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Publié parFelicien Renou Modifié depuis plus de 10 années
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La France Données sociales Licence 1 Questions Contemporaines Sociologie et philosophie 5. Sociologie des marchés Cours du 5 novembre 2009
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Introduction Le « marché »: une notion centrale de l'économie. Cf. « loi de l'offre et de la demande ». Notion d' « économie de marché ». Les trois grands marchés: (1) travail, (2) monnaie-finance, (3) biens et services. E.Durkheim (Règles de la méthode sociologique): pas de preuve expérimentale de cette prétendue « loi ». D'où l'idée d'une sociologie des marchés (branche d'une sociologie économique). New Economic Sociology : encastrement des marchés dans le social (Granovetter, exemple de Getting a Job).
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Eléments bibliographiques N.Herpin, D.Verger, Consommation et modes de vie en France. Une approche économique et sociologique sur un demi- siècle, Paris, La Découverte, 2008 (3ème éd.) Coll., Images économiques du monde 2009, Géopolitique/Géoéconomie, Paris, A.Colin, 2008. P.Steiner, Sociologie économique, Paris, La Découverte, 2000.
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Compléments bibliographiques généraux Tableaux de léconomie française, INSEE. Problèmes économiques, bimensuel de la documentation française.
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Plan du cours 1. Sociologie de la consommation 2. Dynamiques des structures productives: mondialisation, concurrence, recomposition 3. Equilibres ou déséquilibres du marché ? De la croissance à la crise. Conclusion: les limites du marché.
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Quelles données pour étudier les marchés ? Enquêtes Budget de famille (tous les 5-6 ans depuis 1979, dernière 2006). Comptabilité nationale (en France: 297 postes de consommation distincts, données sectorielles de production) Enquêtes de conjoncture (INSEE).
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1. Sociologie du consommateur Microéconomie: le consommateur, acteur rationnel qui maximise son utilité, en se guidant à partir des prix relatifs. Individus et structures sociales: imitation, contraintes et normes, distinction, ostentation. Les goûts et préférences dépendent de facteurs sociaux multiples : âge, sexe, caractéristiques sociales, dynamique temporelle (optimisme, etc.). Consommation: dépense et usages. Individualisation ou complexification ?
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L'évolution de la structure des dépenses des ménages en France (source: INSEE, Herpin, Verger, 2008)
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Les grandes tendances de la consommation en France Déclin de la part de l'alimentation. Forte diversification et variations selon les produits. Fort déclin relatif de l'habillement: effet d'une chute des prix relatifs et/ou de changements des modes de vie. Croissance des dépenses de logement. Stabilisation des dépenses de transport. Transformation des consommations culturelles et de loisir (télévision vs lecture). Consommations non-marchandes : rôle important de l'Etat (éducation, santé).
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De fortes variations selon les revenus et les CSP. L'exemple des dépenses énergétiques.
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Catégorie socio-professionnelle et structure des dépenses Dans les classes populaires, proportion du budget plus élevée pour alimentation, tabac, logement-combustible, transport… plus faible pour restauration et hébergement, loisirs-cultures, enseignement… Effet du revenu et des différences de styles de vie (Halbwachs, Bourdieu).
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2. Dynamiques des structures productives Microéconomie: maximisation du profit et concurrence. Sociologie économique: des acteurs insérés dans des « réseaux » (« encastrement »), inégaux, en lutte : structures sociales de la production. Des dynamiques spatialisées: du local au mondial, du marché au capitalisme (F.Braudel). LEtat et les structures productives: une relation étroite.
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La diversité des structures productives (Source: INSEE, fin 2005) Des « mondes de production » différenciés : degrés variables de concentration, dintensité de la concurrence, dinternationalisation, etc. En France, plus dune entreprise sur 2 na pas de salarié et 93% moins de 10 (surtout dans le commerce et les services). Les grands groupes emploient 56% des salariés (surtout dans lindustrie: énergie, industrie automobile: 90%). Les TPE (0-19 salariés): 29% de leffectif et 27% de la VA (surtout dans le commerce). Fin 2005, les salariés des entreprises publiques représentaient 3,9% de lemploi salarié total (en baisse depuis le milieu des années 1980).
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Evolution de la répartition sectorielle de l'emploi dans le monde (1997-2007) Sources: BIT, janvier 2008
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La diversité sectorielle de léconomie mondiale Une production dominée par les services. Des échanges internationaux dominés par les industries manufacturières. Un emploi mondial encore souvent agricole, et des polarisations dans le secteur industriel. Des échanges monétaires et financiers de très loin supérieurs au volume du commerce de biens et services.
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La mondialisation de l'agriculture Deux mondes productifs opposés (triade vs PVD). Montée en puissance des pays émergents (Brésil-Russie-Inde-Chine). Le premier secteur des négociations sur la « libéralisation » du commerce (OMC): échec provisoire ? La production mondiale de céréales a atteint un maximum en 2007. Les cours des matières premières agricoles, fixés sur les marchés à terme, ont fortement progressé en 2006-2007.
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Le secteur industriel : des marchés fortement concentrés et internationalisés Les 15 premières entreprises manufacturières mondiales par le CA en 2007 (Source: RMD, CNUCED)
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Les 10 principaux pays d'origine des 1000 premières firmes manufacturières mondiales en 2007 (source: Industry Week)
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Quelques tendances récentes de l'industrie mondiale Le développement des FMN des pays émergents (Brésil-Russie-Inde-Chine). Des flux d'investissements directs à l'étranger en croissance (jusqu'en 2007), toujours principalement à destination des pays développés, de l'Asie et de l'Amérique latine. L'effort de recherche et développement (R&D, 2006) reste concentré dans les grands pays: Etats-Unis (31,4%), Europe (24,6%), Chine (15,6%) et Japon (12,8%).
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Les marchés des services : nouvelle frontière de la mondialisation ? Les services financiers au coeur de la mondialisation. La dérégulation financière des années 1980. Marchés à terme. Des producteurs de services concentrés dans les pays dominants (économie de la connaissance). Libéralisation et globalisation des services de télécommunication (en France, le téléphone portable atteint un taux de pénétration de 85,7% des habitants en 2005). Réformes des services publics: éducation, santé, administration (partenariats publics-privés, etc.). Vers un grand marché mondial des services ?
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3. Equilibres ou déséquilibres du marché ? De la croissance à la crise. Le cas du marché immobilier: de la bulle au krach. (Psychosociologie de leuphorie financière). La titrisation des créances douteuses et lextension de la crise au système financier US. Faillites en chaîne. L'effondrement des marchés financiers mondiaux en 2008 : marché interbancaire bloqué, panique boursière. L'industrie automobile mondiale en déclin accéléré. Les Etats au secours des marchés ?
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L'instabilité financière (indice CAC40 des principales valeurs françaises)
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Conclusion : les limites du marché ? Question classique de sociologie économique: tout est il « marchandisable » ? Exemples du travail (K.Polanyi), du corps humain, du don etc. Lexemple dInternet: gratuité ou marchandisation ? Crise de lidéologie de lefficience du marché. Nouvelle régulation du marché et intervention publique: un phénomène irréversible ?
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