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LES DETERMINANTS DE LA MALNUTRITION DES ENFANTS AU BURKINA FASO

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1 LES DETERMINANTS DE LA MALNUTRITION DES ENFANTS AU BURKINA FASO
Présenté par: Noraogo ILBOUDO Sous la direction de: Pr. Harounan KAZIANGA Université d’État d’Oklahoma Master en Économie Publique et Statistique Appliquée/Bénin Mémoire

2 Plan INTRODUCTION CONTEXTE ET PROBLEMATIQUE DE L’ETUDE
REVUE DE LA LITTERATURE METHODOLOGIE DE L’ETUDE RESULTATS CONCLUSION

3 1. INTRODUCTION La malnutrition des enfants est un phénomène très répandu dans les pays en développement, et a d’importantes conséquences en termes de retard de développement physique et cognitif, et d’augmentation des risques d’infection et de mortalité. Au sommet mondial pour les enfants en 1990, un des objectifs était de réduire de moitié la prévalence du retard de croissance en 2000. La santé de l’enfant est considérée au même titre que les revenus ou les dépenses de consommation comme un indicateur de bien-être.

4 1. INTRODUCTION (suite 1) La réalisation du premier objectif du millénaire pour le développement qui est d’éradiquer l’extrême pauvreté et la faim, devra être mesurée entre autre par le statut nutritionnel des enfants de moins de cinq ans.

5 1. INTRODUCTION (suite 2) L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a mis en place des normes de croissance des enfants de moins de cinq ans permettant de surveiller l’évolution de la malnutrition des enfants aux niveaux national et régional et de faire des comparaisons entre pays ou régions. De nouvelles normes sont publiées en 2006 pour répondre aux insuffisances des données de référence du National Center for Health Statistics (NCHS/OMS) jadis recommandées pour usage internationale depuis la fin des années 1970.

6 2. CONTEXTE ET PROBLEMATIQUE DE L’ETUDE
La situation nutritionnelle des enfants de moins de cinq ans au Burkina Faso est marquée par des niveaux élevés de la malnutrition avec pour corollaire de forts taux de mortalité et de morbidité. Selon les rapports des EDS, la prévalence du retard de croissance s’est accrue régulièrement en passant de 29% en 1993 à 37% en 1998 puis à 39% en 2003. La mortalité infantile et la mortalité infanto-juvénile pointent respectivement à 83‰ et 184‰.

7 2. CONTEXTE ET PROBLEMATIQUE DE L’ETUDE
Cette situation est d’autant plus inquiétante que le pays est confronté à des contraintes majeures: une économie essentiellement basée sur l’agriculture et subissant les aléas climatiques; 46,4% de la population vit au-dessous du seuil de pauvreté; l’accès aux services sociaux de base demeure faible (taux brut de scolarisation 52%; taux d’alphabétisation des adultes 30,2%; couverture en eau potable 73%); une population à majorité jeune.

8 2. CONTEXTE ET PROBLEMATIQUE DE L’ETUDE
D’où la nécessité rechercher des moyens de prévention plus efficaces contre la malnutrition. La présente étude s’inscrit dans cette perspective et poursuit un double objectif. Faire usage de ces nouvelles normes OMS pour redéfinir le profil du Burkina Faso en particulier en matière de malnutrition à l’aide d’une approche anthropométrique. Tenter de mettre en évidence les facteurs explicatifs de la malnutrition constants avec le temps à l’aide d’une approche en statique comparative sur trois années. Notre hypothèse fondamentale est que les taux de malnutrition sont plus élevées chez les mères non instruites.

9 3. REVUE DE LA LITTERATURE
Définition Selon le Petit Robert (1993) : « La malnutrition est un mauvais état nutritionnel dû à une alimentation mal équilibrée en quantité, en qualité, ou à une cause métabolique ». Mesure Les mesures anthropométriques sont couramment utilisées pour calculer des indices décrivant l’état nutritionnel des enfants. Il s’agit notamment de la Taille pour âge, du Poids pour taille et du Poids pour âge.

10 3. REVUE DE LA LITTÉRATURE
Choix des normes de référence Ce choix a des implications sur l’analyse des résultats. La comparaison des références NCHS/OMS avec les nouvelles normes OMS montrent des différences notables qui varient en fonction de l’âge, du sexe, de la mesure anthropométrique et de la courbe des percentiles ou des valeurs des z-scores. Ces différences sont particulièrement importantes dans la petite enfance.

11 3. REVUE DE LA LITTÉRATURE Quelques travaux basés sur la malnutrition
La modélisation de l’état nutritionnel des enfants a pour base théorique standard la maximisation d’une fonction d’utilité des ménages dont les arguments sont la consommation de biens et services, le temps de loisir, la santé et les caractéristiques de chaque membre du ménage sous les contraintes traditionnelles de technique de production, de temps et de budget (Schultz, 1984).

12 3. REVUE DE LA LITTÉRATURE Quelques travaux basés sur la malnutrition
Considérant une forme linéaire du modèle standard, Gibson (2000) analyse l’impact du revenu des ménages sur l’état nutritionnel des enfants en Nouvelle Guinée. Il choisit comme variable dépendante l’indice taille pour âge et comme variables indépendantes l’âge et le sexe de l’enfant, le logarithme des dépenses par tête et de la taille du ménage, le nombre d’années d’études et la taille de la mère, la région et le milieu de résidence du ménage. Lachaud (2002) analyse l’impact de l’urbanisation en termes de malnutrition des enfants de moins de cinq à l’aide des données des EDS de 1992/1993 et 1998/1999. Son analyse est basée sur une approche économétrique spatiale selon la division administrative des trente provinces du Burkina Faso.

13 4. METHODOLOGIE Pour la modélisation de l’état nutritionnel des enfants, nous privilégions le Z score de la taille pour âge comme variable dépendante car cet indicateur est capable de révéler les effets à long terme de la malnutrition. Le z-score de la taille pour âge s’obtient en faisant la différence entre la taille observée chez un individu et la taille médiane de la population de référence pour le même âge, divisée par l’écart type de la population de référence pour le même âge.

14 4. METHODOLOGIE La valeur seuil de référence universelle de « -2 unités d’écart type (ET) » est retenue comme ligne de délimitation pour séparer les enfants malnutris de ceux qui ne sont pas malnutris. Ce seuil conventionnel permet de calculer les proportions des enfants affectés par telle ou telle forme de malnutrition.

15 4. METHODOLOGIE Le modèle empirique
Nous faisons recours au modèle linéaire de Gibson (2000): avec le z score de la taille pour âge les caractéristiques de l’enfant, les caractéristiques du ménage, les caractéristiques communautaires et environnementales, le vecteur des paramètres et, le terme d’erreur aléatoire.

16 4. METHODOLOGIE Les sources statistiques
Cette étude mobilise les données des trois EDS réalisées au Burkina Faso par l’Institut National de la Statistique et de la Démographique. Ces données sont basées sur des échantillons stratifiés, pondérés et représentatifs au niveau national et au niveau des zones de résidence. Notre unité d’analyse est l’enfant de moins de cinq ans. Nous retenons tous les ménages ayant des enfants de cette tranche d’âge. Compte tenu des informations manquantes sur certaines caractéristiques des enfants, nos échantillons concernent finalement 4468, 4674 et 8340 enfants respectivement en 1993, 1998 et 2003.

17 4. METHODOLOGIE Construction de l’indice de richesse
Par défaut de données sur les revenus ou les dépenses de consommation des ménages, nous construisons un indice de richesse pour appréhender le niveau de vie des ménages. La construction de cet indice repose sur l’Analyse Factorielle en Composante Spécifique (Spearman, 1904) qui est une technique d’analyse multidimensionnelle de réduction des données tout en conservant l’essentiel de l’information recherchée. Les dimensions du bien-être considérées sont: eau potable, énergie, habitat, assainissement, biens d’équipement et de confort.

18 4. METHODOLOGIE Construction de l’indice de richesse
L’indice de richesse d’un ménage i donné est une combinaison linéaire, des indicateurs catégoriels décrivant son niveau de vie pondérés par des scores issus de l’AFCS. Les coefficients de pondération sont les scores normalisés des indicateurs catégoriels sur l’axe factoriel qui décrit le bien-être. Les ménages sont classés en quintiles de niveau de vie par ordre croissant de la valeur de l’indice de richesse des ménages. Ces quintiles définissent des groupes socio-économiques à savoir les plus pauvres, les pauvres, les moyens, les riches et les plus riches.

19 4. METHODOLOGIE Construction de l’indice de richesse
En 1993, le premier axe factoriel explique 29,74% de l’inertie totale et le second axe 13,13%. En 1998, le premier axe factoriel explique 25,01% de l’inertie totale et le second axe 11,57%. En 2003, le premier axe factoriel explique 21,54% de l’inertie totale et le second axe 8,84%.

20 4. METHODOLOGIE Représentation du premier plan factoriel (1993)
Les individus qui se trouvent dans le groupe des plus aisés se particularisent par la possession de voiture, de réfrigérateur et d’électricité. Par ailleurs, ils disposent de robinet à l’intérieur de leur logement. A l'opposé, les patrimoines possédés par les individus qui appartiennent au groupe des plus pauvres sont de faible valeur (des bicyclettes en général). Les plus pauvres ne disposent pas de toilettes dans leurs lieux d'habitation. Ils font leurs besoins dans la nature. Le sol de leurs logements est, le plus souvent, recouvert de terre/sable ou de bouse. Ces ménages s’approvisionnent en eau potable auprès des puits publics. Par ailleurs, les caractéristiques des ménages pauvres et des ménages non pauvres n’ont pas sensiblement changé entre 1993 et 2003.

21 4. METHODOLOGIE Représentation du premier plan factoriel (1998)

22 4. METHODOLOGIE Représentation du premier plan factoriel (2003)

23 5. RESULTATS 5.1 ANALYSES DESCRIPTIVES 5.2 ANALYSES ECONOMETRIQUES
Les tendances évolutives des prévalences du retard de croissance et de l’émaciation selon le sexe et l’âge de l’enfant, le niveau d’instruction de la mère, le milieu de résidence et le groupe socio-économique d’appartenance du ménage. 5.2 ANALYSES ECONOMETRIQUES Les principaux déterminants du retard de croissance des enfants au niveau des caractéristiques de l’enfant, du ménage et du milieu de résidence.

24 5.1 ANALYSES DESCRIPTIVES Évolution des taux de malnutrition des enfants selon le sexe de l’enfant
Au niveau national, la prévalence du retard de croissance s’est accrue entre 1993 et 1998 avant d’amorcer une légère baisse entre 1998 et 2003. En revanche, la prévalence de l’émaciation est stable entre 1993 et 1998 mais connaît une hausse importante en 2003. Au niveau du genre, le constat est que les filles jouissent d’une meilleure santé par rapport aux garçons. Les tendances évolutives des prévalences au niveau de chaque sexe suivent celle de la moyenne nationale sauf en 1998 où la prévalence de l’émaciation a chuté pour le sexe féminin. Cette chute pourrait expliquer la stabilité de cet indicateur au niveau national en 1998.

25 5.1 ANALYSES DESCRIPTIVES Évolution des taux de malnutrition des enfants selon le groupe d’âge de l’enfant La prévalence du retard de croissance varie de façon non monotone en fonction de l’âge. La malnutrition chronique tend à s’accentuer jusqu’à peu près l’âge de 2 ans. Elle se stabilise entre 2 ans et 4 ans avant de baisser par la suite. La malnutrition chronique à augmenter de manière régulière parmi les enfants âgés de moins de 2 ans avec le temps contrairement aux autres groupes où elle s’est relativement améliorée. Les enfants de 6 à 11 mois sont non seulement le plus affectés par l’émaciation mais également qu’ils ont vu cet état de santé se dégrader progressivement avec le temps. La baisse de la prévalence de l’émaciation au niveau des enfants âgés de moins de 5 mois et ceux âgés d’au moins 3 ans a contribué à ralentir la progression de cette prévalence en 1998.

26 5.1 ANALYSES DESCRIPTIVES Évolution des taux de malnutrition des enfants selon le milieu de résidence Le milieu urbain affiche des prévalences nutritionnelles nettement meilleures par rapport à ceux du milieu rural. La prévalence du retard de croissance en milieu rural est de 1,7 fois plus élevée qu’en milieu urbain en 1993 ; 1,8 fois en 1998 et 1,9 fois en 2003. La prévalence de l’émaciation en milieu rural, elle est en moyenne de 1,6 fois plus élevée qu’en milieu urbain sur toute la période.

27 5.1 ANALYSES DESCRIPTIVES Évolution des taux de malnutrition des enfants selon le niveau d’instruction de la mère La proportion d’enfants souffrant de malnutrition décroît en fonction du niveau d’instruction de la mère. Plus la mère a un niveau d’instruction élevé, moins son enfant est susceptible de souffrir de malnutrition. La proportion de mères non instruites détermine le niveau national des prévalences nutritionnelles. Plus on a de mères non instruites dans le pays, plus les prévalences nutritionnelles s’élèvent.

28 5.1 ANALYSES DESCRIPTIVES Évolution des taux de malnutrition des enfants selon le groupe socio-économique du ménage Les enfants du groupe des 20% les plus aisés de la population présente des états nutritionnels nettement meilleurs par rapport aux autres groupes socio-économiques. La prévalence du retard de croissance tend à s’améliorer dans tous les groupes socio-économiques à l’exception du groupe des riches moyens.

29 5.2 ANALYSES ECONOMETRIQUES Résultats de l’estimation de la taille pour âge (1993)
Au niveau de l’enfant, les principaux déterminants du statut nutritionnel sont: Age, Type de naissance, Intervalle intergénésique précédent et Durée d’allaitement.

30 Lorsque la femme est chef de ménage, les enfants sont moins susceptibles de souffrir de retard de croissance par rapport au cas où l’homme est chef de ménage. L’éducation des deux parents confère un gain en terme de réduction de la malnutrition chronique des enfants. L’indice de masse corporelle qui renseigne sur la sécurité alimentaire du ménage a un impact positif et significatif sur la santé de l’enfant. Le groupe des 60% les plus riches ont des enfants relativement en meilleure santé par rapport aux autres groupes. La taille du ménage et la cohabitation du couple ne sont pas des déterminants de l’état nutritionnel des enfants.

31 La malnutrition chronique est un phénomène très fréquent en milieu rural.
Il existe une dimension régionale à la malnutrition, puisque les enfants de Ouagadougou sont nettement plus favorisés par rapport aux enfants des autres régions.

32 5.2 ANALYSES ECONOMETRIQUES Résultats de l’estimation de la taille pour âge (1998)

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35 5.2 ANALYSES ECONOMETRIQUES Résultats de l’estimation de la taille pour âge (2003)

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38 6. CONCLUSION Les références du National Center for Health Statistics (NCHS) concernant la croissance des nourrissons jadis recommandées par l’OMS sous-estiment l’ampleur de la malnutrition des enfants. En revanche, ces références tout comme les nouvelles normes OMS dépeignent une même tendance de l’évolution de la situation nutritionnelle au Burkina Faso. La prévalence du retard de croissance s’est accrue entre 1993 et 1998 avant d’amorcer une baisse non significative en La prévalence de l’émaciation stable entre 1993 et 1998, a connu une hausse importante en 2003.

39 6. CONCLUSION (suite 1) Existence de disparités de croissance des enfants selon les groupes socio-économiques et le milieu de résidence. Les enfants des ménages aisés sont nettement favorisés en matière de nutrition par rapport à ceux des ménages pauvres. De même, le différentiel de croissance des enfants se creuse au détriment des zones rurales. Le processus de sevrage de l’enfant est un élément critique dans la détermination du statut nutritionnel des enfants. Les facteurs culturels et sociaux jouent un rôle majeur dans l’amélioration de la santé des enfants.

40 6. CONCLUSION (suite 2) Importance de l’espacement des naissances et de la sécurité alimentaire des ménages dans la détermination de l’état nutritionnelle des enfants. Un espacement trop court des naissances retarde la croissance des enfants notamment à travers la cessation précoce de l’allaitement maternel. La faible disponibilité des aliments dans le ménage accroît le risque de morbidité des enfants par canal de la mauvaise nutrition de ces derniers.

41 Cet effet n’est perceptible qu’au-delà du premier cycle du primaire.
6. CONCLUSION (suite 3) Un meilleur statut nutritionnel des enfants est positivement corrélé au niveau d’instruction des parents. Cet effet n’est perceptible qu’au-delà du premier cycle du primaire.

42 6. CONCLUSION (suite 4) Recommandations: Une politique d’intervention nutritionnelle ciblée en milieu rural et également sur les couches les plus démunies est requise. Intégrer dans les stratégies de lutte contre la malnutrition des programmes spécifiques d’éducation en matière de santé, d’hygiène et de pratiques nutritionnelles qui seraient plus efficaces que les connaissances générales acquises à l’école surtout lorsque la sensibilisation s’adresse à des personnes ayant un faible niveau d’instruction.

43 MERCI DE VOTRE AIMABLE ATTENTION


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