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Publié parLéopold Jacob Modifié depuis plus de 11 années
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Je vais vous présenter sommairement la politique de gestion de la demande en eau appliquée sur le département de la Gironde et inscrite dans un Schéma d'Aménagement et de Gestion des Eaux, le SAGE nappes profondes de Gironde, c'est-à-dire un document de planification à portée réglementaire prévu par le Loi sur l'eau du 3 janvier 1992.
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Territoire du SAGE : 10 000 Km² Population : 1 375 000 habitants
SCHEMA D'AMENAGEMENT ET DE GESTION DES EAUX (SAGE) DES NAPPES PROFONDES DU DEPARTEMENT DE LA GIRONDE Territoire du SAGE : Km² Population : habitants Le SAGE Nappes profondes s'applique sur la totalité du département de la Gironde qui couvre Km² dans le sud ouest de la France et compte près de habitants.
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LES RESSOURCES DE LA GIRONDE
Les ressources en eau sont très abondantes en Gironde : eaux superficielles (Garonne et Dordogne) malheureusement sous influence océanique (salinité et matières en suspension) ; eaux souterraines de sub-surface surabondantes qui ont justifiées la plantation de la forêt des Landes pour assainir l'environnement. Les très fortes concentrations en fer de ces eaux les rendent difficiles à exploiter notamment du fait du colmatage des forages ; les eaux souterraines profondes, au sein des couches tertiaires et crétacées, abondantes, d'excellente qualité et disponibles au droit de chaque lieu d'usage.
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LES BESOINS EN EAU L'ORIGINE DE L'EAU
Hm3/an 40 Nappes profondes non déficitaires déficitaires Eaux superficielles 150 110 80 Toutes activités confondues, les besoins en eau du département s'établissent à environ m3/an. Ces besoins sont satisfaits : pour moitié par les eaux superficielles et les eaux de sub-surface utilisées principalement par l'agriculture ; pour moitié par les nappes souterraines profondes dont le principal usage est la production de 99% de l'eau potable du département. Certaines de ces nappes sont localement surexploitées et il conviendrait de réduire les prélèvements de 110 à 80 millions de m3/an pour maîtriser les risques de dégradation liés à la pénétration d'eaux salines dans les réservoirs ou au dénoyage des nappes captives. Tous usages confondus, les besoins du département s'établissent à 300 Hm3/an dont la moitié fournie par des nappes souterraines profondes. Certaines nappes sont trop sollicitées.
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1996 : UN SCHEMA DIRECTEUR Hm3/an 40 55 Nappes profondes non déficitaires déficitaires Eaux superficielles 150 165 110 80 Ce risque pour une partie des nappes profondes est identifié depuis de nombreuses années. En 1996 a été élaboré un schéma directeur visant à maîtriser ce risque. Il proposait une nouvelle répartition des prélèvements entre les différentes ressources par création de nouvelles infrastructures de production et de transfert d'eau à €. L'impact sur le coût d'accès à l'eau de la mise en œuvre de ces infrastructures dans les zones desservies était estimé à +0,20 à +0,30 €/m3, ce qui correspond à une augmentation du prix de l'eau de 20 % en moyenne pour l'eau potable (supérieure pour les autres usages). Propose une nouvelle répartition des prélèvements : € d'investissement ; - augmentation prix de l'eau de 0,20 à 0,30 €/m3 (+ 20%)
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1998 : DECISION D'ELABORATION D'UN SAGE POUR LES NAPPES PROFONDES
Un Schéma d'Aménagement et de Gestion des eaux (SAGE) est un document de planification à portée réglementaire. Il est élaboré par une Commission Locale de l'Eau (CLE) c'est-à-dire une instance locale de concertation. Usagers Etat Elus locaux Deux décisions ont été prises à l'issue de ce travail : - la création d'un établissement public spécialisé avec pour mission l'étude des ressources mobilisables pour satisfaire à cette obligation de réduction des prélèvements dans les nappes profondes : le SMEGREG ; l'élaboration d'un Schéma d'aménagement des eaux pour les nappes profondes de Gironde. Un Schéma d'Aménagement et de Gestion des eaux (SAGE) est un document de planification à portée réglementaire. Il est élaboré par une Commission Locale de l'Eau (CLE) c'est-à-dire une instance locale de concertation. La CLE comprend trois collèges : les élus locaux (la moitié des sièges) les représentants de l'Etat (un quart) les usagers (un quart). La CLE du SAGE Nappes profondes de Gironde a été mise en place en 1999. Trois collèges : les élus locaux (la moitié des sièges) les représentants de l'Etat (un quart) les usagers (un quart).
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2003 : LE SAGE, UNE NOUVELLE STRATEGIE
Hm3/an 40 50 Economies d'eau Eaux superficielles Nappes profondes non déficitaires déficitaires 150 165 80 110 La CLE a arrêté sont projet de SAGE en 2002 et celui-ci a été approuvé par arrêté préfectoral en novembre 2003. Le SAGE arrête une stratégie alternative au "tout infrastructures" proposé en 1996. Il pose en effet comme priorité une politique d'économies d'eau et de maîtrise des consommations avant toute mise en œuvre de nouvelles ressources conventionnelles. La stratégie du SAGE peut se résumer en une phrase : maîtriser la demande avant d'augmenter l'offre. Maîtriser la demande avant d'augmenter l'offre PRIORITE AUX EAUX ECONOMIES D'EAU ET A LA MAITRISE DES CONSOMMATIONS
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LES USAGES DE L'EAU EN GIRONDE
Maîtriser la demande en eau, c'est d'abord répondre à deux questions : - qui utilise l’eau prélevée ? - à quel usage est destinée cette eau ? 40 30 Hm3/an pour un usage direct 110 120 Hm3/an via les réseaux d'eau potable Pour élaborer une politique de maîtrise de la demande en eau deux questions doivent être posées : -où va l'eau prélevée, ou à qui ? -à quel usage est destiné cette eau ? Il ne m'est pas possible en quelques minutes de présenter en détail les réponses à ces deux questions pour le département de la Gironde. Je n'y répondrai que partiellement pour expliciter les choix arrêtés dans le SAGE Nappes profondes de Gironde. Je m'appuierai sur l'analyse que nous avons menée sur les usagers et les usages de l'eau potable. Cette analyse repose sur les consommations sur 3 ans de abonnés, c'est-à-dire 60% des abonnés. Analyse des consommations de abonnés sur trois ans (60% des usagers de l'eau potable).
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QUI UTILISE L’EAU PRELEVEE ?
120 Hm3/an Les destinations des m3/an d'eau prélevés dans les nappes profondes pour les services d'eau potable sont les suivantes : fuites et eaux de service : 26 % ; usages collectifs (collectivités, Etat, établissements publics) : 7 % ; activité économique (hors assimilés logements) :10 % ; bailleurs sociaux : 6 % ; logements privés et assimilés : 49 % ; fuites après compteur : 2 %. Premiers constats : les pertes et eaux de service représentent un quart de l'eau prélevé ; les logements privés ou sociaux représentent 55 %. Les gestionnaires des réseaux de distribution et les auront un rôle important à jouer.
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QUEL USAGE FAIT ON DE CETTE EAU ?
120 Hm3/an Cette analyse des consommations permet également de préciser les usages de l'eau et il apparaît que l'usage domestique prédomine (66% des volumes prélevés dans le milieu). Des outils visant à la réduction des usages domestiques seront donc indispensables. Les autres usages sont principalement : des usages d'arrosage (espaces verts et terrains de sport) pour les usages collectifs ; pour l'activité économique, des usages très divers directement liés à l'activité considérée. USAGES DOMESTIQUES OU ASSIMILES (66% soit 80 Hm3/an)
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ECONOMIES D'EAU : LA STRATEGIE
La stratégie de maîtrise de la demande du SAGE Nappes profondes concerne tous les usages et tous les usagers mais sa mise en oeuvre donne la priorité : à la réduction des pertes en distribution (25% de l'eau) ; aux usages domestiques (66% de l'eau) ce qui nécessite une adhésion de l'ensemble des habitants ; aux usages collectifs, les acteurs publics se devant d'être exemplaires si l'on sollicite le grand public. Au vu de cette analyse, la stratégie de maîtrise de la demande du SAGE Nappes profondes concerne tous les usages et tous les usagers mais sa mis en oeuvre donne la priorité : - à la réduction des pertes en distribution (25% de l'eau), il s'agit d'une obligation faite aux responsable des services d'eau potable ; - aux usages domestiques (66% de l'eau) ce qui nécessite une adhésion volontaire de l'ensemble des habitants ; aux usages collectifs, les acteurs publics se devant d'être exemplaires si l'on sollicite les habitants. Il n'est bien entendu pas possible de présenter ici toutes les actions prévues dans le SAGE Nappes profondes qui : touchent tous les usages et tous les usagers ; utilisent les leviers réglementaires, économiques et la communication.
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REDUCTION DES PERTES Objectif : - 14 % soit 4,5 Hm3/an
Diagnostic de réseau obligatoire Guides méthodologiques Indicateurs normalisés dans le rapport annuel Nouvelles autorisations de prélèvements et sous conditions de performance Subventions sous conditions d'action La réduction des pertes en distribution et l'optimisation des eaux de service est inscrite dans le SAGE. Elle passe par la réalisation obligatoire d'un diagnostic du réseau de distribution pour la majorité des collectivités. Cette démarche est très encadrée : méthodologie imposées ; indicateurs normalisées ; comité de pilotage associant les principaux acteurs de la gestion de l'eau : service de l'Etat, partenaires financiers (Agence de l'Eau, et Conseil Général) et secrétariat technique de la CLE. Différents documents techniques spécifiques ont été créés et des cessions de formation organisées. Par ailleurs, le SAGE s'est appuyé sur la réglementation nationale, en la renforçant, en particulier sur l'obligation faite aux collectivités d'élaborer un rapport annuel sur le prix et la qualité du service de l'eau potable. Des indicateurs à renseigner dans ce rapport ont été arrêtés. Enfin, des articles spécifiques à intégrer dans les contrats de délégation sont en cours de rédaction.
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REDUCTION DES PERTES Milieu urbain
Achevé En cours Engagé Date dépassée A venir Evolution de l'indice linéaire de perte Les collectivités dont l'alimentation dépend d'une ressource déficitaire ont obligation : de procéder à un diagnostic de leur réseau ; à l'issue du diagnostic, de réaliser les travaux et aménagements proposés. La réalisation des diagnostics est prévues sur 8 années. Cette carte présente l'état d'avancement des diagnostics avec : en vert, les études achevées ; en bleu les études en cours ; en jaune, les études pour lesquelles la décision de réalisation et prise ; en rouge, les études non démarrées à la date impérative ; en gris, les études dont la date limite n'est pas encore atteinte. L'action n'ayant débuté qu'en 2004, les premiers résultats effectifs tangibles, liés à des travaux, sont rares. Les premiers résultats sont néanmoins encourageants. Milieu rural
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MAITRISE DES USAGES DOMESTIQUES
Economies passives : matériels réduisant la consommation sans intervention de l'usager Résultats immédiats. MAITRISE DES CONSOMMATIONS DOMESTIQUES Economies actives : nécessite une modification du comportement de l'usager Résultats à terme. En matière de maîtrise des consommations domestiques, il convient de distinguer : les économies passives dues à un équipement en matériels qui réduisent la consommation (matériels hydro-économes). A l'instar des ampoules électriques basse consommation, ces matériels consomment moins pour un usage identique. L'usager n'a donc aucun effort à faire. les économies actives qui découlent d'une modification de l'usager. "Prenez des douches plutôt que des bains", "fermez le robinet pendant que vous vous brossez les dents" sont les messages type en la matière. L'appel aux économies actives est généralement utilisé en cas de crise, type sécheresse. Néanmoins, l'efficacité de ces appels est éphémère sauf à modifier en profondeur la culture ou l'éducation des usagers.
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MAITRISE DES USAGES DOMESTIQUES
résultats immédiats retour sur investissement en quelques mois promotion, information, communication vers le grand public développement des filières de distribution sensibilisation des professionnels (plombiers, artisans, etc.) Economies passives : Au-delà des laves linge ou laves vaisselle à faible consommation d'eau, d'autres équipements moins connus existent. Réducteur de débit sur les douches, sur les robinets, chasse d'eau optimisées présentent des performances importantes en matière d'économie d'eau et concernent l'essentiel des usages domestiques de l'eau. Les coûts sont faibles et le temps de retour sur investissement très court, généralement de quelques mois. L'objectif est de généraliser ce type d'équipement en : aidant le développement de leur distribution ; informant les usagers au travers d'une communication directe ou par des relais (centre d'information, professionnels tels que plombiers, etc.).
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MAITRISE DES USAGES DOMESTIQUES
Economies actives : objectif : former les usagers de demain résultats : à long terme moyens : un programme d'actions pédagogiques en milieu scolaire en partenariat avec l'Education nationale ( élèves/an) Pour un des économies actives durables, le choix a été fait de ne pas communiquer sur les gestes économes auprès du grand public qui sera visée par la promotion des matériels hydro-économes. L'action s'inscrit ici dans le long terme puisqu'elle repose sur un programme d'actions pédagogiques en milieu scolaire dans le cadre d'un partenariat avec l'éducation nationale. Ce programme vise à sensibiliser plus de élèves par an sur la problématique de gestion des eaux en gironde et à leur faire prendre conscience de l'impact qu'ils ont sur les ressources en tant que consommateur d'eau. L'objectif est de sensibiliser au moins une fois chacun des élèves girondin entre sont entrée en primaire et son départ du collège (entre 5 et 14 ans).
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EXEMPLARITE DES ACTEURS PUBLICS Ville de Mérignac - 63 000 habitants
Usages collectifs Objectif : - 20 % soit 1,8 Hm3/an Diagnostic des usages Suivi des consommations Espaces verts Terrains de sport Matériels hydro-économes Il n'est pas possible de demander au grand public de s'investir dans le défi collectif que constitue la maîtrise des consommations d'eau si la puissance publique ne montre pas l'exemple. C'est pourquoi les collectivités, établissements publics et services de l'Etat sont sollicités pour améliorer leur usages, équiper leurs bâtiments, etc. Les résultats sont probants et valorisés sur un site internet dédié. Au-delà de l'effet d'entraînement, l'objectif est ici de supprimer l’effet négatif d’un comportement non responsable. L'exemple donné ici est celui de la ville de Mérignac ( habitants). Seule son action sur les bâtiments est présenté bien que cette ville ait travaillé également sur ses consommations pour l'arrosage. Pour une économie de plus de m3/an (28%), la ville a investi €. Sa facture annuelle d'eau est réduit d'environ €. Ville de Mérignac habitants Usages domestiques
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ECONOMIES D'EAU : UNE RESSOURCE A PART ENTIERE
Les enseignements après 3 années : les économies d'eau = une ressource à part entière, un gisement éclaté sur de très nombreux sites qui dépendent de très nombreux acteurs, des techniques simples, éprouvées et efficaces, des temps de retour sur investissement très courts, l'objectif fixé dans le SAGE (-10%) est réaliste ; un effet bénéfique induit : les économies d'énergie. Juste survolée dans cet exposé, et malgré le peu de temps écoulé depuis la mise en oeuvre de cette politique de maîtrise de la demande, l'expérience menée en Gironde permet de tirer quelques enseignements : -les économies d'eau constituent une ressource à part entière qui doit être considérée comme un gisement, au même titre que les ressources conventionnelles, -ce gisement éclaté sur de très nombreux sites qui dépendent de très nombreux acteurs, -des techniques simples, éprouvées et efficaces de mobilisation existent, -pour ces techniques, les temps de retour sur investissement sont très courts, ce qui n'impose pas de dispositif d'accompagnement économique pour leur généralisation ; -l'objectif fixé dans le SAGE, à savoir réduire la consommation de 10 % est réaliste ; -un effet bénéfique induit : les économies d'énergie.
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