Muriel Lucot, professeur au collège Anne Frank, Sauzé-Vaussais, 79.

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1 Muriel Lucot, professeur au collège Anne Frank, Sauzé-Vaussais, 79.
Pistes pour traiter le chapitre I d’histoire des nouveaux programmes de 5ème : Les débuts de l’islam. Comment articuler une problématique intelligible, les connaissances, les démarches et les capacités à faire acquérir à de jeunes élèves dans une séquence de début d’année et en 3 H sur un sujet complexe qui soulève de nombreuses questions historiographiques ?

2 1. Instructions officielles et changements. 
Plan 1. Instructions officielles et changements.  2. Difficultés et pistes pour les surmonter.  3. Idées pour une séquence.  4. Remarques, critiques, pistes…  5. Bibliographie, webographie.  Durée : 15 minutes.

3 Connaissances : Éviter l’image d’une doctrine faite au VIIème siècle.
1. Instructions officielles Connaissances : Éviter l’image d’une doctrine faite au VIIème siècle. Introduction : « découverte de la naissance de l’islam (fait religieux) et de l’Islam médiéval (civilisation) » Les musulmans sont abordés dans le contexte de la conquête et des premiers empires arabes, dans lequel la tradition islamique est écrite (VII – IXème siècle). Quelques-uns des récits de la tradition (Coran…) sont étudiés comme fondements de l’islam. L’extension et la diversité religieuse et culturelle de l’Islam médiéval sont présentées au temps de l’empire omeyyade ou de l’empire abbasside. Partir du fait politique (les conquêtes) et non de Mahomet. Source : Jacky Desquesnes, IA-IPR, interacadémiques, Nantes, Changements par rapport aux programmes et pratiques précédents. Eviter de donner l’image toute faite d’une doctrine faite au VIIème siècle. On ne part pas de Mahomet et de la révélation mais du fait politique (la conquête). On ne dresse pas d’emblée un tableau des « piliers » de l’islam, on montre la diversité religieuse. On fait bien la différence entre Islam et islam (territoire et civilisation). Enjeux et portée de la question. Montrer la diversité religieuse.

4 Démarches : On ne part plus de Mahomet.
1. Instructions officielles Démarches : L’étude commence par la contextualisation des débuts de l’islam. Elle est fondée sur des sources historiques, le récit d’un événement (la conquête de la Palestine-Syrie, de l’Égypte…) ou d’un personnage. Les textes (Coran, Hadiths et Sunna, Sîra) sont datés en relation avec ce contexte. Ils permettent d’aborder le personnage de Mahomet. L’étude est conduite à partir de la vie urbaine (à Damas, Cordoue, Bagdad…) et/ou de personnages (Moawwiya et Ali, Haroun el Rachid…). Elle comprend la présentation d’une mosquée. Elle débouche sur une carte qui situe le monde musulman médiéval par rapport à ses voisins. On ne part plus de Mahomet. Mahomet abordé à partir des textes de la tradition. Source : Jacky Desquesnes, IA-IPR, interacadémiques, Nantes, Changements par rapport aux programmes et pratiques précédents. Mahomet est clairement abordé à partir de la tradition et pas dans un récit jouant de l’effet de réel, qui déboucherait sur du conditionnel. Enjeux et portée de la question. Enjeux et portée : actualité.

5 1. Instructions officielles
Capacités : Livret personnel de compétences mai 2010 (Attestation de maîtrise des connaissances et compétences du socle commun au palier 3).  Compétence 1 : maîtrise de la langue française. Compétence 4 possible : maîtrise des TUIC. Compétence 5 : culture humaniste.  Connaître et utiliser les repères suivants - L’Hégire : 622 - L’extension de l’islam à l’époque de l’empire omeyyade ou abbasside sur une carte du bassin méditerranéen Raconter et expliquer - Un épisode de l’expansion musulmane - Quelques épisodes de la tradition musulmane significatifs des croyances Décrire - Une mosquée (Médine, Damas, Cordoue…) - Une ville (Bagad, Damas, Cordoue…)

6 Difficultés qui tiennent au sujet :
2. Difficultés et pistes pour les surmonter. Difficultés qui tiennent au sujet : Relation avec des débats de société actuels, relation à la croyance. Sources : textes tardifs, unilatéraux et hagiographiques / architecture souvent postérieure à la période des ‘débuts’ / images souvent difficiles à situer. Avoir une approche politique uniquement, laisser penser que les Empires sont entièrement islamisés… Tenir le cap de l’étude du fait religieux. Raisonner sur des sources historiques. Diversifier les sources, ne pas utiliser que des textes. Traiter le sujet dans sa complexité, insister sur la diversité religieuse. Dominique Borne aux Assises académiques du pôle civique : On ne raisonne pas sur des croyances, c’est rejeté à la sphère privée ; Entrer par la croyance.  Laisser cet espace aux élèves pour faire ensuite une argumentation avec des arguments étayés. Ne pas remplacer les croyances des élèves par les nôtres ; Croyance : chacun a le droit d’avoir des croyances et de les croire vraies. Ne pas dire aux élèves que c’est faux. Attention au terme de mythe avec les élèves, mythe sonne comme ‘faux’, parler de croyance. Collection ‘récits primordiaux’ pour l’école et le collège chez Gallimard. Par souci de laïcité, on arrive à un déni de sens, peur de choquer, « fête de la galette ». Les religieux nous accusent de culturaliser le religieux, ce qui est vrai. Regard rationnel sur l’imaginaire.

7 Difficultés qui tiennent au traitement du sujet :
2. Difficultés et pistes pour les surmonter. Difficultés qui tiennent au traitement du sujet : Complexité des retours en arrière. Risque de se perdre. Usage délicat des sources . Chronologie simple associée à un croquis. Ne pas chercher l’exhaustivité, choix nécessaires pour tenir l’horaire et la problématique. En faire une des compétences majeures de la séquence. Source : Jacky Desquesnes, IA-IPR, interacadémiques, Nantes, Dérives à éviter. Enseigner l’histoire d’un fait religieux en un temps où une petite minorité revendique d’échapper à la dimension historique et à la raison  l’entrée par les textes permet de résoudre cela sans doute. Montrer l’islam comme construction historique. Tradition et pas tradition (donner du sens à ce choix peut-être pas intentionnel ?). Insérer le fait religieux dans une histoire globale. Difficultés à résoudre. Se perdre dans l’événementiel. Se perdre dans l’histoire de l’élaboration doctrinale. Tout faire dépendre du politique. Laisser entendre que les empires sont entièrement islamisés (voir la diversité religieuse). Le temps imparti Complexité des retours en arrière (gérer le retour en arrière à partir de la conquête puis revenir à Mahomet). A quelles croyances se limiter quand on les aborde à partir des textes de la tradition ? Les supports imagés sont d’un usage délicat (origine, décalage, chronologiques, reprise architecturales…) CHOIX ??? Les règles de la vie quotidienne. Ex. Lecture 4 et 5 P La polygamie. Lecture 4 P.176 Les interdits alimentaires et les jeux. Lecture 5 P.176 Le voile. Lecture 7 P.178 Les règles qui organisent la société et la justice.

8 2. Difficultés et pistes pour les surmonter.
Difficultés qui tiennent à la place de la séquence dans l’année scolaire : Temps imparti : 10 % H Nombreuses compétences à réactiver ou à mettre en place  + 1 H (hors évaluation sommative). Idée de l’« accordéon » sur l’année.

9 Les cinq piliers… de la réussite.
2. Difficultés et pistes pour les surmonter. Les cinq piliers… de la réussite. S’appuyer sur les sources historiques. Rendre claire la chronologie, faire des liens avec le christianisme et le judaïsme. Faire le deuil de notre ancienne séquence. Faire des choix en fonction de la problématique. Faire preuve de rigueur sur l’enseignement du fait religieux.

10 3. Idée pour une séquence. Quels antécédents ? « Les deux plus illustres ancêtres de Charlemagne furent Charles Martel et Pépin le Bref. Charles Martel sauva la Gaule de l’invasion des Arabes. Ce peuple fanatique et guerrier avait conquis l’Espagne et, après avoir franchi les Pyrénées, menaçait le royaume des Francs. Charles Martel les arrêta à Poitiers. Les Arabes se brisèrent contre la résistance des guerriers francs, solides comme un mur. Alors le désordre se mit parmi eux. Charles frappa les fuyards de sa hache d’armes comme avec un marteau. De là son surnom de Martel. » .

11 Gravure, « récit à raconter » ou « leçon à réciter » extraits de :
3. Idée pour une séquence. Quels antécédents ? Gravure, « récit à raconter » ou « leçon à réciter » extraits de : Désiré Blanchet, Jules Toutain, L’Histoire de France à l’école, Cours élémentaire et moyen, 26ème édition (conformément aux programmes officiels du 23 février 1923), Belin, 1938. Cité dans 1515 et les grandes dates de l’histoire de France revisitées par les grands historiens d’aujourd’hui sous la direction d’Alain Corbin, le Seuil, Article de Françoise Micheau.

12  Problématique : la question des origines et de la diffusion.
3. Idée pour une séquence. Accroche Idées d’images pour une accroche : une carte de l’islam dans le monde aujourd’hui, une vignette de Tintin au pays de l’or noir et/ou d’Iznogoud, une photographie du pèlerinage de la Mecque de nos jours… Faire réinvestir ? Religion Culte Rite Conversion Culture… Faire émerger ? Islam Musulman Pèlerinage Mosquée… Problématique posée par le professeur mais cela n’interdit pas de faire réfléchir les élèves sans qu’ils aient comme en lycée à la formuler eux-mêmes. Faire émerger le besoin de savoir quelle sont les origines de cette religion.  Problématique : la question des origines et de la diffusion.

13 3. Idée pour une séquence. Quelle problématique ? 6ème : IV. Les débuts du judaïsme et du christianisme : ‘fondements’ ou ‘débuts’ du judaïsme, du christianisme / ‘débuts’ et ‘contextualisation’ de l’écriture de la Bible, du christianisme / ‘apparition ’ des chrétiens. Comment sont nées et se sont diffusées l’islam et la civilisation arabo-musulmane à partir du VIIème siècle ? « Les débuts de l’islam »  ce sont donc bien les débuts qui sont le sujet et non l’islam lui-même ce qui me fait penser qu’outre la « naissance » c’est la diffusion qui est l’élément essentiel. Je me dis qu’en se demandant « comment » et « où », on allait décrire également les cultures islamiques. * Elle ne se définit pas elle-même comme nouvelle mais dans la tradition des deux monothéistes qui l’ont précédée.

14 des extraits du Coran évoquant la Jihad.  
3. Idée pour une séquence. 1ère heure Contextualisation Contextualisation des débuts de l’islam. Conquêtes et 1ers empires arabes, VIIème-IXème siècle. Point de départ fondé sur des sources historiques, le récit d’un événement (la conquête de la Palestine-Syrie). I. Que font les élèves pour comprendre le contexte des conquêtes ? Ils étudient : des extraits du Coran évoquant la Jihad.   un texte source d’un récit de conquête.  un document source iconographique illustrant une bataille.  un texte source de droit évoquant la tolérance religieuse.  un texte d’historien illustrant les raisons économiques :  des poids et une pièce de monnaie.  

15 Que font les élèves pour comprendre le contexte des conquêtes ? Suite.
3. Idée pour une séquence. Entre 1H & 1H30 Contextualisation Contextualisation des débuts de l’islam. Conquêtes et 1ers empires arabes, VIIème-IXème siècle. Point de départ fondé sur des sources historiques, le récit d’un événement (la conquête de la Palestine-Syrie). Que font les élèves pour comprendre le contexte des conquêtes ? Suite. Un croquis // axe chronologique sur lesquels ils localisent les sources étudiées, ils représentent les grandes étapes des conquêtes. Quel dispositif ?

16 L’expansion de l’Empire arabo-musulman de 634 à 730.
 Omeyyades L’expansion de l’Empire arabo-musulman de 634 à 730. Nord Océan Atlantique Al-Waqidi rapporte la conquête du Yémen au VIIème s.  Poitiers Mer Caspienne AL-ANDALUS Samarcande Mer Noire Plat à scène de bataille , Kairouan.  Constantinople Cordoue Fès Récit de la conquête de Hims par Al-Baladhuri au VIIème s.  Kairouan Mer Méditerranée SYRIE Bagdad PERSE Hims Al-Qâdisiyya (636) Jérusalem IRAQ Le Caire Golfe Arabo-persique ÉGYPTE Médine ARABIE Dinar bilingue d’al-Andalus , début du VIIIème s., Kairouan.  La Mecque Mer Rouge YÉMEN Océan Indien Poids , Jordanie, Première moitié du VIIIème s.  Source de la  600 km Soumission des tribus en Arabie Villes-camps fondées pendant les conquêtes. Expansion de 634 à 644 Villes fondées dans la 2nde moitié du VIIIème s. Expansion de 644 à 661 Villes conquises Expansion sous les Omeyyades Lieux de batailles Villes assiégées

17 Quelles compétences les élèves mobilisent-ils ? Livret
3. Idée pour une séquence. 1ère heure et demi Contextualisation Quelles compétences les élèves mobilisent-ils ? Livret Identifier un texte grâce à son analyse externe et distinguer un document source d’un document de spécialiste ( être capable de porter un regard critique sur un document). Avoir des connaissances et des repères relevant du temps. Lire et employer différents langages. Distinguer le religieux, du politique, de l’économique et du militaire (identifier la diversité des civilisations, langues, sociétés, religions). Capacités : Connaître et utiliser les repères suivants : l’extension de l’islam à l’époque de l’empire omeyyade ou abbasside sur une carte du bassin méditerranéen. Raconter un épisode de l’expansion musulmane en datant et en situant dans l’espace trois grandes étapes.

18 Réponse intermédiaire à la problématique à l’issue du I :
3. Idée pour une séquence. 1ère heure et demi Contextualisation Réponse intermédiaire à la problématique à l’issue du I : Du VIIème au IXème siècle, sous les dynasties omeyyade et abbasside, les Arabes ont conquis une bonne partie du bassin méditerranéen et de l’Asie. Ces conquêtes ont pour origine des raisons démographiques et économiques, l’ambition d’étendre les Empires et l’islam (même si nul n’est obligé de se convertir). Les contacts entre musulmans et non musulmans vont contribuer à alimenter et modifier la religion et la culture musulmanes, l’extension de l’Empire va permettre de les diffuser. Quelle était leur origine et en quoi consistaient-elles ?  II.

19 Mahomet islamise d’anciennes pratiques.
3. Idée pour une séquence. De 1H30 à 2H30 Récits de la tradition Quelques-uns des récits de la tradition (Coran…) sont étudiés comme fondements de l’islam. Les textes (Coran, Hadiths et Sunna, Sîra) sont datés en relation avec ce contexte. Ils permettent d’aborder le personnage de Mahomet. Qu’est-ce qui dans la vie de Mahomet et les récits de la tradition nous permet de répondre à la problématique ? Mahomet islamise d’anciennes pratiques. Une religion qui se présente comme simple et sans clergé. Non pas une tradition unique qui s’impose à tout l’Empire mais adaptation de la tradition. La construction progressive des croyances concernant Mahomet et du dogme. Mahomet islamise d’anciennes pratiques : l’exemple de la Kaaba (doublement intéressant car il y est question d’Abraham). Une religion qui se présente comme simple, immédiate, créatrice de cohésion, universaliste et sans clergé. Non pas une tradition unique qui s’impose à tout l’Empire mais adaptation de la tradition (du chameau au mouton par ex.) ou les différentes façons de concevoir l’Imam*. Simple guide de la prière chez les sunnites, descendants d'Ali pour certains shi'ites ou choisi pour sa piété quelle que soit son hérédité pour d'autres encore. La construction progressive des croyances concernant Mahomet et du dogme : de la tradition orale aux écrits tardifs.

20 L’intégralité des piliers de l’islam.
3. Idée pour une séquence. De 1H30 à 2H30 Récits de la tradition Mahomet « est une figure historique mêlée à des traits qui ne le sont pas mais la connaissance de ces faits traditionnels est essentiel car les musulmans les tiennent pour véridiques » * Qu’est-ce qui dans la vie de Mahomet et les récits de la tradition ne nous permet pas de répondre à la problématique et ne sera donc pas traité ? L’intégralité des piliers de l’islam. Les détails de la vie de Mahomet. Les détails des différents courants, la succession du prophète.

21 Un texte byzantin attestant l’existence de Mahomet. 
3. Idée pour une séquence. De 1H30 à 2H30 Récits de la tradition Que font les élèves pour comprendre en quoi les textes de la tradition musulmane ont fait de Mahomet un modèle et ont contribué à diffuser l’islam ? Ils étudient : Un texte byzantin attestant l’existence de Mahomet.  Un extrait de la Sîra , 1ère biographie de Mahomet* , le ‘discours du pèlerinage de l’Adieu ’* au sujet du Coran.  Deux extraits du Coran (profession de foi et la prière).  Un extrait de la Sunna (la ‘tradition du prophète’) à travers un hadîth (faits et dits du prophète) au sujet de la prière.  Un texte d’historien (au sujet de la Kaaba, de l’ange Gabriel et la ‘descente’ de la parole de Dieu sur Mahomet).  Quel dispositif ? Prière : choix pour montrer la spiritualité de la religion qui ne se réduit pas à des gestes. Étudier des textes sources sur la vie de Mahomet par binôme : surlignage de différentes couleurs (croyance/connaissance et politique/religieux/militaire), préparer un récit à l’oral. Étudier des textes sources sur la tradition : la prière et un des quatre autres piliers, mise en commun à l’oral. Textes mettant en évidence les liens entre les trois monothéistes (Abraham, Gabriel…) Placer sur le croquis les textes étudiés (bulles).

22 3. Idée pour une séquence. De 1H30 à 2H30 Récits de la tradition Que font les élèves pour comprendre en quoi les textes de la tradition musulmane au sujet de Mahomet ont contribué à diffuser l’islam ? Placer sur la frise les différentes étapes de l’élaboration de la tradition (les textes qu’ils ont étudiés). Quel dispositif ?  834 : mort du 1er biographe de Mahomet, Ibn Hishâm l’auteur de la Sîra 653 : 1ère compilation écrite du Coran : prêche de Mahomet  Coran oral 632 : mort de Mahomet Coran et Hadîth établis définitivement (sélection, tri, ordre…)

23 3. Idée pour une séquence. De 1H30 à 2H30 Récits de la tradition Quelles compétences les élèves mobilisent-ils ? Livret Identifier un texte grâce à son analyse externe. Distinguer un document source d’un document de spécialiste. Distinguer science et croyance.  être capable de porter un regard critique sur un document. Dégager par écrit ou oralement, l’essentiel d’un texte lu et hiérarchiser les informations. Restituer un propos, rendre compte d’un travail à un public donné. Rédiger un texte bref, cohérent et ponctué, en réponse à une question ou à partir de consignes données. Capacités : Raconter et expliquer quelques épisodes de la tradition musulmane significatifs des croyances.

24 Réponse intermédiaire à la problématique à l’issue du II :
3. Idée pour une séquence. De 1H30 à 2H30 Récits de la tradition Réponse intermédiaire à la problématique à l’issue du II : Le point de départ de la diffusion de la religion musulmane est l’expérience d’un homme né à La Mecque en Arabie, Mahomet puis la construction d’une croyance autour de sa vie dont le récit est rédigé longtemps après sa mort dans le Coran et les hadîth et enfin, la mise en place de rites communs à tous les musulmans dont la prière est le plus important.

25 L’extension et la diversité religieuse et culturelle de l’Islam
3. Idée pour une séquence. De 2H30 à 4H Comment à l’intérieur de cet Empire vaste et divers (I), la religion et les cultures musulmanes (II) se sont-elles répandues ?  III. L’extension et la diversité religieuse et culturelle de l’Islam médiéval sont présentées au temps de l’empire omeyyade ou de l’empire abbasside. L’étude est conduite à partir de la vie urbaine (à Damas, Cordoue, Bagdad…) et/ou de personnages (Moawwiya et Ali, Haroun el Rachid…). Elle comprend la présentation d’une mosquée. Elle débouche sur une carte qui situe le monde musulman médiéval par rapport à ses voisins. Remarque : très peu de sources sur la campagne, mépris de l’islam pour le rural ?

26 Les madrasa, les écoles de droit dans les villes.
3. Idée pour une séquence. De 2H30 à 4H Diversité, vie urbaine Qu’est-ce qui dans la vie urbaine nous permet de répondre à la problématique ? Les madrasa, les écoles de droit dans les villes. Les différences architecturales des mosquées. L’appel à la prière par le muezzin. Les ablutions (à la fontaine ou au hammam). Les liens intellectuels entre les Empires et leurs voisins : l’exemple d’Avicenne, les traductions… La permanence du christianisme et du judaïsme dans les villes arabo-musulmanes (lieux, intellectuels, écrits).

27 Les fonctions commerciales de la ville.
3. Idée pour une séquence. De 2H30 à 4H Récits de la tradition Qu’est-ce qui dans la vie de Mahomet et les récits de la tradition ne nous permet pas de répondre à la problématique et ne sera donc pas traité ? Les fonctions commerciales de la ville. Les fonctions politiques de la ville. Le plan d’une mosquée.

28 Étudier une sourate calligraphiée (la profession de foi) .
3. Idée pour une séquence. De 2H30 à 4H L’extension et la diversité III. Que font les élèves pour comprendre la diffusion de l’islam à travers la diversité religieuse et culturelle ? Histoire des arts Situer sur le croquis plusieurs mosquées et palais dans des régions différentes à partir de documents iconographiques. Identifier certaines parties de la mosquée en rapport avec leur fonction. Comprendre le rôle des madrasa (plusieurs centaines dans les grandes cités) dans la diffusion religieuse. Étudier une sourate calligraphiée (la profession de foi) . Compléter le croquis et sa légende avec les civilisations voisines (et leur religion) et les liens entre elles (mis en évidence par l’architecture, les traductions). Quel dispositif ?

29 L’expansion de l’Empire arabo-musulman de 634 à 730.
 Omeyyades Abbassides     L’expansion de l’Empire arabo-musulman de 634 à 730. Nord Océan Atlantique Poitiers Mer Caspienne  Cité palatine de Madinat al-Zahra, Cordoue, 936 ou 940   AL-ANDALUS Samarcande Mer Noire  Constantinople Mosquée de Damas, VIIIème s.  Cordoue Fès Kairouan Mer Méditerranée SYRIE Bagdad PERSE Damas Jérusalem IRAQ Le Caire Golfe Arabo-persique ÉGYPTE Médine ARABIE La Mecque  Ville ronde de Bagdad, IXème s.  Mosquée de Cordoue, 785-fin Xème s.  Mer Rouge YÉMEN Océan Indien Source de la  600 km Soumission des tribus en Arabie Empire byzantin Villes-camps fondées pendant les conquêtes. Expansion de 634 à 644 Royaume des Lombards Villes fondées dans la 2nde moitié du VIIIème s. Expansion de 644 à 661 Royaume des Francs Villes conquises Expansion sous les Omeyades Lieux de batailles Villes assiégées

30 Quelles compétences les élèves mobilisent-ils ? Livret.
3. Idée pour une séquence. De 2H30 à 4H L’extension et la diversité Quelles compétences les élèves mobilisent-ils ? Livret. Croiser les langages, les documents  lire et employer différentes langages. Avoir des connaissances et des repères relevant de la culture artistique (œuvres architecturales). Établir des liens entre les œuvres pour mieux les comprendre. Connaître et pratiquer diverses formes d’expression à visée artistique. Capacités : Décrire - Une mosquée (Médine, Damas, Cordoue…) - Une ville (Bagdad, Damas, Cordoue…)

31 Réponse intermédiaire à la problématique à l’issue du III :
3. Idée pour une séquence. De 2H30 à 4H L’extension et la diversité Réponse intermédiaire à la problématique à l’issue du III : La culture musulmane est diverse et a de nombreuses relations avec d’autres cultures dans l’Empire ou en dehors. La civilisation musulmane s’épanouit principalement dans les villes et se diffuse à partir des mosquées et des madrasa où la tradition musulmane se construit et se transmet. Conclusion : les conversions et l’arabisation étendues mais partielles confortent la réponse à la problématique d’un islam qui s’est largement diffusé sans pour autant que les autres religions ne disparaissent.

32 Exercice interactif sur le croquis.
3. Idée pour une séquence. Idées pour évaluer: Livret : avoir des connaissances et des repères relevant du temps, relevant de l’espace. Exercice interactif sur le croquis. Livret : identifier la diversité des civilisations, des langues, des sociétés, des religions. Raconter la vie d’un habitant dans une ville de l’Empire arabo-musulman // une seigneurie médiévale.

33 Compétences sur les textes réinvesties toute l’année.
3. Idée pour une séquence. Idées pour évaluer: Livret : Mobiliser ses connaissances pour donner du sens à l’actualité. Programme éducation civique / thème 1 - Différents mais égaux, égalité de droit et discriminations. Même s’il existe des différences entre les individus et une grande diversité culturelle entre les groupes humains, nous appartenons à la même humanité. Assimiler les différences de cultures… Sujet d’actualité : la question du Nikab en relation avec l’éducation civique qui ferait croiser la presse et un document source. Pas un débat mais recherche historique. Livret : être capable de porter un regard critique sur un fait, un document, une œuvre. Compétences sur les textes réinvesties toute l’année.

34 5. Sources et ressources pour élèves et/ou professeurs :
 ‘Les arts de l’islam’ par Curiosphère.   dont trois ateliers interactifs (calligraphie, zellige et atlas).  ‘Découvrir l’art islamique en Méditerranée’.   L’IMA   La BNF au sujet de la géographie d’Idrisi.  et des livres de parole .  Qantara au sujet du patrimoine méditerranéen.   Le site de Curiosphère sur l’islam et la civilisation arabo-musulmane.   Un jeu interactif sur l'alphabet arabe.   Le site TV (les cinq piliers de l’islam, Fès, Abraham, mosquées de Ketchaoua et de Cordoue…).  &   H. Pirenne, Mahomet et Charlemagne, Jaca Book, Milan, 1986.  Histoire de l’islam, La documentation photographique, N°8058, juillet-août 2007.  L’Islam, Les collections de l’Histoire, N°30, janvier-mars 2006.  La vérité sur l’islam, Édition spéciale de l’Histoire, N°276 bis, mai 2003.  L’Islam, TDC, N°973, 1er avril 2009.  1515 et les grandes dates de l’histoire de France revisitées par les grands historiens d’aujourd’hui sous la direction d’Alain Corbin, le Seuil, 2005.  Christine Bousquet-Labouérie, Initiation à l’Islam des origines, VIIème-XIème siècle, Ellipses édition, collection « initiation à … », 2000.  D’Osiris à 1905, et au-delà, éléments pour enseigner le fait religieux, CRDP Poitou-Charentes, 2005.  Bruno Ulmer, Le coran, aux origines du livre, Arte éditions, DVD. Compte-rendu.

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36 Histoire de l’islam, La documentation photographique, N°8058, juillet-août 2007.
BALADHURI AL- (mort en 892 env.) / Universalis. Historien musulman du ixe siècle. La famille d'Aḥmād b. Yaḥyā b. Djābir b. Dāwād al-Balādhurī est peut-être d'origine persane, mais elle est en tout cas depuis longtemps établie en pays arabe ; en dehors de voyages en Syrie, al-Balādhurī passe presque toute sa vie en ‘Irāq, surtout à Baghdād où on le retrouve parfois à la cour califale. On lui doit deux grands ouvrages, les Futuḥ al-Buldān (Histoire des conquêtes musulmanes) et les Ansāb al-Ashrāf (Généalogie des notables). Les Futuḥ al-Buldān rapportent l'histoire des conquêtes arabes dans les différentes directions, avec l'intention moins peut-être d'en fixer les épisodes militaires principaux que de rappeler les conditions juridiques qu'il pouvait être nécessaire de connaître pour la pratique administrative de ce temps. (rappels de 6ème).  Des populations (minorités religieuses persécutées not.) complaisantes à l’égard des envahisseurs.

37 Plat à scène de bataille, Kairouan, Deuxième moitié du Xème - première moitié du XIème siècle
  Charge de cavalerie, archers et piétons, boucliers, lances...

38 Kodouri (juriste du XIème s.), Abrégé de jurisprudence,
« Lorsque les musulmans mettront le pied sur un terrain appartenant aux Infidèles, et qu’ils assiègeront une ville ou un château-fort, ils inviteront les assiégés à embraser l’Islamisme. Si ces derniers y consentent, alors on s’abstiendra de les combattre. S’ils refusent, on les invitera à payer un tribut et, dans le cas où ils le paieront, ils jouiront de la même sécurité dont jouissent les musulmans eux-mêmes et l’obligation de garder la paix sera réciproque ». Kodouri (juriste du XIème s.), Abrégé de jurisprudence, cité par Christine Bousquet-Labouérie, Initiation à l’Islam des origines, VIIème-XIème siècle.  La terre est conquise mais tolérance religieuse. Les non musulmans (les dhimmi) paient un impôt différent (le djizyah au lieu du zakât) mais ni arabisation, ni islamisation systématique comme le préconise le Coran  des contacts qui modifient et alimentent les croyances en passe de se constituer. Plus intéressant pour les conquérants de prélever l’impôt sur les non convertis plutôt qu’il y ait de nombreuses conversions.

39 « Faites la guerre à ceux qui ne croient pas en Dieu ni au jour dernier (…) et à ceux d’entre les hommes des Écritures qui ne professent pas la vraie religion. Faites-leur la guerre jusqu’à ce qu’ils paient le tribut de leurs propres mais et qu’ils soient soumis ». «  Si vous ne marchez pas au combat, Dieu vous châtiera d’un châtiment douloureux ; il vous remplacera par un autre peuple et vous ne saurez lui nuire en aucune manière ». Coran, sourate IX, 29 et 39. cité par Christine Bousquet-Labouérie, Initiation à l’Islam des origines, VIIème-XIème siècle.  La djihad, une guerre exaltée dans le Coran écrit dans un contexte de conquêtes, est une obligation mais seulement collective avant tout contre les polythéistes mais aussi les autres monothéismes., revêtant également un caractère politique. La guerre doit être déclarée par l’iman pour être légale,

40 Ainsi, au Yémen, Al-Waqidi, au VIIIème siècle rapporte :
Les guerres de Ridda ou Rida menées dans la péninsule arabique par Abou Bakr. Ainsi, au Yémen, Al-Waqidi, au VIIIème siècle rapporte : « Par Dieu ! Nous voici devenus les esclaves des Quraysh*. Ils prennent ce qu'ils veulent de nos biens. Par Dieu ! Que plus jamais Quraysh ne puisse convoiter nos biens désormais. »  Dynamisme démographique des régions de steppe et de désert  les tribus arabes s’étaient installées le long des routes commerciales. Premières conquêtes : carrefours commerciaux. Pillage, butin pour motivation : en principe, 1/5ème du butin pour le calife… réalité toute autre. Abû Bakr de son vrai nom Abdallah (serviteur de dieu) Atîq (le libéré) “as-Siddîq” (le véridique) ben (fils de) Abî Quhâfa [1] Abû Bakr, Abû Bakr ou Aboubéker surnommé par les sunnites as-Siddîq [2] , est un dirigeant religieux, politique et militaire arabe, le premier homme à avoir embrassé l'islam après Khadija, la première femme du prophète de l'islam. Il était le beau-père de Mahomet (père d'Aïcha). Il est né à La Mecque vers 573 et mort à Médine en 634. Il fut le premier calife de l'islam, de 632 à 634. Waqidi est né à Médine en Arabie en 745. Quand le calife abbasside Haroun ar-Rachid a fait son pèlerinage à La Mecque, il s'est rendu à Médine. Il a envoyé son vizir, Yahya ibn Khalid pour trouver un guide, celui-ci choisi comme guide Wadiqi. Il connaissait bien les conquêtes. Seulement un des livres de Waqidi a survécu a l'épreuve du temps, et dans sa totalité, c'est Kitab Al Tarikh wa Al Maghazi.

41 Poids, Jordanie, Première moitié du VIIIème siècle 
 Les Arabes unifient et règlementent le commerce dans tout l’Empire.

42 Cité palatine de Madinat al-Zahra, Cordoue, 936 ou 940 

43 Dinar bilingue d’Al-Andalus, 716-717 
Sur le pourtour à l’avers : inscription latine et au centre au revers, inscription en arabe.  Les langues cohabitent.

44  Mahomet un personnage attesté historiquement.
3. Idée de séquence. De 1H30 à 2H Récits de la tradition « Or ce Mouamèd déjà mentionné, qui était sans ressources et orphelin, s’avisa de se rendre auprès d’une femme riche, qui était sa parente, et se nommait Chadiga, en qualité de salarié chargé de conduire les chameaux et de trafiquer en Egypte en en Palestine. Peu de temps après, il s’insinua sans plus de façons dans les bonnes grâces d cette femme qui était veuve, et il la prit pour épouse. Ainsi entra-t-il en possession de ses chameaux et sa fortune. » Théophane de Nicée (byzantin), dans Migne, Patrologie latine, tome 108, colonnes , IXème siècle. Cité dans la documentation photographique.  Mahomet un personnage attesté historiquement.

45 Sîra d’Ibn Hishâm, dans la Documentation photographique.
3. Idée de séquence. De 1H30 à 2H Récits de la tradition « Écoutez mes paroles, et fixez-les dans vos esprits. Je vous laisse une loi qui, si vous y restez fermement attachés, vous préservera à jamais de l’erreur ; une loi claire et positive, un livre dicté par le ciel. » Sîra d’Ibn Hishâm, dans la Documentation photographique.  Mahomet laisse un livre dont le contenu est censé lui avoir été révélé par Dieu.

46 3. Idée de séquence. De 1H30 à 2H Récits de la tradition « Il n’y a de Dieu que Dieu et Mohammad est son Prophète ». Coran, sourate VII, 157. « Ô vous qui croyez fléchissez vos genoux, prosternez-vous, adorez votre Seigneur, faites le bien et vous serez heureux ». Coran, sourate XXII, 76. Cité par Christine Bousquet-Labouérie, Initiation à l’Islam des origines, VIIème-XIème siècle.  L’islam est une religion monothéiste, Mahomet parle au nom de Dieu. Les musulmans doivent prier, une religion simple.

47 Musnad Ahmad ibn Hanbal, Hadîth de la tradition sunnite.
3. Idée de séquence. De 1H30 à 2H Récits de la tradition Le Prophète a dit : "Dieu a rendu obligatoire à Ses serviteurs cinq prières quotidiennes. Celui qui les accomplit parfaitement, Dieu lui a promis de le faire entrer au Paradis. Et celui qui ne les accomplit pas parfaitement, celui-là, Dieu ne lui a pas promis de le faire entrer directement au Paradis. S'Il veut, Il le châtie et s'Il veut, Il le fait entrer au Paradis". Musnad Ahmad ibn Hanbal, Hadîth de la tradition sunnite.  Le Coran instaure la prière mais c’est dans la Sunna que l’on trouve la manière. L’islam se présente comme une religion simple.

48 Pascal Buresi, la Documentation photographique N°8058,
3. Idée de séquence. De 1H30 à 2H Récits de la tradition « Muhammad, un marchand de quarante ans, qui affirme avoir reçu un message du Dieu unique, désigné en arabe par le terme Allâh. L’interprétation postérieure dira que ce message a été délivré par Jibrîl, l’archange Gabriel. On pourrait s’arrêter là : être musulman, c’est essentiellement croire à la vérité de cette déclaration. Après ce premier message, Muhammad reçoit régulièrement la parole de Dieu qui « descend » sur lui pendant une douzaine d’années. Le Coran est censé être la consignation par écrit de l’intégralité des messages transmis par Dieu au Prophète (…). » « Dès l’époque préislamique, la Mecque était un grand centre de pèlerinage et de nombreuses divinités y étaient vénérées. Muhammad reprit cette pratique en l’islamisant. » Pascal Buresi, la Documentation photographique N°8058, juillet-août 2007  Le Coran est censé être la parole de Dieu. L’islam s’appuie sur des croyances préexistantes.