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LES BANQUES DANS LA CRISE
Journée d’étude de l’OFCE - 12 février 2009 « La crise financière, ses causes, son déroulement et ses conséquences. Quelles leçons ? » Mathieu PLANE et Georges PUJALS (OFCE)
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Plan de la présentation
Dans le cadre de cette présentation, nous développerons successivement les trois points suivants : De la crise des « subprimes » à la crise bancaire : les principales dates-clés Les effets sur les banques Les leçons à tirer de cette crise
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De la crise des « subprimes » à la crise bancaire : les principales dates-clés (1)
08/02/2007 : Premiers effets directs de la crise des « subprimes » sur les banques HSBC lance un « profit warning » en raison du relèvement de ses provisions pour créances douteuses sur le marché immobilier américain 02/04/2007 : Première faillite d’un établissement prêteur spécialisé New Century, le numéro deux du « subprime », se déclare en faillite 06/2007 : Premiers effets indirects de la crise via le mécanisme de la titrisation – Début de la contagion Bear Stearns, la cinquième banque d’investissement américaine, doit renflouer deux de ses hedge funds exposés au « subprime » 30/07/2007 : La crise débarque en Europe Menacé de faillite, l’allemand IKB reçoit le soutien de sa maison-mère, la banque publique KfW 09/08/2007 : Mouvement de panique sur des craintes de contamination générale, les taux interbancaires s’envolent (crise de liquidité) BNP Paribas gèle trois de ses fonds de placement (sicav monétaires dynamiques) « infectés »
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De la crise des « subprimes » à la crise bancaire : les principales dates-clés (2)
13/09/2007 : Première banque victime collatérale de la crise A court de liquidités, le cinquième prêteur immobilier du Royaume-Uni (Northern Rock) se tourne vers la Banque d’Angleterre pour solliciter un prêt d’urgence en raison de la défiance généralisée qui conduit les banques à se méfier les unes des autres. Pris de panique, ses clients se précipitent en masse dans leurs agences pour retirer leurs avoirs. 24/10/2007 : Première grande banque à annoncer d’importantes dépréciations d’actifs sur les « subprimes » Merrill Lynch annonce 7,9 milliards de dollars de dépréciations d’actifs UBS et Citigroup suivront bientôt et bien d’autres encore… 15/09/2008 : Un géant de la banque américaine s’effondre, la crise prend une nouvelle dimension (effet domino) La quatrième banque d’investissement américaine, Lehman Brothers, se déclare à la surprise générale en faillite. La faillite de Lehman est surtout la conséquence du refus des autorités américaines de sauver cet établissement, lesquelles souhaitent ainsi « faire un exemple » Acteur de taille moyenne très investi en « subprimes », Lehman semblait être un bon choix pour donner une « leçon » au monde de la finance Cette faillite marque un véritable tournant de la crise, qui passe alors à la vitesse supérieure
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Les effets sur les banques
Nous évaluerons les effets de la crise sur les établissements bancaires à partir des cinq critères suivants : La capitalisation boursière Le résultat net Le montant des dépréciations d’actifs Les ratios de solvabilité et le niveau des fonds propres Les mouvements stratégiques (en particulier les opérations de fusions-acquisitions)
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Capitalisation boursière des banques (indice 100 en 1990)
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Chute de la capitalisation boursière des banques depuis le début de la crise
Mds de $ en % pts de PIB Monde -4368 -65 -8.0 USA -1009 -73 -7.3 Allemagne -117 -82 -3.7 France -254 -10.3 UK -472 -66 -15.5 Italie -226 -67 -11.1 Espagne -156 -55 -11.4 7
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Part des banques dans la capitalisation boursière totale (en %)
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Part des banques dans la capitalisation boursière totale (en %)
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La capitalisation boursière
Chute historique de l’indice de référence des valeurs bancaires européennes : -65% en un an (2008) -75% par rapport au plus haut atteint à la mi-2007 Total des dix premières capitalisations boursières européennes 330 milliards de $ début 2009 contre 900 milliards de $ à la fin 2006
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Indice de profit des banques calculé à partir de datastream (100 en 1990)
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Evolution du résultat net des banques calculé à partir des comptes de résultat (en Mds de $)
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Evolution du résultat net des banques et dépréciations d’actifs
Nombre de banques (% de la CB du pays) en % de la CB mondiale (2007) Var. Profit (en %) En Mds de $ En pts de PIB Allemagne 2 (77 %) 1.7 -75 -8.9 -0.2 Espagne 3 (81 %) 3.6 -2 -0.4 0.0 France 4 (82 %) 4.2 -71 -16.8 -0.6 Italie 3 (70 %) -6 -0.9 UK 5 (95 %) 9.6 -142 -81.7 -3.1 USA 10 (86 %) 19.0 -84.4 Total 41.6 -98 -193.1 -0.7 13
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Le résultat net D’une manière générale, forte baisse des résultats obtenus par les principales banques mondiales en 2008 Il s’agit notamment de la conséquence : De pertes directes sur les crédits « subprimes » Plus encore, de « colossales » dépréciations d’actifs sur les produits titrisés Indirectement, de pertes importantes voire d’un net ralentissement sur les activités de la BFI (trading, titrisation, financement des hedge funds et des LBO,…), lesquelles avaient fortement contribué aux bénéfices des établissements bancaires sur la période récente Il existe cependant de fortes disparités d’un établissement à l’autre Le meilleur exemple étant celui du Royaume-Uni : HSBC a enregistré le plus fort profit parmi les grandes banques européennes en 2008 (9.8 milliards d’euros), alors que RBS a réalisé la plus grosse perte (près de 30 milliards d’euros)
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Principales pertes et dépréciations d’actifs en Europe et aux Etats-Unis (en Mds de $)
Wachovia 96.7 UBS 48.5 Citigroup 67.2 HSBC 33.1 Merrill Lynch 56.6 RBS 16.5 Washington Mutual 45.6 CS 15.0 Bank of America 27.4 BayerischeLB 14.8 National City 26.2 IKB 14.7 Morgan Stanley 21.5 JP Morgan Chase 20.5 Lehman Brothers 18.2 Total 352.5 127.8
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Le montant des dépréciations d’actifs
Les estimations du coût global de la crise sur les banques (pertes et dépréciations d'actifs) ont été en permanence revues à la hausse trimestre après trimestre A la fin 2008, il était évalué pour l’ensemble du secteur financier mondial autour de : 1000 Mds de dollars, selon les données fournies par Bloomberg début 2009 Dont les ¾ dans le secteur bancaire, soit 750 milliards de dollars Les 2/3 ont été enregistrées par les banques américaines Le 1/3 restant provient pour l’essentiel des banques européennes La banque suisse UBS N°1 des dépréciations d’actifs en Europe avec un montant proche de 50 milliards de dollars, soit deux fois moins que son équivalent aux Etats-Unis (Wachovia ; 96,7) Le coût provisoire de cette crise a déjà atteint un niveau record : 300 milliards de dollars pour la crise des Caisses d’Epargne aux Etats-Unis dans les années 1980 800 milliards de dollars pour la crise bancaire japonaise au cours des la décennie 1990
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Evolution Ratio Tier one
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Les ratios de solvabilité et le niveau des fonds propres
Les pertes et dépréciations d’actifs accumulées par les banques mondiales ont réduit d’autant leurs fonds propres D’où la nécessité de procéder à des recapitalisations pour renflouer leur bilan et restaurer leur ratio de solvabilité A l’instar des Etats-Unis, environ 110 milliards d’euros ont déjà été injectés par les Etats européens depuis l’automne 2008 dans le capital des banques européennes Dont 40% au Royaume-Uni Par ailleurs, un très grand nombre d’établissements bancaires ont également procédé à des levées de fonds sur les marchés (augmentations de capital) Le secteur bancaire a même représenté 50% des augmentations de capital réalisées dans le monde en 2008, soit l’équivalent de 220 milliards de dollars. Les établissements bancaires mondiaux ont levés plus de 320 milliards de dollars depuis le début de la crise
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Les mouvements stratégiques
Au cours des derniers mois, le paysage bancaire américain et européen a été profondément remodelé par : Des faillites retentissantes En particulier Lehman Brothers et Washington Mutual aux Etats-Unis De nombreuses nationalisations totales ou partielles principalement en Europe Notamment au Royaume-Uni, au Bénélux et en Europe du Nord (Islande, Irlande et Danemark) Une multiplication des opérations de fusions-acquisitions des deux côtés de l’Atlantique Les fusions-acquisitions dans le secteur bancaire ont représenté ¼ du total au niveau mondial en 2008, soit 681 milliards de dollars Parmi les plus importantes, nous citerons en particulier…
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Les leçons à tirer de cette crise
Une « sélection naturelle », mais impitoyable, des banques s’est opérée Les principaux gagnants : Santander, BNP Paribas, JP Morgan Chase, Bank of America ou encore Wells Fargo Les grands perdants : Citigroup, Wachovia, Fortis, RBS et UBS Le retour en force de l’Etat dans la sphère bancaire et financière Nationalisation partielle ou totale des établissements bancaires en difficultés Organisation et pilotage des rachats de banques au bord de la faillite Le cas Lehman Brothers Une remise en cause de certains business models Fragilité des établissements spécialisés dans les prêts hypothécaires ainsi que des banques d’investissement globales indépendantes Supériorité du modèle de la banque universelle Quel(s) modèle(s) pour l’avenir ? Les dépôts : le nouveau « dogme » au sein de l’industrie bancaire
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MERCI DE VOTRE ATTENTION
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