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Lidilem, Université Stendhal, BP25, Grenoble Cedex 9, France

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Présentation au sujet: "Lidilem, Université Stendhal, BP25, Grenoble Cedex 9, France"— Transcription de la présentation:

1 Lidilem, Université Stendhal, BP25, 38040 Grenoble Cedex 9, France
Colloque international de linguistique « LE TEXTE : modèles, méthodes, perspectives » Cluj-Napoca, Roumanie, septembre 2008 Unités et structures du texte : l’éclairage de l’étude des textes parlés enfantins Jean-Marc Colletta Lidilem, Université Stendhal, BP25, Grenoble Cedex 9, France

2 Nos objectifs 1. Rappeler qu’une réflexion sur le texte est possible à partir de la pragmatique 2. Montrer qu’acte et texte partagent les mêmes propriétés (étude des textes parlés et du développement langagier) 3. Montrer qu’une approche paramétrique peut permet d’identifier correctement les actes en séquence 4. Montrer qu’une telle approche est de nature à nous éclairer sur les textes, parlés comme écrits, finis comme objets de négociation, et constitue même un préalable à l’analyse

3 1. Pragmatique et linguistique textuelle
La pragmatique ou l’action sans le texte La linguistique textuelle ou le texte sans l’action Des tentatives pour lier les deux notions : l’approche genevoise, la macro-syntaxe de Berrendonner, l’analyse de Adam

4 1. Pragmatique et linguistique textuelle
L’approche genevoise : « l’intervention » comme constituant de l’échange et comme texte constitué d’actes discursifs

5 Extrait 1 1.SR : … // moi je suis pour la liberté de ceux qui veulent travailler plus /i/ et c’est possible/ on l’a vu puisque les heures supplémentaires /i/ sont possibles /i/ en revanche 2.NS : mais qu’est-ce que vous faites des trente-cinq heures vous les gardez ? 3.SR : en revanche // mais // je l’ai dit // je pense que la deuxième loi sur les trente-cinq heures/ a été une loi trop rigide /i/ donc vous voyez que je suis capab(le) de regarder les choses telles qu’elles sont /i/ et la réalité des entreprises/ telle qu’elle est parce que je suis au front/ avec les entreprises /i/ j’ai cette responsabilité /i/ dans les régions c’est nous qui gérons les aides économiques aux entreprises /i/ donc tous les jours je suis aux côtés des chefs d’entreprise/ et j’ai bien vu /i/ que la deuxième loi sur les trente-cinq heures/ avait été trop rigide /i/ et j’ai dit dans mon pacte présidentiel que désormais toute modification du code du travail /i/ se ferait/ après/ une négociation/ entre les partenaires sociaux /i/ toute modification du code du travail /i/ et pas comme vous vous l’avez fait/ en assénant un certain nomb(re) de choses vous avez vu /i/ les réactions // vous avez vu 4.NS : mais qu’est-ce que ça veut dire trop trop rigide qu’est-ce que vous allez modifier dans les trente-cinq heures pour qu’on comprenne bien ? 5.SR : les partenaires sociaux/ en discuteront/ et se mettront d’accord/ et i(ls) discuteront branche /i/ par branche /i/ et s’il n’y a pas d’accord/ il n’y aura pas de nouvelle loi sur les trente-cinq heures

6 1. Pragmatique et linguistique textuelle
L’approche genevoise : « l’intervention » comme constituant de l’échange et comme texte constitué d’actes discursifs La macro-syntaxe de Berrendonner : la « clause » comme unité minimale du discours ?

7 Extrait 2 Extrait 3 « Le chocolat il aime »
1. Juge : … je vous rappelle que les modalités du droit de garde ont été fixées la dernière fois 2. Mme A : mais elle les respecte pas ! 3. Juge : et ben faudrait peut-être commencer par les respecter vous-même/ ce qui apparemment n'est pas le cas 4. Mme A : ça c'est ce qu'elle dit mais c'est pas parce que j'ai amené/ les gosses une fois en retard qu'elle doit m'insulter à chaque fois // aussi ! 5. Mme B c'est faux ça // c'est absolument faux ! Extrait 3 « Le chocolat il aime » « Le chocolat, il aime » « Le chocolat ? il aime »

8 1. Pragmatique et linguistique textuelle
L’approche genevoise : « l’intervention » comme constituant de l’échange et comme texte constitué d’actes discursifs La macro-syntaxe de Berrendonner : la « clause » comme unité minimale du discours ? Actes, périodes et séquences chez Adam

9 Extrait 4 GS: « Ma première femme m'avait dit qu'elle se suiciderait - si je la trompais - or comme j'avais un besoin - elle était très peu heu attirée par l'amour physique - très très peu - heu et je devais prendre des précautions - j'ai pas besoin de vous dire d'indiquer lesquelles - qui rendaient la chose assez pénible - par conséquent aucune femme n'a jamais été autant trompée de sa vie - seulement ça m'humiliait - il n'y a rien qui humilie un homme - comme de devoir mentir - en tout cas moi - comme de devoir tricher - eh bien j'ai triché pendant près de vingt ans ».

10 2. De l’acte au texte De la nécessité de redéfinir l’acte de langage
2. Première formulation : l’acte = une illocution mettant en relation un propos et un contexte : F (C,p)

11 Extrait 5 L’enfant essaie plusieurs reprises d’ouvrir le boîtier d’un film VHS, puis tend le boîtier à sa mère en disant « pe’ pa », interprétable comme « peux pas »  (Veneziano & Hudelot, 2002)

12 2. De l’acte au texte De la nécessité de redéfinir l’acte de langage
2. Première formulation : l’acte = une illocution mettant en relation un propos et un contexte : F (C,p) 3. Seconde formulation : l’acte = l’énonciation d’une illocution mettant en relation un propos et un contexte : E [F (C,p)]

13 Extrait 2 1. Juge : … je vous rappelle que les modalités du droit de garde ont été fixées la dernière fois 2. Mme A : mais elle les respecte pas ! 3. Juge : et ben faudrait peut-être commencer par les respecter vous-même/ ce qui apparemment n'est pas le cas Extrait 6 1.NS : enfin ma/ ma/ madame Royal ne m’en voudra pas // mais à évoquer tous les sujets en même temps elle risque de les survoler et d(e) pas être assez précis or c(e) qu’attend notre (x x x) // mais non mais // 2.SR : laissez-moi la responsabilité de mes prises de parole si vous l(e) voulez bien 3.NS : je/ je/ je m(e)/ je m(e) permets pas d(e) critiquer mais je je fais simplement remarquer que …

14 2. De l’acte au texte De la nécessité de redéfinir l’acte de langage
2. Première formulation : l’acte = une illocution mettant en relation un propos et un contexte : F (C,p) Seconde formulation : l’acte = l’énonciation d’une illocution mettant en relation un propos et un contexte : E [F (C,p)] Identifier les actes en contexte grâce à une approche paramétrique

15 Analyse de l’extrait 4 énoncés illocution référence
Position énonciative 1. « ma première femme m’avait dit qu’elle se suiciderait si je la trompais » raconte le passé conjugal du locuteur (sit. initiale) narrateur 2. « or comme j’avais un besoin » " idem (complication 1) 3. « elle était très peu attirée par l’amour physique idem (complication 2) 4. "très très peu" précise 5. "et je devais prendre des précautions" idem (action) 6. "j'ai pas besoin… d’indiquer lesquelles" commente ses intentions immédiates interlocuteur complice 7. "qui rendaient la chose assez pénible" le passé conjugal du locuteur (suite action) 8. "par conséquent aucune femme n’a jamais été autant trompée de sa vie" idem (résolution) 9. "seulement ça m’humiliait" idem (complication 3) 10. "il n'y a rien qui humilie un homme comme de devoir mentir" donne un avis l'humiliation du mensonge sujet pensant 11. "en tout cas moi" fait un aveu la relation du locuteur au mensonge sujet éprouvant 12. "comme de devoir tricher" l'humiliation de la tricherie 13. "eh bien j’ai triché pendant près de vingt ans" le passé conjugal du locuteur (sit. finale)

16 Analyse de l’extrait 4 (suite)
Georges Simenon accomplit un acte narratif entrecoupé de trois autres actes : Raconte : « Ma première femme m'avait dit qu'elle se suiciderait - si je la trompais – or comme j'avais un besoin - elle était très peu heu attirée par l'amour physique – très très peu - heu et je devais prendre des précautions – » Commente : « j'ai pas besoin de vous dire d'indiquer lesquelles – » « qui rendaient la chose assez pénible - par conséquent aucune femme n'a jamais été autant trompée de sa vie - seulement ça m'humiliait – » Emet une opinion : « il n'y a rien qui humilie un homme - comme de devoir mentir – » Fait un aveu : « en tout cas moi – » « comme de devoir tricher – » « eh bien j'ai triché pendant près de vingt ans ».

17 2. De l’acte au texte De la nécessité de redéfinir l’acte de langage
2. Première formulation : l’acte = une illocution mettant en relation un propos et un contexte : F (C,p) Seconde formulation : l’acte = l’énonciation d’une illocution mettant en relation un propos et un contexte : E [F (C,p)] Identifier les actes en contexte grâce à une approche paramétrique … Le texte : un acte composite ?

18 3. Acte et texte : les leçons de l’acquisition du langage
1. L’exemple des explications parlées « Explanandum » et « explanans » en dialogue : L1 : Pourquoi P ? L2 : Parce que Q. Etude de la forme des explications chez des enfants âgés de 3 à 11 ans (Colletta, Simon & Lachnitt, 2005 ; Colletta & Pellenq, 2004) L’observation du corpus recueilli conduit à distinguer des explications « simples » (nombreuses chez les plus jeunes) et des explications « complexes » (dont la proportion croît au fil de l’âge)

19 Ex.1 : « parce que elle est punie »
L’explication « simple » : Ex.1 : « parce que elle est punie »  Ex.2 : « parce que c’est rouge et ça sent la fraise » L’explication « complexe » : Ex.3 : « parce qu’il a mis beaucoup d’air alors ça avance encore plus »  Ex.4 : « Parce que si par exemple on change de famille c’est plus difficile parce que on a vécu peut-être des fois avec des parents enfin ils sont pas exactement pareils quoi ils n’ont pas le même tempérament ils n’ont pas la même manière de vivre - donc c’est pour ça que si on se fait adopter et qu’on a connu ses parents avant c’est plus difficile de vivre » On a ainsi, successivement : Ex.1 : l’explication à unique explanans simple : EXPL = F (C,p) Ex.2 : l’explication à double explanans simple : EXPL = F (C,p)1 + (C,p)2 Ex.3 : l’explication à unique explanans élaboré : EXPL = F [C(p1 + p2)] et Ex.4 : l’explication à n explanans élaboré : EXPL = {F [C(p1 + p2)]1} + {F [C(p1 + p2 + pn)]2} … qui équivaut à un texte explicatif composé de deux actes eux même élaborés (analysables en séquences)

20 3. Acte et texte : les leçons de l’acquisition du langage
2. L’exemple des récits parlés : Même diversité et même évolution constatée dans les prestations narratives d’enfants âgés de 6 à 11 ans (Colletta, 2004) : - Simple mention d’un événement : « moi un jour j’ai failli m’ brûler avec des allumettes » R = Finf (C,p) - Récit bref et linéaire : « moi un jour j'étais à la piscine - après j'ai traîné par terre mon pied et après j' me suis - cassé un p'tit peu l'ongle » R = Frac (C(p1 + p2 + pn) = Frac (C,pn) - Récit bref comportant au moins un commentaire : « moi mon anniversaire  - quand c'était mon anniversaire des six ans  - et ben i' z' ont pris les jouets - i' z' ont dérangé pis l'en a un aut' qu'a pris - un jouet qu'i' voulait pis l'aut' i’ voulait  - pis après i' z' ont tout laissé par te:rre  -  l'a q' YY   qui m'a aidé  - à ranger tout  - et le soir alors  - j'ai pris les jouets  rangé pris rangé  tout rangé- oh:lala:: R = [Frac (C,pn) + Fcomm (C,p)]

21 3. Acte et texte : les leçons de l’acquisition du langage
- Récit détaillé comportant des parenthèses explicatives, des commentaires, etc. : Amandine annonce : < et aussi, son frère il est mort > raconte : < il avait un casque sur la tête >  explique : < c’est une famille un peu barjot >   commente : < on peut dire ça >     commente : < si vous ne lui montrez pas la cassette >  … : < il avait mis un casque (…) et il est mort >  explique : < parce qu’il était allé chercher le pain et c‘était la nuit >   commente : < je ne sais pas pourquoi >   commente : < on me l’a raconté parce que (…) >  … : < il voulait traverser (…) et il avait deux trous dans la tête >  commente : < aaahhh >  R = [Fann (C,p) + Frac (C,pn) + Fexp (C,pn) + {Fcomm (C,pn)] … qui équivaut à un texte narratif composé de plusieurs actes, certains simples, d’autres élaborés (analysables en séquences)

22 En conclusion L’observation des discours parlés permet de concevoir une parenté forte entre l’acte et le texte Il y a bien, par ailleurs, une filliation génétique de l’acte au texte L’approche paramétrique constitue un outil intéressant pour identifier les actes en contexte conversationnel et discursif (et aussi : repenser les notions de modalisation et de cohérence) L’identification des actes (simples ou élaborés) qui s’enchaînent pour former des actes composites constitue un préalable pour analyser les textes et leur organisation Elle permet de reconsidérer les relations entre séquence, acte et texte

23 Remerciements L’ANR projet “Multimodalité” financé en 2005 pour 4 ans
Les collègues ayant participé à la collecte et à l’analyse des données langagières enfantines : C. Lachnit, C. Pellenq, C. Prévost, J.P Simon, J. Vuillet


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