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MEGALITHIQUES AUDOIS Entre 3500 et 2000 avant J-C se développe en Languedoc la culture de Ferrières. Dans l'Aude et les Pyrénées-Orientales, c'est la culture.

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2 MEGALITHIQUES AUDOIS Entre 3500 et 2000 avant J-C se développe en Languedoc la culture de Ferrières. Dans l'Aude et les Pyrénées-Orientales, c'est la culture de Véraza qui occupe le terrain. Ces deux groupes humains vont être les bâtisseurs d'une partie des monuments mégalithiques du sud de la France. A la même époque en Provence, une centaine de menhirs, dolmens et surtout de remarquables Hypogées souterrains sont construits certainement par un peuple que l'on peut qualifier de proto-Ligures. Le département de l'Hérault arrive largement en tête avec plus de 550 dolmens et 150 menhirs. Il est suivi par les départements de l'Aude, des Pyrénées-Orientales, du Var et des Alpes-Maritimes avec chacun une centaine de mégalithes. Seul le département de l'Ariège apparaît comme une terre très pauvre en mégalithes avec moins d'une dizaine de monuments. Les dolmens et les hypogées servaient de sépultures pour ces peuples tandis que les menhirs avaient certainement la fonction de bornes de territoires sinon de symboles religieux (culte de la fertilité probablement)

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4 Dolmen Description Dans leur état actuel de dégradation, les dolmens se présentent souvent sous l'apparence de simples tables, ce qui a pu longtemps faire penser à des autels païens, mais il s'agit bien de chambres sépulcrales et de galeries de tumulus (buttes artificielles), dont la partie meuble (remblais) a été érodée au cours des siècles. Leur architecture comporte parfois un couloir d'accès qui peut être construit en dalles et/ou en pierre sèche. La chambre sépulcrale, aux formes variables (rectangulaire, polygonale, ovale, circulaire…) peut aussi être précédée par une « antichambre ». Dans certains dolmens l'entrée présente une porte taillée dans une ou plusieurs dalles verticales. La région des Cévennes est riche en tombes du genre coffre, souvent en dalles de schiste et pierre sèche, sans couloir et sous un cairn assez bas, parfois réunis en nombre dans une nécropole de crête.

5 Étymologie Il semble que ce soit Théophile Malo Corret de la Tour d'Auvergne qui soit « l’inventeur » du terme « dolmen », dans son ouvrage Origines gauloise. Le terme semblerait forgé à partir des mots bretons t(d)aol (apparenté au latin tabula?), table et men, pierre. A noter que ce mot n'est pas un mot breton et que s'il avait été attesté dans cette langue, il aurait été écrit « taol-men », « un daol-ven » (un dolmen), « ma zaol-men » (mon dolmen). Le mot breton authentique pour désigner un dolmen est en fait « Liah vaen », variante « Liaven » ou « lieven » et « leven » dans les composés… Très différemment, certains dictionnaires étymologiques avancent que ce terme aurait été forgé outre-manche, à partir du cornique « tolmen », qui aurait désigné à l'origine un cercle de pierres ou une pierre trouée…

6 Dolmen du Palet de Roland

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13 Fonction Les dolmens étaient des sépultures collectives à caractère réutilisables. Cela explique que dans certains dolmens, on ait pu découvrir les restes humains de plusieurs centaines d'individus et du mobilier de périodes différentes (Néolithique, Âge du Cuivre, du Bronze, du Fer, ou même périodes plus tardives). Un peu à l'image de nos caveaux familiaux, les dolmens pouvaient servir bien plus longtemps qu'aujourd'hui et il est sûr que certaines tombes ont dû servir des siècles. Le terme de « sépulture collective » n'implique pas forcément qu'il s'agisse d'un tombeau pour tous : au vu de la quantité d'ossements parfois assez faible découverte dans des sépultures de grande taille — monuments prestigieux —, on se demande si certaines n'étaient pas réservées à un groupe de privilégiés de la communauté. Quant-au tumulus, il n'avait pas qu'une utilité protectrice de la chambre funéraire mais sans doute aussi une fonction de signalisation, voire d'ostentation : un grand tumulus, parementé, imposait sa masse au visiteur, devait inspirer le respect du lieu et conférer un prestige certain à la communauté qui l'avait érigé.

14 Roque Traucade

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17 Allée couverte Sous le terme d’Allée couverte, on désigne un type particulier de dolmen. Il s'agit d'un dolmen démesurément long dont la chambre sépulcrale a plus ou moins la même largeur que le couloir. Le tout est recouvert de plusieurs dalles horizontales (tables) qui reposent sur une série de montants latéraux (ou orthostats) inclus dans le tumulus ou qui en débordent vers l'intérieur.

18 Allées couvertes de Saint Eugène

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27 « Allée couverte » du Mourrel de las Fadas, France, Aude
En général, ces « allées couvertes » présentent une hauteur quasi-constante sur toute leur longueur, contrairement aux dolmens dits « à couloir » qui montrent un décrochage plus important entre le chevet (murette ou dalle verticale du fond) élevé et l'entrée du couloir plus basse. Bien sûr, ces différences sont plus ou moins marquées selon le dolmen, et l'appelation « Allée couverte » est donc parfois controversée. Les allées-couvertes les plus représentatives se trouvent en Bretagne et en Île de France et en nombre beaucoup plus modeste en Aquitaine. Dans le département de l'Aude en Languedoc, certains très long dolmens à couloir dépassant 15 mètres de longueur (dolmens du Mourrel das Fadas et de Saint-Eugène) étaient autrefois dénommés « allées-couvertes ». Leurs descriptions architecturales ne correspondant pas exactement à la définition communément admise (le couloir est ici moins large que la chambre et en général le monument n'était recouvert que par une seule grande dalle), ils sont aujourd'hui appelés « dolmens à couloir large ».

28 Mourel des fées

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37 MENHIRS Un menhir est une pierre dressée, plantée en terre à la préhistoire récente (environ 3500 à 2000 av. J.-C.) ou beaucoup plus rarement à la protohistoire (en France par ex.: menhir d'Ensérune dans l'Hérault et menhirs gaulois de l'âge du Fer en Bretagne). Elle peut être implantée en isolée ou en alignement, parfois, plus rarement plusieurs menhirs peuvent être disposés en cercle, on parle alors de « cercle de pierres » ou de « cromlech ». Cette pierre peut être taillée ou avoir été plantée plus ou moins brute; dans ce dernier cas on parle plutôt de « pierre levée » que de menhir. Dans le cas de pierres levées aux formes grossières et dont le matériau ne semble pas avoir été façonné avec soin, on pense que ces monuments étaient peut-être des sortes de bornes. Ces pierres, selon leur implantation, auraient alors pu marquer les limites d'un territoire ou signaler un monument funéraire proche du type dolmen ou encore un lieu de culte. Parfois encore la pierre levée fait partie d'un ensemble, cercle de pierres (cromlech) ou alignement par exemple, qui constitue ce lieu de culte ou de rassemblement...

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