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Histoire de l’URSS 1917-1991.

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1 Histoire de l’URSS

2 3.1.2 – le tournant de la guerre
- Les Soviétiques partent à l’offensive dès le printemps, mais celle-ci, dispersée, tourne à la débandade et la Wehrmacht reprend l’initiative. - L’objectif de Hitler est alors de couper le Caucase et de contourner Moscou pour compléter son encerclement à l’est. Il lui faut donc contrôler la Volga et Stalingrad. Été 1942, les Allemands bombardent Stalingrad et en novembre, ils contrôlent presque toute la ville. Mais les Soviétiques, par l’opération Uranus, encerclent la 6e armée et remportent la victoire. Avec la bataille de Koursk (été 1943), les Soviétiques reprennent définitivement l’initiative.

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6 3.1.3- Vers la victoire (été 1943-printemps 1945)
Les victoires soviétiques et le débarquement allié en Italie semblent rapprocher la fin de la guerre. Les troupes allemandes, désorganisées, sont désormais déclassées en quantité et en qualité par celles de l’URSS. En janvier 1944, le blocus de Leningrad est levé, le plus long de l’histoire (jusqu’à celui de Sarajevo). Et les soviétiques avancent : il n’y aura plus de grande bataille avant Berlin.

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8 Début juin, les Soviétiques franchissent la frontière finlandaise et en juillet, celle de la Pologne, où ils assistent sans intervenir à l’écrasement du soulèvement de Varsovie. Pour occuper le plus de territoire, une part des troupes bifurque vers le sud, libère la Hongrie et opère sa jonction avec les forces de Tito. En septembre et octobre, la Hongrie, la Roumanie et la Bulgarie demandent la paix. Fin 1944, presque toute l’Europe de l’est est aux mains des Soviétiques. Février 1945 : les Soviétiques arrivent sur le territoire allemand et le 2 avril, l’assaut sur Berlin est lancé. La garnison se rend le 2 mai et le 9, le maréchal Keitel signe la reddition. La guerre en Europe est terminée.

9 Победа !!! (Victoire !!!)

10 3.2 – L’économie de l’URSS et la guerre
L’avancée allemande a conduit à l’évacuation des capacités de production vers l’est. En 5 mois, usines sont démontées et remontées. La population aussi, bien sûr, doit suivre : 10 millions de personnes se déplacent alors vers l’Oural. Les conditions de vie sur ces nouveaux sites sont très difficiles, mais la population locale vient en aide aux déplacés avec enthousiasme. Soulignons que la contrainte n’est pas nécessaire car la population comprend très bien le péril.

11 Une grande partie des usines destinées à la production civile est alors convertie pour la production militaire : « Tout pour le front, tout pour la victoire ! » Les résultats de cette mobilisation sont d’ailleurs impressionnants : d’abord en chute de 50% entre juin et novembre à cause de l’évacuation, en janvier 1942, elle a retrouvé son niveau d’avant-guerre et dès juin 1942, elle dépasse celle de l’Allemagne. Au plan agricole, les choses sont plus difficiles et il faut introduire le rationnement. Tous les hommes en âge de combattre sont conscrits, le reste de la population entre dans les usines pour les remplacer.

12 3.3 – Les rapports pouvoir-population pendant la guerre
Ces rapports ont grandement fluctués en fonction du résultat des opérations militaires. Lors de sa première allocution à la population, 3 semaines après le début des opérations, Staline s’adresse à ses « frères et sœurs » et leur demande de défendre la Très-Sainte-mère Russie… Pas un mot du régime soviétique. La population y répond, d’ailleurs.

13 Tant que les choses vont mal sur le front, le relâchement se poursuit : on cesse d’harceler les religieux, on abolit presque les kolkhozes et jusqu’en 1943, les postes de commissaires politiques de l’armée sont supprimés. Mais après les grandes victoires, le pouvoir ressert les contrôles. Derrière le front, des officiers du NKVD passent sur les territoires libérés pour rétablir l’ordre soviétique. Dès lors, une certaine terreur renaît, dirigée contre les collaborateurs, mais aussi contre des peuples entiers qui sont déportés : Tatars de Crimée, Tchétchènes, Ingouches…

14 3.4 – Téhéran, Yalta, Potsdam
28 novembre au 1er décembre 1943 à Téhéran. L’URSS obtient alors tout ce qu’elle demande, dont la promesse d’un débarquement en 1944. 4 au 11 février 1945 à Yalta : 5 points sont abordés : 1- Adoption d’un plan de guerre commun ; 2-Adoption du principe de capitulation sans condition ; 3- déclaration sur l’Europe d’après-guerre ; 4-Engagement de l’URSS à entrer en guerre contre le Japon à la suite de la défaite allemande ; 5-Adoption des règles devant régir le fonctionnement de l’ONU.

15 Conférence de Yalta (1945)

16 -17 juillet au 2 août 1945 à Potsdam : Churchill a été remplacé par Attlee, Roosevelt par Truman. Les problèmes qui y sont discutés sont : 1-Le cas de l’Allemagne ; 2- le problème des réparations ; 3-la définition des frontières de l’après-guerre ; 4- La création des cours pénales pour juger les crimes de guerres nazis.

17 3.5- Les raisons de la victoire
3 catégories : les bons coups de l’URSS, les erreurs de l’Axe et la contribution des alliés. 1 : le pragmatisme des dirigeants qui mettent de côté l’idéologie (Staline lui-même se place en retrait) ; la mobilisation totale du pays ; la contribution des partisans ; l’endurance des soldats et la qualité du commandement, surtout à partir de 1942. 2- Les erreurs allemandes sont de deux types : stratégique et idéologique (la terreur). Dans les deux cas, Hitler est le grand responsable

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20 -3 : la contribution des Alliés
-3 : la contribution des Alliés. Elle est ridiculisée en URSS (et en Russie actuelle) et nettement exagérée en Occident. Elle est avant tout matérielle : importante dans les premières années (3 000 avions, blindés, ravitaillement, etc.) elle devient moins nécessaire au fur et à mesure du rétablissement soviétique. Au niveau humain, elle est limitée.

21 3.6 – Coûts et bénéfices : 27 millions de morts (le tiers des pertes humaines), nettement plus important que les pertes alliés. C’est l’URSS qui a a vaincu l’Allemagne, personne d’autre : 85% des pertes allemandes (dont 90% des troupes d’élite) surviennent contre l’URSS. Mais les gains sont très importants : le territoire s’est accru, le prestige de l’URSS est à son zénith et l’URSS a la sympathie du monde entier. À l’intérieur, Staline est le grand gagnant, qui présente cette victoire comme celle de son régime, donc de lui-même.

22 Pertes soviétiques

23 Cinquième cours : Les dernières années de Staline ( ) ; aperçu de la culture soviétique ( ) ; la société soviétique sous Staline 1 – L’économie soviétique après la guerre 2 – Développements politiques de l’après-guerre 3 – Politique étrangère 4 – Aperçu de la culture soviétique ( ) 5 – La société soviétique sous Staline

24 1 – L’économie soviétique après la guerre
1.1 – Le coût de la victoire Il faut ajouter aux 27 millions de morts les immenses pertes matérielles : La destruction partielle ou totale de villes et de villages (25 millions de sans abris) La destruction de usines et fabriques, de mines ou sites d’extraction et de kilomètres de chemin de fer. Dès 1943, dans les zones libérées, la reconstruction commence

25 1.2 – Les discussions économiques de 1945-1946
- Outre la reconstruction, il faut reconvertir l’économie de l’URSS vers les besoins de la population. Comment ? Suivant le modèle de la guerre (décentraliste) ou d’avant-guerre ? - Voznessenski propose de ne pas revenir au modèle d’avant-guerre. Il propose de réorganiser les kolkhozes en leur donnant plus d’autonomie. Deux arguments vont en ce sens : l’amélioration de la productivité agricole pendant la guerre et la nécessité d’en appeler à l’initiative de la population.

26 S’opposent à lui les staliniens, qui soutiennent la restauration du système d’avant-guerre. Il font valoir les tensions internationales et le risque de guerre, qui obligent à maintenir l’orientation des années 30 en faveur de l’industrie lourde. C’est Staline qui décidera, bien sûr. On en reviendra donc au système des années 30

27 1.3 – Développement industriel
Les premières années (jusqu’en 1948) ne diffèrent guère, pour les ouvriers, de celles de la guerre, avec de longues semaines et des cadences de travail infernales. La réforme de 1947 réduit le pouvoir d’achat, déjà très faible, des ouvriers. Si on ajoute à cela la manque de logements, les conditions de vie de la population dans l’immédiat après-guerre sont aussi difficiles que pendant la guerre. Les usines démontées resteront à l’est ; on en construit alors de nouvelles à l’ouest.

28 Les résultats du 4e plan quinquennal sont très impressionnants : en 1950, la production industrielle soviétique est de 73% plus élevé qu’elle ne l’était avant la guerre. Facteurs explicatifs de ces succès : un véritable enthousiasme populaire, la priorité accordée à l’industrie lourde ; les réparations allemandes et le travail des Zeks (5 à 12 millions de personnes dont 2 à 3 millions de prisonniers de guerre).

29 1.4 – Secteur agricole Les dommages sont en ce domaine encore plus sévères : la production n’est plus que 60% de ce qu’elle était avant guerre et la famine menace. Les lopins privés assurent une relative stabilité de l’approvisionnement, mais le pouvoir central veut réduire l’importance de ceux-ci : 11 millions d’hectares sont rattachés aux kolkhozes entre 1946 et 1949. La réforme monétaire frappe durement la paysannerie qui, n’achetant pas d’obligation, voit fondre ses économies de 90%. Tout cela, ajouté à la modification de la structure du travail des kolkhozes, fait en sorte que la production agricole ne reviendra au niveau d’avant guerre qu’au début des années 50.

30 2 – Développements politiques de l’après-guerre
2.1 – L’impulsion démocratique de la guerre La guerre a modifié les comportements de la société, laquelle fait preuve de plus d’initiative et d’autonomie. De plus, la guerre a mis en contact des millions de Soviétiques avec les réalités de « l’exploitation capitalistique et bourgeoise », suscitant des comparaisons qui ne sont pas favorables à « l’État du peuple ».

31 La guerre, les souffrances endurées pendant le conflit et dans les années 30, ont suscité des espoirs d’amélioration chez la population : abolition des kolkhozes, assouplissement des contraintes, relâchement du centralisme, etc. Lors des discussions entourant la révision constitutionnelle (qui n’aura pas lieu), on a pu entendre des idées très audacieuses (modifications des lois électorales, abolition de la planification centrale, etc.) qui resteront lettre morte. D’autant que la population soutient Staline comme jamais : propagande aidant, elle est convaincue qu’elle doit sa survie à Staline et à son système.

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33 2.2 – Changements dans la structure du pouvoir
Le Comité de défense de l’État, créé en 1941 est supprimé dès 1945, et les structures précédentes sont remises en place. Mais on peut voir certains changements : par exemple, en 1946, le Conseil des commissaires du peuple devient Conseil des ministres. Des élections visant le renouvellement des soviets sont tenues et le XIXe congrès du PCUS décide d’accroître le nombre de membres du Présidium et du Comité Central, pendant qu’une nouvelle vague de répression s’abat sur le parti.

34 2.3 – Nouvelles répressions
Ces années sont l’âge d’or du système concentrationnaire : zeks d’avant-guerre, prisonniers de guerre ennemis, Soviétiques capturés par l’ennemi, élites nationales des nouveaux territoires, etc. La population des camps est alors de 5 à 12 millions de personnes. 1948 : création de camps à régime spécial, qui isolent les criminels politiques des droits communs. Certains chefs militaires trop populaires se retrouvent à la tête de zones militaires reculées. Mais c’est bien sûr le parti qui est la première victime, avec l’affaire de Leningrad (par laquelle Béria, par-dessus la tête de Staline, dirige l’épuration de ses adversaires) et le célèbre complot des blouses blanches.

35 2.4 – Politique nationale Pour la victoire, l’ensemble des nationalités de l’État soviétique ont été mises à contribution et par la suite, l’ensemble des ressources du pays se concentrent pour remettre sur pieds les républiques et les régions de l’ouest du pays. L’évacuation des industries et des usines a stimulé le développement économique de la Sibérie occidentale et de l’Asie centrale. La guerre a entraîné le développement de mouvements nationaux, particulièrement dans les nouvelles républiques, où la dékoulakisation doit aussi s’appliquer Des populations entières suspectées de collaboration avec les Allemands subissent des punitions collectives et sont déportées en Sibérie orientale et en Asie centrale.

36 Le cas des juifs est particulier : au cours de la guerre, le centre avait mis sur pied le Comité juif Antifasciste et après la guerre, ce comité fait pression pour obtenir une région autonome juive. Mais Mikhoels, le chef du comité est assassiné en 1948 et sa mort lance la répression contre les membres du Comité. Staline fait preuve après la guerre d’un remarquable chauvinisme grand-russe et jusqu’à sa mort, une politique de russification douce sera entreprise, entre autres en limitant les possibilités pour les autres nationalités d’apprendre leur langue et leur histoire.

37 Répressions des élites nationales (1945-1950)

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39 3 – Politique étrangère (1945-1953)
3.1 – « Début » de la guerre froide Par sa victoire, l’URSS est devenue l’un des principaux États de la planète, ce qui modifie considérablement la situation et le climat international. Les alliés d’hier se méfient de plus en plus les uns des autres : l’arme nucléaire inquiète les Soviétiques ; les 15 millions de soldats soviétiques inquiètent les anglos-saxons.

40 Et le prestige soviétique aussi inquiète : les populations européennes de l’époque savent que c’est l’URSS qui a gagné la guerre et conséquemment, les partis communistes d’Europe voient le nombre de leurs membres tripler entre 1939 et 1946. Ce qui met Staline en appétit : dès 1941, il demande des territoires turcs, des modifications au régime du Liban et de la Syrie et un protectorat en Tripolitaine. En plus de ce qu’il a déjà obtenu par le pacte Ribbentrop-Molotov. C’est cependant le discours de Churchill à Fulton en 1946 qui met le feu aux poudres : évoquant un « rideau de fer », il en appelle à une politique d’endiguement de « l’impérialisme soviétique »

41 Truman reprendra à partir de 1947 cette idée
Truman reprendra à partir de 1947 cette idée. L’ensemble des éléments de cette politique est nommé « doctrine Truman » : 1 – Plan Marshall à la reconstruction 2 – Création de l’OTAN (1949) 3 – Établissements de bases militaires américaines entourant l’URSS 4 – Soutien financier à l’opposition dans les États pro-soviétiques 5 – Usage de la force contre l’URSS Deux objectifs à cette doctrine : 1 – Empêcher l’URSS d’accroître son influence et 2 – la refouler si possible derrière ses frontières. Pour l’URSS, c’est une déclaration de guerre et cela la poussera à consolider ses positions dans les États sous occupation.

42 Plan d’attaque de l’URSS (1948)

43 3.2 – Exportation du système stalinien
En 1945, des régimes prosoviétiques s’installent au Vietnam, en Corée, en Yougoslavie et en Albanie. À partir de 1947 commence la soviétisation de l’Europe orientale sous occupation soviétique. En Bulgarie (1946), puis en Pologne, en Hongrie, en Roumanie (1947) et en Tchécoslovaquie (1948), les PC prennent le pouvoir, interdisent les autres partis et adoptent des constitutions de modèle soviétique. Dès lors, l’URSS s’implique activement dans les orientations intérieures et extérieures de ces États, s’appuyant sur son prestige mais aussi sur des aides directes (15 milliards de roubles entre 1945 et 1952).

44 Expansion soviétique

45 En 1949 est mis sur pied le COMECON, chargé de coordonner les politiques économiques de l’URSS et de ses alliés. Au plan politique, la mise au pas se fait progressivement, avec une accélération subite en 1948, lorsque Tito est excommunié de la grande famille. S’ensuit une chasse aux sorcières dans les différentes démocraties populaires. De nombreux communistes « nationaux » sont alors arrêtés pour être remplacés par des inconditionnels du modèle stalinien, formés en URSS. Enfin, au plan militaire, l’organisation du Pacte de Varsovie ne verra le jour qu’en 1955, après la mort de Staline

46 Membres du Comecon

47 3.3 – Apogée de la guerre froide
Deux graves crises surviennent dans les dernières années de Staline, plaçant le monde au bord d’une autre guerre. En 1948, c’est la crise de Berlin : incapables de s’entendre avec les Soviétiques concernant la réunification de l’Allemagne, les Occidentaux décident d’unifier leurs trois zones, sans tenir compte des Soviétiques et de signer la paix. L’URSS réplique par un blocus de Berlin ouest, qui pendant un an sera ravitaillé par pont aérien. Cela entérine de facto la division de l’Allemagne. En 1949, l’Occident créé l’OTAN et l’URSS expérimente sa première bombe atomique…

48 Puis c’est la guerre de Corée : profitant de l’absence de l’URSS, causée par le refus d’expulser la Chine nationaliste de l’ONU, les Occidentaux font voter une intervention militaire en Corée, sous la conduite des États-Unis, pour freiner l’offensive nord-coréenne. L’URSS appui discrètement les nord-coréens, la Chine, totalement. Les Occidentaux ne parviennent cependant pas à vaincre et en juin 1953, après la mort de Staline, un cessez-le-feu est signé, divisant la Corée au 38e parallèle. Le traité de paix n’a toujours pas été signé. Ces deux crises inciteront les successeurs de Staline et les Occidentaux à chercher des compromis, d’autant que Truman est remplacé en 1952 par Eisenhower.

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50 4 – Aperçu de la culture soviétique
4.1 – La culture dans les années 30 - Avec la centralisation, les différents mouvements autonomes des années 20 disparaissent. Pour Staline, ces ingénieurs des âmes que sont les artistes doivent travailler à un seul but : créer l’homo soviéticus appelé à vivre dans ce système. Il convient alors d’expliquer aux « plus humbles » l’ABC du marxisme-léninisme.

51 - L’art destiné à cet objectif portera le nom de réalisme socialiste : les artistes doivent illustrer la vie non pas telle qu’elle est, mais comme elle doit être dans une société socialiste. On promet ainsi au peuple des « lendemains qui chantent » et un « avenir radieux ». L’autre fonction de cet art utilitaire est de créer une sorte de surréalité, dans le but de convaincre la population que le bon temps est déjà commencé : c’est là l’origine d’un des slogans de Staline au pire des purges des années 30, en 1937 : « La vie est devenue meilleure, la vie est devenue plus gaie… » Bien sûr, les camps attendent les artistes qui refusent de se plier à cet art de commande.

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53 4.2 – La culture et la guerre
Comme pour le reste, le contrôle culturel se relâche au cours de la guerre. Le régime oriente bien sûr la production dans le sens d’une célébration des valeurs du moment : courage, honneur, patriotisme, etc. Le contrôle est de toute façon moins nécessaire, les artistes comprenant eux-mêmes les enjeux. Les artistes participent à la guerre, comme soldats bien sûr, mais ils s’emploient aussi à maintenir le moral des troupes, ou encore à saper celui de l’adversaire. Tous les domaines sont mis à contribution : chanson, cinéma, poésie, etc.

54 4.3 – Le jdanovisme - La politique culturelle de 1945 à 1953 est initialement liée au nom d’Andreï Jdanov. C’est lui qui sonne la fin de la récréation. Parallèlement à la montée des périls extérieurs, le régime se lance en 1946 dans une lutte contre les influences extérieures et contre le « cosmopolitisme » (à partir de 1948) Deux publications sont créées dans ce but (La vie du parti et Culture et vie), lesquelles s’en prennent à des « concurrents » coupables de publier des auteurs « contestables ». - Les directeurs des associations culturelles sont sommés de purger de leurs rangs les artistes déviants.

55 - Toutes les disciplines sont touchées : philosophie (1947), musique (1948), etc.
Mentionnons qu’à de rares exceptions, ces purges entraînent uniquement des sanctions diverses, et non des séjours en camps. Des disciplines scientifiques considérées comme bourgeoises sont interdites : mécanique ondulatoire, cybernétique, psychanalyse, génétique, etc… C’est l’apogée du lysenkisme… : le volontarisme remplace la rigueur scientifique, suivant l’axiome de Staline selon lequel « Pour nous, bolcheviques, il n’existe pas de problèmes objectifs que nous ne puissions résoudre… »

56 Stations du métro de Moscou

57 MGOU

58 5 – La société soviétique sous Staline
5.1 – Les ouvriers : L’État prolétarien réserve souvent à sa classe « dirigeante » des conditions de vie très difficiles. La priorité au développement industriel entraîne d’une part un accroissement considérable des ouvriers (de 28 à 40 millions de personnes entre 1929 et 1932), et d’autre part, en corollaire, une détérioration de leurs conditions : manque de logements, approvisionnement erratique, etc. On tente de palier à ces difficultés en introduisant en 1929 des coupons de rationnement ou en mettant sur pied des cafétérias d’État.

59 Dans la première moitié des années 30, la vie est difficile car s’ajoutent aux conditions de vie l’interdiction des grèves, la suppression de l’indépendance syndicale, etc. À partir de 1935, Staline commence à accorder un peu plus d’attention aux problèmes ouvriers : infrastructures culturelles, vacances familiales, etc. Parallèlement arrive le stakhanovisme, qui va entraîner une augmentation des cadences, et pour ceux qui n’arrivent pas à suivre, une détérioration des conditions matérielles. On voit apparaître une « aristocratie » du travail, dont les membres vivent mieux que les autres.

60 - Comme les ouvriers ne pouvent faire pression autrement qu’en « votant avec leurs pieds », en changeant d’entreprise, le régime réintroduit le carnet de travail et on renforce les régimes de propiska et de passeport intérieur. Vivant souvent dans des appartements communautaires, les ouvriers développent des comportements asociaux et l’alcoolisme fait des ravages. Bref, à la fin des années 30 (et même au début des années 50), il semble que le régime n’a pas rempli ses engagements face aux ouvriers qu’il est censé représenter : en 1936, le pouvoir d’achat de l’ouvrier est inférieur à ce qu’il était en 1913….

61 Salaires comparés

62 Pouvoir d’achat des ouvriers en 1913 et 1936

63 Kommounalka

64 5.2 – La paysannerie : C’est pire encore pour les paysans, dont l’ordre social a été détruit par la collectivisation. Tout au long des années 30, les demandes de l’État à son endroit vont crescendo : ils doivent vendre de moins en moins cher, alors que la production industrielle coûte de plus en plus cher. D’autant que les MTS grugent une part importante de leur faible revenus. En 1935, soucieux de maintenir un approvisionnement acceptable des villes, le régime concède aux paysans le droit d’exploiter des lopins privés : bientôt, 5% des terres vont produire 25% de la production agricole. C’est la classe méprisée, suspectée, de la société, qui ne jouit pas d’une grande mobilité sociale, surtout après la réintroduction des passeports intérieurs.

65 5.3 – La nouvelle intelligentsia
Officiellement, les autres classes sociales n’existent pas. Et pourtant… Traditionnellement, l’intelligentsia tsariste était oppositionnelle. Ce n’est pas le cas de celle de l’époque soviétique, qui est l’un des plus fidèles soutien au régime, à qui elle doit tout. En gros, cette classe est constituée des spécialistes « prolétariens », formés dans des écoles spécialisées (entre 1928 et 1932, le nombre d’étudiants de ces écoles passent de à ) qui ont remplacé au cours des années 20 et 30 les spécialistes bourgeois.

66 5.4 – Les détenus Ce n’est pas une classe à proprement parler, mais compte tenu de leur importance numérique, il faut bien en tenir compte. Leur apport à la construction du système, bien que difficile à quantifier, n’en demeure pas moins très important. Il faut aussi mentionner les académiciens déchus qui se retrouvent dans des camps spéciaux, des prisons scientifiques (charachki) ou le régime les laissent, sous contrôle, poursuivre leur recherche. Leur apport à la science soviétique est aussi très important.

67 5.5 – La nomenklatura La dernière, mais non la moindre, de ces classes soviétiques, n’existe pas officiellement, mais c’est elle qui est au sommet du système et le contrôle. Cette classe a remplacé au cours des années 30 les spécialistes bourgeois impliqués directement dans la gestion de l’État. Le trait dominant de ses membres, c’est l’orthodoxie idéologique, allié à partir de la fin des années 30 surtout, à des origines modestes. Le terme, que l’on traduit par « liste », désigne deux choses : les postes stratégiques à combler et les personnes susceptibles de les combler.

68 C’est l’aristocratie du régime, qui vit beaucoup mieux que le reste de la population, ayant accès à des magasins particuliers, se déplaçant en voiture de luxe, vivant à part du reste de la société. Mais c’est une classe très hiérarchisée : au sommet se trouvent les membres du Politburo et du Comité central, puis les directeurs des commissions de contrôle et des organes de sécurité, suivis des chefs de la bureaucratie et de l’armée, et enfin, les scientifiques les plus importants, les directeurs des grandes usines, etc. Mentionnons que cette hiérarchisation existe au niveau fédéral et à celui des républiques.


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