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Nouveau programme d’histoire de quatrième
L’EUROPE DES LUMIERES Nouveau programme d’histoire de quatrième Académie de Bordeaux / Stéphane Bailanger / 2011
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I - L’Europe et le Monde au XVIIIe siècle (25% soit 8 à 10h)
Thème 1 - L’EUROPE DANS LE MONDE AU XVIIIe Thème 2 - L’EUROPE DES LUMIÈRES Thème 3 - LES TRAITES NÉGRIÈRES ET L’ESCLAVAGE Thème 4 - LES DIFFICULTÉS DE LA MONARCHIE SOUS LOUIS XVI 2 ou 3 heures Pour ce faire, quatre « sous-thèmes » doivent être traités. Des liens avec les thèmes précédents peut être aisément tissés.
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Thème 2 - L’EUROPE DES LUMIÈRES
Connaissances : au XVIIIe siècle, mise en cause des fondements de la société d’ordres par les philosophes et les savants. Démarches : l’étude est menée à partir de la vie et de l’œuvre d’un philosophe des Lumières ou d’un savant au choix. Capacités : connaître et utiliser : l’Encyclopédie; raconter quelques épisodes de la vie du philosophe ou du savant étudié, expliquer en quoi ils sont révélateurs du siècle des Lumières Problématique : des idées qui vont conquérir un nouveau public; changement de l’opinion publique. Ce thème s’inscrit (avec l’émergence du « Roi absolu ») dans la 4e et dernière partie du programme d’histoire « Vers la modernité, fin XVe –XVIIe siècles ». Celle-ci correspond à 40% du temps consacré à l’histoire, soit une douzaine d’heures. On peut donc estimer disposer de 7-8 heures pour traiter les bouleversements culturels et intellectuels des XV-XVIIe siècles. L’étude des différents bouleversements doit conduire à montrer qu’apparaît alors une nouvelle vision du monde et de l’Homme. Il faut éviter l’inventaire des philosophes et les anachronismes !
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analyser la mise en cause de la société d’ordres par les Lumières ;
1. Objectifs présenter quelques épisodes la vie et l’œuvre d’Antoine Lavoisier, un savant du XVIIIe siècle ; comprendre le rôle de l’Encyclopédie dans la diffusion des Lumières au milieu du XVIIIe siècle ; analyser la mise en cause de la société d’ordres par les Lumières ; 1 séance 1 séance EVALUATION : contrôle de connaissances 1 séance
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connaître et savoir utiliser un repère chronologique ;
2. Compétences présenter une œuvre d’art dans le cadre du thème transversal au programme d’histoire (les arts, témoins de l’histoire des XVIIIe et XIXe siècles) à l’aide d’une fiche ; connaître et savoir utiliser un repère chronologique ; prélever des informations dans un texte; être capable de raconter et d’expliquer la vie d’un savant des Lumières L’essentiel des compétences qui pourront être validées durant ce chapitre se situent dans la compétence 5. Ce chapitre peut également être un élément clé pour traiter un « objet » de l’Histoire des Arts. L’essentiel des compétences qui pourront être validées durant ce chapitre se situent dans la compétence 5 (culture humaniste).
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Antoine Lavoisier, un savant au siècle des Lumières
Séance 1 Antoine Lavoisier, un savant au siècle des Lumières Document 1 : Lavoisier et l’esprit scientifique TEXTE Document 2 : Lavoisier et son épouse par Jacques-Louis David (1788) PORTRAIT Document 3 : Lavoisier, le père de la chimie moderne PHOTOGRAPHIE
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Document 1 : Lavoisier et l’esprit scientifique
« Lorsque nous nous livrons pour la première fois à l'étude d’une science, nous sommes, par rapport à cette science, dans un état très proche de celui dans lequel sont les enfants, et la marche que nous avons à suivre est précisément celle que suit la nature dans la formation de leurs idées. De même que, dans l'enfant, l'idée est un effet de la sensation, que c'est la sensation qui fait naître l'idée, de même aussi, pour celui qui commence à se livrer à l'étude des sciences physiques, les idées ne doivent être qu'une conséquence, une suite immédiate d'une expérience ou d'une observation. Convaincu de ces vérités, je me suis imposé la loi de ne procéder jamais que du connu à l'inconnu, de ne déduire aucune conséquence qui ne dérive immédiatement des expériences et des observations (…). Enfin, c’est la raison qui doit guider la réflexion dans l’étude d’une science et non les suppositions transmises d'âge en âge et regardées comme des vérités, même par de très-bons esprits. » D’après Lavoisier, Traité élémentaire de chimie, 1788.
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1 – A quoi un savant doit-il accepter de se comparer quand il se livre à une étude nouvelle ?
2 – De quoi un savant doit-il partir pour développer une idée ou une loi scientifique ? Qu’est-ce qui doit le guider ?
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Document 2 : Lavoisier et son épouse par Jacques-Louis David (1788)
Que voit-on sur le bureau ? Décrivez ce personnage et son action Décrivez ce personnage et son action Peinture à l’huile sur toile de 257 × 196 cm © Metropolitan Museum of Art de New York.
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Photographie © Centre national des Arts et Métiers
Document 3 : Lavoisier, le père de la chimie moderne Photographie © Centre national des Arts et Métiers 1 – Quelle loi de la chimie moderne a été énoncée par Lavoisier ? 2 – Où se déroulent ses expériences et avec quels outils se déroulent-elles ?
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La mise en cause de la société d’ordres au XVIIIe siècle
Séance 2 La mise en cause de la société d’ordres au XVIIIe siècle Document 1 : Un salon littéraire parisien du XVIIIe s. TABLEAU Document 2 : la condamnation de l’Emile par le Parlement de Paris (1762) TEXTE Document 3 : Titre de la première édition de l’Encyclopédie (1751) PLANCHE
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Document 1 : le salon de Madame Geoffrin1 par Gabriel Lemonnier (1812)
1 de 1749 à 1777, Madame Geoffrin accueillent savants et écrivains dans son salon de la rue Saint-Honoré à Paris. Peinture à l’huile sur toile de Gabriel Lemonnier (1812) © Wikimedia Commons
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Document 2 : la condamnation de l’Emile1 par le parlement de Paris (1762)
« [A la lecture de ce livre, il apparaît…] Que cet ouvrage ne paraît composé que dans la vue de ramener tout à la nature et que l’auteur s’occupe dans le plan d’éduction qu’il prétend donner à son élève, à développer ce système criminel. Qu’il ne prétend instruire cet élève que d’après la nature qui est son unique guide, pour former en lui l’homme moral ; qu’il regarde les religions comme également bonnes (…). Qu’il borne l’homme aux connaissances que l’instinct porte à chercher et avance qu’on peut être sauvé sans croire en Dieu et que selon ce principe la seule raison est juge dans le choix d’une religion (…). Qu’à ces impiétés2 il ajoute des propositions qui tendent à donner un caractère faux et odieux à l’autorité souveraine, à détruire le principe d’obéissance qui lui est due, et à affaiblir le respect de l’amour des peuples pour leur roi (…). Quelles règles pour les bonnes mœurs ! Quels hommes pour la religion et pour l’État, que des enfants élevés dans de telles maximes3 ! » Extrait du réquisitoire de l’avocat du roi, le 9 juin 1762, jour de l’arrêt du parlement de Paris contre l’Émile 1 Jean-Jacques Rousseau, L’Émile ou de l’Éducation, 1762 2 Attitudes qui méprisent la foi, le sacré 3 Principes ou idées
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1 – Pourquoi l’ouvrage menace-t-il l’autorité de l’Église selon ce réquisitoire ?
2 – Quelle autre autorité est également menacée par les écrits de Rousseau ?
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Document 3 : Titre de la première édition (1751)
Page de titre de l’Encyclopédie © Wikimedia Commons
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1 – Quel est le titre complet de l’ouvrage
1 – Quel est le titre complet de l’ouvrage ? Qui sont les deux principaux responsables de la publication ? 2 – Quelle expression rappelle que la publication est contrôlée par le pouvoir ? 3 – Que représentent les objets sur l’illustration de la page de titre ?
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CONTRÔLE DE CONNAISSANCES
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NOTE / 20 QUESTIONS DE COURS 4 pts ETUDE D’UN TEXTE 6pts
RECIT 8 pts Maîtrise de la langue 2 pts
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CONCLUSION Document complémentaire : L’esprit de liberté selon Diderot « Chaque siècle a son esprit qui le caractérise. L’esprit du nôtre semble être celui de la liberté. La première attaque contre la superstition1 a été violente, sans mesure. Une fois que les hommes ont osé de manière quelconque donner l’assaut à la barrière d’une religion, cette barrière, la plus formidable qui existe comme la plus respectée, il est impossible de s’arrêter. Dès qu’ils ont tourné des regards menaçant contre la majesté du ciel, ils ne manqueront pas le moment venu, de les diriger contre la souveraineté de la terre. Le câble qui tient et comprime l’humanité est formé de deux cordes ; l’une ne peut céder sans que l’autre vienne à se rompre. » Extrait d’une correspondance de Diderot à la princesse Ashkoff 2, le 3 avril 1771 1 une pensée magique, une croyance contraire à la logique 2 une princesse russe (Diderot a passé plusieurs années à la cour impériale de la Grande Catherine) Ce texte est l’un des rares écrits des philosophes que l’on puisse considérer comme annonciateur d’une révolution. Les philosophes des Lumières ne sont pas des théoriciens de la Révolution.
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