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Publié parLouise Vignal Modifié depuis plus de 11 années
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Emile Durkheim ( ): Emile Durkheim est considéré comme le fondateur de la sociologie moderne pour avoir réussi à associer la théorie et la recherche empirique. Influencé par le positivisme d’Auguste Comte, il énonça la spécificité du fait social, indépendance du groupe par rapport aux hommes qui le composent et considère les faits moraux comme des sociaux. Ses cours et ses écrits traitent de la solidarité sociale, du suicide, du fait moral et religieux, des méthodes pédagogiques… Son oeuvre est ordonnée autour d'un triple projet. Il désire fonder une science nouvelle, la sociologie, science des faits sociaux et de leurs lois. En second lieu, il faut lui donner une méthode qui lui soit propre. Il a aussi pour ambition d'élaborer les règles d'une morale collective s'appuyant sur des valeurs fondées rationnellement. Il voulait fonder la sociologie, sciences des faits sociaux et de leur loi qui doit avoir une méthode propre et montrer comment l’appliquer. Sa sociologie est inséparable du projet de réforme sociale.
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Emile Durkheim En développant une science des faits sociaux, Émile Durkheim invente une nouvelle discipline, la sociologie, dont l’un des objectifs affirmés est de réformer la vie sociale
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Les faits sociaux « Il faut traiter les faits sociaux comme des choses » : il n’est pas si arbitraire, finalement, de retenir de l’œuvre d’Émile Durkheim ce précepte choc, tiré de son livre-manifeste Les Règles de la méthode sociologique (1895). Il dit bien en effet le coup de force qu’il réalise en imposant dans le monde intellectuel l’idée que nous devons être face à la société comme le physicien observant un phénomène inconnu.
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Les faits sociaux Nous croyons connaître le monde social, mais nous ne savons rien du fonctionnement réel des institutions, des origines du droit et de ce qui fait tenir les individus ensemble. L’ambition de É. Durkheim aura été de convaincre que les faits sociaux existent, qu’ils consistent en « manières d’agir, de penser et de sentir » qui s’imposent à l’individu, et qui ne sont réductibles ni à des faits de nature ni à une collection de faits individuels. Ces faits relèvent d’une discipline nouvelle, la sociologie, qui doit enquêter et non se limiter à spéculer, et chercher à expliquer les faits sociaux par d’autres faits sociaux.
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La société forme une entité qui dépasse et englobe l’individu
La société forme une entité qui dépasse et englobe l’individu. Le fait d’arriver à l’heure ne résulte par d’un choix personnel mais de l’acquisition d’une éducation, intégration des normes. Selon Durkheim : il faut expliquer le social par le social ; Les faits sociaux sont radicalement distincts des faits individuels qui les constituent. L’association des individus engendre une réalité nouvelle dans la nature de cette réalité qu’il faut trouver la cause des faits.
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méthode Ses meilleurs outils sont la statistique et le comparatisme.
Armé de ces intentions, É. Durkheim n’hésite pas à se faire remarquer en choisissant des sujets à l’occasion provocants. En 1897, il publie Le Suicide : cet acte que tout le monde croit personnel, É. Durkheim montre qu’il varie en fonction de l’intégration de l’individu dans la vie sociale, de la religion, des saisons…
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Suicide
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Différents types de suicide
COHESION SOCIALE Hyperintégration intégration Hypointégration Suicide altruiste (Attachement au groupe) suicide égoiste ex : suicide militaire ex :suicide des célibataires Excès de réglementation régulation Insuffisance de réglementation Suicide fataliste (attachement aux règles) suicide anomique ex : des époux mariés trop jeunes ex : suicide des crises de prospérité
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S’appuyer sur les sciences pour réformer la société
D’ailleurs, si É. Durkheim prétend fonder la sociologie, ce n’est pas (seulement) par amour de la science : « Nous estimerions que nos recherches ne méritent pas une heure de peine si elles ne devaient avoir qu’un intérêt spéculatif, écrit-il. Si nous séparons avec soin les problèmes théoriques des problèmes pratiques, ce n’est pas pour négliger ces derniers : c’est, au contraire, pour mieux les résoudre. »
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Solidarité(s) Il diagnostique le passage de la solidarité mécanique (fondée, comme dans les sociétés traditionnelles, sur la similitude et la proximité des individus) en solidarité organique (fondée sur la complémentarité des individus résultant de la division du travail engendrée par l’industrialisation)… D’où de nombreux écrits sur la morale, l’individu, l’éducation, où le sociologue cherche une manière de renouveler ce que l’on appellerait aujourd’hui le « lien social », afin d’éviter les situations d’anomie, c’est-à-dire celles où les aspirations individuelles ne sont plus régulées par les normes sociales
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Holisme La première définition historique du holisme est : « la tendance dans la nature à constituer des ensembles qui sont supérieurs à la somme de leurs parties, au travers de l'évolution créatrice ». Holisme sociologique : Le holisme appliqué aux systèmes humains, par essence complexes, consiste à expliquer les faits sociaux par d’autres faits sociaux, dont les individus ne sont que des vecteurs passifs. Les comportements individuels sont socialement déterminés : la société exerce une contrainte (pouvoir de coercition) sur l’individu qui intériorise (ou « naturalise ») les principales règles et les respecte. Le libre arbitre individuel n'est pas pour autant totalement éliminé, mais statistiquement ce qu'un individu choisit de ne pas faire, un autre le fera, pour un résultat social identique. Ce point de vue fut en partie initié par Émile Durkheim. Dans ce sens, le holisme s'oppose à l'individualisme ou à l'individualisme méthodologique.
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holisme Durkheim, dans son ouvrage Les règles de la méthode sociologique, expliqua que "La cause déterminante d'un fait social doit être recherchée par rapport aux faits sociaux antérieurs et non parmi les états de conscience individuelle". En sociologie, les analyses holistes voient dans la société des contraintes qui assujettissent les individus. Selon Durkheim toujours, les actes individuels ne peuvent être expliqués que si on étudie la société et les normes sociales qu'elle impose à ses membres. Par l'éducation qu'il reçoit, l'individu intériorise des comportements, des façons de penser et de sentir, en somme toute une culture qui permettra d'expliquer ses agissements ou ses croyances. Pour eux, les goûts et toutes les autres pratiques sociales se construisent socialement. En sociologie le holisme privilégie le sociétal sur l'individuel (E. Durkheim).
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holisme En sociologie, afin de déduire le comportement et les représentations des personnes des conditions sociales dans lesquelles elles se trouvent. L'expression consacrée est : « Le tout est plus que la somme de ses parties. »
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De la division sociale du travail : Il aborde dans cet ouvrage les fondements de la solidarité sociale en les insérant dans une fresque allant des sociétés traditionnelles à solidarité mécanique (conscience collective forte et droit répressif dominant) à la société moderne à solidarité organique (conscience collective affaiblie : les rôles sont complémentaires et non plus identiques ; et droit restitutif). Dans ce type de société, la division du travail s'amplifie, produisant de la cohésion sociale. Dès lors, comme source de la solidarité sociale, elle possède un caractère moral. Il est nécessaire que la division du travail produise de la solidarité, sinon, il y a un état d'anomie. Or combattre cette tendance naturelle qui résulte de l'individualisation est le grand combat de Durkheim. Pour ce faire, il est nécessaire de mettre en place un système de valeur rigoureux (une morale laïque et républicaine), une socialisation collective renforcée (éducation scolaire, groupements intermédiaires) pour pallier l'insuffisance ou à l'inadaptation des instances traditionnelles, et des structures professionnelles fortement intégratrices pour encadrer les individus. Le moteur du changement social est l'augmentation du volume et de la densité (matérielle ou morale) des sociétés.
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Le Suicide L’objectif est d’établir l’originalité du fait social
Attaquant à un acte le plus personnel et le plus asocial que l’on peut fonder le plus sûrement la valeur de sociologie. Il ne nie pas les circonstances de la vie personnelle des individus mais remarque que ces raisons sont insuffisantes pour rendre compte de certaines régularités dans les taux de suicide et que seuls des facteurs d’ordre social peuvent pleinement expliquer ces régularités. Chaque société a en quelque sorte sa personnalité « suicidogène ». Durkheim veut montrer qu’au-delà des facteurs psychologiques et biologiques, il existe des facteurs suicidogènes qui sont d’ordre proprement sociaux. Le suicide dépend de facteurs proprement sociaux Durkheim rassemble et analyse les données officielles sur les suicides Le suicide (1895) reprend la question de cohésion sociale. Il établit une relation de cause à effet entre les formes de déséquilibre du lien social et le taux de suicide. La typologie de suicide se construit autour de deux variables sociales, l’intégration et la régulation, et aboutit quatre types de suicide : égoïste, altruiste, anomique, fataliste (peu répandu).
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suicide altruiste et égoiste : plus intégré le suicide altruiste par l’acceptation des normes, des coutumes, vieillard esseulé (isolé) sucide égoiste. Suicide de type égoiste : lien entre intégration des individus et propension au suicide, il analyse le rapport entre le taux de suicide et trois institutions, la religion, la famille, la communauté politique (l’adversité subi en commun rapproche les gens… Anomique et fataliste : les normes sont affaiblis à leur contenu, imprécise, contradictoires, mal adaptés aux situations – anomique : dépression et croissance. Le suicide fataliste : découle des normes excessivement envahissantes, excès des normes, d’une règlementation trop poussé. C’est le suicide de prisonnier, du désespoir absolu.
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Les formes élémentaires de la vie religieuse
Il définit la religion : "un système de croyances solidaires et de pratiques relatives aux choses sacrées (...) qui unissent en une même communauté morale, appelé Église, ceux qui y adhèrent". Ainsi le monde profane s'opposerait à l'univers du sacré lequel est structuré par des croyances et des rites (totémisme). Nous pouvons remarquer qu'il ne fait aucune allusion à une divinité. Pour lui, l'origine de la religion, c'est la société elle-même. Le sacré incarné dans la réalité sociale est définit comme une mana, une force anonyme. "La société est à ses membres ce que Dieu est à ses fidèles". La religion serait donc une transfiguration de la société. Dans l'Éducation morale, il développe l'idée selon laquelle, morale et religion étaient indissociables avant que la morale ne s'autonomise et ne se laïcise. Puis, il pose les principes de la morale civique : l'esprit de discipline, l'attachement au groupe, l'autonomie de la volonté (libre acceptation des deux premiers préceptes). C'est l'école qui doit enseigner la morale aux enfants et les transformer en êtres sociaux. En ce sens, le maître est une sorte de prêtre.
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22) Est-ce la société qui produit l’individu ou l’individu qui agit sur la société ?
Deux conceptions sociologiques complémentaires : • Pour Durkheim : De la division du travail social ( 1893) Contexte social : industrialisation - exode rural – désorganisation des solidarités. Question : comment retrouver l’unité de la société intégrée ? Causes : passage société solidarité mécanique organique : individualisme Le suicide : 1897 - montrer que même l'acte qui paraît le plus individuel, a des causes sociales - répondre à un questionnement fort de l'époque Méthode : Enquêtes statistiques des corrélations entre taux de suicide et caractéristiques sociales des individus et contextes sociaux des suicides. 3 formes de suicides - Suicide égoïste : manque d'intégration - Suicide altruiste : excès d'intégration - Suicide anomique : (société moderne) : compétition, frustration, stress.
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• Pour Durkheim : De la division du travail social ( 1893) Contexte social : industrialisation - exode rural – désorganisation des solidarités. Question : comment retrouver l’unité de la société intégrée ? Causes : passage société solidarité mécanique organique : individualisme Le suicide : 1897 - montrer que même l'acte qui paraît le plus individuel, a des causes sociales - répondre à un questionnement fort de l'époque Méthode : Enquêtes statistiques des corrélations entre taux de suicide et caractéristiques sociales des individus et contextes sociaux des suicides. 3 formes de suicides - Suicide égoïste : manque d'intégration - Suicide altruiste : excès d'intégration - Suicide anomique : (société moderne) : compétition, frustration, stress.
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