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Publié parFantine Lefebvre Modifié depuis plus de 11 années
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Université de Nantes Institut de géographie et d’aménagement régional (IGARUN) LETG-Géolittomer (UMR 6554-CNRS) Université d'antananarivo département de géographie Eddy RENOUX L'impact des genres de vie littoraux sur les couverts végétaux du Nord-Ouest de Madagascar Devant le jury suivant : Marc ROBIN, Professeur de Géographie, Université de Nantes, directeur de thèse Joselyne RAMAMONJISOA, Professeur de Géographie, Université d'Antananarivo, co-directrice de thèse Simone RATSIVALAKA RANDRIAMANGA, Professeur de géographie, Université d'Antananarivo, rapporteur Gilbert DAVID, Directeur de recherche HDR, IRD US-140 Espace La Réunion, rapporteur Hervé RAKOTO RAMIARANTSOA, Professeur de géographie, Université de Poitiers, examinateur Je vous remercie Mr le président. Je vais donc maintenant vous présenter mes travaux qui portent sur "l'impact des genres de vie littoraux sur les couverts végétaux du Nord-Ouest de Madagascar".
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Zone d’étude littorale dans la région de Mahajanga
Objet Problématique Démarche Résultats Perspectives Zone d’étude littorale dans la région de Mahajanga Le secteur d’étude porte sur une zone littorale de 250 kilomètres dans la région de Mahajanga capitale de la province du Nord-Ouest de Madagascar. Cette zone littorale est caractérisée par la présence de vastes massifs de mangroves. Celui de la baie de la Mahajamba, de la baie de Bombetoka et du secteur Delta de la Mahavavy-Baie du Boeny. Ces zones de mangrove représentent environ un tiers de la superficie des mangroves malgaches. Sur cette carte, les points localisent les villages côtiers inventoriés au cours de cette étude.
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Objet Problématique Démarche Résultats Perspectives Les genres de vie littoraux : les pratiques sociales locales La ressource bois : le potentiel forestier exploité Trait de côte Terre Mer 2 espaces ressources Ressources halieutiques Ressources forestières : Mangroves Forêts sèches Cordons ripicoles Savanes Je retiens la définition de Joel Bonnemaison sur les genres de vie qui correspondent aux choix opérés par les groupes sociaux au sein des éléments naturels pour créer un milieu de vie favorable et au delà construire sa culture. La ressource bois peut être définie comme le potentiel forestier exploité par les populations. En zone littorale, du fait d’un positionnement à l’interface terre/mer, les populations des villages côtiers bénéficient de la complémentarité de 2 espaces ressources, l’un halieutique domaine de la pêche et l’autre forestier sur lequel porte mon étude. Ces ressources forestières sont prélevées dans plusieurs types de massifs : les mangroves, les forêts sèches caducifoliées, les cordons ripicoles et les savanes boisées. Les populations prélèvent dans ces massifs des bois qu’on peut qualifier d’essences utiles puisque mises en valeur en fonction de besoins nécessaires. Ces besoins nécessaires ou vitaux sont liés notamment à l’habitat, au transport et au bois de chauffe. Usages vitaux : Habitat Transport maritime Bois de chauffe Essences utiles
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Une problématique à la double interface nature/société et terre/mer
Objet Problématique Démarche Résultats Perspectives Une problématique à la double interface nature/société et terre/mer Les pratiques sociales sont-elles en équilibre avec la ressource bois ? Qui sont les acteurs de ces pratiques ? Quelles sont les pratiques ? Quel est le potentiel de la ressource bois ? Quels sont les modes de gestion des ressources naturelles renouvelables ? La question centrale de la problématique est une question générique : " les pratiques sociales des villages côtiers sont-elles en équilibre avec la ressource bois disponible ? l’objectif de cette problématique est d’estimer la pression anthropique sur les massifs forestiers. Pour répondre à cet objectif je pose plusieurs questions : Qui sont les utilisateurs de la ressource bois? Quelles sont leurs pratiques et leurs techniques ? Quel est le potentiel de la ressource bois disponible pour ces utilisateurs ? Quelle est l’occupation spatiale et le dynamisme des différents massifs forestiers ? La gestion des ressources forestières telle qu’elle est pratiquée actuellement permet-elle de répondre aux besoins et au fonctionnement des populations villageoises ?
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Construction et utilisation d’une pirogue traditionnelle
Objet Problématique Démarche 1-travaux de terrain Résultats Perspectives Construction et utilisation d’une pirogue traditionnelle Se rendre sur les terrains d’études Devenir acteur Je vous présente maintenant ma démarche méthodologique qui repose principalement sur une forte présence sur le terrain (au total 21 mois durant 5 séjours), Cette période est certes longue mais elle fut nécessaire pour rendre compte de la vérité terrain On voit sur cette carte des temps de parcours en utilisant le transport maritime traditionnel que rejoindre les secteurs les plus éloignés de la zone d’étude peut demander jusqu’à deux jours de navigation. La première chose que j’ai faite en arrivant à Mahajanga a été d’acheter une pirogue à balancier pour me rendre en brousse dans les villages côtiers. Puis j’ai lancé la construction d’une pirogue plus grande pour deux raisons principales : d’une part logistique : c’est-à-dire optimiser les périodes passées dans les villages et diminuer la part des temps de transport entre Mahajanga et les villages côtiers et d’autre part devenir acteur et ainsi mieux comprendre les logiques et stratégies d’approvisionnement en bois de construction navale.
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Entretiens non dirigés
Objet Problématique Démarche 1-travaux de terrain Les entretiens libres Résultats Perspectives Entretiens non dirigés Discussions notamment sur l’usage des bois par les acteurs locaux Ensuite, lors des premiers séjours dans les villages étudiés, j’ai opté pour des entretiens non dirigés auprès d’acteurs locaux. L’objectif était de prendre le pouls des villages, c’est-à-dire de m’imprégner du terrain et que les habitants s’habituent à ma présence sans me percevoir comme représentant une autorité ou une ONG. Ces discussions ont eu lieu en fonction des opportunités de rencontres et ont porté principalement sur : les noms des bois utilisés, leur origine et les modes de transport, les techniques de mise en valeur, les prix des matériaux…
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La construction navale traditionnelle
Objet Problématique Démarche 1-travaux de terrain Résultats Perspectives Observations dans les villages Description technique des usages La construction navale traditionnelle L’habitat La carbonisation Parallèlement aux discussions engagées avec les habitants, j’ai effectué des descriptions techniques des usages qui mettent en œuvre des matériaux végétaux. J’ai pu décrire et décomposer les méthodes de construction des cases, du matériel naval traditionnel ou de carbonisation. Ces observations m’ont servi à identifier et quantifier les essences utiles mobilisées pour ces usages.
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Questionnaire aux populations
Objet Problématique Démarche 1-travaux de terrain Résultats Perspectives Questionnaire aux populations 396 questionnaires dans 18 villages J’ai ensuite réalisé la construction d’un questionnaire que j’ai d’abord testé dans quelques villages auprès de personnes ayant l’habitude de me voir avant de l’utiliser à l’échelle de la zone d’étude. Je pense bien sur au chef du village d’Ampitsopitsoky qui a accepté pendant plus de deux heures de répondre à mes questions tout en réparant ses filets. Au total, avec l’aide d’étudiants de la faculté des sciences de Mahajanga, près de 400 questionnaires ont été réalisés ce qui représente un taux de familles enquêtées supérieur à 50% à l’échelle des village étudiés.
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Questionnaire aux populations
Objet Problématique Démarche 1-travaux de terrain Résultats Perspectives Questionnaire aux populations 396 questionnaires réalisés dans 18 villages QUESTIONS GENERALES SUR LES POPULATIONS Thème 1 : identification des acteurs, mobilité/sédentarité : Thème 2 : la cellule familiale, les activités des acteurs QUESTIONS SUR LA CONNAISSANCE DU MILIEU MANGROVE Thème 1 : connaissances biogéographiques : Thème 2 : autres dimensions : QUESTIONS SUR L’UTILISATION DES RESSOURCES DE LA MANGROVE Thème 1 : l’habitat : Thème 2 : Pêche et transport : Thème 3 : L’utilisation économique et quelques aspects de gestion L'objectif de ce questionnaire était triple : D’abord identifier les villageois : leur origine, la taille de la cellule familiale, leurs activités. Je voulais également connaitre leurs connaissances des milieux forestiers et notamment de la mangrove. Ensuite, il s’agissait de connaitre leurs usages des bois pour satisfaire leurs besoins et enfin d’avoir leur avis sur les questions de la gestion des forêts et plus particulièrement de la mangrove.
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Relevés botaniques Objet Problématique Démarche
1-les travaux de terrain Résultats Perspectives Relevés botaniques 61 relevés dans 5 massifs de mangrove Les relevés dans la baie de la Mahajamba Pour estimer le potentiel de bois disponible, j’ai effectué un total de 61 relevés dans 5 massifs de mangrove. Sur cette carte, on peut voir la localisation des relevés dans la baie de la Mahajamba représentés par les points jaunes. Au total, pour l’ensemble de la zone d’étude, ces relevés représentent m² de zones de relevés et 4000 arbres recensés.
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Relevés botaniques Objet Problématique
Démarche 1-les travaux de terrain Résultats Perspectives Relevés botaniques 61 relevés dans 5 massifs de mangrove selon les techniques de forestiers La fiche terrain en milieu de mangrove Ce nombre de 4000 arbres correspond à l’addition du nombre de végétaux de la strate 3, c’est-à-dire les arbre adultes. Pour ces arbres, comme on peut le voir sur cette fiche terrain, j’ai mesuré la hauteur de cime, la hauteur du fut, le diamètre à hauteur de poitrine et le diamètre du houppier. Ces relevés correspondent à la méthode classique de relevés utilisés par les forestiers pour estimer les stocks. J’ai également compté les essences de taille inférieure à un mètre qui sont les essences juvéniles de la strate 1 et celles qualifiée d’essences en attente à la taille comprise entre 1 et 2,5 mètres. Ces données rendent compte de la dynamique des zones boisées.
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Traitement des données issues des observations et des enquêtes
Objet Problématique Démarche 2-le traitement des données Résultats Perspectives Traitement des données issues des observations et des enquêtes 396 enquêtes * 82 variables (Access-Excel) La seconde étape de la démarche est liée au traitement des données de terrain. Tout d’abord, j’ai utilisé les logiciels access et excel pour effectuer les traitements statistiques des données issues des observations des pratiques et des 396 enquêtes qui comportent plus de 80 variables.
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Traitements d’images satellitales (Erdas-Definiens)
Objet Problématique Démarche 2-le traitement des données Résultats Perspectives Traitements d’images satellitales (Erdas-Definiens) 4 images satellitales Landsat (1973, 1989, 2000), Spot (2006) 1 filière pixellaire 1 filière orientée objet 1973 1989 2000 Parallèlement, une travail de traitements d’ images satellites a été réalisé. Deux logiques de classification ont été mises en œuvre : Tout d‘abord, une filière classique de traitement d’image selon une approche pixellaire dans une logique diachronique à partir de 4 images, (3 images landsat de 1973, 1989, 2000 et 1 image spot de 2006) ensuite, une classification selon une approche orientée objet a été réalisée sur l’image Spot de 2006. 2006
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Analyse diachronique de la baie de la Mahajamba (approche pixellaire)
Objet Problématique Démarche Résultats 1- La ressource bois Perspectives Analyse diachronique de la baie de la Mahajamba (approche pixellaire) 1973 2006 Je vous présente maintenant les résultats de mes travaux. Tout d’abord les résultats sur l'état qualitatif et quantitatif de la ressource bois/ couvert végétal. Ces deux cartes présentent l'analyse diachronique d'images satelittales de la zone atelier de la baie de la Mahajamba selon l’approche pixellaire.
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Analyse diachronique de la baie de la Mahajamba (approche pixellaire)
Objet Problématique Démarche Résultats 1- La ressource bois Perspectives Analyse diachronique de la baie de la Mahajamba (approche pixellaire) Extension des surfaces de mangrove Densification des massifs boisés les résultats statistiques montrent une tendance à l'extension des surfaces de mangrove et à la densification des couverts végétaux. Ce phénomène d’extension des surfaces est également constaté dans les mangroves de la Baie de Bombetoka à proximité de Mahajanga . L'extension spatiale s'explique en partie par une colonisation rapide des zones colmatées sur les fronts pionniers par les essences Avicennia marina et Sonneratia alba.
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Analyse diachronique de la baie de la Mahajamba (approche pixellaire)
Objet Problématique Démarche Résultats 1- La ressource bois Perspectives Analyse diachronique de la baie de la Mahajamba (approche pixellaire) 1973 2006 Cette technique classique de télédétection permet une bonne reconnaissance de la densité de végétation mais elle ne permet pas de dépasser la simple classification mangrove dense , mangrove peu dense.
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Analyse spatiale de la baie de la Mahajamba (approche orientée objet)
Problématique Démarche Résultats Perspectives Analyse spatiale de la baie de la Mahajamba (approche orientée objet) Cartographie des associations d’espèces Voici ici une carte de la même zone atelier en baie de la Mahajamba mais traitée selon l’approche orientée objet. On constate une nette amélioration de la cartographie de la ressource mangrove. Avec notamment un niveau plus fin dans la représentation spatiale des essences et des associations d’essences. Par exemple, on peut voir que les zones en vert clair correspondent à l’association avicennia marina et sonneratia alba.
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Les pratiques sociales nécessaires
Objet Problématique Démarche Résultats 2- les usages -l’habitat Perspectives Les pratiques sociales nécessaires L’habitat traditionnel L’utilisation des bois de mangrove Voici maintenant les résultats qui concernent l’étude des pratiques sociales. Sur cette carte, on constate que dans les villages côtiers, la majorité des cases sont construites à partir des bois de mangrove. Les rhizophoracées et plus particulièrement honko vavy sont également le matériau de base de la construction des clôtures des concessions villageoises.
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Relation éléments-longévité-type forestier
Objet Problématique Démarche Résultats 2-les usages L’habitat Perspectives Relation éléments-longévité-type forestier La description de l’habitat traditionnel a permis de distinguer les éléments constitutifs de la case type. Deux catégories de matériaux se distinguent : les bois ronds de mangrove qui forment la structure et les matériaux d’origine palmacée qui servent au cloisonnage et à la toiture de la construction.
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Pour chaque élément de la construction, on peut calculer le nombre de végétaux nécessaires annuellement par habitant. On obtient une estimation des besoins par type d’essence. Les poteaux de 2 m représentent un prélèvement de 15 arbres. La longévité des poteaux est en moyenne de 20 ans. Le besoin annuel par habitant est donc de 0,17 arbre. Les besoins totaux en bois de mangrove pour la réalisation de la structure de la case type représentent un besoin de 0,6 arbre par personne et par an.
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Synthèse de l’impact sur les massifs forestiers
Objet Problématique Démarche Résultats 2-les usages L’habitat Perspectives Synthèse de l’impact sur les massifs forestiers Exemple du village de Boeny Aranta (600 habitants) Enfin, ce tableau de synthèse montre les prélèvements liés aux besoins de l’habitat pour le village de Boeny Aranta dont la population est de 600 habitants. Voici les estimations qui montrent que les besoins en bois de mangrove représentent une emprise spatiale annuelle comprise entre 0,8 et 11,2 hectares estimation variable en fonction de la densité des massifs de mangrove à proximité du village.
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Estimation de la flottille piroguière
Objet Problématique Démarche Résultats 2-les usages La construction piroguière Perspectives Estimation de la flottille piroguière Dans les villages côtiers de la zone d’étude, la pirogue principalement à balancier est à la fois un outil de travail local et le lien synaptique entre la ville et la brousse littorale. Sur cette carte, le nombre de pirogues par habitant met en évidence la maritimité des villages. Ainsi, on constate par exemple, que dans le village d’Ampitsopitsoky une personne sur trois possède une pirogue. Les équipages étant constitués de 2 ou 3 marins, dans ce village, l’économie repose essentiellement sur les prélèvements de ressources halieutiques.
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La construction navale traditionnelle
Objet Problématique Démarche Résultats 2-les usages la construction piroguière Perspectives La construction navale traditionnelle Les types piroguiers base d’une estimation des prélèvements Types 1 et 2 Types 3 J’ai pu construire une typologie de la flottille piroguière régionale en fonction de critères de taille, du type de propulsion et des spécialisations liées aux métiers. La pirogue type 1 est une pirogue monoxyle simple sans balancier La pirogue type deux est similaire mais possède un balancier La pirogue type 3 est une petite pirogue de pêche équipée d’un gréement et mesurant moins de 6 mètres La pirogue type 4 est identique à la type 3 mais mesure plus de 6 m et la pirogue type 5 est la grosse pirogue de transport Types 4 et 5
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La construction navale traditionnelle
Objet Problématique Démarche Résultats 2-les usages la construction piroguière Perspectives La construction navale traditionnelle Les types piroguiers base d’une estimation des prélèvements Sur cette carte, on constate une bonne corrélation des types piroguiers avec la localisation des villages. Dans le secteur delta de la mahavavy-baie du Boeny, les pirogues de type sont surreprésentées et cela s’explique par leur utilisation qui correspond à une pêche pratiquée dans des sites d’abri. Les sites les plus éloignés de Mahajanga comme le secteur Anjajavy, Baie de Moramba possèdent quant à eux des flottilles de plus fortes pirogues permettant d’assurer les rotations entre la ville et les villages de ce secteur. Cette typologie est un préalable à l’estimation des besoins en bois de construction navale. Une pirogue de type 1 ne demande qu’une seule pièce de bois tandis que les pirogues de type 3 à 5 en nécessitent un grand nombre variable avec la taille de l’embarcation.
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La construction navale traditionnelle
Objet Problématique Démarche Résultats 2-les usages la construction piroguière Perspectives La construction navale traditionnelle La spécialisation des bois de construction navale Autre résultat issu de l’étude de la construction piroguière régionale, l’hyperspécialisation des bois utilisés. A chaque élément de structure de la pirogue correspond un nombre restreint d’essences utiles. Les qualités mécaniques de ces essences justifient qu’on les utilise pour un usage particulier. Par exemple : amaninomby utilisé comme bras de balancier est reconnu par les charpentiers et les marins comme étant le seul arbre vraiment adapté à cet usage.
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Le bois de chauffe Objet Problématique Démarche
Résultats 2- les usages Le bois de chauffe Perspectives Le bois de chauffe Une consommation de bois sec Préférence pour le bois de forêt sèche Concernant les besoins en bois de feu, les résultats issus du questionnaire montrent que les populations villageoises utilisent principalement du bois sec. Les habitants préfèrent largement les bois issus de forêts sèches comme matériau combustible et n’utilisent les bois de mangrove que par défaut. Près des trois quarts des habitants utilisent une tige de bois d’environ 2 mètres de long et de 8 à 12 cm de diamètre par jour pour la chauffe des aliments.
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Le bois de chauffe Objet Problématique Démarche
Résultats 2- les usages Le bois de chauffe Perspectives Le bois de chauffe Faible consommation de charbon Surconsommation de bois de feu L’utilisation du charbon de bois est limitée à la période de saison des pluies. La consommation annuelle de charbon de bois est de 1,9 sac par personne ce qui correspond à 28,4 kg de charbon de bois. L'impact spatial des besoins individuels en charbon de bois sur les massifs forestiers varie alors entre 0,02 et 0,027 hectare par an Une comparaison des consommations entre la brousse littorale, les consommateurs citadins de l’agglomération de Mahajanga et la consommation moyenne nationale montre une surconsommation des bois de feu par les populations villageoises littorales. Cela est certainement du à une forte utilisation du bois pour la transformation et la conservation des produits halieutiques comme on le voit sur la photographie où ce pêcheur se prépare à fumer les karapapaka montés sur des tringles de rhizophoracées.
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La gestion des ressources
Objet Problématique Démarche Résultats 3-la gestion des ressources Perspectives La gestion des ressources Une multitude de zonages des ressources naturelles renouvelables Inadéquation entre droit légal et droits d’usages coutumiers Les résultats liés à la question de la gestion des ressources forestières montrent d’une part une multitude de zonages depuis la période coloniale jusqu’à aujourd’hui. Comme zonage ancien, on peut citer celui de la mangrove de la Betsiboka classée par un arrèté provincial datant de 1958 Comme zonages récents, on peut voir par exemple que dans le secteur delta de la Mahavavy-baie du Boeny, il existe trois zonages réglementaires : Le périmètres de projet d’aire protégée matérialisé par le rectangle La forêt classée de Tsiombikibo zone ovale Le zonage Birdlife international au cœur de la mangrove à proximité du village d’Ampitsopitsoky. Ces zonages non pas été décidés en concertation avec les populations locales. le zonage Birdlife international est par exemple ressenti par les villageois comme imposé. Il y a donc un décalage entre une gestion pensée nationalement et les pratiques locales qui ne peuvent s’affranchir de prélever la ressource même en zone protégée.
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3-la gestion des ressources
Objet Problématique Démarche Résultats 3-la gestion des ressources Perspectives Une gestion basée sur le partenariat Etat en collaboration avec les populations locales (COBA) Les populations locales ont cependant un avis sur la gestion des milieux forestiers notamment de la mangrove. Ils pensent que l’Etat ou ces représentants doit toujours être acteur de la gestion.
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Mesures classiques de préservation et de protection
Objet Problématique Démarche Résultats 3-la gestions des ressources Perspectives Mesures classiques de préservation et de protection À la question « comment gérer la mangrove», les villageois répondent principalement qu’il faut des mesures de protection de la ressource. Certains pensent que ces mesures doivent être définies par l’intermédiaire d’un partenariat entre acteurs locaux (coba , Voi) et organismes gestionnaires. La solution souvent indiquée serait le montage d’un partenariat entre les communautés de base et l’Etat, projet financé par une ONG. D’autres pensent que des mesures de suivi de l’état de la ressource s’imposent.
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La définition de terroirs : base de gestion ?
Objet Problématique Démarche Résultats 3-la gestion des ressources Perspectives La définition de terroirs : base de gestion ? De l’analyse des pratiques sociales littorales , il est possible de définir une typologie des terroirs des villages côtiers : les villages à l’économie halieutique marquée, représentés en bleu, les villages mixtes où les activités associent halieutisme, agriculture et foresterie en vert et les villages à l’économie essentiellement terrienne en marron Cette différenciation de terroirs est un préalable pour optimiser un mode de gestion adapté à l’échelle villageoise.
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Objet Problématique Démarche Résultats 3-la gestion des ressources Perspectives La connaissance des usages des bois : base d’une gestion ciblée de la ressource Enfin, la gestion peut également être envisagée à l’échelle des essences. Certaines essences sont recherchées pour des usages multiples . C’est le cas des palissandres nommés manary. d’autres sont recherchées pour des usages très spécialisés (comme Amaninomby dans la construction navale). Il faut donc estimer les pressions que les usages font porter sur des espèces phare, Mais aussi l’état des stocks et la disponibilité de ces espèces, et ainsi prendre des mesures pour garantir leur préservation. Ces mesures peuvent être de différents types : reboisement, substitution, optimisation de l’exploitation et de l’utilisation.
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Perspectives pour améliorer l’estimation des impacts
Objet Problématique Démarche Résultats Perspectives Perspectives pour améliorer l’estimation des impacts Affiner la méthode d’estimation des pressions anthropiques (construction navale et bois de feu) Élargir le champ d’analyse de la méthode orientée-objet aux massifs de forêts sèches et de savanes pour estimer les stocks disponibles Rendre compte des besoins citadins en matériaux végétaux d’origine littorale Réaliser une vision prospective de l’empreinte écologique des populations villageoises Face à ces résultats, des travaux complémentaires doivent être envisagés pour améliorer la méthode d’estimation des impacts. Il faut affiner la méthode d’estimation des pressions anthropiques, notamment sur les thématiques construction navale et bois de feu. Il faut optimiser la méthode Orientée Objet sur les mangroves puis élargir le champ d'analyse aux massifs de forêts sèches et de savanes. Il faut produire de la connaissance sur les besoins en matériaux végétaux d'origine littorale en distinguant les besoins locaux villageois de la pression citadine. Enfin, une fois ces approfondissements réalisés, il est indispensable de proposer une vision prospective de l’empreinte écologique des populations villageoises sur leur environnement.
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Université de Nantes Institut de géographie et d’aménagement régional (IGARUN) LETG-Géolittomer (UMR 6554-CNRS) Université d'antananarivo département de géographie Eddy RENOUX L'impact des genres de vie littoraux sur les couverts végétaux du Nord-Ouest de Madagascar Devant le jury suivant : Marc ROBIN, Professeur de Géographie, Université de Nantes, directeur de thèse Joselyne RAMAMONJISOA, Professeur de Géographie, Université d'Antananarivo, co-directeur de thèse Simone RATSIVALAKA RANDRIAMANGA, Professeur de géographie, Université d'Antananarivo, rapporteur Gilbert DAVID, Directeur de recherche HDR, IRD US-140 Espace La Réunion, rapporteur Hervé RAKOTO RAMIARANTSOA, Professeur de géographie, Université de Poitiers, examinateur
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Pratiques locales frugales Mais pendant combien de temps ?
Objet Problématique Démarche Résultats Perspectives Conclusion Pratiques locales frugales Mais pendant combien de temps ? Décalage entre état et populations locales (droit légal et droit coutumier) Conclusion Les pratiques locales répondant à la demande villageoise peuvent être qualifiées à l'heure actuelle de frugales notamment pour les besoins en matériaux végétaux de construction des cases. Les dynamiques migratoires actuellement constatées dans les villages côtiers montrent que si ces pressions s'avèrent pour le moment en équilibre avec les ressources bois disponibles, dans le futur la tendance pourrait s'inverser. Ce pose la question du niveau de seuil ? Concernant les questions de la gestion des ressources, il est constaté à l'échelle des villages une faible visibilité de l'Etat malgache ou ses représentants et que toutes les zones de protection et échelons administratifs ont peu de sens notamment pratique pour les populations villageoises. Le caractère nécessaire des pratiques locales indique clairement que les usages mettant en œuvre la ressource bois continuent de s'exercer malgré les réglementations édictées au niveau national.
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Enclavement des villages par rapport à la capitale régionale
Objet Problématique Démarche Résultats Perspectives
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Objet Problématique Démarche Résultats Perspectives
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