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Publié parÉliane Prigent Modifié depuis plus de 11 années
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Lutte biologique: exemple de Coniothyrium minitans
France MODULE C11 1
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Contexte: la nuisibilité du Sclerotinia
Une maladie courante mais intermittente sur colza Des épidémies sévères n’arrivent qu’une ou deux fois par décade (2000 et 2006) Parfois pas ou faible épidémie (2003) mais une maladie dommageable avec un seuil de nuisibilité de 10% de tiges atteintes Pourriture de la tige de 0 à 10 % Pertes de rendement < 0.2 T/ha Lutte non nécessaire Pourriture de la tige de 0 à 100 % Pertes de rendement > 0.2 T/ha (0.1 T/ha par 10% de pourriture de la tige) 10 100
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Sclerotinia Cycle biologique
Sclérotes sur le sol Pétales ou feuilles contaminées Feuilles contaminées Pourriture de la tige Apothécie Chute des pétales Climat favorable Sclérotes sur le tige CYCLE BIOLOGIQUE Les sclérotes sont les organes de conservation du champignon et la dissémination est passive. Les sclérotes peuvent germer directement sous forme mycélienne (attaque sur les racines et le collet) et développer des fructifications appelées apothécies sur le sol. Les ascospores produite sont projetées sur toutes les parties de la plante mais ne peuvent germer que sur les pétales. Les pétales contaminés tombent sur les feuilles et les contaminent. La colonisation du mycélium atteint le pétiole de la feuille puis la tige au nœud correspondant. La contamination due aux ascospores, la plus dangereuse pour le colza, dépend de trois facteurs: La présence de sclérotes dans la parcelle Le stade floraison atteint (début de la chute des pétalesà Les conditions climatiques favorables (la germination des sclérotes peut débuter à partir de 5°C; un minimum de 92% d’humidité relative est nécessaire pour permettre la germination des ascospores sur les pétales; la rosée et le brouillard permettent aux pétales de bien adhérer aux feuilles)
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Gestion de la maladie La lutte chimique courante était basée sur une lutte préventive avec un traitement systématique en début floraison avec des fongicides peu coûteux Nombreux traitements inutiles Développement de résistance à la carbendazime (en France) mais le contexte actuel exige De réduire l’utilisation des fongicides étant donné leur effets néfastes sur l’environnement De réduire les intrants coûteux De justifier l’utilisation des pesticides en suivant la législation européenne Sans la possibilité de variétés tolérantes au Sclérotinia et de bonnes pratiques agronomiques totalement efficaces, la protection contre cette maladie reste majoritairement chimique. Cela s’est développé frâce à l’apparition de fongicides efficaces et peu coûteux à base de carbendazime. Mais dans un contexte de réduction de l’utilisation des pesticides et avec l’apparition de populations résistantes en France, le raisonnement de la lutte contre cet ennemi est devenu une nécessité. Celui-ci est basé sur une évaluation du risque. Le traitement ne se jusitifie plus que si le risque est prouvé.
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Solutions en lutte intégrée contre Sclerotinia
Grille de risque BIOFONGICIDE Grille de risques (rotation et situation de la parcelle) (état de la parcelle et climat) Sclérotes au sol Pétales et feuilles contaminés Feuilles contaminées Stem rot Apothécie Chute des pétales Climat favorable Sclérotes sur la tige Modèles climatiques Les différentes solutions en lutte intégrée sont basées sur: 1/ la prophylaxie 2/ une grille de risque 3/ l’utilisation raisonnée de fongicides 4/ l’utilisation d’un bio-fongicide FONGICIDE
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Sclerotinia Résistance aux fongicides
Efficacité des fongicides contre Sclerotinia (réseau d’essai français) Ces essais montrent qu’il n’y a pas eu de dérives d’efficacité pour • les dicarboximides ( ) • les carboxamides: boscalid ( ) • les IBS (triazoles): tebuconazole ( ) and prothioconazole ( ) • les strobilurines (Qol): azoxystrobine ( ) Efficacité moyenne des fongicides entre 60 et 70% • IBS: tebuconazole • strobilurine: azoxystrobine Efficacité supérieure • carboxamides: boscalid • MI: prothioconazole Efficacité > 80% à utiliser dans des situations à haut risque
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Coniothyrium minitans: un agent de lutte biologique
Le contact entre les spores de Coniothyrium et les sclérotes stimulent la germination des spores. C. minitans développe un mycélium qui peut contaminer les sclérotes Contamination des sclérotes Arsenal enzymatique => destruction des cellules hyphales du sclérote Le sclérote devient mou et incapable de germer et former des aphotécies
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Coniothyrium minitans: un agent de lutte biologique
Contans ® WG ne doit pas être utilisé comme un fongicide chimique: Pour être efficace, Contans ® WG doit être positionné en contact direct avec le sclérote En l’appliquant et en l’incorporant avant le semis En l’appliquant sur des résidus de récolte contaminés La durée de vie du Contans ® WG est approximativement de 12 mois; le traitement doit être répété chaque année afin de réduire la contamination du sol à moyen term
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Recommandations Contans WG ® : produit commercial à base de spores de Coniothyrium minitans Avant le semis du colza: À la dose de 2 kg / ha. Cette pratique permet la destruction des sclérotes et la réduction de la pression de l’inoculum (moins d’ascospores contaminant les fleurs) et en final la limitation des attaques sur tige. Sur des résidus de cultures contaminés: À la dose de 1 à 2 kg / ha. La contamination des sclérotes par C.minitans aide à réduire le stock des sclérotes dans le sol et, par la suite, prévenir la pression parasitaire.
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