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Quoi ? Pourquoi ? Quand ? Comment ?

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Présentation au sujet: "Quoi ? Pourquoi ? Quand ? Comment ?"— Transcription de la présentation:

1 Quoi ? Pourquoi ? Quand ? Comment ?
La lecture à haute voix au cycle 3 : un pan de la lecture à exploiter Quoi ? Pourquoi ? Quand ? Comment ? 1

2 La lecture à voix haute :
qu’est-ce que c’est ? La lecture à voix haute… est-ce que c’est cela? Vidéo télégramme Montand Signoret : Recueil des impressions Quelles sont les remarques que l’on peut faire ? L’intention d’Yves Montand/de l’opératrice Qu’est-ce qui se cache derrière la lecture à haute voix ? Lire à haute voix, c’est faire entendre le sens du texte. La lecture à haute voix n’est pas limitée aux compétences de lecteur : déchiffrer, comprendre, interpréter. La lecture à haute voix n’est pas enseignée de manière systématique au cycle 3. Dans les classes, le plus souvent, elle permet de vérifier si la lecture a été préparée à la maison. Elle est également pratiquée pour découvrir un nouveau texte mais peu enseignée. 2 2

3 Petit jeu de lecture A vous de lire cette phrase avec une intention tirée au sort : LE PETIT CHAT EST MORT. Faire tirer au sort une intention de lecture liée à la prosodie : Tristesse, Suspense, Revanche, - Admiration Colère Déception Doute Surprise Quelles sont donc les compétences liées à l’oral. 26/03/12

4 J'ai rencontré un marchand de tapis chinois. Qui est chinois ?
Le marchand ? Les tapis ? Suivant le placement de la respiration, le sens de la phrase peut être modifié : J’ai rencontré un marchand de tapis // chinois. Le marchand est chinois J’ai rencontré un marchand // de tapis chinois. Les tapis sont chinois Le débit et le souffle sont donc importants à l’oral. 26/03/12

5 Compétences propres à l’oral
Il faut préparer la lecture afin de mettre en œuvre un second niveau de compétences, propres à l’oral : articuler, gérer sa voix et son souffle, son débit, savoir utiliser son corps, sa gestuelle, son regard. D’après Michelle Ros-Dupont, prof agrégée lettres modernes à Créteil. 26/03/12

6 La lecture à haute voix Dans les textes… 26/03/12

7 Historique de la lecture à voix haute
IO 1905 IO 1941, 1944, 1947 1873, la lecture à haute voix est une épreuve du certificat d'études "pour vérifier une lecture intelligente et accentuée". 1898, Ernest Legouvé, dans les Textes Officiels du Français, affirme que "la lecture à haute voix nous donne une puissance d'analyse que la lecture muette ne connaîtra jamais". Image classe 1900 (tnhistoirexix.tableau-noir.net) 1905, on forme les instituteurs de troisième année aux lectures publiques du soir pour instruire dans des "conférences populaires sur des textes beaux et édifiants". Circulaire du 3 mai 1935, pour le cinquantième anniversaire de la mort de Victor Hugo : "la lecture à haute voix que les instituteurs et institutrices font souvent le samedi après-midi pour récompenser les élèves du bon travail de la semaine, devront être de préférence empruntées à Victor Hugo". Image manuel lecture 1945 (littlevintage.fr) Les Instructions Officielles de 1941, 1944, 1947, disent que la lecture à haute voix représente l'aboutissement de l'apprentissage de la lecture. 1957: "Il faut deux lectures magistrales avant que l'enfant ne lise à son tour". Les textes officiels rappellent l’intérêt de la lecture du maître et l’importance de l’apprentissage de cette lecture. Image virage (olivier.jacquet.pagesperso-orange.fr) 1972, premier virage, les pédagogues et le Ministère de l'Education Nationale montrent que "Lire c'est comprendre". Le déchiffrement et l'oralisation sont perçus comme autant d'entraves à la compréhension. "On lit d'autant mieux que cette compréhension est plus rapide, plus précise, plus souple et plus sensible aux qualités du texte". Image Evelyne Charmeux (olivier.jacquet.pagesperso-orange.fr) 1987, Evelyne Charmeux dit que le lecture à haute voix est une discipline à part. 1991, la même, précise que la lecture à haute voix est une richesse supplémentaire pour la lecture, mais elle ne saurait se confondre avec elle. Image BO (lamap.fr) 1991, deuxième virage, Le Ministère met en garde les enseignants contre les dangers d'un entraînement systématique à la lecture rapide. Il est recommandé d'user des deux, sachant qu'on ne peut se passer de la lecture à haute voix, ce sont deux modalités auxquelles il faut recourir en alternance. 1995, la lecture à haute voix par le maître est indispensable. Elle a pour but l'imprégnation et doit susciter le goût de lire en donnant aux élèves l'idée de ce qu'on attend d'eux. Cliquez pour faire apparaitre création de l’ONL 1998, l'Observatoire National de la lecture défend l'idée que la lecture d'histoires aux enfants contribue au succès de l'apprentissage de la lecture, ceci étant confirmé par plusieurs études de spécialistes de la lecture. 2002 : la lecture à haute voix tient une place importante dans les objectifs institutionnels au côté de la lecture silencieuse. De 1987 à 1991 : Des recherches font évoluer la pratique de la lecture à voix haute BO 1972 : virage 1996 création de l’ONL De 1991 à 2002 : les IO s’appuient sur les recherches 7 7

8 2007 : ce que dit le socle commun…
Palier 2 : Compétence : La maîtrise de la langue française Lire avec aisance (à haute voix, silencieusement) un texte 8

9 2008 : ce que disent les programmes…
La lecture et l’écriture sont systématiquement liées : elles font l’objet d’exercices quotidiens. La lecture continue à faire l’objet d’un apprentissage systématique : Automatisation de la reconnaissance des mots, lecture aisée de mots irréguliers et rares, augmentation de la rapidité et de l’efficacité de la lecture silencieuse ; Compréhension des phrases ; Compréhension de textes scolaires ; Compréhension de textes informatifs et documentaires ; Compréhension de textes littéraires. 2008 : ce que disent les programmes… Il semble nécessaire d’inscrire des plages d’entraînement à la lecture dans l‘emploi du temps. Il y avait déjà des outils comme « Bien lire à l’école » et « A.R.T.U.R » qui permettaient de travailler quelques aspects de la lecture. « Fluence » est un nouvel outil (avec une méthodologie plus précise, guidée) des éditions de La Cigale qui permet d’améliorer la fluidité, la compréhension, en travaillant la ponctuation, les groupes de souffle, la fluidité, le lexique… Il s’utilise en petits groupes en classe ou en aide personnalisée. La progression des programmes Lire à haute voix avec fluidité et de manière expressive un extrait de texte après préparation (10 lignes en CM1 et CM2) Lire silencieusement un texte littéraire ou documentaire et le comprendre 9

10 l’expression et la communication et montre la compréhension
Lecture silencieuse Lecture à haute voix Complémentarité Les programmes parlent des deux modes de lecture : la lecture silencieuse et la lecture à voix haute en faisant le distingo. Ainsi la lecture à haute voix n’est pas le reflet de la lecture silencieuse. Celles-ci ne doivent pas s’opposer mais s’associer dans le sens où elles visent 2 objectifs différents mais complémentaires dans la construction des compétences de lecteur. La lecture silencieuse vise avant tout la compréhension du texte. La lecture à haute voix permet de développer l’expression et la communication et montre la compréhension. vise la compréhension permet de travailler l’expression et la communication et montre la compréhension 10 10

11 La lecture à voix haute est une activité de communication.
Evelyne Charmeux Martine Lorimier Sceren François Muller, Formateur collège Christian Jacomino Un enseignant chercheur La lecture à voix haute est une activité de communication. La lecture à voix haute est une activité de communication. La lecture à voix haute est une activité de communication. La lecture à voix haute est une activité de communication. Faire partir l’interview en cliquant sur le nom, puis cliquez à partir du mot en gras dans l’interview pour faire apparaître le texte Evelyne Charmeux 1- …Lire à haute voix consiste, on le sait, à transmettre oralement à des auditeurs qui en ont manifesté le désir sa propre lecture d’un écrit. C’est donc est une situation de communication orale, qui porte sur la lecture, mais qui n’en est point… …Il faut bien admettre, pourtant, que ce terme de lecture à haute voix évoque, pour pas mal de gens, une classe de lecture, où des enfants sagement assis à leur place, avec un livre ouvert devant eux à la même page pour tous, suivent des yeux sur leur livre le texte que l'un d'entre eux lit à voix haute ; sur un geste de l'instituteur, un autre enfant prend la suite de la lecture, et lorsqu'on arrive à la fin du texte, l'élève reprend au début, et ainsi de suite jusqu'à ce que toute la classe soit passée… 6- …Il s’agit d’informer du contenu d'un texte (mais aussi de la manière dont ce texte a été reçu par le lecteur : la lecture à haute voix ne sera pas la même s'il a été apprécié ou non...), provoquer des réactions de refus, d'enthousiasme ou d'action, susciter des émotions, du plaisir, convaincre de sa propre culture, etc. C'est une activité qui implique à la fois une grande maîtrise de la lecture, mais aussi une capacité d'analyse de cette lecture pour élaborer un projet d'action sur les auditeurs… Martine Lorimier, SCEREN 2-La lecture à voix haute ouvre la voie à des perspectives didactiques passionnantes à condition que l’enseignant renonce à l’idée que la lecture à voix haute sert avant tout à vérifier des compétences de lecteur. En revanche, elle doit devenir un objet d’apprentissage en soi et au-delà le support d’une expérience esthétique. La lecture à voix haute n’est pas une étape vers la lecture silencieuse mais elle suppose déjà une parfaite maîtrise de la lecture ; elle ne permet pas d’apprendre à lire, elle suppose qu’on sait lire. Dans les pratiques sociales de la lecture à voix haute, celui qui lit à haute voix ne se contente pas de lire. En réalité, il communique aux autres oralement, la lecture qu’il a faite auparavant. Francois Muller, formateur en collège 5-La qualité de la lecture à haute voix ne permet en rien d'évaluer la compréhension et c'est sans doute la pratique de lecture la plus difficile puisqu'elle demande en permanence au lecteur d'anticiper ce qu'il va dire au moment même où il dit quelque chose pour en communiquer le sens à un auditoire. On évitera donc de faire faire des lectures de découverte à haute voix, qui sont souvent un laborieux déchiffrage, peu audible et trop hésitant pour ne pas humilier celui qui lit en suscitant un désintérêt souvent bruyant de ses camarades. 1-La lecture à haute voix est une activité de communication : il s'agit de communiquer à autrui un texte qu'il ne connaît pas, de lui faire partager une émotion ou une information, de provoquer une réaction. On réservera donc la pratique de la lecture à haute voix à des situations qui la légitiment: Lecture d’un texte dont les autres ne disposent pas, Lecture d’un texte qu’on a écrit pour le faire connaître aux autres, de leur soumettre, d’engager une discussion Projets de « lecture publique », destiné à un auditoire qui légitiment la répétition et l’amélioration de la diction (théâtralisation, enregistrement d'un reportage audio incluant la lecture de citations...)  Christian Jacomino 4- Vers le milieu du XXe siècle, certains pédagogues se sont avisés de ce que, lorsqu’un lecteur expert veut entrer dans un texte nouveau, il en fait une lecture silencieuse, et ils en ont conclu que cette lecture était la « vraie », dont il convenait de privilégier le modèle même dans les classes de CP. L’ouvrage produit par l’Observatoire national de la lecture en 1998, intitulé Apprendre à lire au cycle des apprentissages fondamentaux, en rassemblant les données fournies par la recherche scientifique, et en posant d’entrée de jeu que « le comportement du lecteur expert ne nous fournit pas directement des informations sur la façon dont on apprend à lire », a entraîné une première réhabilitation de la lecture à haute voix dans la pratique des classes concernées (GS, CP, CE1). L’institution d’ateliers de lecture devrait nous permettre à présent de poursuivre cet effort aux niveaux du cycle 3 puis de l’enseignement secondaire. L’enfant qui lit à haute voix parle la langue dans laquelle le texte proposé est écrit, et pour l’enseignant qui l’écoute, chaque erreur de déchiffrage, la plus minime hésitation, marque une difficulté de compréhension du texte, c’est-à-dire le plus souvent de la langue elle-même, à laquelle il devient ainsi possible de remédier. La lecture collective, à haute voix, offre ainsi l’occasion et le moyen d’une leçon de langue qu’aucune autre procédure n’est capable de remplacer. Un enseignant chercheur La lecture "orale" est un phénomène particulier de la lecture, qui doit être considéré comme tel et donc "entraîné" de manière spécifique : par une lecture orale, il ne s'agit pas de vérifier si la "technique générale de lecture" est correcte, mais, pour le lecteur, de restituer le code de l'écrit dans le but de le transmettre à quelqu'un d'autre. Pour ce faire, il est nécessaire d'en avoir compris la substance ! Petit, l'enfant utilisait l'oral pour contrôler si "techniquement" il lisait correctement (nous le faisons parfois aussi quand nous rencontrons une phrase à la syntaxe particulière ou en poésie); plus grand, la lecture à haute voix implique que l'enfant ait compris par avance ce qu'il lit pour restituer correctement le texte. La lecture à haute voix est donc un exercice nettement plus difficile que la lecture silencieuse (personnelle), non pas parce qu'il faut prononcer les mots mais parce que le but est que le texte soit compris par l'autre. Il paraît évident que pour améliorer sa lecture à haute voix, il est nécessaire de travailler en priorité la lecture personnelle et silencieuse. Explication des différents temps de la lecture à haute voix. La lecture à voix haute est une activité de communication. Elle consiste à lire à autrui un texte qu’il ne connaît pas, dont il ne dispose pas pour lui faire partager une émotion, lui donner une information, provoquer une réaction, Elle nécessite une écoute attentive. Pour lire à voix haute, il faut avoir compris le texte. Il faut savoir lire pour déclamer un texte. Il faut être un lecteur expert si on veut faire passer des sentiments (c'est-à-dire sa façon de concevoir le texte). Cela suppose un choix des textes à lire en fonction des compétences de l’élève pour ne pas le mettre en difficulté. Mais la lecture à voix haute ne sert pas à vérifier des compétences de lecteur. C’est une activité qui porte sur la lecture mais qui n’est pas suffisante pour entrer dans la compréhension fine d’un texte. Ce n’est pas une étape vers la lecture silencieuse mais elle nécessite une lecture silencieuse préalable (qui elle vise la compréhension) La lecture à voix haute est une leçon de langue. Les erreurs détectées permettent une remédiation de la langue que la lecture silencieuse ne permet pas (prononciation, déchiffrage, hésitation) et une imprégnation de la langue (structures, tournures) La lecture à voix haute s’apprend. Elle demande un entraînement spécifique. Des activités programmées en classe aident à l’amélioration de la diction. On ne lit pas devant un public de façon innée. Enfin, elle contribue au renforcement de la personnalité de l’élève. Elle permet de mettre en œuvre des projets d’expression, des mises en scène théâtrales, des lectures spectacles, une présentation d’exposé, un livre cassette, la voix-off d’un montage multimédia …. Pour lire à voix haute, il faut avoir compris le texte. Pour lire à voix haute, il faut avoir compris le texte. Pour lire à voix haute, il faut avoir compris le texte. Mais la lecture à voix haute ne sert pas à vérifier des compétences de lecteur. La lecture à voix haute est une leçon de langue. La lecture à voix haute s’apprend. La lecture à voix haute s’apprend. Elle contribue au renforcement de la personnalité de l’élève. Elle contribue au renforcement de la personnalité de l’élève. 11 11

12 une activité qui ne s’improvise pas
Lecture à haute voix : une activité qui ne s’improvise pas Comment préparer efficacement cet exercice particulier qui demande avant tout une bonne compréhension du texte ? 1 - Le choix du texte à lire aux autres 2 - Une première lecture silencieuse pour un travail sur la compréhension 3 - Différentes étapes dans la pratique de la lecture à voix haute 4 - Un moment privilégié pour lire le texte aux autres 5 - Un avis des autres élèves et une évaluation de l’enseignant 12 12

13 Lecture à haute voix : une activité qui ne s’improvise pas
1- Le choix du texte à lire aux autres - Critères de faisabilité - Critères culturels Le choix du texte à lire aux autres. Le maître a un rôle essentiel pour orienter les élèves en tenant compte de plusieurs critères. C’est en écoutant le maître lire en classe que les élèves prendront ces critères en considération. Critères de faisabilité : Les compétences de lecteur de l’élève et son aisance à se présenter devant un public. La longueur (texte court de quelques lignes à une page entière). On vise la qualité d’expression et non la capacité à lire longtemps. Le niveau de langue. Cet exercice ne demande pas obligatoirement un texte “ difficile à lire ” mais plutôt un texte intéressant pour le public. Critères culturels : Le thème abordé : -extrait de roman bien choisi et ne demandant pas une connaissance préalable de l’œuvre pour être compris. -courte nouvelle choisie pour son intérêt particulier, sa richesse d’interprétation, la force de sa chute … -fable, poésie, texte de chanson, saynète théâtrale … -article de journal, texte informatif ou prescriptif Critères esthétiques : La forme, l’écriture, les procédés narratifs, la ponctuation … Il est à priori plus facile d’interpréter un texte destiné à la mise en voix : dialogues, personnages facilement identifiés, intrigue, suspens, ponctuation aidant à l’intonation … qu’un passage trop descriptif ou qu’un texte documentaire. - Critères esthétiques 13 13

14 Lecture à haute voix : Une activité qui ne s’improvise pas
1- Le choix du texte à lire aux autres Pourquoi les fleurs sont belles L'insecte et la fleur vivent une étrange aventure. Il s'agit d'un véritable pacte conclu entre un animal et un végétal. Les liens qui les unissent sont si étroits que, dans bien des cas, l'un ne pourrait vivre sans l'autre. Privées des insectes, 80 % des plantes à fleurs disparaîtraient de notre planète faute de descendance. Les fleurs ont besoin des insectes pour se reproduire ; sans leur secours la plupart resteraient stériles, incapables d'élaborer leurs fruits et leurs graines. Tout commença il y a un peu plus de 100 millions d'années. Les premières fleurs venaient alors de faire leur apparition sur Terre. Très vite, elles remportèrent un succès spectaculaire, submergeant par leur nombre les plantes plus anciennes comme les mousses ou les fougères D’après Claude Nuridsany et Marie Pérennou Microcosmos , éd. De la Matinière, 1996 Contre exemple : texte qui est monotone, phrases très longues… 14 14

15 Lecture à haute voix : une activité qui ne s’improvise pas
1- Le choix du texte à lire aux autres Un bon exemple de lecture à voix-haute : Ah ! Non ! C'est un peu court, jeune homme ! On pouvait dire... oh ! Dieu ! ... bien des choses en somme... En variant le ton, —par exemple, tenez : Agressif : « moi, monsieur, si j'avais un tel nez, Il faudrait sur le champ que je me l'amputasse ! » Amical : « mais il doit tremper dans votre tasse : Pour boire, faites-vous fabriquer un hanap ! » Descriptif : « c'est un roc ! ... c'est un pic... c'est un cap ! Que dis-je, c'est un cap ? ... c'est une péninsule ! » Curieux : « de quoi sert cette oblongue capsule ? D'écritoire, monsieur, ou de boîte à ciseaux ? » Gracieux : « aimez-vous à ce point les oiseaux Que paternellement vous vous préoccupâtes De tendre ce perchoir à leurs petites pattes ? » Truculent : « ça, monsieur, lorsque vous pétunez, La vapeur du tabac vous sort-elle du nez Sans qu'un voisin ne crie au feu de cheminée ? » Prévenant : « gardez-vous, votre tête entraînée Par ce poids, de tomber en avant sur le sol ! » Tendre : « faites-lui faire un petit parasol De peur que sa couleur au soleil ne se fane ! » Pédant : « l'animal seul, monsieur, qu'Aristophane Appelle hippocampelephantocamélos Dut avoir sous le front tant de chair sur tant d'os ! » Cavalier : « quoi, l'ami, ce croc est à la mode ? Pour pendre son chapeau c'est vraiment très commode ! » Emphatique : « aucun vent ne peut, nez magistral, T'enrhumer tout entier, excepté le mistral ! » Dramatique : « c'est la Mer Rouge quand il saigne ! » Admiratif : « pour un parfumeur, quelle enseigne ! » Lyrique : « est-ce une conque, êtes-vous un triton ? » Naïf : « ce monument, quand le visite-t-on ? » Respectueux : « souffrez, monsieur, qu'on vous salue, C'est là ce qui s'appelle avoir pignon sur rue ! » Campagnard : « hé, ardé ! C'est-y un nez ? Nanain ! C'est queuqu'navet géant ou ben queuqu'melon nain ! » Militaire : « pointez contre cavalerie ! » Pratique : « voulez-vous le mettre en loterie ? Assurément, monsieur, ce sera le gros lot ! » Enfin parodiant Pyrame en un sanglot : « Le voilà donc ce nez qui des traits de son maître A détruit l'harmonie ! Il en rougit, le traître ! » —Voilà ce qu'à peu près, mon cher, vous m'auriez dit Si vous aviez un peu de lettres et d'esprit : Mais d'esprit, ô le plus lamentable des êtres, Vous n'en eûtes jamais un atome, et de lettres Vous n'avez que les trois qui forment le mot : sot ! Eussiez-vous eu, d'ailleurs, l'invention qu'il faut Pour pouvoir là, devant ces nobles galeries, Me servir toutes ces folles plaisanteries, Que vous n'en eussiez pas articulé le quart De la moitié du commencement d'une, car Je me les sers moi-même, avec assez de verve, Mais je ne permets pas qu'un autre me les serve. Cyrano de Bergerac, La tirade des nez (acte 1, scène 4), Edmond Rostand (1897) 15 15

16 Lecture à haute voix : une activité qui ne s’improvise pas
1- Le choix du texte à lire aux autres Un bon exemple de lecture à voix-haute : 16 16

17 Lecture à haute voix : une activité qui ne s’improvise pas
2- Une première lecture silencieuse pour un travail sur la compréhension - Recherche du sens des mots - Dégager un premier niveau de compréhension, l’explicite Une première lecture silencieuse pour un travail sur la compréhension. Un texte non compris ne peut pas être lu puisque le travail du lecteur est bien d’interpréter l’extrait, de mettre le texte en scène, pour captiver l’auditoire. Une recherche du sens des mots inconnus ou mal compris. Préférer une aide de l’adulte et des élèves plutôt qu’une recherche systématique dans le dictionnaire. L’objectif n’est pas de trouver une définition mais bien de comprendre le sens du mot dans le contexte. Un premier niveau de compréhension du texte (sens général, rôle des personnages, schéma narratif). Ce travail ne nécessite pas nécessairement un questionnaire écrit. Dans bien des cas, un “ résumé ” oral de l’histoire permet de vérifier que l’élève a bien perçu le sens général du texte. Un deuxième niveau de compréhension fine (blancs du texte, jeux de mots, allusions, interprétation) : il s’agit d’essayer de comprendre l’intention de l’auteur et de traduire au mieux le “ message du texte ”, d’y inclure au besoin les sentiments et émotions qu’il exprime. Une ou deux questions bien choisies de l’enseignant peuvent aider à dégager ces implicites. Dis-moi ce que tu as compris de ce passage. Réécris ce passage avec tes mots. Que pense le héros à tel moment ? Possibilité d ’utiliser les textes de « Je lis, je comprends » et les textes que l ’on étudie en classe : album, roman, poésies, pièces de théâtre - Dégager un 2ème niveau de compréhension fine, l’implicite 17 17

18 Lecture à haute voix : une activité qui ne s’improvise pas
3- Différentes étapes dans la pratique de la lecture à voix haute. - Une première lecture à haute voix - Un exemple de texte pour travailler le schéma intonatif - Plusieurs lectures à haute voix : Une première lecture à haute voix pour déchiffrer les passages difficiles à lire (mots complexes, expressions). C’est un travail d’articulation qui peut nécessiter une décomposition en syllabes. Un essai de schéma intonatif qui consiste à tracer sur le texte des repères visuels pour une aide à la lecture. La classe aura au préalable adopté un codage connu de tous. -une écriture lisible en gros caractères (on peut agrandir le passage à la photocopie) -un repérage de la ponctuation et des groupes de souffle obligés . -un codage des liaisons entendues et à ne pas oublier. -une étude de l’intonation (fléchage des montées et descentes de la voix) Plusieurs lectures à haute voix (en classe, par groupes de deux mais aussi à la maison suite à des séances collectives pratiquées en classe). Dans le tableau suivant, ces lectures successives sont classées par ordre de difficulté croissante. Travailler l’articulation, la diction et le débit : Les exercices pratiqués en classe auront valeur d’exemples. Cette préparation n’a en effet de sens que si l’élève possède une perception de sa propre lecture. Apprendre à respecter le schéma intonatif construit en amont : Suivre l’intonation, respecter les groupes de souffle, lire correctement les liaisons Modifier si besoin le schéma intonatif : Savoir adapter le ton à la situation, interpréter les personnages, accentuer ou exagérer volontairement certains mots ou expressions, moduler le rythme (lent, rapide) en fonction du texte, créer des silences pour susciter l’intérêt de l’auditeur (ménager le suspens), savoir parler fort et lentement pour rompre la monotonie du texte … Retenir l’attention des auditeurs : Apprendre à détacher les yeux du texte et regarder son public - Travailler l’articulation, la diction et le débit - Apprendre à respecter le schéma intonatif construit en amont - Modifier si besoin le schéma intonatif - Retenir l’attention des auditeurs 18 18

19 - " Où vas-tu ? ", me demanda-t-elle.
Exercice 3 atelier CM1 Unité 2 Ce jour-là je serpentais au bord d'une mare. Soudain, atterrit devant moi une jeune grenouille. Je la saluai poliment et continuai mon chemin… Pas longtemps ! Trois bonds et la revoilà devant moi. - " Où vas-tu ? ", me demanda-t-elle. Comme je ne suis pas bavard et que je n'aime pas les questions, je ne répondis point et je repris ma route. Un essai de schéma intonatif qui consiste à tracer sur le texte des repères visuels pour une aide à la lecture. La classe aura au préalable adopté un codage connu de tous. -une écriture lisible en gros caractères (on peut agrandir le passage à la photocopie) -un repérage de la ponctuation et des groupes de souffle obligés . -un codage des liaisons entendues et à ne pas oublier. -une étude de l’intonation (fléchage des montées et descentes de la voix) 19 19

20 Des outils pour aller des besoins aux apprentissages
La lecture à haute voix du CP au CM2 – Bordas pédagogie Une règle essentielle pour tous les exercices : le choix d’un texte connu des élèves. Difficulté rencontrée par l’élève Causes Compétences visées Quelques exemples d’activités MAÎTRISER LA RESPIRATION II éprouve des difficultés de diction. - Il respire mal. - Mauvaise gestion du souffle. - Émotion. - Mauvaise posture. -> Respirer - Placer son corps. - Prendre conscience de la relation entre le souffle, la voix et le corps Le relais souffle Il fait des pauses à des endroits non pertinents. - Il ne fait pas concorder groupes de souffle et groupes de sens. -> Identifier les groupes syntaxiques et leur organisation. La respiration exagérée Il n'identifie pas certains mots. - Il déchiffre avec difficulté. -> Identifier un mot nouveau ou irrégulier. -> Le prononcer correctement. -> Repérer les liaisons à l'écoute et à l'écrit. Lire des virelangues La phrase muette Déchiffrer des mots difficiles ou inventés Il articule mal. - Il a des difficultés à gérer son appareil phonatoire. Il n'oralise pas ou oralise mal les liaisons. - Absence d'identification des liaisons. Marquer les liaisons Ces pistes de remédiation sont aussi des pistes d’entraînement à la lecture à voix haute en classe. Le relais souffle : en groupe, par 2 ou collectif Un enfant commence à lire. Dès qu’il doit reprendre sa respiration, le suivant prend le relais. Il s’agit de s’entraîner à « allonger » son temps de lecture et d’apprendre à écouter l’autre. Il ne faut ni anticiper ni laisser de blanc. La respiration exagérée : individuel, par 2, collectif Lire en exagérant les pauses aux points et virgules mais aussi aux groupes sémantiques, pour s’habituer à faire des réserves d’air et pouvoir s’arrêter quand il faut. Cet exercice se prépare par un marquage de la ponctuation ou des groupes (codage) et une préparation individuelle à voix basse. Le choix du texte est essentiel : Difficulté 1 : passage descriptif, riche en énumérations et virgules Difficulté 2 : phrase longue sans ponctuation Lire des virelangues : individuel, groupe, collectif Entraînement à voix basse puis lecture aux autres. L’objectif n’est pas de lire vite mais d’articuler et de prononcer toutes les syllabes. La phrase muette : collectif, deux groupes classe A tour de rôle les élèves articulent une courte phrase, en bougeant seulement les lèvres (sans son), plusieurs fois s’il le faut. L’autre groupe tente de retrouver la phrase. Déchiffrer des mots difficiles ou inventés: recherche individuelle, puis collective Les mots peuvent être isolés, puis contenus dans des phrases ou textes. Analyse de la difficulté : Pourquoi ce mot est-il difficile ? (nouveau, sens inconnu, long, lettres/syllabes dures à prononcer) Marquer les liaisons Situation de production : préparer un texte (codage) en marquant les liaisons pour le dire. Situation de réception : écoute active d’un texte lu par l’enseignant ou enregistré 20 20

21 Difficulté rencontrée par l’élève Quelques exemples d’activités
Causes Compétences visées Quelques exemples d’activités MAÎTRISER LE DEBIT Il lit trop vite. - Fausse représentation de ce qu'est un bon lecteur. -> Ralentir le débit. Chœur et lectures chorales, canons parlés : La lecture chronométrée : Le prompteur    Cadencer une poésie  Il lit trop lentement - Bonne maîtrise de l'oralisation -> Augmenter le débit. - Améliorer le décodage. - Connaître le mot (perception visuelle et sémantique). ETRE EXPRESSIF II ne sait pas trouver l'intonation. - Difficultés à utiliser sa voix pour rendre les intonations. - Méconnaissance ou non-respect de la ponctuation. - Difficulté à comprendre un texte. - Difficulté à interpréter le sens d'un texte. -> Moduler sa voix. -> Rechercher l'intonation en saisissant le ou les sens d'un texte, -jouer avec l'intonation. -> Préparer la lecture du texte pour comprendre, restituer, faire varier, interpréter, les sens possibles d'un texte. La phrase mystérieuse À la recherche de l'intonation S'aider de la ponctuation Le schéma intonatif  Maîtriser le débit Chœur et lectures chorales, canons parlés : collectif, demi classe Préparation : compréhension, déchiffrement Lecture collective d’un texte rythmé Variation possible du rythme (métronome), de l’intensité (fort, faible), de l’intonation (grave, aigu) La lecture chronométrée : individuel et collectif, chronomètre Chaque élève lit individuellement le texte (extrait de roman) et note sa durée de lecture. Le temps de lecture d’un élève ayant un débit satisfaisant sert de base. Tous les élèves relisent le texte (en murmurant) et lèvent le doigt à la fin ; le maître annonce les temps. L’activité est reconduite pour se rapprocher (augmenter/diminuer) du temps « étalon » On peut également faire lire à haute voix un élève et échanger avec la classe. Le prompteur : groupe d’élèves, défi possible Bande de papier et machine à dérouler les bandes (phrases inscrites) Ordinateur équipé de power point (réglage des effets et de la vitesse) Cadencer une poésie : lecture ou récitation de poésies avec un repérage des temps faibles et forts. A l’origine, les poésies étaient chantées c'est-à-dire que les vers étaient cadencés. Etre expressif La phrase mystérieuse : classe entière, acteurs et spectateurs Dire la phrase notée en utilisant une seule syllabe (la, la, la) mais y mettre le ton pour qu’elle soit reconnue par les autres. À la recherche de l'intonation : recherche individuelle, puis collective Lire silencieusement le texte, repérer tous les mots inducteurs sur la façon de lire à haute voix. Associer sentiments et manière de dire (plusieurs façons possibles) Textes à vocation théâtrale S'aider de la ponctuation : individuel, écrit et oral Coder la ponctuation d’un texte et s’exercer à la respecter Lire un texte sans et avec la ponctuation recherchée Une fiche méthodologique est intéressante à préparer avec les élèves Le schéma intonatif : individuel, écrit et oral Tracer des repères visuels pour préparer une lecture expressive Ecouter et repérer les schémas intonatifs 21 21

22 Difficulté rencontrée par l’élève Quelques exemples d’activités
Causes Compétences visées Quelques exemples d’activités COMMUNIQUER Il est inaudible. - Manque d'intensité de la voix. - Mauvaise gestion de la respiration. - « Ne sait pas sortir sa voix ». -> Gérer l'intensité de la voix. - Utiliser son souffle. - Placer son corps. - Lire plus fort. - Utiliser ses cordes vocales et ses résonateurs. L'écho grandissant  Le son traverse un obstacle  Il éprouve des difficultés à communiquer - Difficultés à prendre la parole. - Manque de confiance en soi. -Timidité, peur du groupe, autocensure due à la conscience des difficultés... - Difficulté à écouter. - Difficulté à tenir compte des autres. ->Prendre la parole en public. -> Améliorer l'attention et la concentration sur la tâche. -> Communiquer : - prendre en compte les autres; - accepter le fonctionnement du groupe. Dire bonjour  Le chef d'orchestre  Lire un texte à plusieurs voix  L'écho grandissant : deux par deux alternativement, la classe sur deux lignes opposées Le premier lit une phrase très doucement, l’autre répète plus fort … etc Jouer sur l’amplitude : il faut commencer très doucement et finir très fort en augmentant très progressivement la puissance de la voix. Le son traverse un obstacle : un lecteur, les autres auditeurs Dire un texte à travers un obstacle (porte, cloison) On peut utiliser des situations réelles de communication et jouer sur l’éloignement  : règle de jeu au gymnase, règles de vie en récréation, menu du restaurant scolaire dans le couloir, extrait de livre à la BCD, mise en scène théâtrale … Dire bonjour : classe entière, salle de classe, préau, gymnase Objectif : développer l’aisance face à un auditoire Chaque élève doit se présenter : « Bonjour, je m’appelle … » Exemples Ce jeu rapide peut servir de rituel à chaque séance d’expression orale. Le chef d'orchestre : classe entière, un élève comme chef d’orchestre L’orchestre doit suivre tout ce que le « chef » décide : aller vite, lentement, lire fort ou doucement, avec une voix grave ou aiguë. Un codage est nécessaire. Lire un texte à plusieurs voix : groupe de lecteurs Jouer un personnage dans un texte dialogué, une saynète théâtrale. Interpréter un rôle. 22 22

23 Lecture à haute voix : une activité qui ne s’improvise pas
4- Un moment privilégié pour lire ce texte aux autres. une disposition particulière des élèves une phrase d’annonce Un moment privilégié pour lire le texte aux autres. Ce moment est connu de l’élève. Il est intéressant de programmer des jours et horaires de passage et d’inciter les élèves à s’inscrire. On peut aussi démarrer l’activité par un protocole récurrent : une disposition particulière des élèves (idéal = demi-cercle), un emplacement réservé pour le lecteur dans la classe une phrase d’annonce : “ aujourd’hui, comme tous les vendredis, nous allons écouter un texte lu par … ” un matériel choisi : un pupitre de lecture (station debout), un éclairage suffisant un rituel de démarrage : “ j’ai choisi de vous lire ” (préciser le titre, l’auteur, la situation si besoin) parce que ce texte … ” un matériel choisi un rituel de démarrage 23 23

24 une activité qui ne s’improvise pas
Lecture à haute voix : une activité qui ne s’improvise pas 5- Un avis des autres élèves et une évaluation de l ’enseignant Un avis des autres élèves et une évaluation de l’enseignant sur la prestation Avis général par rapport à des critères connus. Un court échange peut suivre la lecture. Conseils pour une prochaine lecture. Que peut-on encore améliorer ? Progrès réalisés par rapport à une prestation précédente Pourquoi évaluer ? Evaluer n’est pas noter, c’est donner une appréciation. Evaluer c’est conseiller. Evaluer c’est mesurer les progrès. On n’évalue que ce qui est connu de l’élève, ce qui suppose que l’élève connaît les critères d’évaluation du maître. Dans le cas présent, on cherche à évaluer l’oral : la mise en voix, l’intonation, l’interprétation. On ne cherche pas à évaluer la compréhension du texte, même si cette compréhension est nécessaire pour bien lire. On évalue un texte à lire préparé, suivant des consignes connues. Exemples de critères d’évaluation Il s’agit de choisir, suivant le niveau de difficulté du texte ou celui des élèves, trois ou quatre critères qui feront l’objet d’une attention spécifique du maître et des autres élèves qui participent à l’évaluation. Mais c’est bien le maître, qui en fin d’échange, fera la synthèse et donnera son avis et ses conseils. 24 24

25 Un exemple de lecture chorale
Jean Tardieu, Etude de rythme à six temps forts je raconte un pays je raconte un pays étranger je raconte  je raconte un pays étranger d'où rien n'est jamais revenu  je raconte un pays d'où le vent de la mer n'est jamais revenu ni les fleuves grondant de plaisir vers les gouffres ni l'air ni les flammes ni les mots en secret près des murs dans la main des amants échangés ni l'orage des jeux de la mort ni l'ample clameur de la haine ni le cri ni le chant ni l'éclair du soleil sur les vitres des villes ni les pas ni les coups ni le bruit des volets dans les calmes villages ni le sang ni le lait ni la neige... Un pays étranger d'où rien n'est jamais revenu. C'est là cependant que je vis chaque jour c'est là cependant que nous tous nous vivons chaque jour et chaque heure : ici-bas un pays étranger d'où rien n'est jamais revenu. Pour terminer, je vous propose un exemple de lecture chorale. Mettez-vous par 4, voici le texte à travailler et à présenter. 26/03/12

26 Travailler la fluidité avec Fluence
OUTIL FLUENCE (Editions La Cigale) La lecture "fluente" est "une lecture précise, assez rapide, réalisée sans effort et avec une prosodie adaptée qui permet de centrer son attention sur la compréhension" - Wolf et Katzir-Cohen 2001 - Définie comme la capacité à lire avec aisance, rapidement, sans erreurs et avec une intonation adaptée. Compétence cruciale qui permet de lire sans effort, favorisant ainsi l’accès à la compréhension. - Les travaux de recherche les plus récents ont montré que la compréhension en lecture dépendait fortement de l'identification précise des mots, de la vitesse de lecture ainsi que de la fluidité avec laquelle le lecteur se déplace dans un texte. 26/03/12

27 Une compétence pas toujours acquise au C3 :
En CM2, 30% des élèves ont une « fluence » de lecture limitée et parmi ceux-ci, la moitié sont très peu fluents, ce qui entrave fortement leur compréhension des textes. 26/03/12

28 3 éléments pour évaluer le MCLM :
Le niveau de fluence peut être évalué par le nombre de Mots Correctement Lus par Minute (MCLM). 3 éléments pour évaluer le MCLM : le nombre de mots lus par l’élève le temps de lecture le nombre d’erreurs de lecture. Une compétence améliorée grâce à la pratique régulière de la lecture guidée et suivie à haute voix. Au cycle 2 : pour tous les élèves, pour les élèves les plus en difficulté (aide personnalisée). Au cycle 3 : aide aux enfants en difficulté : en priorité pour les élèves les plus en difficulté (aide personnalisée) 26/03/12

29 Merci de votre attention
Fluence Michel Zorman éditions La Cigale La lecture à haute voix – du CP au CM2 Michelle Ros-Dupont Bordas I.E.N Landivisiau Merci de votre attention 29 29

30 La respiration exagérée
« Il s’enfonça très lentement dans la grande forêt. Bientôt, de tous les côtés, des arbres géants l’entouraient et, au-dessus de lui, leurs branches formaient presque une voûte, cachant le ciel. Ca et là, de petits rayons de soleil brillaient à travers le feuillage. » R. Dahl, Les minuscules, Gallimard « Il s’enfonça très lentement/ dans la grande forêt. // Bientôt, / de tous les côtés, / des arbres géants l’entouraient / et, / au-dessus de lui, / leurs branches formaient presque une voûte, / cachant le ciel. // Ca et là, / de petits rayons de soleil / brillaient à travers le feuillage.// » Compétences visées : Maîtriser sa respiration Ralentir son débit l’accélérer On exagère les pauses que l’on doit marquer aux points et aux virgules afin de faire des réserves d’air. 30 30

31 Virelangues 31 Compétences visées : Articuler
Lire plusieurs fois les comptines, en choisir une, la lire aux autres. Il est plus simple de commencer par des textes courts : Trois tortues trottaient sur trois étroits trottoirs. 31 31

32 Mots difficiles à prononcer
Un prestidigitateur Un aérodrome Une pneumonie Un gnou Un goniomètre Un gnome Un groin Une abstraction Un diagnostic Un pneu Un parallélépipède De l'acné L'apnée Un ptérodactyle Extraordinaire Anticonstitutionnellement Kaléidoscope ... Un avis des autres élèves et une évaluation de l’enseignant sur la prestation Avis général par rapport à des critères connus. Un court échange peut suivre la lecture. Conseils pour une prochaine lecture. Que peut-on encore améliorer ? Progrès réalisés par rapport à une prestation précédente Consulter le " dictionnaire des mots difficiles à lire ", Nicole Presse, rue des écoles (10€) 32 32

33 Marquer les liaisons avant la lecture
Les animaux sont au désespoir. Que faire au sujet du Putois qui dit des mensonges ? Putois dit : « J’ai vingt enfants » Les animaux découvrent qu’il n’a en réalité qu’un enfant. Ils en ont assez ! Ils vont trouver Lune. « Je vais donner une leçon à ce Putois » (liaison plus complexe et moins essentielle) Quelques règles de liaison Qu’est-ce que faire une liaison ? La liaison consiste à prononcer une syllabe composée de la consonne finale muette d’un mot et de la voyelle initiale du mot suivant. Les modifications phonétiques. Dans les liaisons : les lettres s et x se prononcent [z] d se prononce [t] : un grand homme f se prononce [v] : neuf heures la voyelle nasale ɛ̃ se dénasalise. Ainsi, les adjectifs en -ain, -ein, -en sont prononcés commes s’ils étaient au féminin. [Voir tableau ci-dessous] Liaisons obligatoires. On fait la liaison :   entre le déterminant et le nom : mes amis entre le pronom et le verbe, entre le verbe et le pronom antéposé : ils étaient / étaient-ils entre le verbe être et l’attribut du sujet : la Terre est une planète entre les verbes avoir et être et le participe passé des formes verbales composées : ils ont agi avec méthode entre l’adjectif antéposé et le nom : un petit homme / permier acte / petits enfants entre la préposition et le syntagme nominal : dans un an dans certaines locutions figées : de temps en temps Liaisons facultatives : La liaison est facultative dans les autres cas. Par exemple :   Il était en retard. / Nous allons à Marseille.  Liaisons fautives : Après la conjonction de coordination et Avec l’h aspiré : les hamsters / les hérons (disjonction) Ils sont allés au zoo cet après-midi. etc.  Lire la suite sur : 33 33

34 Lectures chorales 34 Parlé rythmé :
Siyé, traditionnel antillais, extrait du cd : une chorale à l’école 2005, CPEM29 Lire en écho : trois groupes Variantes : écho de plus en plus fort ou faible, de plus en plus lent ou rapide, grave ou aigu Un avis des autres élèves et une évaluation de l’enseignant sur la prestation Avis général par rapport à des critères connus. Un court échange peut suivre la lecture. Conseils pour une prochaine lecture. Que peut-on encore améliorer ? Progrès réalisés par rapport à une prestation précédente Lire en canon -Varier l’impulsion, travailler sur un rythme donné (lent, rapide, fluide, saccadé). -Marquer une pulsation très régulière (frappé des mains, métronome, bande son) -Exagérer l’articulation. -Moduler l’intensité (parler fort, chuchoter) en vérifiant que fort ne veut pas dire vite et inversement. Lire en canon : Les enfants doivent entendre, évaluer et corriger leur production (l’enregistrement est un auxiliaire précieux) « Badaboum » exemple tiré de «Polyphonie au quotidien» Daniel Coulon, CRDP Bourgogne. 34 34

35 Bonjour, nous allons jouer au jeu du prompteur
Bonjour, nous allons jouer au jeu du prompteur. Il suffit de lire à voix haute le texte défilant au fur et à mesure de son apparition. Attention, il faut essayer de maintenir un rythme équivalent du début à la fin. Et si possible, respecter la ponctuation. Ce n’est pas trop difficile à une vitesse lente avec des mots simples mais on peut complexifier la situation à loisir. Un avis des autres élèves et une évaluation de l’enseignant sur la prestation Avis général par rapport à des critères connus. Un court échange peut suivre la lecture. Conseils pour une prochaine lecture. Que peut-on encore améliorer ? Progrès réalisés par rapport à une prestation précédente 35 35

36 Lire à haute voix en soulignant les temps forts à accentuer oralement
Le Pélican Le Capitaine Jonathan Etant âgé de dix-huit ans Capture un jour un pélican Dans une île d'Extrême-orient. Le pélican de Jonathan Au matin, pond un œuf tout blanc Et il en sort un pélican Lui ressemblant étonnamment. Et ce deuxième pélican Pond, à son tour, un œuf tout blanc D'où sort, inévitablement Un autre, qui en fait autant. Cela peut durer pendant très longtemps Si l'on ne fait pas d'omelette avant. Robert Desnos Voici un texte facilement interprétable suivant l’intention : interprétation en groupe, individuelle … 36 36

37 Exemples de situations
Exemples de phrases aux intonations différentes La phrase mystérieuse - Phrases aux intonations bien marquées - Importance de la ponctuation Bonjour René, comment vas-tu ? Valérie, peux-tu effacer le tableau s'il te plaît ? Range tes affaires et va dehors. Le bateau s'éloignait lentement du port. Non, non et non ! Super ! C'est tout ce que je voulais. Oh ! Quelle horreur ! Où allez-vous ? Exemples de situations - Improvisation d'une courte scène sur un sujet donné Des amis se retrouvent et bavardent Un journaliste interroge un sportif Une personne vient acheter du pain Compétence visée : moduler sa voix Faire jouer la salle avec les phrases mystérieuses. La lalala ? Exemple pour les phrases : Où allez-vous ? La la la la ? Oh ! Quelle horreur ! La ! La la la ! Super ! C’est tout ce que je voulais. Lala ! La la la la la lala. 37 37

38 Coder la ponctuation et l’intonation
…pour une intention de lecture Je repère les marques de ponctuation Ma voix descend, je fais une pause, je reprends mon souffle… Je repère les virgules Ma voix reste suspendue, je fais une très courte pause. Je repère les points d’interrogation et d’exclamation Ma voix monte. Le ton de ma voix dépend du sens de la phrase (surprise, indignation, énervement, …), je fais une pause plus longue. Je repère les deux points : Ma voix reste suspendue, en attente, sur le même ton, je fais une pause Je repère les points Ma voix baisse, je fais une pause plus longue 38 38

39 Coder la ponctuation et l’intonation
…pour une intention de lecture Bonjour, dit le renard.  Bonjour, répondit poliment le petit prince, qui se retourna mais ne vit rien.  Je suis là, dit la voix, sous le pommier...  Qui es-tu? dit le petit prince Tu es bien poli... Je suis un renard, dit le renard. Viens jouer avec moi, lui proposa le petit prince Je suis tellement triste... Je ne puis pas jouer avec toi, dit le renard Je ne suis pas apprivoisé.  Ah! Pardon, fit le petit prince.  Mais, après réflexion, il ajouta :  Qu'est-ce que signifie "apprivoiser" ?  Tu n'es pas d'ici, dit le renard, que cherches-tu? 39 39


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