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Philosophie de Saint-Augustin

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Présentation au sujet: "Philosophie de Saint-Augustin"— Transcription de la présentation:

1 Philosophie de Saint-Augustin
Pierre Baribeau (2012)

2 La Cité de Dieu "la patience de Dieu invite les méchants au repentir, comme ses châtiments exercent les bons à la résignation, et que sa miséricorde protège doucement les bons, comme sa justice frappe durement les méchants. Il a plu, en effet, à la divine Providence de préparer aux bons, pour la vie future, des biens dont les méchants ne jouiront pas, et aux méchants des maux dont les bons n’auront point à souffrir; mais quant aux biens et aux maux de cette vie, elle a voulu qu’ils fussent communs aux uns et aux autres, afin qu’on ne désirât point avec trop d’ardeur des biens dont on entre en partage avec les méchants; et qu’on n’évitât point comme honteux des maux qui souvent éprouvent les bons."

3 La Cité de Dieu "Toutefois il ne faut pas négliger et abandonner la dépouille des morts, surtout les corps des justes et des fidèles qui ont servi d’instrument et d’organe au Saint-Esprit pour toutes sortes de bonnes oeuvres. Si la robe d’un père ou son anneau ou telle autre chose semblable sont d’autant plus précieux à ses enfants que leur affection est plus grande, à plus forte raison devons-nous prendre soin du corps de ceux que nous aimons, car le corps est uni à l’homme d’une façon plus étroite et plus intime qu’aucun vêtement; ce n’est point un secours ou un ornement étranger, c’est un élément de notre nature."

4 La Cité de Dieu "S’il n’est pas permis, en effet, de tuer un homme, même criminel, de son autorité privée, parce qu’aucune loi n’y autorise, il s’ensuit que celui qui se tue est homicide; d’autant plus coupable en cela qu’il est d’ailleurs plus innocent du motif qui le porte à s’ôter la vie."

5 La Cité de Dieu "Si l’impureté reste le fait d’un autre que vous, elle ne vous souillera pas ; si elle vous souille, c’est qu’elle est aussi votre fait. La pureté est une vertu de l’âme ; elle a pour compagne la force qui nous rend capables de supporter les plus grands maux plutôt que de consentir au mal."

6 La Cité de Dieu "Dieu lui-même a fait quelques exceptions à la défense de tuer l’homme, tantôt par un commandement général, tantôt par un ordre temporaire et personnel. En pareil cas, celui qui tue ne fait que prêter son ministère à un ordre supérieur ; il est comme un glaive entre les mains de celui qui frappe, et par conséquent il ne faut pas croire que ceux-là aient violé le précepte: "Tu ne tueras point", qui ont entrepris des guerres par l’inspiration de Dieu, ou qui, revêtus du caractère de la puissance publique et obéissant aux lois de l’Etat, c’est-à-dire à des lois très justes et très raisonnables, ont puni de mort les malfaiteurs."

7 La Cité de Dieu "Il y a plus de force à endurer une vie misérable qu’à la fuir, et les lueurs douteuses de l’opinion, surtout de l’opinion vulgaire, ne doivent pas prévaloir sur les pures clartés de la conscience."

8 La Cité de Dieu "Notre Dieu est partout présent et tout entier partout; exempt de limites, il peut être présent en restant invisible et s’absenter sans se mouvoir. Quand ce Dieu m’afflige, c’est pour éprouver ma vertu ou pour châtier mes péchés; et en échange de maux temporels, si je les souffre avec piété, il me réserve une récompense éternelle."

9 La Cité de Dieu "Quelques-uns ont avancé qu’il y a de bons et de mauvais dieux : d’autres, qui se sont fait de ces êtres une meilleure idée, les ont placés à un si haut degré d’excellence et d’honneur, qu’ils n’ont pas osé croire à de mauvais dieux. Les premiers donnent aux démons le titre de dieux, et quelquefois, mais plus rarement, ils ont appelé les dieux du nom de démons. Ainsi ils avouent que Jupiter lui-même, dont ils font le roi et le premier de tous les dieux, a été appelé démon par Homère. Quant à ceux qui ne reconnaissent que des dieux bons et qui les regardent comme très supérieurs aux plus vertueux des hommes, ne pouvant nier les actions des démons, ni les regarder avec indifférence, ni les imputer à des dieux bons, ils sont forcés d’admettre une différence entre les démons et les dieux; et lorsqu’ils trouvent la marque des affections déréglées dans les oeuvres où se manifeste la puissance des esprits invisibles , ils les attribuent non pas aux dieux, mais aux démons. D’un autre côté, comme dans leur système aucun dieu n’entre en communication directe avec l’homme, il a fallu faire de ces mêmes démons les médiateurs entre les hommes et les dieux, chargés de porter les voeux et de rapporter les grâces."

10 La Cité de Dieu "C’est chose difficile et fort rare, après avoir considéré toutes les créatures corporelles et incorporelles, et reconnu leur instabilité, de s’élever au-dessus d’elles pour contempler la substance immuable de Dieu et apprendre de lui-même que nul autre que lui n’a créé tous les êtres qui diffèrent de lui. Car pour cela Dieu ne parle pas à l’homme par le moyen de quelque créature corporelle, comme une voix qui se fait entendre aux oreilles en frappant l’air interposé entre celui qui parle et celui qui écoute, ni par quelque image spirituelle, telle que celles qui se présentent à nous dans nos songes et qui ont beaucoup de ressemblance avec les corps, mais il parle par la vérité même, dont l’esprit seul peut entendre ce langage."

11 La Cité de Dieu "Dieu, Fils de Dieu, fait homme sans cesser d’être Dieu, a fondé et établi cette foi qui ouvre à l’homme la voie du Dieu de l’homme par l’homme-Dieu; car c’est Jésus-Christ homme qui est médiateur entre Dieu et les hommes, et c’est comme homme qu’il est notre médiateur aussi bien que notre voie."

12 La Cité de Dieu "Ce Dieu, après avoir parlé autant qu’il l’a jugé à propos, d’abord par les Prophètes, ensuite par lui-même et en dernier lieu par les Apôtres, a fondé en outre l’Ecriture, dite canonique, laquelle a une autorité si haute et s’impose à notre foi pour toutes les choses qu’il ne nous est pas bon d’ignorer et que nous sommes incapables de savoir par nous-mêmes."

13 La Cité de Dieu "Quand l’Ecriture dit que Dieu se reposa le septième jour et le sanctifia, il ne faut pas entendre cela d’une manière puérile, comme si Dieu s’était lassé à force de travail […] Le repos de Dieu, c’est le repos de ceux qui se reposent en lui, comme la joie d’une maison, c’est la joie de ceux qui se réjouissent dans la maison, bien que ce ne soit pas la maison même qui cause leur joie."

14 La Cité de Dieu "Puisque j’ai entrepris d’exposer la naissance de la sainte Cité en commençant par les saints anges, qui en sont la partie la plus considérable, élite glorieuse qui n’a jamais connu les épreuves du pèlerinage d’ici-bas […] Lorsque l’Ecriture parle de la création du monde, elle n’énonce pas positivement si les anges ont été créés, ni quand ils l’ont été […] En effet, quand Dieu a dit: Que la lumière soit et la lumière fut, s’il est raisonnable d’entendre par là la création des anges, ils ont été certainement créés participants de la lumière éternelle, qui est la sagesse immuable de Dieu, par qui toutes choses ont été faites, et que nous appelons son Fils unique; et s’ils ont été éclairés de cette lumière qui les avait créés"

15 La Cité de Dieu "le mal n’est point une substance, mais on a appelé mal la privation du bien"

16 La Cité de Dieu "Il existe un bien, seul simple, seul immuable, qui est Dieu. Par ce bien, tous les autres biens ont été créés; mais ils ne sont point simples, et partant ils sont muables. Quand je dis, en effet, qu’ils ont été créés, j’entends qu’ils ont été faits et non pas engendrés, attendu que ce qui est engendré du bien simple est simple comme lui, est la même chose que lui. Tel est le rapport de Dieu le Père avec Dieu le Fils, qui tous deux ensemble, avec le Saint-Esprit, ne font qu’un seul Dieu; et cet Esprit du Père et du Fils est appelé le Saint-Esprit dans l’Ecriture, par appropriation particulière de ce nom. Or, il est autre que le Père et le Fils, parce qu’il n’est ni le Père ni le Fils; je dis autre, et non autre chose, parce qu’il est, lui […] aussi, le bien simple, immuable et éternel. Cette Trinité n’est qu’un seul Dieu […] La nature de la Trinité est donc appelée une nature simple, par cette raison qu’elle n’a rien qu’elle puisse perdre et qu’elle n’est autre chose que ce qu’elle a."

17 La Cité de Dieu "la malice, qui est un vice, ne peut se rencontrer que dans une nature auparavant non viciée, et tout vice est tellement contre la nature qu’il en est par essence la corruption. Ainsi, s’éloigner de Dieu ne serait pas un vice, s’il n’était naturel d’être avec Dieu. C’est pourquoi la mauvaise volonté même est une grande preuve de la bonté de la nature. Mais comme Dieu est le créateur parfaitement bon des natures, il est le régulateur parfaitement juste des mauvaises volontés, et il se fait bien servir d’elles, quand elles se servent mal de la bonté naturelle de ses dons. C’est ainsi qu’il a voulu que le diable, qui était bon par sa nature et qui est devenu mauvais par sa volonté, servît de jouet à ses anges, ce qui veut dire que les tentations dont le diable se sert pour nuire aux saints tournent à leur profit. En créant Satan, Dieu n’ignorait pas sa malignité future, et comme il savait d’une manière certaine le bien qu’il devait tirer de ce mal, il a dit par l’organe du Psalmiste : "Ce dragon que vous avez formé pour servir de jouet a vos anges" , cela signifie que tout en le créant bon, sa providence disposait déjà les moyens de se servir utilement de lui, quand il serait devenu mauvais."

18 La Cité de Dieu "c’est que des esprits persuadés comme nous qu’il n’y a qu’un seul principe de toutes choses, et que toute nature qui n’est pas Dieu ne peut avoir d’autre créateur que Dieu, ne veuillent pas admettre d’un coeur simple et bon cette explication si simple et si bonne de la création, savoir qu’un Dieu bon a fait de bonnes choses, lesquelles, étant autres que Dieu, sont inférieures à Dieu, sans pouvoir provenir toutefois d’un autre principe qu’un Dieu bon. Ils prétendent que les âmes, dont ils ne font pas à la vérité les parties de Dieu, mais ses créatures, ont péché en s’éloignant de leur Créateur; qu’elles ont mérité par la suite d’être enfermées, depuis le ciel jusqu’à la terre, dans divers corps, comme dans une prison, suivant la diversité de leurs fautes; que c’est là le monde, et qu’ainsi la cause de sa création n’a pas été de faire de bonnes choses mais d’en réprimer de mauvaises. Tel est le sentiment d’Origène"

19 La Cité de Dieu "Origène devait en outre considérer que si le monde avait été créé afin que les âmes, en punition de leurs péchés, fussent enfermées dans des corps comme dans une prison, en sorte que celles qui, sont moins coupables eussent des corps plus légers, et les autres de plus pesants, il faudrait que les démons, qui sont les plus perverses de toutes les créatures, eussent des corps terrestres plutôt que les hommes."

20 La Cité de Dieu "L’âme humaine, quoique immortelle, a néanmoins en quelque façon une mort qui lui est propre. En effet, on ne l’appelle immortelle que parce qu’elle ne cesse jamais de vivre et de sentir, au lieu que le corps est mortel, parce qu’il peut être entièrement privé de vie et qu’il ne vit point par lui-même. La mort de l’âme arrive donc quand Dieu l’abandonne, comme celle du corps quand l’âme le quitte. Et quand l’âme abandonnée de Dieu abandonne le corps, c’est alors la mort de l’homme tout entier, Dieu n’étant plus la vie de l’âme, ni l’âme la vie du corps. Or, cette mort de l’homme tout entier est suivie d’une autre que la sainte Ecriture nomme la seconde mort, et c’est celle dont veut parler le Sauveur lorsqu’il dit : "Craignez celui qui peut faire périr et le corps et l’âme dans la géhenne de feu".

21 La Cité de Dieu "Le premier homme n’est donc pas tombé par l’effet de son crime dans cet état de faiblesse où naissent les enfants; mais la nature humaine a été tellement viciée et changée en lui qu’il a senti dans ses membres, la révolte de la concupiscence, et qu’étant devenu sujet à la mort, il a engendré des hommes semblables à lui, c’est-à-dire sujets à la mort et au péché. Quand les enfants sont délivrés de ces liens du péché par la grâce du Médiateur, ils souffrent seulement cette mort qui sépare l’âme du corps, et ils sont affranchis de cette seconde mort où l’âme doit endurer des supplices éternels."

22 La Cité de Dieu "La mort n’est donc un bien pour personne, puisque la séparation du corps et de l’âme est un déchirement violent qui révolte la nature et fait gémir la sensibilité, jusqu’au moment où, avec le mutuel embrassement de la chair et de l’âme cesse toute conscience de la douleur. […] Mais quoi qu’il en soit de cette crise où la sensibilité s’éteint dans une sensation de douleur, quand on souffre la mort avec la patience d’un vrai chrétien, tout en restant une peine, elle devient un mérite."

23 De la foi aux choses qu’on ne voit pas
"nous n'avons pas besoin de connaître par les yeux du corps ce qui se passe dans l'âme, puisque nous pouvons le voir dans l'âme elle-même"

24 De la foi aux choses qu’on ne voit pas
"si tu crois à ton ami, bien que tu ne puisses voir son coeur, c'est parce que tu l'as vu à l'oeuvre dans les épreuves, et que tu as connu son affection pour toi au milieu des périls, où il t’est resté fidèle."

25 De la foi aux choses qu’on ne voit pas
"Que cette foi disparaisse de la société humaine, et il n’est personne qui ne voie quelle perturbation, quelle horrible confusion en sera la conséquence. S’il ne faut croire qu’à ce qu’on voit, que deviendra l’affection mutuelle puisque l'amour est invisible ? C'en sera donc fait de l'amitié, laquelle n'est autre chose que l'affection réciproque. […] Or, l'amitié disparaissant, les liens du mariage, de la parenté ou de l'affinité disparaîtront aussi; car ils reposent également sur une affection réciproque. L'époux ne pourra plus aimer son épouse, puisqu'il ne croira pas en être aimé. Vu que l'amour est invisible, ils ne désireront plus ni l'un ni l'autre avoir des enfants, convaincus,d'avance qu'ils n'auraient rien à attendre. Que si des enfants naissent et grandissent, ils aimeront encore bien moins leurs parents : car,ils ne verront pas l’amour caché au fond de leurs coeurs, parce qu'il est invisible, et que c'est, dit-on, non une foi digne d'éloge, mais une témérité blâmable de croire à ce qu'on ne voit pas. […] Or, croire qu'on n'est pas aimé parce qu'on ne voit pas l'amour, ne pas rendre affection pour affection parce qu'on s’en croit dispensé, ce n’est pas là un acte de sagesse, mais une réserve odieuse"

26 De la doctrine chrétienne
"L'interprétation de l'Ecriture comprend deux choses : la manière de découvrir ce que l'on y doit comprendre, et la manière d'exposer ce que l'on y a compris."

27 De la doctrine chrétienne
"Tous ceux qui s'appliquent à se former l'idée de Dieu, le conçoivent comme une nature vivante; mais ceux-là seuls évitent de tomber dans des pensées absurdes et indignes de la divinité, qui le conçoivent comme la vie même. Car toutes les formes corporelles qui s'offrent à leurs regards leur apparaissent vivantes ou inanimées, et ils préfèrent celle qui possède la vie à celle qui en est privée. Ils comprennent aussi que cette forme corporelle vivante, quels que soient l'éclat dont elle brille, la grandeur qui la distingue et la beauté dont elle est ornée, n'est pas la même chose que la vie qui l'anime, et ils attribuent à cette vie une excellence incomparable sur la matière à laquelle elle est unie."

28 De la doctrine chrétienne
"Nous sommes donc destinés à jouir de cette vérité toujours vivante et immuable, et par laquelle la Trinité sainte, le Dieu souverain de l'univers, gouverne toutes ses créatures. Or, il faut purifier notre coeur pour le rendre capable d'apercevoir cette divine lumière et de s'y attacher une fois qu'il l'aura contemplée. Etablir en nous cette pureté, n'est-ce pas en quelque sorte marcher et naviguer vers la patrie ? Car Dieu est partout, et on s'approche de lui, non par les mouvements du corps, mais par la pureté des désirs et l'innocence des moeurs."

29 De la doctrine chrétienne
"Mais en Dieu l'usage est bien différent du nôtre. Nous usons des créatures pour parvenir à la possession de sa bonté infinie, et il use de nous pour manifester cette bonté. C'est parce qu'il est bon que nous avons l'existence, et nous ne sommes bons que dans la mesure de notre être."

30 De la doctrine chrétienne
"L'interprète qui donne aux divines Ecritures un sens différent de celui de l'auteur sacré, tombe dans l'erreur, malgré leur infaillible véracité […] S'il admet que ces passages ne contiennent rien que de vrai et d'incontestable, l'interprétation qu'il avait émise ne peut qu'être faussé; et alors, par une conséquence inexplicable, l'attachement à son propre sens le conduit à condamner plutôt la parole de l'Ecriture que son sentiment privé; et s'il s'abandonne à ce travers funeste, il y trouvera infailliblement sa ruine."

31 De la doctrine chrétienne
"A la foi succèdera la claire vue de l'essence divine, et à l'espérance la béatitude elle-même à laquelle nous tendons. Mais quand la foi et l'espérance auront disparu, la charité n'en sera que plus ardente et plus parfaite. Car si la foi nous fait aimer ce que nous ne voyons pas encore, que sera-ce quand nous pourrons le contempler? Et si par l'espérance nous aimons la gloire après laquelle nous soupirons, quel ne sera pas notre amour quand nous en sera donnée la possession? Voici en effet la grande différence entre les biens du temps et ceux de l'éternité : on aime davantage les premiers avant de les posséder, et on les méprise aussitôt qu'on en jouit : peuvent-ils en effet combler les désirs d'un cœur qui ne trouve son vrai repos que dans l’éternité? Mais la possession des biens éternels nous les fait aimer plus vivement que quand nous étions encore à les espérer."

32 De la doctrine chrétienne
"Si les philosophes et principalement les platoniciens ont parfois quelques vérités conformes à nos vérités religieuses , nous ne devons pas les rejeter, mais les leur ravir comme à d'injustes possesseurs et les faire passer à notre usage."

33 De la doctrine chrétienne
"Une des considérations qui contribuent à l'intelligence de l'Ecriture, c'est donc de savoir qu'il y a des préceptes communs à tous les hommes, et d'autres qui ne s'adressent qu'aux personnes d'une condition particulière."

34 De la doctrine chrétienne
"Un autre danger à éviter, c'est de ne pas regarder, comme pouvant être autorisés de nos jours, certains usages rapportés dans l'Ecriture, quoique, même dans le sens naturel, il ne soient ni des désordres ni des crimes, eu égard aux moeurs de ces temps reculés. Il n'y aurait, pour se les permettre, qu'une cupidité sans frein, qui chercherait à s'appuyer de l'autorité de l'Ecriture, laquelle ne tend au contraire qu'à la détruire."

35 De la doctrine chrétienne
"Mais il est des hommes dont la convoitise effrénée s'abandonne à des commerces infâmes ; des hommes qui, même avec une seule femme, ne se contentent pas de franchir les bornes où se renferme le désir de donner au monde des enfants, mais encore, esclaves avilis d'une déplorable liberté, ou plutôt d'une licence sans pudeur, se souillent sans cesse des excès les plus monstrueux. […] Ils pourraient même dire qu'il ne faut pas louer les justes et les saints, parce que les honneurs et les louanges les enflent eux-mêmes d'orgueil : coeurs d'autant plus avides d'une vaine gloire, que la langue des flatteurs les a plus souvent et plus pompeusement encensés ; esprits légers et inconstants, le moindre souffle de la renommée qui les loue ou les condamne, suffit pour les jeter dans le gouffre du, désordre ou les brise contre l'écueil du crime."

36 Traité de la Foi, de l’Espérance et de la Charité
"La sagesse de l'homme, c'est la piété. Ce principe est établi dans le livre de Job, où tu peux lire cet oracle de la sagesse elle-même "La piété, voilà la sagesse"

37 Traité de la Foi, de l’Espérance et de la Charité
"L'esprit, une fois pénétré des principes de la foi agissant par l'amour, s'efforce, par une vie pure, d'arriver à la contemplation où doit se révéler, aux cœurs saints et parfaits l'ineffable beauté dont la vue compose la félicité souveraine. Voilà le principe, voilà le terme de la perfection : elle commence par la foi, elle s'achève par la vue de Dieu."

38 Traité de la Foi, de l’Espérance et de la Charité
"Il serait bien inutile de chercher à pénétrer les secrets de la nature à l'exemple des physiciens, pour parler comme les Grecs. Les propriétés et le nombre des éléments; les mouvements réguliers des corps célestes et leurs éclipses; la structure de l'univers; les espèces et l'organisation des animaux; la formation des plantes, des pierres, des sources, des fleuves, des montagnes; les divisions de l'espace et du temps ; les pronostics de la température, et mille autres phénomènes dont les savants ont découvert ou se flattent d'avoir découvert les lois ; autant de questions que le chrétien doit se résoudre sans peine à ne pas savoir […] Il suffit à un chrétien de savoir que les choses créées, célestes ou terrestres, visibles ou invisibles, n'ont qu'une cause, la bonté du Dieu véritable et unique qui les a tirées du néant ; que tout l'être est en lui ou vient de lui"

39 Traité de la Foi, de l’Espérance et de la Charité
"Créé par la Trinité, en qui le bien réside dans sa plénitude et son immuable perfection, le monde ne reproduit point cette bonté souveraine, indéfectible, immuable ; toutefois chaque chose a le degré du bien qui lui est propre : tout est bon et de l'accord des parties entre elles naît un ensemble de merveilleuse beauté. […] Le mal a sa place naturelle et légitime dans la création […] Et qu'est-ce que le mal, sinon la négation du bien ? Dans le corps les maladies, les blessures sont un défaut de santé […] les blessures, les maladies ne sont pas des substances ; elles ne sont que des altérations de la chair : or la chair étant une substance, est par là même un bien; mais c'est un bien que peut modifier la maladie, c'est-à-dire, le défaut du bien qu'on appelle la santé. Il en est de même de l'âme quels que soient ses vices, ils ne sont tous qu'une privation des biens qu'elle tient de sa nature"

40 Traité de la Foi, de l’Espérance et de la Charité
"il n'y a point de mal sans bien. Le bien, sans aucun mélange de mal, est le bien absolu : uni au mal, c'est un bien corrompu ou corruptible; mais le mal ne saurait exister dans l'absence totale du bien."

41 Traité de la Foi, de l’Espérance et de la Charité
"n'allons pas nous figurer que le moyen d'arriver au bonheur, c'est de connaître les lois qui président aux magnifiques mouvements des corps dans l'univers, mystères que la nature recèle dans ses dernières profondeurs ; de savoir pourquoi la terre tremble, quelle puissance fait enfler la mer dans ses abîmes et la pousse hors de ses limites pour la refouler ensuite sur elle-même et autres phénomènes analogues. Nous devons nous borner à rechercher les causes d'où proviennent les biens et les maux, et cela, dans les limites qu'impose à l'homme la nécessité d'échapper aux erreurs et aux misères dont cette vie est la source féconde. Notre fin, c'est de tendre à cette béatitude qui exclut le désordre de la souffrance comme les illusions de l'erreur."

42 Traité de la Foi, de l’Espérance et de la Charité
"je pense que tout mensonge est un péché en soi, mais que la gravité en est subordonnée à l'intention et à la nature même de la faute."

43 Traité de la Foi, de l’Espérance et de la Charité
"la bonté de Dieu est le principe de tous les biens qui sont le privilège de notre nature, tandis que les maux ont pour cause la révolte qui sépare du bien immuable la volonté des êtres où le bien est sujet au changement, en d'autres termes, de l'ange et de l'homme."

44 Traité de la Foi, de l’Espérance et de la Charité
"Voilà donc quel est le mal premier de la créature raisonnable , en d'autres termes quelle est en elle la première privation du bien. La révolte de la volonté a eu pour conséquence immédiate et involontaire l'ignorance du devoir et la concupiscence, et à leur suite, l'erreur et la douleur, qui en sont les compagnes naturelles."

45 Traité de la Foi, de l’Espérance et de la Charité
"Chassé de l'Eden après sa faute, il enchaîna à sa condamnation et à sa peine tous ses descendants, corrompus en lui comme dans leur source; par conséquent, toute la race qui devait naître de lui et de sa femme, coupable et condamnée comme lui, et sortir de cette concupiscence charnelle qui avait été la cause et demeurait le châtiment de leur désobéissance"

46 Traité de la Foi, de l’Espérance et de la Charité
"De toutes les aumônes la plus sublime est celle qui consiste à pardonner sincèrement les offenses."

47 Traité de la Foi, de l’Espérance et de la Charité
"Il ne faut plus voir un ennemi dans l'homme qui, regrettant sa faute, va demander pardon à celui qu'il a offensé; on trouve autant de douceur à l'aimer qu'on y trouvait de répugnance quand son coeur était animé par la haine."

48 Traité de la Foi, de l’Espérance et de la Charité
"L'argile dont est formée la chair de l'homme ne s'anéantit jamais devant Dieu : qu'elle soit réduite en cendre ou en poussière, qu'elle se change en vapeurs et disparaisse dans les airs, qu'elle serve à former la substance d'autres corps ou même se décompose en ses éléments primitifs, enfin que devenue la nourriture des animaux et de l'homme lui-même, elle s'assimile avec leur chair, peu importe, elle retournera en un instant à l'âme qui l'avait animée d'abord, et avait présidé à la formation, à la vie, et au développement d'un être humain."

49 Traité de la Foi, de l’Espérance et de la Charité
"la matière qui se change en cadavre après le départ de l'âme, recouvrera les éléments qu'elle avait perdus par dissolution et qui étaient passés en différents corps sous les formes les plus diverses, sans que ces éléments reprennent la place qu'ils occupaient dans le corps."

50 Traité de la Foi, de l’Espérance et de la Charité
"Il ne serait pas moins illogique de prétendre que les hommes n'auront pas la même taille, parce qu'ils ont ici-bas une taille différente, ou qu'ils reprendront les uns leur embonpoint, les autres leur maigreur. S'il entre dans les desseins du Créateur que chaque personne, tout en gardant les traits originaux de sa figure, ait également part aux dons de la beauté physique, il saura bien modifier la matière dans chaque individu sans lui enlever la moindre parcelle, et sans qu'il lui en coûte pour la compléter, puisqu'il a créé de rien tout ce qu'il lui a plu. Si, au contraire, chaque corps après la résurrection doit présenter des différentes sans irrégularité, à peu près comme les nuances de plusieurs voix qui forment une symphonie, sa substance servira à exprimer les belles formes qui le rendront digne d'entrer dans le choeur des anges et de leur plaire par un gracieux ensemble. Toute disproportion sera inconnue dans le ciel : il n'y aura pas de forme qui ne soit belle, parce que la beauté sera la condition même de son existence."

51 Traité de la Foi, de l’Espérance et de la Charité
"On ne saurait douter que Dieu n'agisse bien lors même qu'il laisse le mal s'accomplir car il ne le permet que dans un juste dessein, et sa bonté est inséparable de sa justice. Ainsi quoique le mal, en tant que mal, ne puisse être un bien, toutefois c'est un bien que le mal existe avec le bien."

52 Traité de la Foi, de l’Espérance et de la Charité
"Quelque puissante que soit la volonté des anges et des hommes, des bons et des méchants, qu'elle s'accorde ou qu'elle ne s'accorde pas avec les desseins de Dieu, la volonté du Tout-Puissant est au-dessus de tous les obstacles; elle n'a jamais le mal pour but : car, en condamnant à souffrir, elle est juste, et la justice est incompatible avec le mal. Dieu donc, dans sa puissance absolue, fait miséricorde à qui il veut par un effet de sa grâce, ou endurcit qui il lui plaît en vertu d'un jugement équitable jamais il n'agit par injustice"

53 Traité de la Foi, de l’Espérance et de la Charité
"Dans l'intervalle qui sépare la mort de la résurrection générale, les âmes résident dans un séjour mystérieux, séjour de repos ou de tourment, selon le sort qu'elles ont mérité lorsqu'elles étaient enfermées dans les liens du corps."

54 Traité de la Foi, de l’Espérance et de la Charité
"Après la Résurrection; quand le jugement de toutes les âmes aura été clos, seront séparées les deux cités, celle de Jésus-Christ et celle du démon; l'une sera le séjour des bons, l'autre celui des méchants; toutes deux auront pour habitants des anges et des hommes. Les bons perdront toute volonté, les méchants, tout pouvoir de pécher; la mort disparaîtra mais les uns vivront au sein d'une pure et éternelle félicité, les autres existeront au sein des tourments et comme dans une mort éternelle sans pouvoir mourir, car, la durée des peines comme du bonheur n'aura pas de fin : toutefois il y aura des degrés dans la félicité comme dans les supplices."

55 Du Combat Chrétien "La Vertu et la Sagesse de Dieu, le Verbe par qui tout a été fait, c'est-à-dire le Fils unique de Dieu, demeure éternellement immuable au-dessus de toute créature."

56 Du Combat Chrétien "nous aurons vaincu ces puissances invisibles, nos ennemies, dès que nous aurons subjugué les passions qui sont au fond de notre coeur"

57 Du Combat Chrétien "Ces esprits viennent-ils à rencontrer des hommes qui leur ressemblent? ils les entraînent à partager leurs châtiments."

58 Du Combat Chrétien "Les Manichéens, dans leur aveuglement, soutiennent qu'avant la formation du monde il existait une race d'esprits de ténèbres, qui osa se révolter contre Dieu. Selon l'opinion de ces malheureux, Dieu, dont la puissance est infinie, n'aurait pu résister à cette attaque qu'en envoyant contre les rebelles une partie de lui-même. Les chefs de cette légion, d'après les Manichéens, auraient dévoré cette partie divine, et le monde aurait été formé de cette assimilation. Pour obtenir la victoire, Dieu donc, d'après eux, éprouva dans ses membres des pertes, des. tourments, des misères sans nombre; et ses membres assimilés aux entrailles des esprits de ténèbres, modifièrent leur caractère, et calmèrent leur fureur. Cette secte ne voit pas qu'elle pousse le sacrilège jusqu'à croire que ce n'est point par ses créatures, mais par sa propre personnalité que ce Dieu tout-puissant est entré en lutte contre les ténèbres. Une pareille opinion est un crime."

59 Du Combat Chrétien "Gardons-nous de ceux que disent que le Père seul existe, qu'il n'a pas de Fils et que le Saint-Esprit n'est pas avec lui; mais que le Père s'appelle tantôt le Fils, tantôt le Saint-Esprit. Ils ne connaissent pas le Principe d'où tout est sorti, l'Image d'après laquelle il forme tout, la Sainteté par laquelle il ordonne tout."

60 Du Combat Chrétien "Gardons-nous aussi de ceux qui s'indignent et s'irritent de ce que nous ne voulons pas qu'on adore trois dieux. Ils ignorent ce que c'est qu'une substance unique et immuable; leurs fausses imaginations les abusent. Parce qu'avec les yeux de la chair ils voient ou trois êtres, ou trois personnalités quelconques, distinctes et séparées, ils se figurent qu'il en est ainsi de la substance divine."

61 Du Combat Chrétien "Nous n'accepterons pas non plus le langage de ceux qui avancent que Jésus-Christ ne s'est pas revêtu d'un vrai corps humain, qu'il n'est pas né de la femme, mais qu'il n'a montré aux regards qu'une fausse chair, qu'une forme simulée de notre corps. Ces hérétiques ne comprennent pas comment la substance de Dieu, en gouvernant toute la création, ne saurait jamais recevoir la moindre souillure"

62 De la Divination des Démons
"Telle est la nature des démons, que leur corps aérien jouit d'une sensibilité bien supérieure à celle des corps terrestres ; et que ce même corps aérien est doué d'une si grande facilité de mouvement, que sa rapidité non-seulement surpasse celle des hommes et des animaux sauvages, mais qu'elle l'emporte incomparablement sur le vol des oiseaux mêmes. Grâce à ces deux facultés inhérentes à ce corps aérien, c'est-à-dire, grâce à ces sens plus exquis et à ces mouvements plus rapides, ils savent avant nous bien des choses qu'ils prédisent ou révèlent, au grand étonnement des hommes, dont le sens tout terrestre est bien plus alourdi."

63 De l’immortalité de l’âme
"La raison sûrement est l'âme ou elle est dans l'âme. Or la raison est quelque chose de meilleur que notre corps , et notre corps est une substance, et il est meilleur d'être une substance que de ne rien être. La raison n'est donc pas rien. De plus, quelle que soit l'harmonie du corps, elle est nécessairement et inséparablement dans le corps comme dans son sujet, et l'on ne peut rien admettre dans cette harmonie qui ne soit aussi nécessairement et aussi inséparablement dans le corps."

64 De l’immortalité de l’âme
"S'il subsiste dans l'âme quelque chose d'immuable et qui suppose la vie, c'est aussi une nécessité que l'âme soit immortelle."

65 De l’immortalité de l’âme
"si l'âme est une substance et si la raison à laquelle elle s'unit est elle-même une substance , on pourra penser sans absurdité que la raison subsistant, l'âme cesse d'exister. Mais il est évident que l'âme ne peut cesser d'exister ni de vivre tant qu'elle ne sera point séparée de la raison, et qu'elle lui restera unie."

66 De la Grandeur de l’Âme "Comme l'image de ton corps ne peut valoir autant que le corps lui-même, ainsi n'est-il pas étonnant que notre âme n'ait point la même puissance que Celui à l'image de qui elle est faite."

67 De la vraie Religion "Les âmes ainsi purifiées ne doivent plus craindre le mauvais ange appelé aussi démon. Car lui-même n'est point mauvais comme ange, mais comme perverti par sa volonté propre. Il faut reconnaître en effet que par leur nature les anges peuvent changer, puisque Dieu seul est immuable; mais par leur volonté, en aimant Dieu plus qu'eux-mêmes, ils demeurent en lui fermes et inébranlables, et en lui restant délicieusement et uniquement soumis, ils jouissent de sa majesté. Le mauvais ange au contraire, en s'aimant plus que Dieu, lui a refusé l'obéissance; il s'est enflé d'orgueil, s'est éloigné de l'Etre souverain et il est tombé."

68 De la vraie Religion "Dieu seul est le bien absolument incorruptible. Tous les autres biens viennent de lui, mais ils portent en eux un germe de corruption, parce qu'ils ne sont rien par eux-mêmes."

69 De la vraie Religion "puisque le mal de l'âme n'est pas dans sa nature, mais contre sa nature; puisqu'il n'est autre que le péché et la peine du péché, concluons qu'aucune nature, ou mieux, que nulle substance, nulle essence, n'est mauvaise."

70 Les Confessions "obtenir les notions qui ne se communiquent point à nos sens par image, mais dont nous percevons en nous la réalité même, par intuition directe, n’est après tout que rassembler dans l’esprit ce que la mémoire contient çà et là, en recommandant à la pensée de réunir ces fragments épars et négligés pour les placer sous la main de l’attention."

71 L’auteur Pierre Baribeau est né au Québec (Canada) en 1979 au sein d’une famille aimante et généreuse qui lui a transmise des valeurs traditionnelles. Très tôt au collège, il décide de s’investir dans une carrière d’enseignement de la philosophie. Après ses études s’étendant de 2003 à 2007, il obtient un baccalauréat spécialisé en philosophie de l’Université du Québec à Montréal. Il se passionne pour la philosophie ancienne et pour l’histoire des civilisations antique & médiévale. Après qu’il fut initié à la mythologie gréco-romaine, il décida d’approfondir les fondements de la théologie. Forgé d’un esprit autodidacte et d’une curiosité insatiable, il s’intéresse à des domaines variés: philosophie, occulte, histoire, psychologie, technologie, biologie, anatomie & écologie. Suite au décès de sa grand-mère, il vit une expérience mystique qui le mènera vers une foi inébranlable en l’existence d’un être souverain bienveillant et la certitude d’une vie après la mort.


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