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Le risque pour la santé,qu'en est-il ?
Amis de la Terre Midi-Pyrénées-Conférence du 24 juin 2008
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La toxicologie, qu'est-ce que c'est ?
C'est l'étude scientifique de la nature, des effets et de la détection des matières toxiques dans les organismes vivants. L'hypothèse de base de la toxicologie est qu'il existe une relation entre la dose (la quantité), la concentration à l'endroit touché (organe tissu) et les effets qui en résultent. Cette science est prépondérante en ce qui concerne la santé et l'environnement. Amis de la Terre Midi-Pyrénées-Conférence du 24 juin 2008
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La toxicologie et les nanoparticules
Il y a actuellement un manque dans notre connaissance du risque. On a un panel d'études sur les propriétés physiques et techniques des nanos mais le risque sur la santé est délaissé. La revue Toxicological Sciences en février 2008 a publié un article dans le but d'examiner de façon objective les études scientifiques existantes en retenant le risque pour la santé auquel les nanoparticules nous exposent. L'objectif est de commencer à définir les bases des procédures de sécurité appropriées aux risques. Amis de la Terre Midi-Pyrénées-Conférence du 24 juin 2008
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Définition des nanoparticules selon des critères biologiques
Les nanoparticules ont une taille inférieure à100 nm. Dans les applications biomédicales la définition a été étendue aux particules supérieures à 100 nm pour tenir compte de l'anatomie. L'exposition aux nanoparticules : On estime qu'un individu absorbe en moyenne 10 milliards de particules en dessous du micron par jour dans son alimentation (substances ajoutées dans la nourriture comme le TiO2 et les aluminosilicates). Dès qu'on sort, s'y ajoute l'environnement d'un trafic normal qui contient 5 000 à 3 millions de particules/cm3. L'exposition aux particules et leur toxicologie sont restées souterraines pendant des décennies. Amis de la Terre Midi-Pyrénées-Conférence du 24 juin 2008
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Exposition et voies de pénétration
INHALATION C'est la voie la plus courante, les nanoparticules peuvent parcourir des kms avant de se déposer dans les alvéoles pulmonaires INGESTION C'est une voie préoccupante avec l'alimentation PEAU L'exposition par la peau est importante, avec les cosmétiques et les vêtements TRANSLOCATION Les nanoparticules se déplacent vers les organes via la circulation sanguine Amis de la Terre Midi-Pyrénées-Conférence du 24 juin 2008
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Où vont les nanoparticules inhalées ?
Il y avait peu d'études sur les nanos industrielles car il y a trop de bruit de fond dans l'air ambiant. Les études ont été faites dans une enceinte close en atmosphère contrôlée, sur des rats de laboratoire. Les nanoparticules ont tendance à former des agglomérats supérieurs à 1 µm ce qui diminue le risque d'inhalation : c'est le postulat de départ. Rat dans une atmosphère contrôlée qui inhale : - 30 mn du dioxyde de manganèse (taille du µ) - 35 mn des particules de C13 Or dans ces conditions expérimentales, on a retrouvé une augmentation significative de manganèse dans le cortex et certaines régions profondes du cerveau (striatum, cervelet). Ces particules ont été transportées des poumons vers le cerveau par la circulation sanguine qui véhicule le Mn sous forme ionique. Il y a donc en réalité une translocation des particules inhalées. Amis de la Terre Midi-Pyrénées-Conférence du 24 juin 2008
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Conséquences de la translocation
En considérant l'anatomie et la physiologie on a une haute exposition aux nanoparticules chez l'homme dans la région nasopharyngiale. La durée de vie des neurones diminue si on induit un stress oxydatif, dont on sait qu'il entraîne la destruction de la dopamine et peut induire des maladies neurodégénératives. Il est impératif de mener d'autres études pour évaluer les effets délétères sur le cerveau des nanoparticules inhalées. Translocation des nanoparticules vers d'autres organes via la circulation sanguine : il a été démontré que les nanotubes de carbone (CNT) jouent un rôle dans les maladies cardiovasculaires ; ils induisent l'agrégation plaquettaire et favorisent les thromboses. Amis de la Terre Midi-Pyrénées-Conférence du 24 juin 2008
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Et celles au contact de la peau ?
Le dioxyde de titane (TiO2) est utilisé comme protecteur contre les UV. Testé chez des volontaires, il n'a pas pénétré au-delà de l'épiderme. Il y a eu parfois une accumulation au niveau du poil. La peau saine est donc une bonne barrière. Mais, comble pour des crèmes solaires,on a oublié que le TiO2 est photodépendant toxique : il peut provoquer des cancers de la peau et du côlon. (Warmer et al 1997; Brezova et al 2005) Amis de la Terre Midi-Pyrénées-Conférence du 24 juin 2008 Le TiO2 est aussi utilisé dans l'alimentation.
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Et pour finir, celles que nous mangeons
Les études d'absorption des nanoparticules ont été faites chez le rat : la nourriture était marquée avec du carbone 14 afin de suivre la distribution des aliments ingérés dans les organes. Ce bel étal de fruits et légumes contient probablement des pesticides et autres conservateurs, mais on trouve surtout les nanoparticules dans les produits élaborés (sauces, compléments alimentaires, matériel de cuisine...) Amis de la Terre Midi-Pyrénées-Conférence du 24 juin 2008
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Où vont les nanoparticules ingérées ?
La distribution des nanoparticules ingérées dépend de leur taille. On en retrouve dans les plaques de Peyer (système lymphatique). Donc, via l'intestin, on touche le système immunitaire. L'intestin contient une quantité énorme de bactéries qui ne doivent pas accéder à la circulation sanguine. Le tissu lymphoïde, dont font partie les plaques de Peyer, assure l'immunité locale ; il contrôle l'entrée des bactéries ou des produits toxiques dans la circulation sanguine et déclenche une réaction de défense en cas de danger. L'absorption orale est donc une voie préoccupante Amis de la Terre Midi-Pyrénées-Conférence du 24 juin 2008
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REACH : le principe de précaution
Les nanoparticules échappent à la réglementation Reach, car celle-ci inclut des seuils de tonnages annuels de production que n'atteignent pas les laboratoires et industries produisant des nanoparticules. En France, le seuil considéré comme préjudiciable est actuellement (2008) de 40 µg/m³ pour les particules PM10. Une directive européenne devrait le faire passer à 25 µg/m³. Le groupe santé du Grenelle de l'environnement a demandé en 2007 qu'il soit aligné sur la recommandation de l'OMS qui est de 10 µg/m³. REACH tient compte du risque chimique, de même que les commissions d'hygiène et sécurité des entreprises. Amis de la Terre Midi-Pyrénées-Conférence du 24 juin 2008
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Hygiène et sécurité au travail
Il ne suffit pas d'utiliser les mesures de protection collectives et individuelles classiques dans la maîtrise du risque chimique. On voit ici des chercheurs travaillant dans une salle adaptée au risque chimique. Mais le personnel qui utilise des nanoparticules pour fabriquer des produits finis dispose-t-il de cette protection minimale ? Il faut privilégier le confinement et la captation des poussières à la source. Or c'est plus difficile : les nanoparticules peuvent se comporter comme des gaz ; il faudrait donc des filtres performants et des gants efficaces qui retiennent ces particules jusqu'à 5 nm et en dessous. Pour les Médecins du travail et Hygiénistes industriels, il s'agit de : “Prendre en compte un risque potentiel dont on ne connaît pas l'importance” (médecin du travail CEA Grenoble 2008) Amis de la Terre Midi-Pyrénées-Conférence du 24 juin 2008
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Dernières nouvelles juin 2008
Selon Nature technologie en mai 2008 : les nanotubes multifeuillets longs et fins ont un aspect et un comportement similaires à l'amiante. Ils provoqueraient des mésothéliomes, un cancer pulmonaire qui peut se développer 30 à 40 ans après l'exposition. N’y a-t-il pas assez d’éléments pour appliquer le principe de précaution? Les erreurs passées n'ont pas été prises en compte. On se retrouve encore submergés de produits dont on ignore la dangerosité et il faut encore se battre... jusqu'à quand ? Exposé réalisé par Josiane Fontaine de la commission Santé Environnement des ATMP lors de la pleinière du mois de juin 2008 REF: - Toxicological sciences Nanotechnology safety concerns avril 2008 - Observatoire des micro et nanotechnologies (CEA et CNRS) - INRS institut nationnal de recherche et de sécurité pour la prévention des accidents et maladies professionnelles. Amis de la Terre Midi-Pyrénées-Conférence du 24 juin 2008
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