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Par Tony RAZAFINDRAZAKA Responsable de l’Environnement MAEP/DPRH

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Présentation au sujet: "Par Tony RAZAFINDRAZAKA Responsable de l’Environnement MAEP/DPRH"— Transcription de la présentation:

1 Par Tony RAZAFINDRAZAKA Responsable de l’Environnement MAEP/DPRH
PROJECTIONS SUR LES PECHERIES ET LES CHANGEMENTS POTENTIELS SUR LES MOYENS DE SUBSISTANCE Par Tony RAZAFINDRAZAKA Responsable de l’Environnement MAEP/DPRH

2 I- CONTEXTE GENERAL Rappel de la mission de la direction de la pêche et des ressources halieutiques Les principales missions de la Direction de la Pêche et des Ressources Halieutiques sont : la gestion durable et rationnelle de l’exploitation des ressources halieutiques; - la préservation des stocks de ressources menacés de surexploitation en se référents au « Code de conduite pour une pêche responsable » de la FAO en 1995 par l’approche de précaution; - la gestion responsable des environnements halieutiques.

3 Le sous-secteur maritime
Le sous-secteur maritime, aussi bien la pêche que l’aquaculture, constitue un sous secteur considérable pour l’économie nationale. Il contribue à 7% du PIB et procure environ 500 000 emplois. Celui du sous-secteur industriel tient une place importante et assure les 90% de la production essentiellement en crevettes, celui du sous- secteur traditionnel maritime ne génère que les 10% mais apporte la majorité en poissons pour la consommation locale

4 Les caractéristiques de la communauté des pêcheurs
En général, les pêcheurs maritimes sont des populations qui habitent les littoraux et parfois quelques ethnies se spécialisent en cette activité. Pour ceux de la pêche continentale, ce sont des gens de proximité des lacs ou des migrants qui s’y exercent. La taille de ménage de ces pêcheurs tourne autour de 6, un peu plus de la moyenne nationale. Les pêcheurs sont en majorité des analphabètes et ce qui constituent une entrave au développement du secteur.

5 Potentiels géographiques
La côte : 5603 Km ; La superficie totale des mangroves : 300 000 hectares (immense niche écologique abritant plusieurs espèces euryhalines) ; La superficie de la ZEE : 1 140 000 km2 (presque le double de la superficie de Madagascar qui est de 590 750 km2) ; Le plateau continental : 117 000 km2 (intérêt écologique et économique indéniable pour le devenir des habitants de la zone côtière) ; Les tannes propices à la crevetticulture : 50 000 hectares (la quantité de crevette produite pourrait dépasser largement celle de la pêche côtière) ; Les lacs et les lagunes d’intérêts halieutiques : 155 000 hectares ; Les rizières propices à la rizipisciculture : 150 000 hectares sur 900 000 hectares.

6 Potentiels halieutiques
Les crevettes pénéides côtières : 12 000 tonnes (PNRC, 2000) Les crevettes profondes : 2000 tonnes, (J Roulot, 1998) Les langoustes côtières : 1000 tonnes, (M Giudicelli, 1984) Les langoustes profondes : 325 tonnes, (Sanders : Bautil, in J Roulot 1998) Les crabes de palétuviers côtiers : 7 500 tonnes, (Andrianaivojaona et Al, 1992) Les crabes profondes : 7000 tonnes,(J Roulot, 1998) Les petits poissons pélagiques : 160 000 tonnes, (A Ralison, 1990) Les poissons demersaux : 45 000 tonnes, (A Ralison, 1990) Les thons : 52 000 tonnes, (Andrianaivojaona et Al, 1992) Les céphalopodes : inconnu Les échinodermes : 670 tonnes, surexploitées,(Andrianaivojaona et Al,1992) Les algues rouges : 3600 tonnes, (Andrianaivojaona et Al, 1992)

7 II- ETAT ACTUEL DU SECTEUR
Les différents types de pêches La pêche industrielle : utilise des navires dont la puissance du moteur principal est supérieur à 50 CV. On distingue : La pêche industrielle nationale : la pêche industrielle crevettière sur la côte ouest surtout et Est en partie, utilisant des bateaux chalutiers, et la pêche industrielle en eaux profondes, capture de poissons et/ou de crevettes. La pêche industrielle étrangère : est pratiquée au-delà de 12 miles marins sur la côte ouest surtout. Les espèces exploitées sont essentiellement des thonidés dont la pêche se pratique avec des senneurs et palangriers de surface équipés de matériels de détection moderne (radar, sonar, échosondeur…) La pêche artisanale : utilise des embarcations motorisées ne dépassant pas les 50 CV de puissance soit pour le chalutage direct, soit pour la collecte. Les espèces cibles sont les crevettes, les poissons de fond, la langouste et le crabe. Les zones cibles sont la côte Ouest pour la crevette et le crabe, la côte Est pour les poissons et la côte sud Est pour les langoustes. La pêche traditionnelle : pratiquée par des pêcheurs traditionnels et caractérisée par l’utilisation des pirogues non motorisées, exploite surtout les ressources marines côtières ne dépassant pas les 10 Km de la côte au large. Les espèces les plus exploitées par ce type de pêcheries sont les poissons, les crevettes, les crabes, les trépangs, les langoustes, les ailerons de requin,…

8 EVOLUTION DE LA PRODUCTION HALIEUTIQUE 2000/2006 Courbe de l’évolution de la production de la pêche industrielle des produits halieutiques

9 Cette courbe nous montre une légère diminution de la production de la pêche industrielle allant de 24 728 tonnes en 2002 puis 21 270 tonnes en 2006 soit d’environ 3458 tonnes. Cela pourrait être dû à une diminution des stocks existants résultant de la destruction des habitats ;

10 III- MENACES NON CLIMATIQUES AFFECTANT LE SECTEUR
La surexploitation des ressources halieutiques dans certaines zones de l’île reste le plus grand danger sur l’avenir du secteur. De plus, la plupart des pêcheurs sont des analphabètes surtout les pêcheurs traditionnels. La migration des pêcheurs qui ciblent des espèces économiquement important en rasant le milieu et utilisant des méthodes de pêches inappropriées par exemple l’exploitation des trépangs ; La croissance de nombre de pêcheurs par rapport à la zone exploitée entraînant une baisse considérable de captures ; Pour la pêche industrielle crevettière, la situation est très inquiétante du fait d’une baisse considérable des captures. Cette baisse est de -29% entre l’année 2004 (année de référence) et l’année 2007 (source Note de conjoncture N°3 Octobre – Novembre 2007 Observatoire économique de la filière crevettière). De même pour la pêche artisanale, la situation se dégrade de façon continue depuis 2004 avec une baisse de volume des captures d’une perte de -30% (source Note de conjoncture N°3 Octobre – Novembre 2007 Observatoire économique de la filière crevettière).

11 IV- INTERACTION POSSIBLE ENTRE CLIMAT, RESSOURCES HALIEUTIQUES ET ACTIVITES DE PECHE
Les changements éventuels du climat pourraient entraîner un grand désastre sur les ressources halieutiques tant sur l’habitat, le lieu de pêche et évidemment la production. L’assèchement des zones de mangroves dû à l’augmentation de la salinité et de la température conduirait à une perturbation du cycle de développement et même à la disparition de certaines espèces (Crevettes, Crabes,…). La montée du niveau de la mer dû à l’augmentation de la température pourrait provoquer des inondations conduisant à une submersion des zones côtières d’où changement d’habitation et d’activités des pêcheurs. Pour le cas des poissons, un éventuel changement climatique conduisant à une augmentation de la température pourrait entraîner une baisse du taux de reproduction surtout pour les espèces endémiques “Les changements climatiques accentuent la pression sur les populations de poissons déjà affaiblies par la surpêche, la pollution et le destruction des habitats » Katherine Short, spécialiste de la pêche au WWF International.

12 MERCI DE VOTRE ATTENTION


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