, poids de la logique financière, pression temporelle, - mais prescription faible ou inexistante suppose une charge excessive pour les opérateurs (Villatte), une démission de la part de la hiérarchie (Le Goff), une impossibilité à exercer l’activité réflexive

91 Les contraintes contradictoires
- contraintes d’origines multiples : dues à l’outil, le poste de travil, l’organisation, l’idéologie ambiante (Le Goff, Davezies), - poids des contraintes d’origine interne, des contraintes éthiques, des idéaux inatteignables (Valot, Vilatte,Le Goff) , -contraintes contradictoires, l’opérateur final devant les arbitrer.

92 Hypersollicitation - des modifications objectives (Davezies) : montées des logiques financières et de la loi du marché, précarité (Pavageau), pression temporelle. - des idéologies plus ou moins implicites : *l’individu responsable de sa réussite infaillible, * l’urgence omniprésente pour changer à tout prix (Le Goff).

93 Psychologisation des rapports sociaux
- traitement des situations stressantes par le ressenti plutôt que par le problème : favorise le passage au burn-out (Pezet-Langevin), - importance accordée au savoir-être et aux compétences pour une entreprise précise : replie l’individu sur lui-même, le rend coupable de sa non-réussite (Le Goff), - le travail bien fait perd de son importance (Le Goff) : absence de feed-back sur l’action (Pezet-Langevin, Falzon &Sauvagnac), - déstructuration des collectifs traditionnels, des métiers, ou absence de définition du métier (Vilatte, Pavageau),

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95 Problèmes médico-légaux liés au stress et à la souffrance au travail
La reconnaissance en accident de travail: la question du suicide sur les lieux de travail ou lié au travail. Le syndrome dépressif, le burn out: la CRRMP si le taux d’IPP atteint 25%


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