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PATHOLOGIES D’HYPERSOLLICITATION

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Présentation au sujet: "PATHOLOGIES D’HYPERSOLLICITATION"— Transcription de la présentation:

1 PATHOLOGIES D’HYPERSOLLICITATION
Claudine JUNIOT Marika BOEUVE

2 DEFINITION Inadéquation entre contraintes biomécaniques
et capacités fonctionnelles. Atteinte des tissus mous périarticulaires : muscles, tendons, bourses séreuses, nerfs. Exclut les phénomènes aigus accidentels. Origine plurifactorielle à composante professionnelle. A la différence du concept de MP : agent professionnel bien déterminé. La notion de probabilité se substitue à celle de causalité. Niveau de risque relatif propre à chaque individu.

3 EPIDEMIOLOGIE Enjeu économique et social, problème préoccupant
de santé publique. Augmentation constante dans tous les pays industrialisés. 1998 : 60 % des MP 2003 : 75 % 50 % des dossiers du CRRMP Touche tous les types d’activités, tous les types d’entreprises.

4 EPIDEMIOLOGIE 93 % : membres supérieurs
- 36 % : mains et doigts (hors canal carpien) - 28 % : syndrome du canal carpien - 16 % : coudes - 13 % : épaules 3 % : genoux 4 % : rachis Sex ratio : - Homme : membres inférieurs, rachis - Femme : membres supérieurs 3 fois plus de syndrome du canal carpien

5 EPIDEMIOLOGIE Coût des TMS : La victime : - la souffrance
- la limitation des capacités fonctionnelles - perte d’emploi pour inaptitude L’entreprise : - perte de production (absentéisme) - formation de remplaçants - aménagement de poste La société : soins et indemnisation - 40 % des arrêts de travail - nombre moyen d’IJ : 100 jours - coût : 100 millions d’euros

6 LOCALISATIONS Tendinites et ténosynovites : - Epicondylite
- Epitrochléite - Tendinite de la coiffe des rotateurs - Ténobursite de l’épaule - Tendinite du grand palmaire - Tendinite du cubital antérieur - Ténosynovite de De Quervain - Tendinite des radiaux - Syndrome de l’intersection

7 LOCALISATIONS Bursites et hygromas : - Rétro-olécranien
- Sous-rotulien - Sous acromio-deltoïdien (pas de réparation) Syndromes canalaires : - Canal carpien - Gouttière épitrochlé-olécranienne - Loge de Guyon - Nerf radial au coude - Nerfs du grand dentelé, circonflexe et scapulaire

8 PHYSIO - PATHOLOGIE Atteintes musculaires :
- Contrainte : la force appliquée - Fatigue, lourdeur localisée : insuffisance en glycogène - Crampes : ischémie, fonctionnement anaérobie, accumulation d’acide lactique

9 PHYSIO-PATHOLOGIE Tendinites et ténosynovites :
- Contraintes : force de traction musculaire, frottement ou compression contre les tissus adjacents - Déformations, micro-ruptures, épaississement, micro-calcifications Bursites, hygromas : - Contraintes : microtraumatismes, frottements répétés, appuis prolongés

10 PHYSIO-PATHOLOGIE Syndromes canalaires :
- Contrainte : hypersollicitation d’une articulation située à proximité d’un canal anatomique - Prolifération de tissu conjonctif, blocage de la microcirculation, perturbation de la propagation des messages sensitifs (puis moteurs) - EMG : diagnostic de certitude Estimation de l’ancienneté des lésions

11 ETIO-PATHOGENIE Facteurs biomécaniques :
- Le caractère répétitif du geste : même quand la force requise est de faible intensité - La force exercée au cours du geste : - Efforts dynamiques excessifs - Maintien prolongé d’efforts musculaires statiques, même de faible intensité

12 ETIOPATHOGENIE Facteurs biomécaniques : - Postures contraignantes :
- Postures fixes et prolongées même de faible intensité, même sans amplitude articulaire extrême (charge statique soutenue) - Postures asymétriques - Mouvements comportant des angles articulaires extrêmes - Appui prolongé ou frottement répété

13 ETIO-PATHOGENIE Facteurs aggravant les facteurs biomécaniques :
- Nombre ou temps de pauses insuffisants - Durée de travail trop longues - Vibrations mécaniques : diminuent le contrôle musculaire dans la préhension et le serrage - Ambiance ou objets froids : développement d’une force musculaire supérieure à celle nécessaire, diminue le contrôle musculaire dans la préhension et le serrage, augmente l’effet des vibrations - Eclairage inadéquat : peut être responsable de postures contraignantes

14 ETIO-PATHOGENIE Facteurs endogènes : - Antécédents traumatiques
- Diabète, hypothyroïdie, pathologies inflammatoires - Facteurs héréditaires - Sexe - Taille - Latéralité - Stratégie gestuelle : formation, expérience, habileté - Facteurs psychologiques : stress, anxiété, dépression

15 ETIO-PATHOGENIE Facteurs extraprofessionnels :
- Activités sportives, de loisir et ménagères - N’exigent pas une force musculaire importante. le simple fait que le geste soit répétitif est suffisant

16 ETIO-PATHOGENIE Facteurs psychosociaux : perception subjective
négative du travail - Monotonie de la tâche - Activité manquant de sens - Absence de contrôle sur la tâche - Isolement professionnel - Manque de communication - Difficultés relationnelles

17 ETIO-PATHOGENIE Les facteurs psychosociaux interviennent par le biais
du stress : - Augmentation du tonus musculaire - Diminution du seuil de perception douloureuse et de la capacité à supporter la douleur - L’opérateur stressé peut travailler trop vite, négliger sa posture, ne pas prendre le temps d’ajuster son poste de travail, négliger de se reposer

18 Les déterminants des facteurs de risque
ETIO-PATHOGENIE Les déterminants des facteurs de risque Organisation du travail - Mécanisation, automatisation - Conception : machines, équipements, outils - Espace de travail - Manque de marges de manœuvre : cadence, changement de posture, ajustement du geste, entraide Mode de travail - A la quitte, au juste à temps, à flux tendu - Au rendement, à la tâche

19 Les déterminants des facteurs de risque
ETIO-PATHOGENIE Les déterminants des facteurs de risque Tâches et outils - Port de charges lourdes - Serrage d’objets à surface lisse - Outils de forme biomécaniquement inadaptée - Maintien prolongé d’une pièce même légère - Gants inadaptés - Prise d’appui prolongé Poste de travail - Inadapté aux caractéristiques anthropométriques - Mauvaise éclairage

20 PREVENTION Difficultés : - Origine plurifactorielle
- Risque lié aux capacités fonctionnelles de l’opérateur - Pas de relation systématique entre facteurs de risque et apparition d’un TMS - Complexité des mesures ergonomiques correctrices - Aggravation des conditions de travail - Méconnaissance ou négation du problème par les entreprises

21 PREVENTION Identification des facteurs de risque :
Analyse des stratégies gestuelles Prévention primaire : - Dépistage des postes et situations de travail à risque - Prévenir les difficultés d’adaptation à de nouvelles situations de travail - Dépistage des opérateurs susceptibles de présenter des problèmes (capacités fonctionnelles propres) - Suivi des accidents et incidents - Information

22 PREVENTION Prévention secondaire
- Identification précoce des symptômes - Recueil des informations permettant l’identification des postes à risque Prévention tertiaire Organisation rapide et adaptée du retour au travail : après analyse et correction des facteurs responsables

23 Réduction des sollicitations biomécaniques
PREVENTION Réduction des sollicitations biomécaniques Les outils : - Leur conception conditionne la position, les efforts et les mouvements de la main - Caractéristiques anthropométriques - main dans le prolongement de l’avant-bras - Manche adapté à la main - Système de suspension ou de contrepoids pour les outils lourds - Système d’amortissement des vibrations

24 PREVENTION Le poste de travail
- Zone d’atteinte des outils adaptée aux caractéristiques anthropométriques - Bras dans le plan des épaules - Coude fléchi à 90 ° L’ambiance de travail - Ergonomie visuelle - Confort thermique

25 PREVENTION L’organisation du travail
- Diminution de la répétitivité des gestes : . Rotation des postes . Pauses plus longues ou plus fréquentes - Autonomie entre les opérateurs - Cadences - Maintenance préventive - Enrichissement, élargissement des tâches - Périodes d’adaptation - Abandon des primes de rendement

26 REPARATION Tableau RG 57 (RA 39) « Affections périarticulaires
provoquées par certains gestes et postures de travail » - Pas de durée minimale d’exposition - Liste limitative des travaux

27 REPARATION : CRRMP Liste limitative des travaux : 45 % des dossiers
- Imprécision et subjectivité du tableau : « habituellement », mouvements « répétés » « forcés » - Syndrome de la gouttière épitrochléo- olécranienne : « travaux comportant habituellement un appui prolongé ». Ne sont pas pris en compte les mouvements répétés de préhension, flexion-extension, prosupination (mécanisme les plus fréquents) - Extrême diversité des gestes, postures et situations de travail

28 REPARATION : CRRMP Délai de prise en charge : 54 % des dossiers
Seul une dossier médical bien renseigné permet de retrouver la date réelle de constatation des premiers symptômes Origine plurifactorielle : - Capacités fonctionnelles et sensibilité individuelle - Activités extraprofessionnelles

29 REPARATION : CRRMP Pas de relation systématique
facteurs de risque - apparition d’un TMS : - Présomption d’origine : notion de causalité - TMS : notion de probabilité Absence de diagnostic précis : - Syndrome du canal carpien sans EMG - Epaule douloureuse sans diagnostic avéré de tendinopathie

30 DEMARCHE DE PREVENTION
DES TMS DANS UNE BLANCHISSERIE SUITE A SA RESTRUCTURATON

31 Mobiliser - Le nombre de plaintes et d’actes chirurgicaux augmente : canal carpien, épicondylite, coiffe des rotateurs, hygroma du coude - Problèmes évoqués en CHSCT afin de mettre en place un programme de prévention - Association aux différents partenaires : médecin du travail, direction de l’établissement, délégués du personnel, opérateurs, CRAM, INRS - Constitution d’un groupe de travail concernant les causes de cette augmentation de TMS

32 2. Analyser - Identification des opérateurs les plus touchés permettant de définir les postes à étudier : le tri manuel, la calandre, l’engagement des éponges (gestes répétitifs à cadence très rapide à ces 3 postes) - Evaluation des facteurs organisationnels par étude des postes : gestes et postures, répétitivité, forces exercées, angles articulaires, analyse des situations de travail. - Evaluation des facteurs psychosociaux.

33 3. Transformer Mise en place des aménagements de poste proposés après exploitation des études ergonomiques. - Le tri - La calandre - L’engagement des éponges

34 4. Valider Valider l’efficacité des aménagements par la diminution des plaintes, des déclarations de maladies professionnelles et des accidents de travail.


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