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Publié parGervais Bocquet Modifié depuis plus de 10 années
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A Dadban Dermatologie, CHU d’Amiens Mars 2008
Erythrodermie A Dadban Dermatologie, CHU d’Amiens Mars 2008
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Érythrodermie Rare. Érythème confluant + desquamation touchant plus de 90 % de la surface corporelle et d’évolution prolongée (plusieurs semaines). Urgence dermatologique. Prurit féroce et d’un œdème important avec sensation de tiraillement cutané.
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Signes associés L’atteinte des muqueuses possible sous forme d’une chéilite, d’une conjonctivite ou d’une stomatite. Fréquemment une altération de l’état général avec fièvre, adénopathies et parfois à des troubles hémodynamiques par déperdition hydroélectrolytique. Nécessite le plus souvent une hospitalisation dans un service spécialisé. Ne s’applique pas aux éruptions : respectent toujours des zones importantes de tégument.
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Dermatoses érythrodermiques
Psoriasis Eczéma Lichen plan Pityriasis rubra pilaris
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Érythrodermie d’origine médicamenteuse
les sels d’or, les sulfamides antibactériens, les anticomitiaux, l’allopurinol, les β-lactamines. Au minimum 1 semaine après l’introduction du médicament. Critères d’imputabilité intrinsèque et extrinsèque permettent de trancher parmi l’ensemble des médicaments potentiellement responsables du tableau clinique. Lorsque le diagnostic est posé, le médecin doit rapidement stopper le médicament suspect et faire une déclaration à la pharmacovigilance.
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Érythrodermie d’origine médicamenteuse
Le plus souvent, tableau du syndrome d’hypersensibilité médicamenteuse ou DRESS (drug rash with hyper eosinophilia and systemic symptoms), atteignant la peau et les viscères (hépatite), accompagnée de fièvre et caractérisée biologiquement par une hyperéosinophilie et un syndrome mononucléosique. L’éruption initiale est le plus souvent maculo-papuleuse, et peut évoluer vers une érythrodermie. Survient 2 à 6 semaines après. Le plus souvent favorable avec un traitement symptomatique et l’arrêt précoce du médicament responsable.
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Érythrodermie et hémopathies
lymphome T cutané épidermotrope devant une érythrodermie chronique, prurigineuse et infiltrée, surtout si celle-ci est associée à des adénopathies périphériques. L’histologie + cellules de Sézary + clonalité. D’autres hémopathies : beaucoup plus rarement, maladie de Hodgkin, lymphome malin non hodgkinien, leucémie, myélodysplasie…
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Erythrodermie d’origine infectieuse
En particulier la gale croûteuse dite «norvégienne » survient sur un terrain débilité Retard mental, personne âgée, HIV…
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Erythrodermies de l’adulte
Autres causes : GVH aiguë ; paranéoplasique ont été décrits révélant des cancers viscéraux. Idiopathique : nombre assez élevé de cas (10 à 40 %), une partie évoluera vers un lymphome cutané.
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Erythrodermies du nourisson
Différencier les érythrodermies congénitales des érythrodermies acquises. Congénitales : Maladies héréditaires avec anomalie de la kératinisation. Confiés rapidement à un dermatopédiatre spécialisé. Préciser le diagnostic et assurer la prise en charge thérapeutique et le conseil génétique. Érythrodermies acquises du nourrisson : La dermatite atopique, lorsqu’elle est sévère, peut réaliser un aspect d’érythrodermie chez le nourrisson. La maladie de Leiner et Moussous est une dermite séborrhéique sévère, généralisée du nourrisson. Letterer-Siwe (histiocytose langerhansienne) La mastocytose cutanée diffuse érythrodermique Certains déficits immunitaires peuvent exceptionnellement érythrodermie acquise ou congénitale chez nourrisson.
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COMPLICATIONS DES ÉRYTHRODERMIES
Troubles hydroélectrolytiques décompenser une défaillance cardiaque, respiratoire ou rénale. Complications du décubitus : l’apparition d’une dénutrition, d’une cachexie ou d’escarres. Complications infectieuses : La mortalité, 19 % principalement liée aux complications infectieuses : soit d’infections cutanées à staphylocoque, à virus herpès ou VZV, soit d’infections générales : pneumopathies ou septicémies. Les hémocultures sont fréquemment contaminées par des germes présents sur les lésions cutanées.
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PRISE EN CHARGE Hospitalisation en urgence ; dermatologie ou réanimation. Bilan biologique Recherche étiologique : Interrogatoire : ATCD, médicaments, contexte infectieux. Arrêt d’éventuels médicaments suspects. L’histologie cutanée : Dans la plupart des cas, non spécifique. Répétée si suspicion de lymphome cutané. Prélèvements bactériologiques multiples. Adaptation du traitement à la cause + Traitement symptomatique : Le réchauffement, corticothérapie locale de niveau I.
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Points clés 1. L’érythrodermie est un érythème généralisé associé à une desquamation et d’évolution prolongée. 2. L’aspect clinique de l’érythrodermie ne préjuge pas de sa cause. 3. L’érythrodermie est un syndrome dermatologique grave dont les principales causes sont : psoriasis, dermatite atopique, lymphome cutané et réaction médicamenteuse.
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