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Publié parEmmet Delaunay Modifié depuis plus de 10 années
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Ecophyto R&D Pratiques actuelles et voies de progrès
pour réduire l’utilisation des produits phytosanitaires en grande culture Jean-Marc Meynard et Laurence Guichard (INRA Grignon)
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Grande Culture : 45% de la SAU pour près de 70% des utilisations
Herbicides : environ 40% du total • Fongicides : environ 30% du total • Insecticides : environ 15% du total • « Autres produits » : environ 10% du total Céréales à paille et colza totalisent 80% des utilisations Pomme de terre : 1% des surfaces pour 14% des fongicides Colza : 12% des surfaces pour 53% des insecticides
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Résultats rendus publics fin janvier 2010
Ecophyto R&D étudier les possibilités et les conséquences économiques de la réduction de l’usage des pesticides dans l’agriculture française. Commande des ministères en charge de l’environnement et de l’agriculture (fin 2006) Renseigner et évaluer les performances de différentes stratégies de conduite des cultures, en France, correspondant à un gradient de recours aux pesticides (sur grandes cultures, légumes, vigne et arboriculture) Evaluer les conséquences économiques (micro et macro) selon différentes stratégies de mise en œuvre à l’échelle de territoires Analyser les jeux d’acteurs de la R&D et des filières vis-à-vis des changements de pratiques susceptibles de favoriser le réduction de l’utilisation des produits phytosanitaires Proposer la configuration d’un réseau national d’acquisition de références et le système d’information correspondant, pour accompagner la réduction de l’utilisation des produits phytosanitaires Résultats rendus publics fin janvier 2010
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Critères de performance renseignés :
Niveaux de recours aux produits phytosanitaires et performances attendues Critères de performance renseignés : Rendement IFT Marges Temps travail Coût NRJ …
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Scénarios économiques
Comment atteindre 10%, 20%... 50% de réduction des produits phytosanitaires à l’échelle France ? A quelles combinaisons de modes de conduite des cultures cela correspondrait sur le territoire ? Quel serait l’impact sur la marge et la production nationale de ces scénarios ? Un travail d’optimisation à partir des données issues de l’étape précédente : par région et par culture le modèle choisit le mode de conduite (« niveau de recours ») et l’assolement régional afin de maximiser la marge brute moyenne nationale en respectant une contrainte globale de réduction des produits phytosanitaires (10%, 20%,… 50%)
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Une réduction de 10% , 20%... 50% des produits phytosanitaires passe par une modification de plus en plus profonde des systèmes de culture, elle est facilitée par une combinaison entre « niveaux de rupture » Jusqu’à 30% de réduction, l’objectif est atteint par des modifications d’itinéraires techniques sans changement des successions de cultures, sans impact sur la marge et avec un impact assez faible sur la production ( -5%) Pour 50 % de réduction, les impacts sont sensibles sur la production (-12%) et sur l’assolement du territoire.
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Une baisse de l’IFT de 20% sans impact sur la production et de 30% sans impact sur les marges serait possible sans modification de l’assolement France. Diminuer de moitié de l’utilisation des pesticides suppose des changements dans les systèmes de culture qui entrainent des modifications importantes dans les volumes et la nature des productions. Ces résultats ont été obtenus sous l’hypothèse des connaissances actuelles en agronomie. Mais les progrès de l’agronomie dans les dix prochaines années pourraient permettre d’aller plus loin que le suggère cette première estimation.
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Cependant, aujourd’hui, la majorité des alternatives techniques aux pesticides fait l’objet d’une faible diffusion vers les agriculteurs Nombre de documents destinés aux agriculteurs (articles presse agricole, brochures, sites internet) faisant référence aux différentes techniques alternatives à l’usage des pesticides (France, )
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Peu de diffusion de références sur les solutions relevant d’une re-conception des systèmes agricoles. La majorité des articles ne visent qu’à améliorer l’efficience des applications de pesticides (presse agricole ).
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L’incompatibilité des pratiques alternatives avec les exigences des filières constitue un argument fort pour restreindre la communication sur celles ci: Allongement des rotations: absence de débouchés des espèces de diversification, Associations variétales: préférence des meuniers pour des lots de variétés pures itinéraires techniques blé rustique: réticence vis-à-vis d’une réduction des volumes de collecte Une très forte interdépendance des stratégies d’acteurs des filières et de la R&D bloque certaines alternatives : chaque acteur organise sa stratégie en fonction de celle des autres, et considère qu’il peut difficilement en changer tant que celle des autres n'évolue pas 3ème obstacle: L’incompatibilité des pratiques alternatives avec les exigences des filières constitue un argument fort pour restreindre la communication sur celles ci: - Allongement des rotations : absence de débouchés des espèces de diversification, -Associations variétales: préférence des meuniers pour des lots de variétés pures - itinéraires techniques blé rustique: réticence vis-à-vis d’une réduction des volumes de collecte (en grande culture) - cépages résistants aux maladies : risques de pertes de marchés liés à l’adoption de cépages résistants aux maladies mais peu connus et non associés à la typicité des terroirs (en viticulture)
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C’est donc non seulement les systèmes de culture, mais aussi les systèmes socio-techniques qui sont organisés autour de l’utilisation des pesticides. Il serait vain de chercher un responsable à la difficulté de s’engager vers des systèmes en rupture : c’est l’ensemble du système socio-technique qui apparaît bloqué. Le système s’est construit dans une autre configuration d’objectifs assignés à l’agriculture ; il a été extrêmement efficace dans ce cadre. A court terme, les seules voies de réduction de l’usage de pesticides qui peuvent être empruntées sont celles qui ne remettent pas en cause le système (scénarios -20%, -30%). A moyen terme, seule une évolution profonde du système socio-technique mobilisant simultanément tous les acteurs (ou au moins la majorité d’entre eux), pourra permettre d’atteindre des objectifs ambitieux (-50% et au-delà). C’est donc non seulement les systèmes de culture, mais aussi les systèmes socio-techniques qui sont organisés autour de l’utilisation des pesticides. Il serait vain de chercher un responsable à la difficulté de s’engager vers des systèmes en rupture : c’est l’ensemble du système socio-technique qui apparaît bloqué. Le système s’est construit dans une autre configuration d’objectifs assignés à l’agriculture ; il a été extrêmement efficace dans ce cadre. Il ne suffit pas de changer les objectifs assignés à l’agriculture pour que le système s’adapte automatiquement
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Pour en savoir plus… Rapports Ecophyto R&D
Site du RMT SdCI « systèmes de culture innovants » Guide STEPHY (à télécharger sur site RMT SdCI) Guide pratique pour la conception de systèmes de culture économes en produits phytosanitaires. Application aux systèmes de polyculture. Editions MAP. 105 p. CIAG décembre 2008 « maîtrise de la flore adventice » et mai 2010 « grande culture économe en pesticides »
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Évolution du recours aux pesticides
en grande culture entre 1994 et 2006 (sources enquêtes pratiques culturales SSP) Grande variabilité de l’IFTtotal selon les cultures IFTherbicide relativement comparable entre cultures Évolution du recours aux produits phytosanitaires ?... ténue 13 13
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Inventaire des dispositifs expérimentaux (Ecophyto R&D janv. 2010)
Nb de sites Inventaire des dispositifs expérimentaux (Ecophyto R&D janv. 2010) Beaucoup de références analytiques, avec une évaluation annuelle des résultats. Peu d’expérimentations vraiment intégratives (protection/production intégrée) : 87 en grande culture, 33 en arboriculture fruitière, 9 en vigne et 36 en cultures légumières (dispositifs) Les données collectées s’avèrent dispersées et disparates, difficiles à valoriser, et globalement insuffisantes. 14
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Système d’information
Favoriser l’apprentissage et le développement de connaissances : une configuration en 5 modules Réseau expérimental EXPE Système de culture Effets longue durée Système d’information Référentiel des performances Conditions de réussite, GECO de faisabilité, d’apprentissage. Démonstration, formation. Mesures Observations BASE Données fiables de qualité DECI Technique alternative Règle de décision Outil d’aide à la décision Itinéraire technique innovation FERME Système de culture Observatoire des transitions Références « Connaissances actionnables » Ecophyto 2018 : Test avec 178 FERMEs (GC, Vigne) et lancement de 1000 fermes en 2011, préparation de la BASE de données RMT « systèmes de culture innovants » : ressources techniques mobilisables 15
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