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La propriété littéraire et artistique DROITS DAUTEUR ET DROITS VOISINS DU DROIT DAUTEUR.

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1 La propriété littéraire et artistique DROITS DAUTEUR ET DROITS VOISINS DU DROIT DAUTEUR

2 Le droit de la PLA est rassemblé depuis 1992 (loi n°92-597 du 1er juillet 1992) au sein du Code de la Propriété Intellectuelle (CPI)

3 I - LE DROIT DAUTEUR I.1 OBJET DU DROIT DAUTEUR - nature - œuvres protégées - titulaires du droit I.2 LES DROITS DES AUTEURS - droits moraux - droits patrimoniaux - durée de la protection I.3 LEXPLOITATION DES DROITS - dispositions générales - dispositions particulières à certains contrats

4 II – LES DROITS VOISINS DU D. A. –- dispositions générales –- droit des artistes interprètes –- droit des producteurs de phonogrammes –- droit des producteurs de vidéogrammes –- droit des entreprises de communication audiovisuelle –- les limites aux droits voisins

5 I.1 OBJET DU DROIT DAUTEUR NATURE : Du seul fait de leur création, les auteurs jouissent sur leurs œuvres d'un droit de propriété incorporel, exclusif, opposable à tous, qui comporte des attributs d'ordres intellectuel ainsi que patrimonial (art. L.111-1). Ce droit est attribué sans accomplissement de formalité Il convient de distinguer la propriété incorporelle sur lœuvre et la propriété de lobjet matériel (art. 111-3)

6 I.1 OBJET DU DROIT DAUTEUR L'existence ou la conclusion d'un contrat de louage d'ouvrage ou de service par l'auteur d'une oeuvre de l'esprit n'emporte pas dérogation à la jouissance du droit reconnu par le premier alinéa, sous réserve des exceptions prévues par le présent code. Sous les mêmes réserves, il n'est pas non plus dérogé à la jouissance de ce même droit lorsque l'auteur de l'œuvre de l'esprit est un agent de l'État, d'une collectivité territoriale, d'un établissement public à caractère administratif, d'une autorité administrative indépendante dotée de la personnalité morale ou de la Banque de France. Les dispositions des articles L. 121-7-1 et L. 131-3-1 à L. 131- 3-3 ne s'appliquent pas aux agents auteurs d'œuvres dont la divulgation n'est soumise, en vertu de leur statut ou des règles qui régissent leurs fonctions, à aucun contrôle préalable de l'autorité hiérarchique. (art. 111.1, 3ème et 4ème alinéas)

7 I.1 OBJET DU DROIT DAUTEUR LES ŒUVRES PROTEGEES Sont dites « protégées » « les œuvres de l'esprit quels qu'en soient le genre, la forme d'expression, le mérite ou la destination » (article L.112-1). Les critères retenus par le juge en cas de contestation seront loriginalité et lempreinte de la personnalité de lauteur.

8 LES ŒUVRES PROTEGEES bis Larticle L.112-2 dresse une énumération, non limitative, des œuvres concernées, sont notamment mentionnées : "les livres, brochures et autres écrits littéraires, artistiques et scientifiques ; les conférences, allocutions, plaidoiries et autres œuvres de même nature ; les œuvres dramatiques ou dramatico-musicales ; … les compositions musicales avec ou sans paroles ; les œuvres cinématographiques et autres œuvres consistant en des séquences d'images animées, sonorisées ou non, dénommées ensemble œuvres audiovisuelles ; … les œuvres de dessin, de peinture de sculpture, de gravure, de lithographie ; … les œuvres photographiques ;... les illustrations, les cartes de géographie …"

9 LES ŒUVRES PROTEGEES ter Les auteurs de traductions, d'adaptations, transformations ou arrangements des oeuvres de l'esprit jouissent de la protection institu é e par le pr é sent code sans pr é judice des droits de l'auteur de l œ uvre originale. Il en est de même des auteurs d'anthologies ou de recueils d œ uvres ou de donn é es diverses, tels que les bases de donn é es, qui, par le choix ou la disposition des mati è res, constituent des cr é ations intellectuelles. On entend par base de donn é es un recueil d œ uvres, de donn é es ou d'autres é l é ments ind é pendants, dispos é s de mani è re syst é matique ou m é thodique, et individuellement accessibles par des moyens é lectroniques ou par tout autre moyen. (art. 112-3) L e titre d'une oeuvre de l'esprit, d è s lors qu'il pr é sente un caract è re original, est prot é g é comme l œ uvre elle-même. (art. 112-4)

10 OBJET DU DROIT DAUTEUR LES TITULAIRES DU DROIT La qualité d'auteur appartient, sauf preuve contraire, à celui ou à ceux sous le nom de qui lœuvre est divulguée. (art. L113-1)

11 LES TITULAIRES DU DROIT DŒUVRES CONÇUES ET REALISEES PAR PLUSIEURS AUTEURS Est dite de collaboration l œ uvre à la cr é ation de laquelle ont concouru plusieurs personnes physiques. Est dite composite l œ uvre nouvelle à laquelle est incorpor é e une oeuvre pr é existante sans la collaboration de l'auteur de cette derni è re. Est dite collective l œ uvre cr éé e sur l'initiative d'une personne physique ou morale qui l' é dite, la publie et la divulgue sous sa direction et son nom et dans laquelle la contribution personnelle des divers auteurs participant à son é laboration se fond dans l'ensemble en vue duquel elle est con ç ue, sans qu'il soit possible d'attribuer à chacun d'eux un droit distinct sur l'ensemble r é alis é. (art. L 113-4)

12 LES TITULAIRES DU DROIT DŒUVRES CONÇUES ET REALISEES PAR PLUSIEURS AUTEURS Lœuvre de collaboration est la propriété commune des coauteurs. Les coauteurs doivent exercer leurs droits d'un commun accord. En cas de désaccord, il appartient à la juridiction civile de statuer. Lorsque la participation de chacun des coauteurs relève de genres différents, chacun peut, sauf convention contraire, exploiter séparément sa contribution personnelle, sans toutefois porter préjudice à l'exploitation de lœuvre commune. (art. L113-3)

13 DES ŒUVRES DE COLLABORATION PARTICULIÈRES L œ uvre audiovisuelle Ont la qualit é d'auteur d'une oeuvre audiovisuelle la ou les personnes physiques qui r é alisent la cr é ation intellectuelle de cette oeuvre. Sont pr é sum é s, sauf preuve contraire, coauteurs d'une oeuvre audiovisuelle r é alis é e en collaboration : 1 º L'auteur du sc é nario ; 2 º L'auteur de l'adaptation ; 3 º L'auteur du texte parl é ; 4 º L'auteur des compositions musicales avec ou sans paroles sp é cialement r é alis é es pour l œ uvre ; 5 º Le r é alisateur. Lorsque l œ uvre audiovisuelle est tir é e d'une oeuvre ou d'un sc é nario pr é existants encore prot é g é s, les auteurs de l œ uvre originaire sont assimil é s aux auteurs de l œ uvre nouvelle. (art.113.7)

14 DES ŒUVRES DE COLLABORATION PARTICULIÈRES L œ uvre radiophonique Ont la qualité d'auteur d'une oeuvre radiophonique la ou les personnes physiques qui assurent la création intellectuelle de cette oeuvre. Les dispositions du dernier alinéa de l'article L. 113-7 et celles de l'article L. 121-6 sont applicables aux oeuvres radiophoniques. (art.113.8)

15 LES TITULAIRES DU DROIT DŒUVRES CONÇUES ET REALISEES PAR PLUSIEURS AUTEURS Lœuvre composite est la propriété de l'auteur qui l'a réalisée, sous réserve des droits de l'auteur de lœuvre préexistante. (art. L113-4)

16 LES TITULAIRES DU DROIT DŒUVRES CONÇUES ET REALISEES PAR PLUSIEURS AUTEURS Lœuvre collective est, sauf preuve contraire, la propriété de la personne physique ou morale sous le nom de laquelle elle est divulguée. Cette personne est investie des droits de l'auteur. (art. L113-5)

17 LES TITULAIRES DU DROIT DES ŒUVRES ANONYMES ET PSEUDONYMES Les auteurs des oeuvres pseudonymes et anonymes jouissent sur celles-ci des droits reconnus par l'article L. 111-1. Ils sont repr é sent é s dans l'exercice de ces droits par l' é diteur ou le publicateur originaire, tant qu'ils n'ont pas fait conna î tre leur identit é civile et justifi é de leur qualit é. La d é claration pr é vue à l'alin é a pr é c é dent peut être faite par testament ; toutefois, sont maintenus les droits qui auraient pu être acquis par des tiers ant é rieurement. Les dispositions des deuxi è me et troisi è me alin é as ne sont pas applicables lorsque le pseudonyme adopt é par l'auteur ne laisse aucun doute sur son identit é civile. ( Art. L113-6)

18 UN STATUT PARTICULIER : LES LOGICIELS Sauf dispositions statutaires ou stipulations contraires, les droits patrimoniaux sur les logiciels et leur documentation créés par un ou plusieurs employés dans l'exercice de leurs fonctions ou d'après les instructions de leur employeur sont dévolus à l'employeur qui est seul habilité à les exercer. Toute contestation sur l'application du présent article est soumise au tribunal de grande instance du siège social de l'employeur. Les dispositions du premier alinéa du présent article sont également applicables aux agents de l'État, des collectivités publiques et des établissements publics à caractère administratif. (Art. L113- 9)

19 UN STATUT PARTICULIER : LES LOGICIELS (SUITE 1) Les conditions dutilisation sont déterminées par lauteur détenteur des droits dexploitation Une copie de sauvegarde est possible lorsque celle-ci est nécessaire pour préserver l'utilisation du logiciel. A raison dinteropérabilité un utilisateur peut accéder sans autorisation au code source sous réserve que soient réunies les conditions suivantes : 1º Ces actes sont accomplis par la personne ayant le droit d'utiliser un exemplaire du logiciel ou pour son compte par une personne habilitée à cette fin ; 2º Les informations nécessaires à l'interopérabilité n'ont pas déjà été rendues facilement et rapidement accessibles aux personnes mentionnées au 1º ci-dessus ; 3º Et ces actes sont limités aux parties du logiciel d'origine nécessaires à cette interopérabilité. …/…

20 UN STATUT PARTICULIER : LES LOGICIELS (SUITE 2) Les informations ainsi obtenues ne peuvent être : 1º Ni utilisées à des fins autres que la réalisation de l'interopérabilité du logiciel créé de façon indépendante ; 2º Ni communiquées à des tiers sauf si cela est nécessaire à l'interopérabilité du logiciel créé de façon indépendante ; 3º Ni utilisées pour la mise au point, la production ou la commercialisation d'un logiciel dont l'expression est substantiellement similaire ou pour tout autre acte portant atteinte au droit d'auteur. (art. L. 122-6, 122-6-1 et 2)

21 I.2 LES DROITS DES AUTEURS LE DROIT MORAL L'auteur jouit du droit au respect de son nom, de sa qualité et de son oeuvre. Ce droit est attaché à sa personne. Il est perpétuel, inaliénable et imprescriptible. Il est transmissible à cause de mort aux héritiers de l'auteur. L'exercice peut être conféré à un tiers en vertu de dispositions testamentaires. (art. 121-1)

22 I.2 LES DROITS DES AUTEURS LES DROITS QUI COMPOSENT LE DROIT MORAL - le droit de divulgation - le droit au respect du nom et de sa qualité (droit de paternité) - le droit au respect de lœuvre - le droit de repentir ou de retrait (art. 121-1)

23 PARTICULARITES DEXERCICE DU DROIT MORAL EN MATIERE AUDIOVISUELLE 1 L'œuvre audiovisuelle est réputée achevée lorsque la version définitive a été établie d'un commun accord entre, d'une part, le réalisateur ou, éventuellement, les coauteurs et, d'autre part, le producteur. Il est interdit de détruire la matrice de cette version. Toute modification de cette version par addition, suppression ou changement d'un élément quelconque exige l'accord des personnes mentionnées au premier alinéa. Tout transfert de l'œuvre audiovisuelle sur un autre type de support en vue d'un autre mode d'exploitation doit être précédé de la consultation du réalisateur. Les droits propres des auteurs, tels qu'ils sont définis à l'article L. 121-1, ne peuvent être exercés par eux que sur l'œuvre audiovisuelle achevée. (art. L 121-5)

24 PARTICULARITES DEXERCICE DU DROIT MORAL EN MATIERE AUDIOVISUELLE 2 Si l'un des auteurs refuse d'achever sa contribution à l'œuvre audiovisuelle ou se trouve dans l'impossibilité d'achever cette contribution par suite de force majeure, il ne pourra s'opposer à l'utilisation, en vue de l'achèvement de l'œuvre, de la partie de cette contribution déjà réalisée. Il aura, pour cette contribution, la qualité d'auteur et jouira des droits qui en découlent. (art. L 121-6)

25 PARTICULARITES DEXERCICE DU DROIT MORAL EN MATIERE DE LOGICIEL Sauf stipulation contraire plus favorable à l'auteur d'un logiciel, celui-ci ne peut : 1º S'opposer à la modification du logiciel par le cessionnaire des droits mentionnés au 2º de l'article L. 122- 6, lorsqu'elle n'est préjudiciable ni à son honneur ni à sa réputation ; 2º Exercer son droit de repentir ou de retrait. (art. L 121-7)

26 PARTICULARITES DEXERCICE DU DROIT MORAL DE « LAGENT PUBLIC » Le droit de divulgation reconnu à l'agent mentionné au troisième alinéa de l'article L. 111-1, qui a créé une oeuvre de l'esprit dans l'exercice de ses fonctions ou d'après les instructions reçues, s'exerce dans le respect des règles auxquelles il est soumis en sa qualité d'agent et de celles qui régissent l'organisation, le fonctionnement et l'activité de la personne publique qui l'emploie. L'agent ne peut : 1º S'opposer à la modification de l'œuvre décidée dans l'intérêt du service par l'autorité investie du pouvoir hiérarchique, lorsque cette modification ne porte pas atteinte à son honneur ou à sa réputation ; 2º Exercer son droit de repentir et de retrait, sauf accord de l'autorité investie du pouvoir hiérarchique. (art. L 121-7-1)

27 I.2 LES DROITS DES AUTEURS LES DROITS PATRIMONIAUX Le droit d'exploitation appartenant à l'auteur comprend le droit de repr é sentation et le droit de reproduction. (art. 122-1) La repr é sentation consiste en la communication de l' œ uvre au public par un proc é d é quelconque (art. L.122-2, 1er alin é a), La reproduction consiste dans la fixation mat é rielle de l' œ uvre par tous proc é d é s qui permettent de la communiquer au public d'une mani è re indirecte (art. L.122-3, 1er alin é a).

28 I.2 LES DROITS DES AUTEURS LES DROITS PATRIMONIAUX ) Le droit de repr é sentation et le droit de reproduction sont cessibles à titre gratuit ou à titre on é reux. La cession du droit de repr é sentation n'emporte pas celle du droit de reproduction. La cession du droit de reproduction n'emporte pas celle du droit de repr é sentation. Lorsqu'un contrat comporte cession totale de l'un des deux droits vis é s au pr é sent article, la port é e en est limit é e aux modes d'exploitation pr é vus au contrat. (art. L122-7)

29 I.2 LES DROITS DES AUTEURS LA RÈGLE ESSENTIELLE dexercice des droits dauteur est énoncée par larticle L. 122- 4 qui dispose que : « Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite sans le consentement de lauteur ou de ses ayants droits ou ayants cause est illicite. Il en est de même pour la traduction, ladaptation ou la transformation, larrangement ou la reproduction par un art ou un procédé quelconque. » L'auteur dispose ainsi de la faculté exclusive d'autoriser ou d'interdire l'exploitation de son œuvre.

30 I.2 LES DROITS DES AUTEURS LES EXCEPTIONS AU REGIME DAUTORISATION 1 (art.L. 122-5) « Lorsque l'œuvre a été divulguée, l'auteur ne peut interdire : 1º Les représentations privées et gratuites effectuées exclusivement dans un cercle de famille ; 2º Les copies ou reproductions strictement réservées à l'usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective, à l'exception des copies des oeuvres d'art destinées à être utilisées pour des fins identiques à celles pour lesquelles l'œuvre originale a été créée et des copies d'un logiciel autres que la copie de sauvegarde établie dans les conditions prévues au II de l'article L. 122-6-1 ainsi que des copies ou des reproductions d'une base de données électronique;

31 LES EXCEPTIONS AU REGIME DAUTORISATION 2 (art.L. 122-5) 3º Sous réserve que soient indiqués clairement le nom de l'auteur et la source : a) Les analyses et courtes citations justifiées par le caractère critique, polémique, pédagogique, scientifique ou d'information de lœuvre à laquelle elles sont incorporées ; b) Les revues de presse ; c) La diffusion, même intégrale, par la voie de presse ou de télédiffusion, à titre d'information d'actualité, des discours destinés au public prononcés dans les assemblées politiques, administratives, judiciaires ou académiques, ainsi que dans les réunions publiques d'ordre politique et les cérémonies officielles ;

32 LES EXCEPTIONS AU REGIME DAUTORISATION 3 (art.L. 122-5, 3° suite) d) Les reproductions, intégrales ou partielles dœuvres d'art graphiques ou plastiques destinées à figurer dans le catalogue d'une vente judiciaire effectuée en France pour les exemplaires mis à la disposition du public avant la vente dans le seul but de décrire les oeuvres d'art mises en vente ;

33 LES EXCEPTIONS AU REGIME DAUTORISATION 3 (art.L. 122-5, 3° suite 2) e) La représentation ou la reproduction d'extraits dœuvres, sous réserve des oeuvres conçues à des fins pédagogiques, des partitions de musique et des oeuvres réalisées pour une édition numérique de l'écrit, à des fins exclusives d'illustration dans le cadre de l'enseignement et de la recherche, à l'exclusion de toute activité ludique ou récréative, dès lors que le public auquel cette représentation ou cette reproduction est destinée est composé majoritairement d'élèves, d'étudiants, d'enseignants ou de chercheurs directement concernés, que l'utilisation de cette représentation ou cette reproduction ne donne lieu à aucune exploitation commerciale et qu'elle est compensée par une rémunération négociée sur une base forfaitaire sans préjudice de la cession du droit de reproduction par reprographie mentionnée à l'article L. 122- 10 ; NOTA : Loi 2006-961 2006-08-01 art. 1 : Les dispositions du e du 3º de l'article L. 122-5 du code de la propriété intellectuelle s'appliquent à compter du 1er janvier 2009.

34 LES EXCEPTIONS AU REGIME DAUTORISATION 4 (art.L. 122-5, suite) 4º La parodie, le pastiche et la caricature, compte tenu des lois du genre ; 5º Les actes nécessaires à l'accès au contenu d'une base de données électronique pour les besoins et dans les limites de l'utilisation prévue par contrat ; 6º La reproduction provisoire présentant un caractère transitoire ou accessoire, lorsqu'elle est une partie intégrante et essentielle d'un procédé technique et qu'elle a pour unique objet de permettre l'utilisation licite de l'œuvre ou sa transmission entre tiers par la voie d'un réseau faisant appel à un intermédiaire ; toutefois, cette reproduction provisoire qui ne peut porter que sur des oeuvres autres que les logiciels et les bases de données ne doit pas avoir de valeur économique propre ;

35 LES EXCEPTIONS AU REGIME DAUTORISATION 5 (art.L. 122-5, suite) 7ºLa reproduction et la représentation par des personnes morales et par les établissements ouverts au public, tels que bibliothèques, archives, centres de documentation et espaces culturels multimédia, en vue d'une consultation strictement personnelle de l'œuvre par des personnes atteintes d'une ou de plusieurs déficiences des fonctions motrices, physiques, sensorielles, mentales, cognitives ou psychiques, dont le niveau d'incapacité est égal ou supérieur à un taux fixé par décret en Conseil d'État, et reconnues par la commission départementale de l'éducation spécialisée, la commission technique d'orientation et de reclassement professionnel ou la commission des droits et de l'autonomie des personnes handicapées mentionnée à l'article L. 146-9 du code de l'action sociale et des familles, ou reconnues par certificat médical comme empêchées de lire après correction.

36 LES EXCEPTIONS AU REGIME DAUTORISATION - 6 (art.L. 122-5, 7° suite 1) Cette reproduction et cette repr é sentation sont assur é es, à des fins non lucratives et dans la mesure requise par le handicap, par les personnes morales et les é tablissements mentionn é s au pr é sent alin é a, dont la liste est arrêt é e par l'autorit é administrative. Les personnes morales et établissements mentionnés au premier alinéa du présent 7º doivent apporter la preuve de leur activité professionnelle effective de conception, de réalisation et de communication de supports au bénéfice des personnes physiques mentionnées au même alinéa par référence à leur objet social, à l'importance de leurs membres ou usagers, aux moyens matériels et humains dont ils disposent et aux services qu'ils rendent.

37 LES EXCEPTIONS AU REGIME DAUTORISATION - 7 (art.L. 122-5, 7° suite 3) A la demande des personnes morales et des é tablissements mentionn é s au premier alin é a du pr é sent 7 º, formul é e dans les deux ans suivant le d é pôt l é gal des oeuvres imprim é es, les fichiers num é riques ayant servi à l' é dition de ces oeuvres sont d é pos é s au Centre national du livre ou aupr è s d'un organisme d é sign é par d é cret qui les met à leur disposition dans un standard ouvert au sens de l'article 4 de la loi n º 2004-575 du 21 juin 2004 pour la confiance dans l' é conomie num é rique. Le Centre national du livre ou l'organisme d é sign é par d é cret garantit la confidentialit é de ces fichiers et la s é curisation de leur acc è s ;

38 LES EXCEPTIONS AU REGIME DAUTORISATION - 8 (art.L. 122-5, 7° suite 4) A la demande des personnes morales et des é tablissements mentionn é s au premier alin é a du pr é sent 7 º, formul é e dans les deux ans suivant le d é pôt l é gal des oeuvres imprim é es, les fichiers num é riques ayant servi à l' é dition de ces oeuvres sont d é pos é s au Centre national du livre ou aupr è s d'un organisme d é sign é par d é cret qui les met à leur disposition dans un standard ouvert au sens de l'article 4 de la loi n º 2004-575 du 21 juin 2004 pour la confiance dans l' é conomie num é rique. Le Centre national du livre ou l'organisme d é sign é par d é cret garantit la confidentialit é de ces fichiers et la s é curisation de leur acc è s ; 8 º La reproduction d'une oeuvre, effectu é e à des fins de conservation ou destin é e à pr é server les conditions de sa consultation sur place par des biblioth è ques accessibles au public, par des mus é es ou par des services d'archives, sous r é serve que ceux-ci ne recherchent aucun avantage é conomique ou commercial ;

39 LES EXCEPTIONS AU REGIME DAUTORISATION - 9 (art.L. 122-5, suite) 9 º La reproduction ou la repr é sentation, int é grale ou partielle, d'une oeuvre d'art graphique, plastique ou architecturale, par voie de presse é crite, audiovisuelle ou en ligne, dans un but exclusif d'information imm é diate et en relation directe avec cette derni è re, sous r é serve d'indiquer clairement le nom de l'auteur. Le premier alin é a du pr é sent 9 º ne s'applique pas aux oeuvres, notamment photographiques ou d'illustration, qui visent elles-mêmes à rendre compte de l'information. Les reproductions ou repr é sentations qui, notamment par leur nombre ou leur format, ne seraient pas en stricte proportion avec le but exclusif d'information imm é diate poursuivi ou qui ne seraient pas en relation directe avec cette derni è re donnent lieu à r é mun é ration des auteurs sur la base des accords ou tarifs en vigueur dans les secteurs professionnels concern é s

40 LES EXCEPTIONS AU REGIME DAUTORISATION - 10 (art.L. 122-5, suite) Les exceptions é num é r é es par le pr é sent article ne peuvent porter atteinte à l'exploitation normale de l œ uvre ni causer un pr é judice injustifi é aux int é rêts l é gitimes de l'auteur. Les modalit é s d'application du pr é sent article, notamment les caract é ristiques et les conditions de distribution des documents mentionn é s au d du 3 º, l'autorit é administrative mentionn é e au 7 º, ainsi que les conditions de d é signation des organismes d é positaires et d'acc è s aux fichiers num é riques mentionn é s au troisi è me alin é a du 7 º, sont pr é cis é es par d é cret en Conseil d' É tat.

41 LE DROIT DE SUITE Les auteurs d œ uvres graphiques et plastiques b é n é ficient d un droit inali é nable de participation au produit de toute vente d'une oeuvre apr è s la premi è re cession op é r é e par l'auteur ou par ses ayants droit, lorsque intervient en tant que vendeur, acheteur ou interm é diaire un professionnel du march é de l'art. Par d é rogation, ce droit ne s'applique pas lorsque le vendeur a acquis l œ uvre directement de l'auteur moins de trois ans avant cette vente et que le prix de vente ne d é passe pas 10 000 Euros. Il ne concerne que les oeuvres originales cr éé es par l'artiste lui-même et les exemplaires ex é cut é s en quantit é limit é e par l'artiste lui-même ou sous sa responsabilit é. Le droit de suite est à la charge du vendeur. (art. L. 122 - 8)

42 DROIT DE REPRODUCTION PAR REPROGRAPHIE La publication d'une oeuvre emporte cession du droit de reproduction par reprographie à une société régie par le titre II du livre III et agréée à cet effet par le ministre chargé de la culture. Les sociétés agréées peuvent seules conclure toute convention avec les utilisateurs aux fins de gestion du droit ainsi cédé, sous réserve, pour les stipulations autorisant les copies aux fins de vente, de location, de publicité ou de promotion, de l'accord de l'auteur ou de ses ayants droit. A défaut de désignation par l'auteur ou son ayant droit à la date de la publication de lœuvre, une des sociétés agréées est réputée cessionnaire de ce droit. La reprographie s'entend de la reproduction sous forme de copie sur papier ou support assimilé par une technique photographique ou d'effet équivalent permettant une lecture directe (art. L. 122 – 10)

43 DIFFUSION GRATUITE L'auteur est libre de mettre ses oeuvres gratuitement à la disposition du public, sous réserve des droits des éventuels coauteurs et de ceux des tiers ainsi que dans le respect des conventions qu'il a conclues. (art. L. 122 - 7 – 1)

44 I.2 LES DROITS DES AUTEURS DUREE DE LA PROTECTION ŒUVRES INDIVIDUELLES : Toute la vie de lauteur, lannée de son décès + 70 ans à compter du 1 er janvier suivant (art. L.123-1, 2 ème alinéa ) ŒUVRES DE COLLABORATION : Toute la vie des collaborateurs + 70 ans à compter du 1 er janvier suivant le décès du dernier vivant des collaborateurs. (art. 123-2, 1 er alinéa)

45 DUREE DE LA PROTECTION - 2 ŒUVRES PSEUDONYMES, ANONYMES, COLLECTIVES : 70 ans à compter du 1 er janvier de lannée suivant la publication. En cas de publication échelonnée, le délai court pour chaque élément. Si le ou les auteurs se sont faits connaître, la durée est celle des articles L. 123-1 ou L. 123-2. Ces dispositions ne valent que pendant les 70 ans qui suivent la création des œuvres. Si la publication intervient ultérieurement,le propriétaire jouit dun droit exclusif de 25 ans à compter de lannée suivante. (art. L 123-3)

46 DUREE DE LA PROTECTION - 3 ŒUVRES POSTHUMES : Durée du droit exclusif exercée par les ayants droit (cf. 123-1). Si le délai de protection est éteint, le propriétaire jouit dun droit sur lœuvre de 25 ans à compter de la publication dont il a linitiative. (art. L 123-4) PROLONGATIONS : 1ère guerre mondiale : (Œuvres non tombées dans le domaine public au 3 février 1919) + 6 ans et 152 jours (Entre le 02 août 1914 et la fin de l'année civile du jour du traité de paix)

47 DUREE DE LA PROTECTION - 4 PROLONGATIONS (suite) : 2nde guerre mondiale : (Œuvres non tombées dans le domaine public au 13 août 1941) + 8 ans et 118 jours (Entre le 03 sept. 1939 et le 01 janv. 1948) Auteur mort pour la France : (selon acte de décès ou arrêté du Ministre chargé de la Culture - art.L 123.10) + 30 ans ŒUVRES ETRANGERES : (de pays extérieurs à lUE) Durée de protection du pays dorigine dans la limite de la durée de larticle L. 123-1. (art.L 123.12)

48 DUREE DE LA PROTECTION - 5 LES BANQUES DE DONNEES Les banques de données connaissent, au profit du producteur, une durée de protection spécifique de quinze ans à compter du 1 er janvier qui suit, selon le cas, la date de fabrication ou celle de mise à disposition du public. Il faut également noter qu'une période égale de protection peut renaître à la suite d'une modification substantielle, par exemple lors d'une mise à jour.

49 EXERCICE DES DROITS DE LAUTEUR Ces droits sont exercés, sauf dispositions contraires de lauteur : - par lauteur durant sa vie et jusquà sa mort ; - par le conjoint non séparé de corps ni remarié ; - par les descendants ; - par les héritiers autres que les descendants ; - par les exécuteurs testamentaires durant leur vie ; - par les légataires universels. En dernier recours, en labsence dayant droit, le droit moral de lauteur peut être exercé par le Ministre chargé de la Culture.

50 I.3 EXPLOITATION DES DROITS DES AUTEURS DISPOSITIONS GENERALES Règles de fond Le consentement personnel de lauteur La capacité, aptitude à exercer ses droits Lobjet du contrat qui doit être précis La rémunération (art. L 131-4) Un principe dordre public : « La cession par l'auteur de ses droits sur son oeuvre peut être totale ou partielle. Elle doit comporter au profit de l'auteur la participation proportionnelle aux recettes provenant de la vente ou de l'exploitation… »

51 I.3 EXPLOITATION DES DROITS DES AUTEURS La rémunération (suite) Toutefois, la rémunération de l'auteur peut être évaluée forfaitairement dans les cas suivants : 1º La base de calcul de la participation proportionnelle ne peut être pratiquement déterminée ; 2º Les moyens de contrôler l'application de la participation font défaut ; 3º Les frais des opérations de calcul et de contrôle seraient hors de proportion avec les résultats à atteindre; 4º La nature ou les conditions de l'exploitation rendent impossible l'application de la règle de la rémunération proportionnelle, soit que la contribution de l'auteur ne constitue pas l'un des éléments essentiels de la création intellectuelle de lœuvre, soit que l'utilisation de lœuvre ne présente qu'un caractère accessoire par rapport à l'objet exploité ; 5º En cas de cession des droits portant sur un logiciel ; 6º Dans les autres cas prévus au présent code.

52 I.3 EXPLOITATION DES DROITS DES AUTEURS Règles de forme Nécessité de lécrit (art. L132-2) même pour une cession à titre gratuit Les mentions de lécrit (art.L131-3) « La transmission des droits de l'auteur est subordonn é e à la condition que chacun des droits c é d é s fasse l'objet d'une mention distincte dans l'acte de cession et que le domaine d'exploitation des droits c é d é s soit d é limit é quant à son é tendue et à sa destination, quant au lieu et quant à la dur é e. »

53 I.3 EXPLOITATION DES DROITS DES AUTEURS Oeuvre créée par un agent public Dans la mesure strictement nécessaire à l'accomplissement d'une mission de service public, le droit d'exploitation d'une oeuvre créée par un agent de l'État dans l'exercice de ses fonctions ou d'après les instructions reçues est, dès la création, cédé de plein droit à l'État. Pour l'exploitation commerciale de l'œuvre mentionnée au premier alinéa, l'État ne dispose envers l'agent auteur que d'un droit de préférence. Cette disposition n'est pas applicable dans le cas d'activités de recherche scientifique d'un établissement public à caractère scientifique et technologique ou d'un établissement public à caractère scientifique, culturel et professionnel, lorsque ces activités font l'objet d'un contrat avec une personne morale de droit privé. (art. L 131-3-1)

54 I.3 EXPLOITATION DES DROITS DES AUTEURS Oeuvre créée par un agent public (suite) Un décret en Conseil d'État fixe les modalités d'application des articles L. 131-3-1 et L. 131-3-2. Il définit en particulier les conditions dans lesquelles un agent, auteur d'une oeuvre, peut être intéressé aux produits tirés de son exploitation quand la personne publique qui l'emploie, cessionnaire du droit d'exploitation, a retiré un avantage d'une exploitation non commerciale de cette oeuvre ou d'une exploitation commerciale dans le cas prévu par la dernière phrase du dernier alinéa de l'article L. 131-3-1. (art. L. 131-3-3)

55 II - LES DROITS VOISINS DU DROIT D AUTEUR ( objet du livre II du CPI, articles L. 211-1 à L. 217-3) Les droits voisins ne portent pas atteinte aux droits des auteurs. En conséquence, aucune disposition du présent titre ne doit être interprétée de manière à limiter l'exercice du droit d'auteur par ses titulaires ( L. 211-1)

56 II - LES DROITS VOISINS DU DROIT D AUTEUR Des droits voisins du droit d'auteur sont reconnus - aux artistes-interprètes, - aux producteurs de phonogrammes, - aux producteurs audiovisuels - aux entreprises de communication audiovisuelles, détenteurs d'un droit voisin sur leur signal. La gestion de ces droits relève d'un régime d'autorisation semblable a celui du droit d'auteur. Ainsi lautorisation de ces ayants droit doit être obtenue par écrit avant mise en œuvre de toute exploitation (reproduction et représentation ) Des exceptions également comparables à celles qui existent pour le droit dauteur limitent lexercice de ces droits..

57 DROITS DES ARTISTES-INTERPRETES A l'exclusion de l'artiste de complément, considéré comme tel par les usages professionnels, l'artiste-interprète ou exécutant est la personne qui représente, chante, récite, déclame, joue ou exécute de toute autre manière une oeuvre littéraire ou artistique, un numéro de variétés, de cirque ou de marionnettes. (art L. 212-1) L'artiste-interprète a le droit au respect de son nom, de sa qualité et de son interprétation. Ce droit inaliénable et imprescriptible est attaché à sa personne. Il est transmissible à ses héritiers pour la protection de l'interprétation et de la mémoire du défunt. (art L. 212-2)

58 DROITS DES PRODUCTEURS DE PHONOGRAMMES Le producteur de phonogrammes est la personne, physique ou morale, qui a l'initiative et la responsabilité de la première fixation d'une séquence de son. L'autorisation du producteur de phonogrammes est requise avant toute reproduction, mise à la disposition du public par la vente, l'échange ou le louage, ou communication au public de son phonogramme autres que celles mentionnées à l'article L. 214-1. (art. L. 213-1)

59 DISPOSITIONS COMMUNES AUX ARTISTES- INTERPRETES ET AUX PRODUCTEURS PHONOGRAPHIQUES Lorsqu'un phonogramme a été publié à des fins de commerce, l'artiste-interprète et le producteur ne peuvent s'opposer : 1º A sa communication directe dans un lieu public, dès lors qu'il n'est pas utilisé dans un spectacle ; 2º A sa radiodiffusion et à sa câblo-distribution simultanée et intégrale, ainsi qu'à sa reproduction strictement réservée à ces fins, effectuée par ou pour le compte d'entreprises de communication audiovisuelle en vue de sonoriser leurs programmes propres diffusés sur leur antenne ainsi que sur celles des entreprises de communication audiovisuelle qui acquittent la rémunération équitable. Dans tous les autres cas, il incombe aux producteurs desdits programmes de se conformer au droit exclusif des titulaires de droits voisins prévu aux articles L. 212-3 et L. 213-1. (art. L. 214-1) 1.

60 (suite) DISPOSITIONS COMMUNES AUX ARTISTES- INTERPRETES ET AUX PRODUCTEURS PHONOGRAPHIQUES (suite) Cette rémunération équitable est versée par les personnes qui utilisent les phonogrammes publiés à des fins de commerce dans les conditions mentionnées aux 1º et 2º du présent article. Elle est assise sur les recettes de l'exploitation ou, à défaut, évaluée forfaitairement dans les cas prévus à l'article L. 131- 4. Elle est répartie par moitié entre les artistes-interprètes et les producteurs de phonogrammes. (art. L. 214-1) La rémunération prévue à l'article L. 214-1 est perçue pour le compte des ayants droit et répartie entre ceux-ci par un ou plusieurs organismes mentionnés au titre II du livre III. (article L. 214-5)

61 DROITS DES PRODCTEURS DE VIDÉOGRAMMES Le producteur de vidéogrammes est la personne, physique ou morale, qui a l'initiative et la responsabilité de la première fixation d'une séquence d'images sonorisée ou non. L'autorisation du producteur de vidéogrammes est requise avant toute reproduction, mise à la disposition du public par la vente, l'échange ou le louage, ou communication au public de son vidéogramme. Les droits reconnus au producteur d'un vidéogramme en vertu de l'alinéa précédent, les droits d'auteur et les droits des artistes- interprètes dont il disposerait sur lœuvre fixée sur ce vidéogramme ne peuvent faire l'objet de cessions séparées. (art. L. 215-1)

62 DROITS DES ENTREPRISES DE COMMUNICATION AUDIOVISUELLE Sont soumises à l'autorisation de l'entreprise de communication audiovisuelle la reproduction de ses programmes, ainsi que leur mise à la disposition du public par vente, louage ou échange, leur télédiffusion et leur communication au public dans un lieu accessible à celui-ci moyennant paiement d'un droit d'entrée. Sont dénommées entreprises de communication audiovisuelle les organismes qui exploitent un service de communication audiovisuelle au sens de la loi nº 86-1067 du 30 septembre 1986 relative à la liberté de communication, quel que soit le régime applicable à ce service. (art. L. 216-1) Cette autorisation comprend la distribution non commerciale par une installation de réception collective pour des réseaux internes dimmeuble ou groupe dimmeubles. (art. L. 216-2).

63 DUREE DE PROTECTION DES DROITS VOISINS La durée de protection des droits patrimoniaux attachés aux droits voisins est de cinquante années à compter du 1 er janvier de l'année civile suivant celle : 1° de l'interprétation pour les artistes interprètes. Toutefois, si une fixation de l'interprétation fait l'objet d'une mise à disposition du public, par des exemplaires matériels, ou d'une communication au public pendant la période définie au premier alinéa, les droits patrimoniaux de l'artiste- interprète n'expirent que cinquante ans après le 1er janvier de l'année civile suivant le premier de ces faits ;

64 DUREE DE PROTECTION DES DROITS VOISINS 2 La durée de protection des droits patrimoniaux attachés aux droits voisins est de cinquante années à compter du 1 er janvier de l'année civile suivant celle : 2° de la première fixation d'une séquence de sons pour les producteurs de phonogrammes Toutefois, si un phonogramme fait l'objet, par des exemplaires matériels, d'une mise à disposition du public pendant la période définie au premier alinéa, les droits patrimoniaux du producteur du phonogramme n'expirent que cinquante ans après le 1er janvier de l'année civile suivant ce fait. En l'absence de mise à disposition du public, ses droits expirent cinquante ans après le 1er janvier de l'année civile suivant la première communication au public ;

65 DUREE DE PROTECTION DES DROITS VOISINS 3 La durée de protection des droits patrimoniaux attachés aux droits voisins est de cinquante années à compter du 1 er janvier de l'année civile suivant celle : 3º De la première fixation d'une séquence d'images sonorisées ou non pour les producteurs de vidéogrammes. Toutefois, si un vidéogramme fait l'objet, par des exemplaires matériels, d'une mise à disposition du public ou d'une communication au public pendant la période définie au premier alinéa, les droits patrimoniaux du producteur du vidéogramme n'expirent que cinquante ans après le 1er janvier de l'année civile suivant le premier de ces faits ; 4° de la première communication au public des programmes visés à l'article L. 216-1 pour les entreprises de communication audiovisuelle.

66 REMUNERATION POUR COPIE PRIVEE Le législateur considérant la facilité de confection de copies dœuvres avec les moyens moderne denregistrement a instauré une redevance pour copie privée aux bénéfice des ayants droit, auteurs, éditeurs et détenteurs de droits voisins. Sa gestion, la collecte auprès des fabricants ou importateurs de de supports denregistrement analogiques et numériques et la répartition aux ayants droit est confiée à des sociétés de gestion collective qui ont reçues lagrément du Ministre chargé de la Culture. Elle est répartie entre les ayants droit à raison des reproductions privées dont chaque oeuvre fait l'objet. Le montant de la rémunération est fonction du type de support et de la durée d'enregistrement qu'il permet Les types de support, les taux de rémunération et les modalités de versement de celle-ci sont déterminés par une commission spécialisée présidée par un représentant de l'État

67 REPARTITION DE LA REDEVANCE POUR COPIE PRIVEE La rémunération pour copie privée des phonogrammes bénéficie, pour moitié, aux auteurs au sens du présent code, pour un quart, aux artistes-interprètes et, pour un quart, aux producteurs. La rémunération pour copie privée des vidéogrammes bénéficie à parts égales aux auteurs au sens du présent code, aux artistes-interprètes et aux producteurs. La rémunération pour copie privée des oeuvres écrites reproduites sur supports numériques bénéficie à parts égales aux auteurs et aux éditeurs. (art. L. 311-7)

68 EXONERATION DE LA TAXE POUR COPIE PRIVEE La rémunération pour copie privée donne lieu à remboursement lorsque le support d'enregistrement est acquis pour leur propre usage ou production par : 1º Les entreprises de communication audiovisuelle ; 2º Les producteurs de phonogrammes ou de vidéogrammes et les personnes qui assurent, pour le compte des producteurs de phonogrammes ou de vidéogrammes, la reproduction de ceux-ci ; 2º bis Les éditeurs dœuvres publiées sur des supports numériques ; 3º Les personnes morales ou organismes, dont la liste est arrêtée par le ministre chargé de la culture, qui utilisent les supports d'enregistrement à des fins d'aide aux handicapés visuels ou auditifs. (art. L. 311-8)

69 LES REGLES PROPRES AU CONTRAT D'EDITION (art. L.132-1 à L.132-17) - Édition de librairie, mais aussi disques, films, lithographies, bandes sonorisées, logiciels... (tout mode d'enregistrement en série apparu depuis l'imprimerie) - définition : contrat par lequel l'auteur d'une œuvre de l'esprit ou ses ayants-droit cèdent à des conditions déterminées à une personne appelée éditeur le droit de fabriquer ou de faire fabriquer en nombre des exemplaires de l'œuvre, à charge pour elle d'en assumer la publication et la diffusion (art. L. 132- 1)

70 A distinguer : - du contrat "à compte d'auteur" : Par un tel contrat, l'auteur ou ses ayants droit versent à l'éditeur une rémunération convenue, à charge par ce dernier de fabriquer en nombre, dans la forme et suivant les modes d'expression déterminés au contrat, des exemplaires de l'œuvre et d'en assurer la publication et la diffusion. (art. L.132-2). - du contrat "de compte à demi" : dan,s lequel l éditeur est chargé de fabriquer, à ses frais et en nombre, des exemplaires de l'œuvre, dans la forme et suivant les modes d'expression déterminés au contrat, et d'en assurer la publication et la diffusion, moyennant l'engagement réciproquement contracté de partager les bénéfices et les pertes d'exploitation, dans la proportion prévue. Ce contrat constitue une société en participation. ( art. L.132-3)

71 Les obligations de l'auteur 1° L'obligation de garantie de tous troubles de droit ("exercice paisible" et sauf convention contraire, "exclusif" du droit cédé). (art. L.132-8) 2° La remise de l'objet nécessaire à la fabrication - dans le délai prévu au contrat - en une forme qui permettra la fabrication normale (à définir soigneusement) - l'objet de l'édition reste propriété de l'auteur (sauf conventions contraires ou impossibilités techniques) (art. L.132-9)

72 Les obligations de léditeur 1° l'obligation de publication selon les termes du contrat, dans un certain délai (réf aux usages de la profession) dans le respect du droit moral de l'auteur (art. L.132-11) 2° l'obligation d'exploitation permanente et suivie et de diffusion commerciale (art. L.132-12) 3° L'obligation de rendre compte au moins une fois lan un état justifié (art. L.132-13 et 14)

73 Les pactes de préférence dans le contrat d'édition L'auteur s'engage à accorder un droit de préférence à un éditeur pour l'édition encadrée dœuvres futures (exception à la règle de l'interdiction de la cession des œuvres futures). (art. L. 132-4) Le transfert éventuel du contrat d'édition Le redressement et liquidation judiciaire de l'entreprise de l'éditeur nentraîne pas la résolution du contrat (art. L. 132-15) La cession indépendante de la cession du fonds : lautorisation préalable de l'auteur doit être donnée par écrit (léditeur est choisi "intuitu personae") (art. L.132.16 - alinéa 1 er ) En cas daliénation du fonds, si elle « est de nature a compromettre gravement les intérêts matériels ou moraux de l'auteur » la réparation est possible même par voie de résiliation du contrat (art. L.132.16 - alinéa 3) Lattribution du fonds à la suite d'un partage ou d'une liquidation entre ex- associés ou co-indivisaires nest pas considérée comme une cession. (art. L.132.16 - alinéa 3)

74 Exception à la rémunération proportionnelle En ce qui concerne l'édition de librairie, la rémunération de l'auteur peut faire l'objet d'une rémunération forfaitaire pour la première édition, avec l'accord formellement exprimé de l'auteur, dans les cas suivants : 1º Ouvrages scientifiques ou techniques ; 2º Anthologies et encyclopédies ; 3º Préfaces, annotations, introductions, présentations ; 4º Illustrations d'un ouvrage ; 5º Éditions de luxe à tirage limité ; 6º Livres de prières ; 7º A la demande du traducteur pour les traductions ; 8º Éditions populaires à bon marché ; 9º Albums bon marché pour enfants. Peuvent également faire l'objet d'une rémunération forfaitaire les cessions de droits à ou par une personne ou une entreprise établie à l'étranger. En ce qui concerne les oeuvres de l'esprit publiées dans les journaux et recueils périodiques de tout ordre et par les agences de presse, la rémunération de l'auteur, lié à l'entreprise d'information par un contrat de louage d'ouvrage ou de services, peut également être fixée forfaitairement. (art. L.132-6)

75 Fin du contrat dédition Le contrat d'édition prend fin, indépendamment des cas prévus par le droit commun ou par les articles précédents, lorsque l'éditeur procède à la destruction totale des exemplaires. La résiliation a lieu de plein droit lorsque, sur mise en demeure de l'auteur lui impartissant un délai convenable, l'éditeur n'a pas procédé à la publication de l'œuvre ou, en cas d'épuisement, à sa réédition. L'édition est considérée comme épuisée si deux demandes de livraisons d'exemplaires adressées à l'éditeur ne sont pas satisfaites dans les trois mois. En cas de mort de l'auteur, si l'œuvre est inachevée, le contrat est résolu en ce qui concerne la partie de l'œuvre non terminée, sauf accord entre l'éditeur et les ayants droit de l'auteur. (art. L132-17)

76 LES REGLES PROPRES AU CONTRAT DE PRODUCTION AUDIOVISUELLE (art. L.132-23 à L.132-30) La présomption de cession des droits (article L.132-24) « Le contrat qui lie le producteur (cf. art. L.132-23) aux auteurs d'une œuvre audiovisuelle, autres que l'auteur de la composition musicale avec ou sans paroles, emporte, sauf clause contraire et sans préjudice des droits reconnus aux auteurs (...) cession au profit du producteur des droits exclusifs d'exploitation de l'œuvre audiovisuelle. » Cette présomption de cession ne concerne pas les « droits graphiques et théâtraux » qui doivent faire l'objet de cessions expresses.

77 Étendue de la cession A priori tous les modes d'exploitation audiovisuelle possible, connus ou à venir. Mais sous réserve que chacun d'eux ouvre droit à rémunération : cf. article Limites à l'étendue de la cession présumée : - possibilité pour chacun des co-auteurs d'exploiter séparément sa contribution si cela ne porte pas préjudice à l'exploitation de l'ensemble (cf. article L.113-3) article L.132.29 - pas de cession d'office des droits graphiques et théâtraux

78 Obligations du producteur 1° - Obligation d'exploitation "conforme aux usages de la profession". ( « permanente et suivie » de lédition) 2° - Obligation de conservation des « éléments ayant servi à la réalisation de l'œuvre » (art. L.132-24 - dernier alinéa, v. aussi l'interdiction de détruire la « matrice » de la version définitive, article L.121.5 - alinéa 2). 3° - Obligation de versement d'une rémunération proportionnelle (assise sur prix acquitté par le public, « recette salle » et/ou prix unitaire dex. édités), ou forfaitaire dans les cas de prévus à l'art. L.132-4 et art. L.132-25 - alinéa 2 Cette rémunération est due « pour chaque mode d'exploitation » (art. L.132-25 - 1er alinéa).

79 Obligations du producteur (suite) 4° - Obligation de rendre compte (art. L.132-28) NB : le producteur audiovisuel ( éditeur) peut céder tout ou partie des droits dont il dispose à des tiers (les ayants droit peuvent demander justificatifs et copies des contrats passés). Obligations des auteurs Seule obligation : garantir au producteur l'exercice paisible des droits cédés (article L.132-26). NB : ne pas oublier l'article L.121-6 (non achèvement d'une contribution).

80 et liquidation judiciaires de l'entreprise du producteur Redressement et liquidation judiciaires de l'entreprise du producteur - Pas de résiliation du contrat en cas de redressement (seulement si liquidation ou cessation d'activité supérieure à trois mois). - Exercice des droits et obligation du contrat par l'administrateur. - Droit de préemption au profit des co-auteurs, sauf si un coproducteur se déclare acquéreur. (art. L.132-30)

81 AUTRES CONTRATS ENCADRÉS PAR LE CPI Le contrat de représentation (art. L. 132-18 à 22) Le contrat de commande pour la publicité (art. L. 132-31 à 33)

82 Mesures techniques de protection et d'information (art. 331-5 à 22) Définitions (art. L. 331-5) Les informations sous forme électronique concernant le régime des droits afférents à une œuvre sont protégées au même titre que les mesures techniques (art. 331-22) Une Autorité de régulation des mesures techniques, autorité administrative indépendante, est créée (art. L. 331-17) dont la fonction est de veiller à ce que la mise en oeuvre des mesures techniques de protection n'ait pas pour effet de priver les bénéficiaires des exceptions au DA not. La copie privée (art. L. 331-8). Elle est également garante de linteropérabilité. L'autorité a le pouvoir de sanction pécuniaire Son organisation fait lobjet des art. 331-18 à 20 Ses décisions sont susceptibles de recours devant la cour d'appel de Paris. Le président de l'Autorité peut saisir le Conseil de la Concurrence (art. L. 331-6 et 7)

83 Exception aux mesures techniques de protection et d'information Les éditeurs et les distributeurs de services de télévision ne peuvent recourir à des mesures techniques qui auraient pour effet de priver le public du bénéfice de l'exception pour copie privée, y compris sur un support et dans un format numérique (art. L. 331-11)

84 LES SANCTIONS, CONSEQUENCES DU NON-RESPECT DU CPI Tout acte de représentation ou de reproduction, sans l'accord des auteurs ou de leurs ayants droit, est illicite et constitue le délit de contrefaçon, délit pénal sévèrement réprimé (art. L. 335.2 et suivants du CPI). « La contrefaçon en France est punie de trois ans de prison et de 300 000 euros d'amende », sans préjudice d'éventuels dommages et intérêts. Ces sanctions s'appliquent également à toute transgression des droits voisins du droit d'auteur Peuvent ainsi être engagées, suivant les cas de lespèce, aussi bien la responsabilité pénale personnelle des agents mis en cause que la responsabilité pénale des personnes morales (art. 226-7 du Code pénal) I.3. LES SANCTIONS, CONSEQUENCES DU NON-RESPECT DU CPI

85 (Suite 1) LES SANCTIONS, CONSEQUENCES DU NON-RESPECT DU CPI (Suite 1) Sont punis des mêmes peines le débit, l'exportation et l'importation des ouvrages contrefaits. Lorsque le délit de contrefaçon a été commis en bande organisée, les peines sont portées à cinq ans d'emprisonnement et à 500 000 euros d'amende. Est puni de 3 750 Euros d'amende le fait de porter atteinte sciemment, à des fins autres que la recherche, à une mesure technique de protection efficace dune œuvre (cf. article L. 331-5), de modifier tout élément d'information concernant le régime des droits (DA et DV) dune œuvre (cf. art. L. 331-22), par un décodage, un décryptage ou toute autre intervention personnelle (art. L. 335-3-1 et 2, L. 335-4-1 et 2, 1er alinéa)

86 (Suite 2) LES SANCTIONS, CONSEQUENCES DU NON-RESPECT DU CPI (Suite 2) - Est puni de six mois d'emprisonnement et de 30 000 Euros d'amende le fait de procurer ou proposer sciemment à autrui, directement ou indirectement, des moyens conçus ou spécialement adaptés (pour porter atteinte aux droits dauteurs, droits voisins et mesures techniques) par l'un des procédés suivants : 1º En fabriquant ou en important une application technologique, un dispositif ou un composant, à des fins autres que la recherche ; 2º En détenant en vue de la vente, du prêt ou de la location, en offrant à ces mêmes fins ou en mettant à disposition du public sous quelque forme que ce soit une application technologique, un dispositif ou un composant ; 3º En fournissant un service à cette fin ; 4º En incitant à l'usage ou en commandant, concevant, organisant, reproduisant, distribuant ou diffusant une publicité en faveur de l'un des procédés visés aux 1º à 3º. (art. L. 335-3-1 et 2, L. 335-4-1 et 2, second alinéa)

87 (Suite 3) LES SANCTIONS, CONSEQUENCES DU NON-RESPECT DU CPI (Suite 3) En cas de récidive des délits prévus et réprimés … ou si le délinquant est ou a été lié par convention avec la partie lésée, les peines encourues sont portées au double (L. art.335-9) Le titulaire d'un accès à des services de communication au public en ligne doit veiller à ce que cet accès ne soit pas utilisé à des fins de reproduction ou de représentation dœuvres de l'esprit sans l'autorisation des titulaires des droits (art. L335-12) application de larticle 6 de la loi nº 2004-575 dite LEN-


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