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1 Le plus tôt est-il le mieux ? Les effets des dispositifs d’accueil des jeunes enfants sur leur développement cognitif et non-cognitif Denis Fougère (CNRS,

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1 1 Le plus tôt est-il le mieux ? Les effets des dispositifs d’accueil des jeunes enfants sur leur développement cognitif et non-cognitif Denis Fougère (CNRS, CREST et LIEPP/Sciences Po) Journée d'étude CESE/LIEPP - 6 mai 2015 1

2 2 Introduction En France, le débat a jusqu’alors principalement porté sur les besoins en matière d’accueil de la petite enfance: – développement de l’offre d’accueil, collectif ou individuel, – coûts et investissements, – disparités territoriales et inégalités d’accès, etc. Mais très peu d’études sur les effets de l’accueil des jeunes enfants sur leur développement ultérieur (cognitif et non- cognitif) Alors que cette question a pris de l’importance dans de nombreux pays Un bref survol des résultats des travaux empiriques conduits par les économistes au niveau international… et en France…

3 3 Les études nord-américaines (1) Aux Etats-Unis, plusieurs expérimentations randomisées : the Early Training Project, the Carolina Abcedarian Project, the Perry Preschool Project, the Milwaukee Project, the Infant Health and Development Project En général suivi des enfants au moins jusqu’au 1er cycle du secondaire L’expérience la plus souvent analysée : le Perry Preschool Project, conduit entre 1962 et 1967 auprès d’enfants de 3 et 4 ans, issus de la communauté afro-américaine et vivant dans des familles défavorisées 2h30 de programmes éducatifs chaque matin, 5 jours par semaine, 8 mois par an, enseignants certifiés (1 enseignant pour 6 enfants) Chaque semaine, une rencontre entre l’enseignant et les parents à leur domicile pour faire le point sur les progrès et difficultés de l’enfant (1h30) Principal intérêt du Perry Preschool Project : très long suivi 3

4 4 Les études nord-américaines (2) Amélioration des résultats scolaires et de l’employabilité: une année de plus d’études (11,9 vs. 11 années), une obtention plus fréquente du diplôme de fins d’études secondaires (65% vs 45%), un salaire médian plus élevé de 42% à 40 ans Résultats similaires avec le Carolina Abcedarian Project (programme préscolaire très intensif): meilleurs résultats et moindre redoublement dans le secondaire, taux de poursuite plus élevé vers le supérieur Résultats moins nets avec des programmes moins intensifs (tels que le Early Training Project) Ces programmes mettent l’accent sur le développement des capacités non cognitives dès le jeunes âge : susciter la curiosité, réduire l’anxiété, favoriser les échanges, apprendre à se concentrer, savoir exprimer ses attentes, etc. Effets des aptitudes non-cognitives sur les compétences cognitives (travaux de James Heckman, Université de Chicago) 4

5 5 Les études nord-américaines (3) Autre programme important : le Head Start Program Programme à grande échelle, non expérimental, mis en place progressivement à partir de 1965 (alors école d’été de 8 semaines) Destiné aux enfants des familles défavorisées, disposant d’un faible revenu Programme concernant 1 million d’enfants en 2011 Accueil à temps partiel, 34 semaines par an, enseignants non certifiés, 1 enseignant pour 10 enfants (moins intensif que le Perry School Program) Efficacité du programme quelque peu controversée Conclusions des études: – Effets significatifs pour les enfants entrés dans le programme dès 3 ans – Effets moins prononcés pour ceux ayant intégré le programme à 4 ans – Effets non persistants au-delà des premières années du cycle élémentaire 5

6 6 Les études européennes (1) Pays-Bas : selon Leuven, Lindahl, Oosterbeek et Webbink (2010), un accès plus rapide à l’école maternelle (possible à partir du 4ème anniversaire) améliore les capacités cognitives des enfants des familles défavorisées Royaume-Uni: Apps, Mendolia et Walker (2012) trouvent que l’accueil préscolaire des très jeunes enfants (dans des nursery schools) a des effets positifs sur leurs résultats scolaires au collège (entre 11 et 16 ans) Norvège: résultats confirmés par Havnes et Mogstad (2010) selon qui les effets à long terme (au-delà même du collège) seraient très significatifs 6

7 7 Les études européennes (2) Danemark: Datta Gupta et Simonsen (2007) trouvent que l’accueil des très jeunes enfants dans les structures d’accueil collectif (crèches, écoles, etc.) a des effets positifs sur leurs compétences non-cognitives à 7 ans Allemagne: Felfe et Lalive (2014) obtiennent un résultat encore plus précis : la fréquentation des structures d’accueil collectives améliore les aptitudes non-cognitives mais aussi cognitives à l’entrée en CP, et profitent principalement aux enfants dont les parents sont peu éduqués ou immigrés

8 8 Et la France ? Une lacune : pas encore d’étude sur les effets comparés des différents modes d’accueil (individuel ou collectif) Deux études sur la scolarisation précoce (dès l’âge de deux ans) réalisées à l’aide d’un panel d’élèves de la DEPP La scolarisation précoce : une spécificité française – Consacrée par la loi d’orientation sur l’éducation du 10 juillet 1989: « L’accueil des enfants de deux ans est étendu en priorité dans les écoles [maternelles] situées dans un environnement social défavorisé » Dans les années 1990, le taux d’enfants de deux ans scolarisés est très haut et se maintient autour de 35% Depuis 2000, il a baissé pour atteindre 13,6% en 2010 Parallèlement à l’augmentation de l’offre par les autres modes d’accueil « formels »

9 9 Les effets de la scolarisation précoce (1) S’appuyant sur une étude de de la DEPP (Caille et Rosenwald, 2006), un rapport d’information du Sénat concluait en 2008 que la scolarisation a deux ans a « un bénéfice scolaire très relatif et peu durable »: – « Des acquis qui s’estompent au cours de la scolarité élémentaire » : l’écart de résultats constaté à l’entrée en CP s’estomperait à l’entrée en sixième – « Mais un risque de redoublement atténué » : 86% des élèves scolarisés à deux ans sont parvenus à l’heure en 6 ème, contre 82% pour ceux scolarisés à 3 ans Préconisation: – « Promouvoir de nouvelles structures d’accueil éducatif pour les jeunes enfants âgés de deux ans et plus », « à mi-chemin entre la crèche et l’école »

10 10 Les effets de la scolarisation précoce (2) Réexamen des données recueillies par la DEPP (panel d’élèves entrés en CP en 1997), avec O. Filatriau et M. To Analyse « toutes choses égales par ailleurs » tenant compte: – Des contraintes de places dans les écoles maternelles : « la politique de scolarisation précoce est extrêmement sensible aux variations démographiques » (Rapport du Sénat, 2008) – Des caractéristiques de la famille de l’élève et de sa zone de résidence Les effets sur les résultats scolaires perdurent jusqu’à l’entrée en 6 ème, tant en maths qu’en français A l’entrée en CP, sociabilité plus grande Mais pas d’effets différenciés selon l’origine ethno-sociale des parents (ou pour les élèves scolarisés en ZEP)

11 11 Conclusion Les structures collectives d’accueil de la petite enfance employant des personnels qualifiés (en nombre suffisant) favorisent le développement : – des aptitudes non-cognitives des enfants au moins jusqu’à l’entrée en cycle élémentaire – de leurs capacités cognitives au moins jusqu’au collège La scolarisation précoce pratiquée en France aurait les mêmes effets (à confirmer avec des données plus récentes) Reste à évaluer les effets des autres dispositifs d’accueil Quelles préconisations ? Selon Hubert Montagner : – « il faut améliorer les deux structures que la France a inventées au XIXème siècle : la crèche et l’école maternelle » – « et créer de nouvelles entités, passerelles entre la crèche et l’école, pour assurer entre 2 et 4 ans une continuité sans rupture »


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